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Comment les séries US américanisent la France

Comment les séries US américanisent la France : les experts de l’individualisme.

A travers les réformes à venir de nos systèmes de santé, d’éducation et de retraites, de notre fonction publique ou de notre domaine culturel, on a bien compris que le gouvernement appliquait, purement et simplement, un alignement, fait d’admiration béate et de cupidité inconséquente, sur la société américaine. Le pouvoir répond, dans son combat moral en faveur de la compétition économique la plus destructrice, que ce n’est qu’une étape de la mondialisation à laquelle nous devons nous adapter sous peine d’immobilisme. Mais il s’agit bien d’une assimilation dont les ressorts éthiques se mettent en place au moyen d’une propagande médiatique toujours plus efficace. Pour changer les esprits, il faut de l’insidieux, de la fiction, et les séries américaines policières, presque toutes diffusées sur TF1, s’en chargent allégrement.

Comme partout, la France est gavée de séries américaines, qui recèlent le meilleur comme le pire

La mondialisation, dont la finalité est l’assimilation de la totalité des peuples du monde dans le système économique de la croissance, doit se diffuser en propageant les bases de son idéologie (l’idéologie des bienfaits généralisés de la consommation). Les mass-médias sont le moyen parfait pour parvenir à cette diffusion. Ainsi, les innombrables séries produites par les studios américains ont inondés depuis longtemps les écrans de la planète entière, célébrant pour la plupart, l’esprit de la société américaine. Dans le tourbillon de fictions en circulation, on trouve pourtant côte à côte, le critique, le subversif, le profond et le purement conformiste. Une classification s’impose. Si l’on part du plus subtil et du plus critique, des séries comme The Simpson, Souh Park, Malcolm ou Scrubs sont des petits trésors d’humour et de dérision sur les obsessions américaines et les grands traits de la société dominante. Six Feet Under, Nip Tuck ou Desperate Housewife offrent aussi, des regards totalement désabusés sur les névroses d’outre-Atlantique en montrant des microcosmes en pleine décadence où en pleine perte de repères. Unique en son genre, Lost, a misé sur une métaphore de notre civilisation, qui, si l’on passe sur quelques lourdeurs sentimentales et quelques égarements scénaristiques, a su montrer les illusions et les impasses des grands présupposée et projets civilisationnels de l’Occident, ainsi que ses apories communautaires. On retrouve aussi la théorie du complot, qui depuis l’assassinat de JFK, tient la psychée américaine dans ses tenailles. 24 h chrono, Prison break... s’appuient sur ce ressort de la paranoïa. Par conséquent, si mieux que quiconque, les Américains savent élaborer leur propre subversion avec une acuité certaine, c’est sans doute parce que la production de séries à la gloire de l’idéologie profonde américaine atteint des proportions écrasantes. Presque exclusivement dans le secteur de la justice, une déclinaison interminable d’experts, de profilers et de flics en tout genre, incarnent avec un immense succès le pragmatisme et la morale puritaine, ainsi que l’individualisme de l’Amérique. Ce patriotisme exacerbé par le 11 septembre se retrouve en fil conducteur dans les séries les plus exposées en France comme dans leur pays d’origine. Les programmes de notre première chaîne privée en regorgent et ce n’est pas un hasard.

La culture du résultat, sans comprendre

Les Français vivent donc une partie importante de leurs soirées domestiques au rythme endiablé des enquêtes policières menées par des troupes Yankee à la morale bien trempée. Les séries américaines sont désormais majoritaires sur le créneau roi du 20 h 30 (pardon ! maintenant du 20 h 50, les 20 minutes de plus étant consacrées à l’évangélisme publicitaire) et dorénavant, nous devons vibrer par la transe de la morale individualiste et de la justice rédemptrice, sauce God bless USA contre le mal, incarné par un florilège et une confusion de tueurs en séries, de pédophiles, de militants altermondialistes, de braqueurs de banques, de drogués, de parasites, de terroristes ou de paumés. Devant ces feuilletons, le spectateur se retrouve placé devant le même choix moral binaire que celui qu’impose Nicolas Sarkozy à chacune de ses sorties médiatiques. Celui-ci se présente sous la forme d’un cas de conscience évident qui doit nous amener à adorer les flics ou à défendre le criminel monstrueux. Transposé au niveau du discours Sarkozy, cela se traduit par la réduction de toutes les questions politiques à un choix moral opposant le bien, incarné par sa politique, ou le mal, incarné par ses alternatives. On peut alors culpabiliser les chômeurs, vendre des armes et du nucléaire à un dictateur, privatiser la fonction publique ou anéantir notre contrat social et la culture indépendante au nom du bien, en moralisant de manière manichéenne la victoire du rentable sur le non rentable.

Dans les séries policières comme dans la politique de Sarkozy, ce qui compte, ce n’est pas de comprendre une situation, mais d’aboutir à un résultat. Or, si la police est là avant tout pour empêcher la nuisance finale, le président, lui, est là pour comprendre ce qui amène à l’état pathologique ou à la névrose. En utilisant systématiquement la technique du dilemme binaire pour envisager, au moins sur le plan médiatique, toutes les questions qui se présentent à lui, Sarkozy exploite avec bonheur le créneau infantilisant et si sécurisant de la protection contre l’ennemi, qu’il soit fou, dangereux, fou-dangereux, dissident, écolo, « décroissant », communiste, révolutionnaire, contestataire, fraudeur, émeutier, chômeur... Son pragmatisme aveugle fonde son désir de ne jamais comprendre en profondeur les situations qu’il veut régler en force et en apparence, en vue d’un résultat chiffré. Il ignore alors les causes réelles des situations à problèmes, de manière à créer l’illusion d’une résolution, par le biais une mesure superficielle, car les intérêts d’une compréhension nous confronteraient aux vraies sources des problèmes et iraient bien sûr, à l’encontre des intérêts du pouvoir. Il y a là un très grave dévoiement du rôle politique et ces séries TV participent presque tous les soirs à conditionner le spectateur à faire le choix du bien pour le bien, sans aucune analyse valable.

Prenons rapidement l’exemple hautement symbolique des sectes et de leur traitement. Elles servent très souvent de bouc émissaire à notre société car il est vrai qu’un bon nombre d’entre elles s’avèrent être soit des arnaques soi des embrigadements néfastes et même parfois criminels. Mais pourquoi les désigner comme un mal en soi alors qu’elles constituent un phénomène à observer et à comprendre. Les séries montreront le danger qu’elles représentent avec à la clé l’arrestation du gourou. L’affaire sera conclue par l’éradication visible du problème. Or le rôle du politique est de saisir ce que les sectes, en tant que phénomène communautaire, nous renvoient sur notre propre société. Il doit se demander pourquoi elles existent et à quoi elles répondent ? A quelle manque ? A quelle délitement social ? Sa mission est de s’interroger sur les causes profondes de leur succès de manière à comprendre ce qu’elles traduisent et non pas de les traiter comme un délit moral en soi pour pouvoir exhiber la volonté de les combattre. Si Sarkozy peut se conduire comme un flic pressé, c’est en partie grâce à l’abrutissement moral dispensé par ces séries destinées à préparer nos cerveaux, comme ceux des Américains, à une conduite brutale, superficielle et vindicative de la politique. Dans cette course au résultat, il n’y a pas de place pour la compréhension des phénomènes et donc pour la remise question et l’examen critique qu’elle devrait initier dans une société réflexive. Les Etats-Unis ont eu le 11 septembre pour nourrir ce schéma de la lutte immédiate contre le mal. En France, on nous a donné la gare du Nord et ceux qui se lèvent tard.

L’individu est la seule réalité

Complémentaire à l’idée qu’il faut agir pour un résultat et non pas comprendre pour un changement et une fois que cette idée s’est propagée et qu’elle a pénétré les esprits par des milliers d’heures de fiction, on retrouve aussi dans ces séries policières, les fondements de l’idéologie individualiste. L’individualisme, opposé à la vision socialiste où l’individu est la plupart du temps agi par les normes sociales, repose sur le postulat de la responsabilité individuelle dans toutes les situations. Cette idéologie colle à la peau de l’Amérique. Celle-ci est fondée sur une conception où les individus doivent s’inventer leur destin dans un jeu où rien, ni les origines sociales ni les réseaux pré-établis, ne sont censés les pré-déterminer où réduire leurs chances de réussite. On a là le rêve américain par le biais d’un libéralisme originel, ontologique, sur lequel s’est bâtie le pays. Cette vision de la société permet de faire l’économie des interrogations sur le rôle et la prégnance des conditions et les structures sociales sur les comportements des individus.

La conséquence en terme de traitement social de la déviance sociale est donc évidente. A travers cette culture de l’individu, les actes ou les comportements qui s’écartent des normes ou de la morale dominante ne peuvent être envisagés comme des effets pathologiques de disfonctionnement sociaux. La société n’a jamais à être engagée dans sa capacité à fédérer, créer du lien social et à stabiliser la vie collective par des valeurs reconnaissables à tout instant. Il n’y a pas de problèmes sociaux, il n’y a que des problèmes individuels. La leçon finale des séries policières est toujours la même : seule la responsabilité individuelle peut-être invoquée pour expliquer l’anomalie, l’introspection sociale est interdite. C’est aussi la leçon politique que Sarkozy inflige à la France de plus en plus vite et qui fait que l’on tend irrémédiablement à être assimilé par l’Amérique, sans révolte, passivement, sans sursaut de caractère et de personnalité.


