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Commentaire de ddacoudre

sur Comment les séries US américanisent la France


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ddacoudre ddacoudre 30 septembre 2007 00:16

Bonjour thiland, la valeur n’attend pas toujours le nombre des années.

Je vais te répondre sur le fond comme l’on fait Pierre, Masuyer et Dom.

Dans l’existence tout ce qui existe à une raison d’être et trouve son origine dans l’intrication des événement antérieur dont nous ne saisissons qu’un nombre relativement peu élevé par nos sens, bien qu’ils nous affectent tous, mais la rapidité avec laquelle ils surviennent est supérieure à celle qui nous permet de les définir avec des nos définitions sémantiques castratrice de la singularité. S’il en était autrement nous n’aurions pas développé des œuvres mortelles à long terme dans les sociétés riches. Tant est si bien que la « nature » ou dieu pour les croyants, le hasard pour tous ceux qui s’en satisfont veille et réduit de fait leur nuisance en réduisant leur prolifération. Il n’y a que notre sottise pour croire que c’est volontairement que nous réduisons notre procréation, mais c’est un autre sujet très complexe mais aussi passionnant.

Qu’y a-t-il de plus essentiel que la Vie. Or, notre histoire humaine est une longue liste d’atrocités d’une espèce qui, passant de la cueillette à la chasse puis à l’agriculture, a découvert la notion de propriété par la sédentarisation, et s’est entre-tuée pour acquérir les « butins » produits sur ces territoires, et pour les territoires eux-mêmes.

Ce n’est pas lui faire injure que de le reconnaître comme un fait historique. Les frontières de tous nos États se sont établies dans la souffrance, tout comme nos régimes politiques et religieux qui n’ont été que le reflet des pratiques sociétales, et cela se poursuit comme une gangrène qui nous ronge.

Nous relatons cela dans une très grande partie de la littérature qui nous abreuve de crimes individuels toujours punis, et de grandes épopées d’armées libératrices ou conquérantes, avec à la clé pour les vainqueurs, statues, médailles et encensements pour avoir avec de justes raisons, torturé, violé, et tué l’ennemi, l’opposant, l’incroyant, l’envahisseur, l’agresseur ou l’infidèle.

Chaque État a donc construit une histoire rose pour s’en dédouaner, que les historiens déflorent depuis une trentaine d’années. Il serait bien inutile de chercher à savoir qui a commencé, ni de condamner ceux qui ont sacrifié leur vie pour une cause. Mais aujourd’hui nous savons analyser et anticiper nos comportements sociologiques, et au terme de conquérant s’est substitué celui de résistance à l’agression qu’elle soit religieuse, culturelle ou économique, et chacun s’évertue à désigner l’autre comme agresseur, pour justifier de devoir le tuer.

Ce que je veux souligner c’est que notre littérature, notre cinémathèque, nos téléfilms, nos jeux vidéo, qu’ils soient à destination d’enfants ou d’adultes relatent pour une bonne part de la criminologie, de la violence et de l’aventure guerrière, et il ne manque pas d’ouvrages faisant l’apologie de la guerre à en banaliser la notion de tuer.

Ceci avec un double effet, celui de ne pas vouloir s’investir dans l’activité publique d’une société qui ne nous revoie qu’une image violente, et ensuite d’avoir comme réponse à des événements qui nous agressent qu’une réplique presque instinctivement violente, parce que nous aurons mémorisé les images de notre violence. Ainsi comme dans la Grèce sa cosmogonie relatait par ses mythes les pratiques de sa société, par nos sources médiatiques nous relatons les nôtres, et comme les Grecs aimaient leurs dieux sanguinaires, Nous, nous aimons la représentation de notre violence. Sinon ce marché du livre et de l’image ne serait pas produit s’il n’y avait pas une vente lucrative.

Il serait donc sot et absurde de vouloir se le cacher, se serait le moyen le plus sûr d’en mourir, comme quelqu’un qui se cacherait le mal dont il souffre, et n’aurait ainsi aucune chance de se soigner.

