Ces dicussions sont très intéressantes, mais les conclusions sont assez inquiétantes. En fait, il seblerait que notre société moderne n’ait absolument pas permis aux femmes, du moins aux jeunes femmes, d’accepter leur propre sexualité, leur matérialité.
Plus que jamais, la femme reste un objet de consommation, qui doit, pour être désirable, donc vendable, être le moins animal possible.
Je pense que les anorexiques cherchent réellement à être désirables, mais qu’elle ne cherchent pas à désirer elles-mêmes. Le désir sexuel féminin reste un grand tabou, et plutôt un désavantage dans la compétition sexuelle. Une femme qui a de réels désirs est perçu comme malpropre par les hommes et par les autres femmes.
les parents eux-mêmes supportent mal les désirs sexuels de leur fille, ils en ont honte, alors qu’ils se glorifient (en général du moins) des désirs sexuels de leurs fils.
Je suis persuadée que la maigreur pour une femme est le signe de l’absence d’animalité, donc d’absence de désir propre, ce qui rend beaucoup plus désirable.