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96 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 26 septembre 2007 11:21

    Non c’est la qualité des series qui font que les français les apprécient.

    Les series français c’est quoi ????

    Le bon gendarme ,le bon flic,la bonne boniche,le bon curé

    Franchement à quand une serie avec les flics ripoux,les gendarmes qui font des extras dans le privé pour arrondir leur fin de mois difficile,la boniche qui se prostitue occasionnellement pour finir ses fins de mois difficile.....sans parler du curé pédophile......

    Bref,les series françaises sentent le pétainisme et non la réalité.

    C’est un peu comme le cinéma.

    Le cinéma américain est fait pour réver et c’est pour cela qu’il fait un carton et rapporte des milliars de dollars.

    Le cinéma français enfermé dans un intellectualisme d’une autre époque produit de la merde et qui n’attire aucun spectateur ,tout cela produit avec des subventions publics.

    Ici aussi il faut réformer tout cela


    • Krokodilo Krokodilo 26 septembre 2007 12:13

      Heu ? t’as pas dû ragerder beaucoup de séries françaises : Central nuit, profilers, ce soir les bleus dans la police, PJ, avocats et associés, et pas mal d’autres qui n’ont pas à rougir devant les concurrentes américaines en terme de psychologie et de regard sur la société, ou d’humour.


    • ehryx 26 septembre 2007 13:05

      Je suis quand même d’accord avec la première phrase de Lerma (c’est déjà pas mal).


    • LE CHAT LE CHAT 26 septembre 2007 13:39

      @krokodilo

      tu fais bien de parler de cette nouvelle série , les bleus , sur M6 , j’ai regardé les deux premiers épisodes la semaine passée et j’ai adoré ; enfin une nouveau souffle sur la police française , de l’action , de l’humour , des bizuths qui gaffent , un vrai caviar . Fini les vieux schnocks genre cordier et navaro plus crédibles ( ils ont l’âge d’être à la retraite depuis 20 ans ), enfin une police plus dans l’esprit de pineau simple flic et finalement plus humaine .

      sinon , d’accord avec l’auteur , les séries contribuent à américaniser la société et nos enfants pensent qu’à la sortie de l’école ils vont avoir le train de vie des héros de beverly hills , mais la dure réalité les rattrape très vite . Ils étaient moins tenté en regardant Durtol du Picardie ... smiley


    • Philippe MEONI Philippe MEONI 26 septembre 2007 19:15

      Salut krokodilo,

      Je les ai regardées, moi, les séries françaises : Central nuit, profilers, ce soir les bleus dans la police, PJ, avocats et associés, et pas mal d’autres que vous citez...

      A mon point de vue, aucune comparaison possible avec les productions US, ou ce serait comparer la piècette de théatre de fin de 6ème avec Hamlett...

      Je n’entrerai pas dans les détails du surjeu des acteurs très moyens ni de la qualité des scénari ou de la mise en scène juste pour dire que j’ai arrêté le traitement avant que les séquelles ne se voient encore plus qu’aujourd’hui... Voyez dans quel état ces séries françaises m’ont mis...


    • Krokodilo Krokodilo 26 septembre 2007 23:52

      P. Meoni,

      Pour la SF que j’aime beaucoup, c’est vrai qu’ils sont au top, à la réserve près que la série canadienne Invasion planète terre a fait au moins aussi bien, avec un traitement graphique et sonore original, moins de baston, et plus d’ambiguité, comme quoi tout est relatif. Pour revenir aux séries fidèle, cette étrangeté de la ville presque déserte, une certaine solidarité entre tous les métiers qui sont de service, en outre françaises, je vous trouve un peu dur : pour avoir travaillé de nuit très souvent, j’ai trouvé l’ambiance nocturne très les personnages sont très humains, les scénarios crédibles, variés, et je n’ai pas vu de surjeu, du moins dans cette série. Eloïse Rome aussi, ou PJ, même si on est loin de la guerre des gangs de Shield, c’était très humain. Et même sur le créneau perso d’Hollywood quasiment leur spécialité, les tueurs en série, la série française « profilers » ( je ne suis pas sûr du titre) a choisi un ton décalé, avec un peu d’humour autant que possible sur des sujets pareils. Hollywood aussi produit de grosses daubes ou des séries lassantes (quelqu’un a cité Texas ranger... où on est loin de la subtilité de Desperate Housewives ou Ally Mac beal, par exemple.


    • Krokodilo Krokodilo 27 septembre 2007 00:00

      Y a une phrase qui a sauté !

      Je voulais dire, sur Central nuit, que pour avoir souvent travaillé de nuit, j’ai retrouvé une ambiance particulière, bien rendue, cette étrangeté de la ville presque déserte, une certaine solidarité entre tous les métiers qui sont de service, les personnages sont très humains, les scénarios crédibles, variés, et je n’ai pas vu de surjeu, comme quoi les goûts et les couleurs... Idem pour Avocats et associés, sauf qu’ils ne bossent pas de nuit !


    • Darwa 27 septembre 2007 03:31

      Aie aie ces serie sont objectivement mal tournées une pale copie des series américaine comme quoi l’auteur à raison et que l’on ne fait que copier les Etats-Unis. c’est etrange quand même tu discredites le commentaire du dessus et de même l’article alors qu’il evident que ces series que tu cites surfent sur la vague initiés pars nos amis ricain. Une pale copie PJ et autres commissaire machin ne sont pas de bonnes series : mal tournées mais sentant je le repete encore vraiment trop la pale copie des experts miami. Et mêm si elle font de l’audience en France, l’audience n’est pas gage de qualité car le quantitaif ne signifie que le qualitatif y est et a ce jeu la le meilleur livre du monde c’est le manifeste du parti communiste. De plus les experts sont vendus dans le monde entier contrairement au commissaire machin. Donc oui c’est bien la qualité des series qui font un peu qu’elles ont du succés. D’ailleurs elle font plus d’audience que les productions françaises, sinon on les acheterait pas.


    • fafou0 27 septembre 2007 06:27

      @lerma Tout à fait d’accord avec vous sur les séries françaises qui sont de plus « gnan-gnan » : on nous infantilise, pour le peu que j’ai pu en voir sans jamais aller jusqu’au bout... Quant aux films d’humour ou séries humoristiques, la plupart du temps, c’est de la grosse farce idiote qui est tout autant infantile !

      D’accord aussi sur une réforme complète du cinéma français : hormis quelques très bons films, on se demande quel âge ont nos cinéastes, veulent-ils nous rendre stupides ou le sont t’ils eux-même !


    • non666 non666 28 septembre 2007 10:41

      Pour une fois lerma, je suis presque de votre avis !

      Mais que cela ne devienne pas une habitude ...

      Les séries françaises ont été longtemps une ode au politiquement correct, aux clichés.

      La gendarmette était confrontée aux pédophiles ? La semaine suivante, c’etait la fliquette... Et réciproquement pour le racisme, la fraude financière etc, etc , etc.

      Bon, il est vrai que le niveau semble se relever depuis quelques temps mais il est vrai qu’on part de fort bas et avec beaucoup « d’education des masses par la culture » en fil conducteur.

      Alors les séries US ont le mérite d’innover dans certains domaines, on passe des courses poursuites de Stasky et Hutch aux profiler psychologiques puis aux experts scientifiques.

      Rien n’empêchait la production française d’être innovatrice sur ces sujets, elle n’a été que la copieuse. Ayons au moins cette honneteté.

      Le phantome de l’opera avait été REVOLUTIONNAIRE a l’epoque, avons nous poursuivi dans le fantastique ? Non, Buffy contre les vampires est passée par la.

      Alors tant que des gauchistes vendeurs d’education du peuple nous vendrons que leurs salades( et Dieu sait si le monde du spectacle n’est pas un milieu de droite ...) ON preferera peut etre les merdes hollywoodiennes (qui vendent aussi la culture et « l’art de vivre US » ) a la production de nos bobos.

      Le choix pour l’instant c’est : l’opinion du marais ou celle d’hollywood.

      Diversifiez l’offre , tuer les vendeurs de propagandes et le public suivra surement.


    • Asp Explorer Asp Explorer 29 septembre 2007 18:39

      Jadis, dans l’URSS de grand-papa, il y avait un cinéma très apprécié par les foules. On accourait pour voir « les mineurs du Donbass », ou « les bateliers de la Volga », ou « les moissonneurs d’Ukraine ». Ces films étaient tous les mêmes, il y avait deux camps qui s’affrontaient, les bons communistes traditionnalistes, et les très bons communistes rénovateurs et jeunes. A la fin, les jeunes communistes font comprendre leur erreur aux vieux, et tout le monde se réconcilie autour de l’image du génial Staline.

      Si ces films avaient tant de succès, c’est qu’il n’y avait rien d’autre à voir dans les salles soviétiques.

      Heureusement, il y a en France cette petite fenêtre ouverte sur une production audiovisuelle diverse, polémique et de qualité, car si nous étions confinés à notre production hexagonale, où en serait-on restés ? A l’ORTF de Guy Lux et les Carpentiers ? A Thierry la Fronde ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 30 septembre 2007 01:56

      Je ne soumets ceci que comme hypothèse de travail, car en faire la preuve exigerait plus d’espace et un plus long débat que ce qu’il est raisonnable de penser mener sur un blogue, mais vérifiez à partir de votre expérience personelle.