Prendre conscience que notre espèce prend du plaisir, à la souffrance et au malheur d’autrui n’a rien de honteux ; ce qui l’est, c’est de vouloir se faire passer pour vertueux, ou de rechercher des raisons vertueuses pour y donner cours. Depuis + de 2000 ans qu’il a été dit, « tu ne tueras point », les pires punitions, les prisons les plus sordides, les accords de réglementation les plus sophistiqués n’ont pu l’imposer. Ces mesures ont même servi à transgresser ce « tu ne tueras point » chacun avec sa juste raison issue des informations qu’il a traité dans l’identité qu’il s’est construite, contesté parfois par d’autres avec d’aussi justes informations analysées dans le même cadre.

Et nous allons comme cela, dans nos langues, nos États, nos ethnies, nos religions, nos idéologies, nos racines disons-nous pour disposer d’une identité. Les connaître est une chose, les reproduire avec leurs erreurs ou se venger en leur nom en est une autre.

Si enfin la définition de crime contre l’humanité peut apporter une quasi-solution dans des situations spécifiques, elle sera un jour confrontée à son désir de voir tout homme respecté dans sa dignité humaine, sauf que cela commence par les fondements naturels les plus primaires, se nourrir, copuler, s’abriter.

Et sa juridiction qui se veut universaliste n’échappera pas au problème de la pauvreté que génère l’organisation libérale, qui engendre en rétroaction des idéologies hégémoniques, car quand l’on souhaite régenter le droit universel, on ne peut longtemps se limiter aux champs qui nous arrangent, car on devient une bouée de sauvetage pour les plus meurtris.

Alors peut-être vaudrait-il mieux mettre notre espérance dans un long processus d’éducation, diffusant un enseignement rémunéré tout au long de l’existence, qui permettrait d’employer également ceux qui ne fabriqueraient plus d’armes ; et développer un commerce ou un capitalisme socialisant plutôt qu’exploiteur.

Il est d’usage dans notre monde économique de dire que l’économie américaine tire celle de l’Europe avec un temps de retard. Je crois qu’il n’échappe plus à personne que notre économie, s’est américanisée, et que notre culture s’est américanisée en partie.

Mais, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi nous sommes surpris de voir plus de xénophobie exister, pourquoi nous sommes surpris de voir d’autres formes de violence arriver, se développer et s’intensifier.

Pourriez-vous m’expliquer pourquoi, alors qu’important les pratiques d’une organisation économique qui produit chez elle plus d’exclus, de racistes, de violence, l’Europe et la France en particulier devraient être épargnées de ces méfaits, ceux-ci s’arrêter à nos frontières comme le nuage de Tchernobyl, et ne pas redonner vigueur aux multiples visages de l’ostracisme dont nous sommes culturellement porteurs. Ce n’est pas parce que les têtes de « turcs » n’ont pas les mêmes visages, que le phénomène les ayant produits sont différent. En retour les hommes regardent ceux en quoi ils se reconnaissent dans les comportements dont ils se sont nourris.

Il est connu de tout les spécialistes que sans nous en rendre compte nous possédons de fait une culture franco américaine, comme la plupart des pays de la communauté européenne, et d’autres dans le monde. Cela par la position dominante du commerce américain dans les échanges qui s’est installée comme référence type des relations commerciales, notamment le lobbying (groupe de pression), sa cinématographie et ses symboles musicaux et économique. Les plus célèbres sont le coca cola et la malbero, avant la guerre les chewing-gums, les malbero et le chocolat. Ayant développé une bonne connaissance de l’humain il ne se sont pas privé d’utiliser ce qui chez l’humain nous rend accroc à la facilité car c’est vers cela que tend notre nature inné. Et pour faire un tout petit encart sur les séries ils exploitent le terrain à merveille. Si bien qu’un jour de mauvaise humeur j’ai écrit qu’a vendre de la merde tout le monde veut devenir caca. Sauf que lorsqu’ils sentent le vent de la maladie ou de la mort ce n’est pas vers les ignorants qu’ils se tournent, mais vers ceux qui dans l’effort des études, pour ne pas s’être adonner à la facilité font des merveilles pour sauvegarder la vie, je parle du corps médical bien entendu.

Il serait navrant que nos futurs penseurs soient le café X, le soda Y, ou des clips vidéo, et que nos innovations nous les apprenions par l’intermédiaire des œuvres de sciences fictions, comme des robots qui reçoivent leur culture en même tant que la pâtée.

Tu as fait un excellent article, et tous les commentaires sont autant d’enseignement sur les singularités qui se détachent d’un sens général.

Cordialement.


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