      Est-ce que le dénominateur commun des fils d’action américains, depuis 20 ans, n’est pas la montée en puissance du justicier qui fait triompher la justice MALGRÉ les ordres reçus et CONTRE le système ? Est-ce que le message subliminal n’est pas que l’État de droit est impuissant et qu’il faudrait un pouvoir au-dessus de la loi ? Pensez à l’évolution de la série Startrek...

      On est à vendre le Fuhrerprinzip aux Américains et l’Irak est une seule vaste expérience de Milgram. Et la télévision américaine est parfaitement cohérente dans sa promotion de l’être supérieur qui est la seule réponse, alors que tout ce qui est consensuel est inefficace, impuissant, vulgaire et ne mène à rien. On gardera le mot « democratie » le temps qu’il faut... mais le concept même de démocratie est mis au rancart.

      http://nouvellesociete.org/5107.html

      Pierre JC Allard


    • non666 non666 1er octobre 2007 10:39

      Si nous vous suivons sur cette « thèse », l’omnipotent, omniprésent et l’Eternel Sarkozy suis le même chemin, non ?

      Parce qu’au niveau Fuhrerprinzip , du chef qui décide de tout, usurpant les fonctions de son premier ministre, désignant les chef des « son » parti qui décideront des investitures, choisissant « son » successeur en lieu et place des militants locaux de Neuilly de l’UMP, cela finit par faire un peu Saddam Hussein (ou pol pot , Adolf Hitler, choisissez la référence culturelle qui vous va la mieux).

      « Je suis en rupture avec une certaine façon de faire de la politique » disait il en montrant du doigt le chiraquisme et ses manoeuvres de couloirs...qu’est ce qu’on se marre !

      Mais bon, la seule chose qui change sont les noms des choses, aujourd’hui on appelle « hyperpresidence » le Fuhrerprinzip Sarkosien qui pietinne toute la division des pouvoirs.

      Voyons jusqu’ou ils vont se resigner , jusqu’ou ils vont subir avant de réagir, les pom-pom girls de l’UMP...


    • Fred 26 septembre 2007 11:46

      Je crois que les comptes de la fonction publique et le vieillissement de la population sont des facteurs bien plus preponderants aux reformes actuelles de la societe que les series tele, enfin j’espere.


      • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 12:09

        Article intéressant mais j’aurais préféré que l’auteur donne plus d’exemples de série.

        J’ai remarqué aussi que de nombreuses fictions américaines pronent la peine capitale.

        Moi même, j’aime beaucoup certaines séries américaines mais ce sont exclusivement des séries fantastiques (Heroes, 4400, Lost, Battlestar Galactica...) dont certaines me semblent aller à contre courant de ce que l’auteur a décrit pour les séries policières, je ne pense pas qu’il y ait un « complot » ou une stratégie d’endoctrinement réfléchie puisqu’il y a quand même une certaine variété d’idéologie.

        Cependant, je reconnais que les séries policières décrites par l’auteur visent un public beaucoup plus large que les séries fantastiques.


        • roOl roOl 26 septembre 2007 12:58

          si heroes c’est pas pro-americain a fond, j’ai du mal regardé, mais a mon avis tu devais dormir pendant la diffusion ;)


        • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 13:58

          J’ai bien précisé que certaines allaient à contre courant de ce que l’auteur dénonce. « Heroes », je n’ai vu qu’une saison, je ne me prononcerais pas trop là dessus mais dans « BattleStar Galactica » par exemple, il n’y a pas de manichéïsme, surtout la saison 3 dont certaines épisodes peuvent être vues comme une allégorie de la période d’occupation et de la libération en France avec toutes les ambiguités de la situation (collaboration, résistance, etc) : les « héros » font des erreurs et font des actes qui ne sont pas très louables.

          Je trouve que paradoxalement, ce sont parfois les fictions fantastiques, qui semblent a priori être très éloignées de la réalité, qui traitent les situations les plus réalistes, les plus humaines.

          Les séries policières (soi disant réalistes) dont le sujet est souvent le terrorisme sont par contre plus manichéennes, plus simplistes (« gentils agents spéciaux du FBI contre méchant barbus »)


        • lambertine 26 septembre 2007 15:35

          Pitié !

          Gentil FBI contre « méchant barbu », c’est exceptionnel ! Même dans une série aussi « patriotique » (et,accesoiremnt, très « second degré ») que NCIS, le « méchant barbu » est en général un leurre.


        • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 16:22

          Lambertine,

          j’ai vu quelques épisodes de ncis et les terroristes n’étaient pas des vraiment leurres, des cibles uniquement plutôt. Et jamais de bavure. (ou alors, c’était « justifié »)

          Je vois NCIS comme une pub, pour l’efficacité des agents made in usa, cette série voudrait nous faire croire que toutes les techno de surveillances sont là uniquement pour notre bien et sécurité, dormez tranquilles mesdames.


        • roOl roOl 26 septembre 2007 16:48

          Il est clair que la plus avisée des sciences fiction nous ramene a notre société et à ses dérives.

          la maitre Phillip K. dick est plus que jamais d’actualité, vu les douces illusions dans lesquelles nous maintiennent nos dirigeants. smiley


        • lambertine 27 septembre 2007 07:38

          Je ne suis pas une spécialiste ayant regardé « toutes » les séries télé, mais je maintiens : les terroristes, particulièrement « barbus », y sont très rares, même dans NCIS, où si l’on a peut-être des super-agents (quoique... ben non finalement) les meurtriers sont plutôt des conjoints jaloux ou des escrocs à la petite semaine. Idem dans FBI Portés Disparus, Cold Case, Le Experts, NY 911 etc... Si on cherche vraiment une « idée de base », c’est plus « méfiez vous de votre petit ami » que « méfiez vous d’Al Quaida ».


        • Boileau419 Boileau419 26 septembre 2007 12:13

          Faut pas aller si loin. Voyez le nombre de titres sur agoravox avec des mots anglais ou de pseudo-anglais. On finira pas croire que la France est bilingue.


          • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 26 septembre 2007 12:20

            @ Lerma

            Vous me surprendrez toujours. Vous écrivez : «  les series françaises sentent le pétainisme et non la réalité  » et : « Le cinéma américain est fait pour réver et c’est pour cela qu’il fait un carton et rapporte des milliars de dollars  ».

            Pour votre information :

            En 2003, le Parents Television Council (PTC), association créée aux États-Unis en 1995, rapportait, qu’aux États-Unis, en plus d’une augmentation de la quantité de scènes de violence dans les heures de grande écoute entre 1998 et 2002, on y voyait de plus en plus d’armes à feu, de sang et de morts. Selon une nouvelle étude de cette très conservatrice association, relayée par l’Agence France Presse, les enfants sont assaillis d’images violentes ou à caractère sexuel toutes les 3,5 minutes aux heures de grande écoute à la télévision américaine. Le réseau qui s’inscrit au premier rang de cette violence télévisuelle est la Fox, la chaîne réputée pour être la plus « outrageante  », affirme le PTC, qui, avec 20,58 occurrences d’images violentes ou sexuelles, fait deux fois pire que ses rivales. La chaîne ABC quant à elle tient la palme des séries à contenu le plus sexuel. L’étude a relevé 2.246 images sexuelles ou blasphématoires soit 12,48 par heure diffusée toutes chaînes confondues. Les scènes contenant de la violence ont augmenté de 52,4 pour cent par rapport à une étude similaire réalisée en 2001 dans les programmes diffusés dans ces cases horaires. Aux heures de grande écoute, sur les grands réseaux non-câblés, les enfants assistent ainsi à 4,19 actes de violences en une heure - près du triple pour la chaîne Fox (11,37 par heure) - et 3,76 scènes de sexe.

            Avant le 11 septembre 2001, les scènes de torture étaient plutôt rares à la télévision américaine. De 1996 à 2001, 102 scènes de torture ont été diffusées aux heures de grande écoute, et pas moins de 624 de 2002 à 2005. Les bourreaux ne sont plus les méchants, tueurs en série et trafiquants de drogue, mais les gentils, les héros : les patriotes. Cette banalisation a des conséquences particulièrement perverses. Selon l’association américaine de défense des droits de l’homme Human Rights First, elle ne rend pas seulement la torture plus acceptable aux yeux des téléspectateurs, elle influence aussi jusqu’à ceux qui mènent des interrogatoires sur le terrain : les soldats en Irak. « Nous avons un faisceau de preuves qui montre que les jeunes soldats imitent les techniques d’interrogation vues à la télé », alerte David Danzig, qui dirige la campagne Primetime Torture (Libération).

            Où voyez-vous le rêve dans ces données statistiques ?

            Pierre R.


            • tvargentine.com lerma 26 septembre 2007 12:55

              Regardez une chaine privée comme HBO qui a produit des series de tres gandes qualités comme

              ROME,les Sopranos,Deadwood....

              La liste des series est en ligne sur leur site

              http://www.hbo.com

              Les moyens investis ne sont pas les mêmes car les américains attendent un retour sur investissement et mettent donc les moyens financiers afin d’avoir un effet de levier plus important

              D’ou le plus grand succes des series américaines de qualité (je ne parle pas des series débiles ou z)

              Les français ont un système vérouillé car au main d’une minorité de gens qui se considére comme les seuls à produire en France,ramassent les subventions et c’est tout

              Le diffuseur,va faire sa marge sur l’espace publicitaire

              Le marchandising n’a aucune culture en France

              D’ailleurs on le voit bien avec les clubs de football français et anglais,espagnol ou italien


            • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 13:33

              Oui, vous avez raison Lerma. TF1, cette une chaine infestée par la marmaille gauchiste tente de réabiliter la pensée sartrienne à l’aide de séries telle que ; Joséphine ange gardien avec son altruisme gluant ou encore ; Sous le soleil, véritable invitation à la glandouille, pro 35h ... et tout ça grace à l’argent public, c’est honteux !


            • lambertine 26 septembre 2007 15:37

              Et « Plus belle la vie », ce n’est pas un monument culturel du service public ?


            • Krokodilo Krokodilo 26 septembre 2007 12:23

              Bon article, mais je suis moins critique que vous car je trouve que les scénaristes glissent souvent des nuances, des avis contradictoires sur les grands problèmes de société, mais chaque spectateur interprètera l’épisode à sa façon. On peut ne retenir que les bons et les méchants, mais par exemple dans Desperate housewives (que vous classez effectivmeent dans le haut du pavé), un des héros sympathiques et positifs (sauf retournement de situation) a fait de la taule, est très capable de violence et s’apprêtait à pratiquer la loi du talion. Pareil pour l’accessibilité aux soins, les trafis d’armes, les magouilles du lobby militaro-industriel, les excès sécuritaires depuis le 11/9 et Guantanamo, tout ça est régulièrement évoqué clairement par les scénaristes.

              Je suis davantage choqué par leur refus de doubler les films étrangers, et leur volonté de faire systématiquement des remakes adaptés à leur public comme ils disent... C’ets dire au monde qu’on se fout de leurs créations et de leur vision, avec les dolars, les cinastes cèdent presque tous leurs droits pour les remakes, c’est humain.

              Par contre, c’est au niveau de l’acaht que le problème s epose : on poutrrait très bien faire découvrior davantage d’autres cultures, des dessins animés et des séries d’autres pays, mais business is bizness...


              • Krokodilo Krokodilo 26 septembre 2007 13:46

                Oups, mille excuses pour l’avalanche de fautes de frappes, j’étais pressé.

                Un message fort pertinent parlait de la violence et des scènes de torture. Finalement, les scénaristes ne nous parlent pas uniquement de la vision étatsunienne de la vie, mais aussi de nous-mêmes : quand Jack Bauer emploie la torture physique parce qu’il est pressé, que l’information est vitale pour éviter un énorme attentat (au minimum nucléaire, virus Ebola ou gaz neurotoxique !) , et qu’il est sûr et certain que le suspect détient l’info, ce n’est ni plus ni moins que la rhétorique qui a justifié en France l’usage de la la guerre d’Algérie.

                Et il faut savoir que nous avons exporté dans pas mal de pays le savoir-faire acquis en cette occasion sur les insurrections urbaines, voire sur les interrogatoires... Alors, ces séries ne nous parlent pas seulement des Usoniens, mais de la nature humaine et de nos civilisations. D’ailleurs, dans un des épisodes, quelqu’un demande à Bauer s’il n’a pas choisi cette carrière musclée parce que quelque part cette sauvagerie (action et danger intenses) lui plaît.. Il ne répond pas. Evidemment, selon le spectateur, on retiendra seulement tel ou tel aspect, Bauer contre les méchants, mais les scénaristes sont plus subtils. Il paraît que cette série est la préférée des généraux américains... C’est sûr qu’un pays qui aurait jack Ryan l’idéaliste comme président et Bauer comme homme de terrain serait à envier, mais ils n’ont ni l’un ni l’autre !

                Dans la dernière saison diffusée chez nous, le président américain est complice des attentats, ainsi qu’un haut responsable du lobby militaro-industriel et un milliardaire aux buts qui fleurent bon le pétrole : on ne peut pas appeler ça une vision idéalisée des USA, non ? Je ne suis pas sûr qu’en France on puisse envisager une série où le président serait aussi ambigu...


              • ZEN ZEN 26 septembre 2007 12:28

                Article intéressant . Heureusement, en France, il nous reste encore certaines productions originales et non formatées us. Mais pour combien de temps encore ?..

                Dans d’autres pays, c’est pire. Il n’existe plus que les plus mauvais feuilletons éternellement recyclés...comme dans beaucoup de pays d’Amérique Latine

                Jean Eude, dans un livre déjà ancien, avait parlé de la « conquête des esprits ». C’est en cours...


                • Anto 26 septembre 2007 16:59

                  je ne crois pas non. Les prodctions pour la tv francaise sont loin d’etre originales a defaut de ne pas etre formatees US (ce dernier point se discute fortement). Entre les sempiternelle series sur le fermier patriarche, les commissaires, les soap et les fameuses sagas de l’ete, je trouve qu’on manque au contraire singulierement d’originalite , les producteurs francais excellant dans un des aspect de l’exception francaise : l’autocensure.

                  En outre les series ne sont creees qu’en reponse a des quotas. Et, depuis 1 gars et 1 fille, je n’ai jamais regarde une serie francais avec plaisir.


                • tonami 27 septembre 2007 12:57

                  un gars une fille c’est de la mini série, dans ce registre « caméra café » et « kaamelott » ne sont copiées sur rien d’existant et remporte un beau succès (kaamelott un peu moins peut être, car moins « accessible »).


                • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 26 septembre 2007 12:37

                  @ l’auteur

                  Désolé d’avoir omis de saluer votre article. Fort pertinent, par ailleurs.

                  Pierre R.


                  • roOl roOl 26 septembre 2007 12:55

                    Loin des problemes des series télé, ce qui se passe a l’heure actuelle, c’est a dire la gestion de l’etat français comme une entreprise est une réalité.

                    Les syndicats trainés dans la boue, la disparition de nos systemes sociaux, le renforcement du pouvoir de la police...

                    Bientot en France, une ruine americanisée ... mais bon, ont ne pourra pas dire qu’on a pas été prévenu . smiley


                    • moebius 26 septembre 2007 13:43

                      ...que les français fassent enfin des séries passionnantes comme le sont la plupart des séries américaines. Les séries françaises sont pour la plupart ou « française » (moralisation de type cucu) ou tente vainement de mimer « la modernité » des séries américaines et font preuve de ce suivisme français que l’on pourrait qualifier de « complexe Johnny Halliday ». Certaine série allemande, anglaise ou espagnol sont plus créatives


                      • moebius 26 septembre 2007 13:45

                        ...Mais la meilleurs série télé que nous avons c’est encore le sarkoshow, culte pour certains


                      • Krokodilo Krokodilo 26 septembre 2007 13:48

                        Derrick ? Ou la série espagnole « Un, dos, tres » où on danse au son des tubes anglophones ?


                      • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 13:59

                        Je suis d’accord avec vous pour dire que les series françaises devraient éviter de se calquer sur les series US sous peine de se voir préférer l’original à la copie ; mais de là à dire que les series US sont passionnantes ... Le problème est bien là ; certains ont l’air d’envisager le fait de s’en abreuver comme un véritable acte culturel. Pour le reste, je suis assez mal placé pour parler de ces séries que je ne regarde pas. Mais dites moi si elles sont à ce point passionnantes, que j’y jette quand même un oeil ..


                      • lasino capsen 26 septembre 2007 15:07

                        Elles le sont effectivement, pour la pluspart. La qualité de la réalisation y est pour beaucoup en premier lieu, les moyens sont là, les histoires sont léchées, là bas la culture du scénario « à couper le souffle » est très présente, c’est aussi très casse gueule. Tout comme Mjolnir, je me suis surtout intéressé au séries fantastiques inexistantes chez nous, The 4400, The Lost, The Lost Room (excellent), Heroes (du moins le début), et dernierement l’enormisime Battlestar Galactica, qui n’a pas volé ses récompenses.

                        Pour en revenir au débat, j’ai du mal à avoir une vision global de la problématique. Je ne me situe pas dans ce schémas de lobotomisation, n’ayant pas de tv. Je n’ai pas ce réflexe de manger en regardant les infos, de subir les series du soir avec leur pub. Je regarde donc au moment voulu, tout programmes à mes préférences, JT y compris (merci ADSL-TV) et fait mes choix. Et d’ailleurs a mon grand regret, il n’y a que Kaamelott qui sois francais dans les programmes que je regarde.

                        La société américaine est ce qu’elle est. Ce n’est pas nouveau. Beaucoup de ses messages véhiculés dans les séries grand public (notement les séries policières et les soap)ne me conviennent pas, notement le patriotisme aveugle. Ceci dit dans toutes celles que j’ai pu regarder, je n’ai pas ressentis ce que vous décrivez. Les séries évoluent, les histoires policières sont devenues complexes, comment prétendre qu’un « Monk », fasse dans la résolution facile sans passer par la réflexion, il en est de même des Profilers, il y’as une vraie culture de l’enquête judiciaire, très « poudre aux yeux », certes, mais le cinéma reste du divertissement pour moi.

                        Ce que je vois surtout depuis un certain moment, c’est la monté en puissance d’une adoration de l’individu « d’exception », Urgence et sont flot de réalité du quotidien est devenu Docteur House, expert en maladies extraordinaires, seul capable de résoudre l’énigme en débitant un jargon médical aussi vite à son équipe de soldats médecins tous major de leur promotion. Les 4400 reviennent du futur, illuminés de capacités extraordinaires tel des Heroes. Bref du cinéma en fait....rien à changé, la roue tourne.


                      • Romain Baudry 26 septembre 2007 14:31

                        Si les séries françaises n’étaient pas si nulles, les spectateurs français ne préféreraient pas les productions américaines. Il ne faut pas réduire ces dernières aux séries policières, même s’il y en a beaucoup. Beaucoup de séries américaines traitent de sujets originaux et cela de façon intéressante.


                        • LE CHAT LE CHAT 26 septembre 2007 14:39

                          Chéri bibi , ça c’était de la belle série française , comme l’homme sans visage . on peut faire des séries en France comme on sait faire des dessins animés ,il y a assez de savoir faire chez nous .

                          à part Derrick qui remplace avantageusement une boite de lexomil , les allemands font aussi des séries regardables comme médicopter ,tator ,der alte , der elefant ...


                          • C.C. C.C. 26 septembre 2007 15:10

                            J’ai l’impression que l’auteur tenait sa conclusion bien avant d’étudier le problème ... tout ceci me semble assez tiré par les cheveux quand même ... à moins, naturellement, que pour l’auteur, série américaine = walker texas ranger. Article long ... et finalement pas trop plein.


                            • jay 26 septembre 2007 15:16

                              @ l’auteur : article intéressant, surtout sur le manichéisme ambiant et ses dangers. a ce propos le livre Jihad vs. McWorld, de Benjamin Barber, (qui se lit très bien,et dont le mot Jihad est pris dans un sens générique)devrait beaucoup vous plaire. Je suis plus réservée sur votre critique des politiques. ils sont effectivement élus pour trouver des solutions et non pour faire de l’anthropologie réflexive. après, comme dit le dicton, on a les dirigeants qu’on mérite... et si nous élisons quelqu’un qui se complaît dans l’analyse binaire c’est que nos chercheurs et professeurs ne font pas leur boulot correctement (j’admets que ça manque un peu de nuance et que l’on pourrait débattre longuement des causes de cette défaillance mais j’imagine que vous m’avez compris).

                              quoiqu’il en soit, ce fut un plaisir de vous lire. Cordialement.


                              • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 15:58

                                Le cinéma américain est fait pour réver et c’est pour cela qu’il fait un carton et rapporte des milliars de dollars.

                                — >

                                Je pense au contraire qu’il y’a pas plus moraliste que les séries américaines à l’heure actuelle. Même celles qui se veulent plus satyriques comme desperates housewives se prennent achi au sérieux avec un humour de psy dépressif auquel je n’accroche pas du tout. Je préférais son pendant, l’américain moyen affalé sur son canapé, marié, 2 enfants ; Al Bundy. Je ne suis pas non plus client de cet esthétisme glacial que certains semblent rechercher dans toutes ces séries.


                                • LE CHAT LE CHAT 26 septembre 2007 16:16

                                  t’as raison , ça c’est de la série , Al le blasé avec sa blondasse de femme peroxydée , du grand art !

                                  j’aimais bien aussi la série Happy Days , où Ron Howard a fait ses premiers pas ... Trop marrant !

                                  par contre , 7 à la maison me gonfle un max , cette morale cucul la praline à tout bout de champ dans cette famille où ils n’ont que ça à foutre de se mêler sans cesse de la vie des autres et de faire dans la bienpensance sirupeuse évangéliste , c’est une autre planète !


                                • roOl roOl 26 septembre 2007 16:51

                                  Hum, un vrai militant anti télé ^^

                                  on dirait bien que tu as lachée la télé bien avant moi, qui me suit arreté au loft smiley

                                  jolies references de séries désuettes smiley


                                • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 17:28

                                  Je suis plus qu’a 5 ou 6 h par semaine de petite lucarne pour ma part. Essentiellement de l’actu/docu. Je m’absiendrais en revanche de parler de désintox dans la mesure ou cela se fait largement au profit d’un accroissement de temps vertigineux passé sur mon PC, ce qui d’une certaine façon me lobotomise encore plus !


                                • goc goc 26 septembre 2007 16:34

                                  je vous rappel qu’apres la guerre, le plan marshall imposait a la France un minimum 50% de film US dans les cinés francais

                                  il faut croire que ce plan est toujours en vigueur, et meme a ete entendu a la TV


                                  • lasino capsen 26 septembre 2007 18:34

                                    Je ne pense que cette phrase entre guillement signifiait cela ; mais que la caricature du récit amène à deux, et seulement deux, choix possible. Soit tu aime les flics, sinon, tu aime la racaille. Sans aucune condition, comme si l’on appliquait une peine sans étudié les particularité d’une accusation. Démagogie que l’on peut retrouver en politique, et pas que chez Sarko. Premier point qui tache l’article de l’auteur. Sarko n’est pas l’ennemi en tout, et pour tout (:p). Je vois pas ce qu’il viens faire ici, il n’as pas inventé tout cela.

                                    Quand aux séries en elles mêmes, les toutes dernières qui cartonnent comme Prison Break, et plus dans le passé, Oz ou The Shield. On ne peut pas y rouver un traitement binaire de la trame. Des séries comme cela, aux multiples protagonistes/facettes, il y en a plein d’autres ? Tout autant que les bouses comme texas rangers que TFhein ne cesse de repasser. A ce propos à qui la faute ?Aux séries ?Aux américains ?....à nous peut etre non ?


                                  • Falkland 26 septembre 2007 19:14

                                    Les series americaines concernant la police ne sont pas plus credible que les navarro et compagnie mais les moyens ne sont pas les meme. Sinon en generale elles sont effectivement de meilleur qualité que leur homoloques française mais de la à dire qu’elles « americanisent » le France, je suis sceptique. Mais sinon je vous suis dans votre raisonnement concernant le manicheisme patriotique à peine voilé par une couche d’effet-speciaux et scenarios plus ou moins recherché.


                                    • Philippe MEONI Philippe MEONI 26 septembre 2007 19:20

                                      Bah, il faut bien rôder la population française au régime qui les attend dans un futur proche... A force de lavage de cerveau, celà n’étonnera plus personne de devoir payer son assurance santé privée pour avoir accès aux hôpitaux ou le tabassage policier gratuit qui ne fera plus hurler personne... sauf leurs victimes, bien sûr...


                                      • La Taverne des Poètes 26 septembre 2007 19:40

                                        La série des Maigret avec Bruno Kremer est d’une excellente qualité.


                                        • masuyer masuyer 26 septembre 2007 20:50

                                          Il me semble que Marc Thiland ne se livre pas ici à un comparatif qualitatif entre séries américaines et séries françaises, mais à une analyse de ce qu’implique cette hyper-présence de culture américaine pour l’évolution de notre société.

                                          L’analyse est intéressante, je voudrais cependant y mettre quelques bémols.

                                          Il me semble que la lecture qui est faite des séries est orientée par ce que l’auteur veut démontrer, or il aurait plutôt fallu faire l’inverse, je sais ce n’est pas facile.

                                          En fait cette lecture s’appuie sur un présupposé et une liste d’idées reçues sur la société états-unienne.

                                          Pour ce qui est de l’influence, elle est certaine, on sait que notamment en matière de justice, de nombreuses personnes connaissent mieux le fonctionnement judiciaire des Etats-Unis que le français (demande aux policiers d’un mandat au lieu d’une commission rogatoire, par exmple)

                                          Malgré tout, y voir la montée de l’individualisme et la cause de ces changements qui n’ont font peur relève du même principe que ceux qui voient dans l’immigration la cause de la délinquance. En gros ce qui va mal dans notre société, c’est à cause des autres, ils sont vraiment trop vilains.

                                           smiley


                                          • C.C. C.C. 27 septembre 2007 00:14

                                            Tiens, je suis d’accord avec Masuyer !


                                          • moebius 26 septembre 2007 21:18

                                            Bruno Kremer et Simenon c’est parfait pour moi... Un français « américanisé » est loin d’etre un américain, nous manquera toujours l’espace, il est difficile de jouer les cow-boys dans un jardin potager. Experience inoubliable, rouler lentement sans tourner une seule fois votre volant sur une distance de 50 kilometre et passez du Brassens sur votre lecteur et vous comprendrez.


                                            • idyllique 26 septembre 2007 21:40

                                              Un mot sur les séries à crimes et autres joyeusetés du genre ! A moins d’être masochistes, pervers, sadiques, détraqués, ou décérébrés, je ne vois pas l’intérêt de s’infliger ce genre de spectacle d’une insoutenable de violence !

                                              Ces séries TV et leurs jeux vidéos associés abrutissent des générations de jeunes depuis les années 80 ! Elles contribuent à la lever des tabous, incitent à la transgression, lèvent les inhibitions avec comme résultat une explosion de la violence de plus en plus barbare au sein de nos sociétés des mineurs !

                                              Les adultes sont responsables et coupables d’infliger cela à leur progéniture et avec les directeurs de chaînes devraient traînés dans les tribunaux pour incitation à la haine, au crime, au viol, au sexisme et à la maltraitance des femmes


                                              • moebius 26 septembre 2007 23:25

                                                ..Les enfants aprennent depuis les premiere classes de la maternelles a ne pas confondre fiction et réalité. Ainsi petit ours brun n’est pas un véritable ours au risque de vous décevoir


                                                • moebius 26 septembre 2007 23:29

                                                  ..et comment faites vous avec vos enfants ou petits enfants vous les placez dans une cellule d’isolement ? quel marque ? ou peut on se la procurer ?


                                                • moebius 26 septembre 2007 23:31

                                                  la cellule d’isolement est elle une bonne solution a cette « américanisation » qui galope comme un poney dans la prairie..avez vous noté chez eux des signes de déficiences ou de retard mental ?


                                                • moebius 26 septembre 2007 23:32

                                                  ...mangent’ils toujours du camembert ?


                                                • Darwa 27 septembre 2007 03:42

                                                  TF1 c’est la meilleur chaine du monde. Leur but c’est de faire de l’audience et ils ne s’en cachent pas. IL diffusent de la merde mais les ens regardent. Resultat : première chaine d’europe. Le problème n’est encore une fois ce qui est diffusé, mais qui regarde. A mon avis le panorama televisiuel esta ssez large pour convenir a tout le monde et la tele n’a pas le monopole de la culture. Comme le disait Milton Friedman : la liberté , c’est la liberté de choisir. Alors que vous le vouliez ou non vous n’etes pas obmigé de regarder TF1. Par exemple moi je n’ai pas regardé Secret Story mais a la place de TF1 j’aurais diffusé cette emission prace que ça fait du fric. Il ne faut pas penser a une sorte de cabale monstrueuse diligenté par des tout-puissant et qui ordonnent a TF1 de diffuser ricain, non TF1 diffuse parce qu ça marche point. l ne faut pas inverser c’est l’audience qui traduit la demande et donc TF1 repond a la demande. Bien sur on peut dire que cela reduit le risque. ON peut dire que l’on est en plein dans la flière inversée de Schumpeter mais au public de reagir et d’eteindre la télé c’est tout.


                                                  • fafou0 27 septembre 2007 06:53

                                                    @ l’auteur

                                                    Nous parlons ici de séries américaines et je ne vois vraiment pas ce que vient faire Sarkozy dans votre sujet, d’autant qu’il n’est Président que depuis 3 mois et que les séries américaines sont sur nos écrans depuis au moins 15 à 20 ans y compris pendant la période « Mitterandienne » : Dallas and Co, Mash, la petite maison dans la prairie, Star Wars, le Seigneur des anneaux, tous les Star Trek et j’en passe !!!

                                                    Et personne ne s’est jamais plaint de ces séries qui ont fait un « tabac » en France : Pourquoi regarder une série ou un film qui ne plairait pas ?

                                                    Chercher donc « l’erreur » !


                                                    • BlueTemplar BlueTemplar 29 septembre 2007 16:27

                                                      - Il n’y a (malheureusement) jamais eu de serie sur le Seigneur des Anneaux. Et si vous parlez du film, il a été tourné par un neo-zélandais à propos d’un monde crée par un écrivain britannique.
                                                      - Etes-vous sur que Star Trek (en serie) est passé en France ?


                                                    • Asp Explorer Asp Explorer 29 septembre 2007 18:42

                                                      Oui, sur jimmy. Mais c’est très confidentiel, et en outre, c’est souvent bien plus intéressant que l’auteur de ce commentaire ne le laisse entendre.


                                                    • LosKr 27 septembre 2007 07:56

                                                      Bonjour...

                                                      Un petit mot pour illustrer un peu le décalage entre ces séries et notre vie actuelle en France.

                                                      Alors que les questions de l’euthanasie et de l’acharnement thérapeutique se sont posées il y a peu en France et en Italie, ces questions ont été rapidement abordées hier soir dans « les Experts - New-York »...

                                                      Un des membres des experts, ancien médecin, racontant qu’il ne supportait pas de perdre un patient sur la table d’opération, racontait à son supérieur l’acharnement qu’il mettait à tenter de récupérer les patients morts, allant jusqu’à ouvrir le patient pour lui faire pomper le coeur à la main... Fabuleuse éloge de l’acharnement thérapeutique ! Alors que l’on sait depuis lontemps que le manque d’oxygène prolongé cause des dommages irréversibles au cerveau et que donc, même s’il est « récupéré », ce patient sera de toute manière en mort cérébrale... Pour une série de soit-disants experts, je trouve que ça la fout mal...

                                                      Mais les révélations continuent ensuite, le chef du service des experts raconte alors la longue maladie de feu son père et comment celui-ci en était arrivé à lui demander de l’aider à en finir. Gêné, il avoue qu’il n’a pas pu s’y résigner ! Réponse de son collègue : vous avez fait le bon choix !

                                                      J’avoue que je suis resté un moment tout con et que j’en ai perdu le fil de l’enquête ! sourire En 2 minutes, les questions étaient balayées, sans argumentation et sans que le moindre doute possible ! La vie doit être préservée à n’importe quel prix, au mépris des souffrances infligées ou de l’avis de chacun !

                                                      Ce point de vue totalement totalitaire est-il réellement partagé par tous les Américains ? J’espère bien que non... Mais bon, voilà comment insidieusement on peut recevoir une leçon de vie, en regardant une série américaine, un soir, sur TF1...


                                                      • Brif 27 septembre 2007 09:38

                                                        Séries américaine ou série française, ne serait-ce pas un peu la même chose ? C’est comme les gens qui disent : « si si, de temps en temps il y a des choses intéressantes à la TV ! » pour 1% de choses défendables, « on » se prend des heures de programmes débiles.

                                                        Les faibles différences entre les 2 types de séries qui sont l’objet du débat me semblent tellement minimes que la bonne question est : N’avons nous pas mieux à faire ?

                                                        Construisons notre avenir au lieu de se plaindre devant la TV. Nous sommes responsables de nos actes, non ? Ah j’oubliais : tout cela c’est la faute à la TV ! Non ? à Sarkosi ! Je plaisante.


                                                        • Lucrezia 27 septembre 2007 10:10

                                                          Cher Thiland,

                                                          Vous oubliez que les Français ont le Pouvoir de ne pas regarder ces « séries » Américaines ! Aujourd’hui grâce à la TNT, au câble, aux satellites les Français disposent de plus de 300 chaînes de Télévision. Alors pourquoi regardent-ils spécifiquement les séries Américaines ? Les y obligent-on ? Les Français sont-ils des « moutons » ?

                                                          Je crois plutôt que vous ne voulez pas admettre que la société Américaine fait encore rêver les Français ...Certes, il y a quelques réfractaires ...En tous les cas, ce n’est pas en critiquant systématiquement les Séries Américaines ou les USA que l’on en détournera les Français ...

                                                          Tant que les médias et les Politiques ne proposeront aucun projet alternatif réaliste de société à la Française et se conteteront d’une critique primaire et systématique de la société américaine et de sa culture, le chisme entre les Français et leur classe Politique/Médias/Elite se creusera ...


                                                          • Vincent 27 septembre 2007 10:15

                                                            Article intéressant.

                                                            Un mot à propos de la différence entre les séries françaises et les séries Américaine, la différence est essentiellement dû aux budgets consacrés à celles-ci.

                                                            En effet les budgets alloués aux séries dépendent en grande partie des recettes publicitaires qu’elles vont générer.

                                                            Au Etats-Unis qui sont 5 fois plus que nous (pour mémoire autour de 300 millions) donc mécaniquement les séries feront 5 fois plus d’audience et pourront bénéficier au départ d’un budget 5 fois plus important, sans compter les exportations.

                                                            Par contre vous dites que TF1 est le principal pourvoyeur de série américaines, là je ne suis pas d’accord avec vous, le 6 est très bonne aussi et surtout beaucoup chaînes de la TNT.

                                                            Les experts et leurs fameux prélèvements de cellules épithéliales qui à chaque fois permettent de confondre les coupables, n’auraient-ils pas influencés nos députés dans leur proposition de loi à propos des tests ADN pour e regroupement familial ?

                                                            A croire que nos sénateur regardent moins les séries, ou se couchent plus tôt car eux on refusés cette partie de la loi.

                                                            Avez remarquez, aussi, comment les unités de temps dans les séries sont absentes (à part bien sûr l’incroyable Jack) l’on a l’impression que tout se fait super vite.

                                                            Faites faire un prélèvement ADN en France, le laboratoire d’analyse de la police scientifique croule sous les demandes et il n’est pas rare qu’une analyse ADN demandée soient effectuée qu’un an après sa demande, sauf bien sûr s’il s’agit du scooter du fils du ministre de l’intérieur.....

                                                            Alors oui je pense que les séries contribuent à nous donner un image du monde qui va vite, telle que nous le souhaiterions, mais de la à dire que cela individualise, je ne suis pas d’accord, beaucoup de série mettent en avant le travail le travail d’équipe.

                                                            Par ailleurs il est vrai aussi que les séries jouent avec nos peurs, souvenez vous quand vous étiez petits vous adoriez jouer à vous faire peur avec vos petits cousins enfermés dans le noir au fond d’un placard à attendre les monstres.

                                                            Aujourd’hui les séries fond la même chose, mais elle jouent avec les attentats, les tueurs fous sans raison, les complots en tous genres.


                                                            • dom y loulou dom 27 septembre 2007 11:45

                                                              très bon article de fond. On rappellera aussi que c’est bien la superficialité volontaire de certains esprits qui font tout valser dans l’irrationel au lieu de plonger dans les profondeurs du sensé. Des banalités apparentes (qui ne le sont que par habitude - les rôles, les problèmes exposés, les solutions violentes ou meurtrières posées-là comme des évidences, les névroses ou pire les situations de mobbing montrées comme la norme et la compétition acharnée et usante de forces vives pour rien, par pur appêtit de reconnaissance, c’est à dire pour l’égo, cette bulle spéculative sur l’être donc où le malsain prend place, , l’enfantillage autour de ce qu’on peut capter de l’être, l’attirance malsaine vers ce qui est le plus banal dans l’homme, sa sexualité et sa lutte avec ses faiblesses et ses désirs, sommes de toutes les souffrances et le genre de jouïssances absurdes qui consistent à se sentir hissé par l’attristement, l’abaissement et l’exploitation d’autrui - regard posé sur cet être qui donne justement la possibilité de découvrir les forces nichées justement là où la société de l’égo ne veut pas la voir, là où il n’est plus, là où l’être est lui-même, désemparé, relégué à la perte et plein de sa propre absence et du coup directement en lien avec tout ce qui soutient la vie.

                                                              Vous avez raison que le cynisme qui caractérise la profusion de séries télévisées qu’on peut allègrement assimiler à des actes de colonialisme spirituel, visant non la grandeur de l’être qui cherche son unité avec le vivant, mais vantant les verbiages incessants comme de hauts faits de l’esprit quand il n’est que remplissage et tentaives de détourner la vérité au profit d’une autre, d’un mensonge forcément, rendant de fait la vérité sur notre propre nature impossible à atteindre.

                                                              Et les grimaces, pas celles de Marceau ou de Dimitri, pas les grimaces poétiques qui extrapôlent nos mimiques humaines et belles pour nous montrer la profondeur des expressions des sentiments, mais les grimaces du volatile, de ce qui est sans visage et qui, insidieusement torture l’homme dans son esprit lui renvoyant une image désuette, stupide ou imbécile de lui-même, ce qui peut être récréatif quand on a l’outrecuidance de se considérer PLUS qu’un homme et qu’on ne reconnait pas les insultes à l’être dont tant de séries nous abreuvent ou qui nous rabougrissent à des violences perpétuelles et ignobles, des super-flics, l’évidence-même des individus apportant de l’ordre au monde... quand ce sont les personnes ayant récoltées un peu de sagesses et de compréhension qui donnent de la stabilité et des perspectives viables au lieu du grand n’importe quoi qui doit stimuler haine et dépit pour entretenir la machine de guerre.

                                                              Oui, je partage la sensation que les séries macabres proviennent d’une vraie politique d’expansion impériale.

                                                              Quand à la superficialité absolue avec laquelle Nico 1er se vante de *secouer« les instances internationales, on ne pourrait que lui souhaiter de cesser d’insulter des nations pour vanter les valeurs de la France, le dérapage de Rama Yade en disant »la France n’est pas la Chine ou la Russie" font partie de cette manie qui semble habituelle maintenant, celle de croire qu’on peut traiter tout un continent comme l’Afrique de fainéants et y voir encore une source de satisfaction personelle, ne se rendant pas compte que ceux, entendant et pas idiots du tout, se sentent déshumanisés, ne pourront si vite oublier les blessures infligées par des paroles qui, en plus, se voulaient engageantes et sensées appeler de la coopération. Elles ne peuvent que révéler méfiance et défiance, quand elles viennent soutenir justement ce qui ne nous est pas donné en tant qu’individu : le pouvoir de décider pour l’autre. Idem vis-à-vis de la Turquie ou de la communauté européenne en passant par sa banque centrale et ses directeurs ou pire, contre les citoyens europeéns eux-mêmes en faisant croire qu’on s’occupe de leurs attentes quand en réalité il n’y a que ruine et désolation qui soit réellement financée et l’obstruction d’un avenir plus équilibré et harmonieux entre les peuples.

                                                              J’ai encore le besoin de souligner ici ce genre de blablas qui se veulent rassurants ou « à mourir de rire » mais qui cachent les haines les plus farouches pace qu’elles cachent l’essentiel sous le couvert de la rigolade.

                                                              Un exemple... on nous remet le grand plan de réforme de l’ONU sur la table... après avoir passé quelques années à discréditer son rôle incontournable pourtant, à s’échiner à démontrer à qel point la société civile peut manquer de moyens quand des hommes brutaux , idiots et sans scrupules prétendent régenter le monde par la terreur, sans toutefois dire ce que renferme ce plan, chacun étant envoyé à sa propre idée de réforme... réfléchissez.

                                                              Plus insidieux on ne peut pas, car ainsi chacun se leurre avec sa propre bonne volonté ! En croyant que la nature de l’autre est bonne aussi et que réforme sous-entend un mieux-aller. Pourtant ça fait longtemps qu’on reconnait que ce terme surabusé sert des fins rétrogrades et doivent nous ramener au moyen-âge (que dis-je... à l’ère sombre des prédateurs reptiliens).

                                                              En l’occurence ce n’est pas de réformer la civilisation pour aller vers plus d’autorité citoyenne, une fois encore, ce qui serait digne du néo-cortex de l’être humain, mais de procéder à un grand redécoupage planétaire en gigantesques zones de production, faisant fi de la diversité nécessaire aux espèces et surtout, propulsé sous l’égide de companies telles Monsanto dont l’objectif est clairement d’asservir l’humanité aux vendeurs de semences. Les brevets sur le vivant et autres saloperies qui permettront à ces entreprises de percevoir des taxes sur chaque éleveur de truites sur le monde parce que tel gène des truites aura été modifié partout et que ce gène se trouvera breveté. Un grande prison organique, voilà ce qu’on nous prépare et face à tant de malignité je laisse personellement au créateur de décider du sort de ce genre d’égarements et ce qu’il convient d’en faire, car moi j’en dirais : RIEN, les gênes c’est comme pour toutes les créatures et toutes les espèces vivantes, qu’elles soient minérales, végétales ou animales , foutez leur la paix ! Et aimez-les si vous voulez les voir prospérer et nous nourrir !

                                                              D’ailleurs les outils sociétals à acquérir, les évolutions, sont constamment remises à plus tard, l’approfondissement de la société dans ses bases plutôt que dans ses hauteurs luxuriantes et lévitantes, sont toujours à venir dans les grands discours, ils ne sont jamais au présent, il faut souffrir encore un peu et encore un peu et encore un peu pendant que ces messieurs-dames sirotent caviar et cocktails de milliardaires et que les enfants explosent à l’autre bout du monde sur des champs minés entretenus avec cette légèreté insouciante des mêmes qui se croient supérieurs. Si pauvres au regard du miroir qui les attend.

                                                              Car nous ne sommes plus dupes, le miroir qu’on nous tend est bien un miroir déformant la vérité, la travestissant sans vergogne et sans relâche, lui collant calomnie sur calomnie pour complaire aux jalousies et autres germes de maladie, application extrême à laquelle ils s’adonnent leur barrant de fait toute possibilité ultérieure de trouver LEUR vérité.

                                                              Merci pour ces réflexions édifiantes en ces heures sombres et troubles. Dans toutes ces panoplies de folies médiatiques je suis heureux de constater que de si lucides esprits sont présents et s’expriment. smiley


                                                              • NPM 27 septembre 2007 11:55

                                                                Les séries américaines sont trés mauvaises, les séries française trés bonnes, c’est sans doute pour cela qu’elles n’interresse personne..

                                                                (Ca ne doit sans doute avoir aucun rapport avec le message socialo-communiste répendu comme du fumier dans ces séries à la con..)


                                                                • SALOMON2345 27 septembre 2007 12:32

                                                                  Certains confondent quantité avec succès : si les séries US sont vues partout sur la planète, c’est que l’approche est industrielle, genre dix à la douzaine, et que de ce fait les prix sont plus bas et le final est « marchand » c’est à dire consommable, standard comme un mac’do, mangeable mais pas gastronomique !
                                                                  - De même que ce n’est pas parceque l’on à produit plus de 4L que cela prouve une supériorité à celle d’une FERRARI, parceque moins vendue, justement !!! La quantité ne veut pas dire succès ni qualité...
                                                                  - De plus, on retrouve toujours dans les séries US un canevas sans réelles surprises (méthode d’écriture industrielle) où le fond est effectivement binaire (flic-voyou, gentil-méchant, fermier-indien...etc). Les dialogues sont souvent prévisibles et l’écriture d’un scénario contient souvent de la violence et du spectaculaire, un peu comme la crème chantilly qui, faute de finesse patissière, masque par son abondance la fadeur des gateaux de là-bas. Les scénarios pauvres en écriture tentent de compenser par les sens. La quantité contre la qualité, la violence (le colt) contre l’altérité, bref, à l’image de la construction virulente de ce pays lequel possède par ailleurs des qualités, mais pas celle à son échelle de la plus grande pensée positive : la philo, à quoi ça sert, c’est pour les pédés, éructent certains mâcheurs de chewingum héros du genre stallone...
                                                                  - Donc, je préfère, dans son ensemble, la production française, bien que notre Ministre argentière nous invite à cesser de fréquenter les bibliothèques car lire nous fait - selon ses dires - perdre du temps ! Il est vrai que Pagnol, Giono, Mautpassant, Guitry et autres « vieilleries » : il faut épouster tout ça, quoi, sinon y’aura plus de place dans le cerveau pour le coca cola comme disait Lelay, pote de NS !


                                                                  • NPM 27 septembre 2007 13:11

                                                                    « La quantité ne veut pas dire succès ni qualité... »

                                                                    Sans quota, personne ne difuserait les merdes françaises..


                                                                  • le pen la vie la vraie 29 septembre 2007 19:29

                                                                    quand les français feront prison break, lost, desparate, heroes, urgences, grey’s anatomy, nip tuck, wild palms, columbo, le prisonnier, ils pourront la ramener

                                                                    La différence c’est le talent tout simplement !

                                                                    allez, continuez à donner des leçons à georges bush...

                                                                    je sens que ça en étrangle certains d’avoir à reconnaitre que l’horrible amérique puisse produire des créations télévisuelles de trés grande qualité alors que la piteuse france décline à l’infini sa télé moisie. Il parait pourtant que c’est nous qui « pensons bien ».

                                                                    Et oui, c’est comme ça mon brave gauchiste


                                                                  • aurelie 29 septembre 2007 12:58

                                                                    Excellent article qui exprime des idées auquelles j’adhère entièrement. L’américanisation de la société française est une réalité. L’individualisme croissant et le triomphe de l’égoïsme sont devenues les nouvelles valeurs de la société française, mais sans que celle-ci se débarrasse de la culpabilité qui l’imprègne depuis des centaines d’années... Curieux mélange, qui donne des perdants, des gens malheureux et qui se sentent coupables d’être malheureux, et des gagnants, qui se sentent exonérés de la culpabilité grâce à leur réussite, alors qu’au contraire ils devraient avoir honte de réussir grâce à leur absence de qualités morales. Les distributeurs qui nous vendent des fruits et légumes mauvais, qui abusent de leur position dominante pour pratiquer des marges abusives, qui s’entendent sur les prix, toutes choses répréhensibles moralement et même parfois illégales, sont encensés et admirés. Le truc, c’est d’être assez égoïste pour faire son bonheur sur le malheur des autres. Immoral et honteux. Un retour en arrière est-il encore possible ? Je le souhaite de toutes mes forces.


                                                                    • NPM 29 septembre 2007 13:39

                                                                      « alors qu’au contraire ils devraient avoir honte de réussir grâce à leur absence de qualités morales. »

                                                                      Bien sur, bien sur : quand on est pauvres et pleurnichard, c’st forcemen parc e qu’on est vachement morale, c’est évident !

                                                                      Arf !

                                                                      Fégnaces et parasites sociaux, glandeur et débiles mentaux, c’est certai ns que c’est trés trés morale, ca, de vivre aux crochets de la société, aux crochets des autres !


                                                                    • aurelie 29 septembre 2007 16:17

                                                                      NPM = Ne Pas Me répondre


                                                                    • Asp Explorer Asp Explorer 29 septembre 2007 18:43

                                                                      Si « individualisme » c’est synonyme de « liberté », alors vive l’américanisation de la société.


                                                                    • Fred 29 septembre 2007 19:00

                                                                      LOL

                                                                      Les Francais n’ont pas attendu les Americains pour etre de grands individualistes. Pour avoir vecu dans les deux pays, je trouve meme les francais plus individualistes que les americains meme si le systeme etatique est plus solidaire (il vaut mieux que l’etat prenne a la source car les francais ne donneraient pas pour aider leurs compatriotes). Certains vivent dans un reve s’ils croient que les francais etaient altruistes.


                                                                    • aurelie 30 septembre 2007 10:12

                                                                      Vous n’avez rien compris, tous les deux, à ce que j’ai écrit. Individualisme n’est pas synonyme de liberté, au contraire ; c’est synonyme de solitude, de stress, de pauvreté et de misère. Je n’ai jamais dit ni pensé que les français étaient altruistes, mais il suffit de lire des romans et de regarder des émissions des années cinquante pour s’apercevoir que l’attitude des gens était différente. Toujours égoïstes, les gens mettaient moins de fierté à l’être ; et ils étaient reconnus comme égoïstes avec un certain mépris pour leur attitude, leur incorrection. Aujourd’hui au contraire, l’égoïsme est valorisé, admiré, triomphant même. Les américains au contraire des français sont animés par un profond sentiment de righteousness, c’est-à-dire qu’ils sont profondément persuadés que Dieu récompense sur cette terre les attitudes morales : par conséquent, les pauvres sont pauvres parce qu’ils sont mauvais, et s’ils se corrigeaient, ils seraient riches. La réussite sociale est considérée d’un bon oeil pour eux. Par conséquent, pas besoin d’aide sociale. Au contraire, les Français ont été animés pendant des siècles et jusqu’aux années cinquante par un profond sentiment de culpabilité et la réussite sociale est toujours un peu louche (« les premiers seront les derniers », « il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux », etc). C’est ça qui a changé récemment, sans que la culpabilité disparaisse pour autant.


                                                                    • NPM 1er octobre 2007 07:55

                                                                      « Au contraire, les Français ont été animés pendant des siècles et jusqu’aux années cinquante par un profond sentiment de culpabilité et la réussite sociale est toujours un peu louche ( »les premiers seront les derniers« , »il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux« , etc). C’est ça qui a changé récemment, sans que la culpabilité disparaisse pour autant. »

                                                                      Totalement ridicule !

                                                                      Non, les français n’ont jamais eu de probléme avec la réussite sociale et la richessse, tant qu’ils n’étaient pas Marxisé. D’ailleur, je rappel que « le chat de l’aiguille », c’est uniquement le nom d’une rue de Jérusalem..

                                                                      Je rappel aussi que les théories de weber sont fausses..


                                                                    • aurelie 1er octobre 2007 10:53

                                                                      NPM, rendez-vous service, et rendez-nous service : taisez-vous.


                                                                    • farniente 29 septembre 2007 17:19

                                                                      Stupéfaction !

                                                                      Comment font ceux qui regardent un épisode de série américaine plus de 5 minutes d’affilée ?

                                                                      Je n’y suis jamais arrivée.

                                                                      J’en zappe en moyenne 3 à la fois (avec digressions sur la météo nationale et sur une chaine info) pour un vide-tête, avec restitution de l’intrigue garantie.

                                                                      La recette SVP...


                                                                      • le pen la vie la vraie 29 septembre 2007 19:10

                                                                        arrêtes de penser à bush et retrouves une âme d’enfant


                                                                      • farniente 29 septembre 2007 19:40

                                                                        Inefficace, ça a commencé avant Clinton...

                                                                        Je reconnais que ça ne s’est pas arrangé depuis.

                                                                        C’est grave, docteur ?


                                                                        • le pen la vie la vraie 29 septembre 2007 21:23

                                                                          assez oui

                                                                          Vous me prendrez deux épisodes de prison break jeudi à 20h50 sur M6

                                                                          Si ça ne va pas mieux, un dvd d’urgences, de grey’s anatomy, de lost, de nip tuck ou de desparate, y’a pas meilleurs remèdes

                                                                          Si ça marche toujours pas, faut aller vraiment consulter !


                                                                          • idyllique 29 septembre 2007 21:27

                                                                            Les séries américaine, une machine à décérébrer nos enfants et les adultes fragiles ! La TV est une merveilleuse invention, hélas, au lieu d’éduquer pour élever le niveau des masses populaires... on s’ingénie à leur passer de la pub pour cerveau disponible entre télé-réalité, les guimauves d’histoires ridicules de la soi-disante France d’avant ... à dormir debout (pagnol, signol and Co) ... mais surtout les séries sur les crimes, la police, les croque-morts, les disséqueurs de cadavres... En lisant, dans TéléZ le résumé de certaines de ces séries, le titre me suffit pour me donne la nausée ! Quel individu normal peut regarder ça, supporter ces fictions ? Un Emile Louis, Un Allègre ? Un Dutrou ? Ce ne sont que des orgies, des criminels, des pervers, des sadiques, des violeurs... Même la série Desesperate Housewifes... n’est pas épargnée par le sadisme et la perversité, la fourberie ! IL faut être atteint pour regarder ça à longueur de temps ! Pas étonnant que la violence explose dans notre pays, que les gens pètent les plombs pour rien ! Les adultes font vraiment leur possible pour saloper l’enfance de leurs enfants, leurs rêves ! Non seulement ils leur façonnent un monde réel ignoble en saccageant la planète, provoquent les guerres, mais ils leur pourrissent aussi leur imaginaire ! Il est loin le temps où nous n’avions à regarder que Polly, les Saintes Chéries, la Petite Maison dans la Prairie...

                                                                            Dites-moi les directeurs de chaînes, et directeurs de programmes, vous qui achetez ces m... pourquoi avez-vous mis des enfants au monde pour leur offrir un tel spectacle de la médiocrité humaine ? Ce sont surtout eux qui se gavent de ces immondices télévisuelles


                                                                            • le pen la vie la vraie 30 septembre 2007 14:05

                                                                              C’est facile d’insulter quand on ne comprend pas.

                                                                              D’un côté prison break, urgences, nip tuck, desperate, grey’s anatomy, heroes, de l’autre navarro, genest, mimi mathy. Usa pays puritain, rigoriste, borné qui pond des trésors d’imagination, de culot et de génie, france pays ouvert cool libéral qui secrète des mièvreries.

                                                                              Ce qui fonde les Etats Unis, c’est la certitude de la Vérité. Voilà pourquoi ce pays soit disant rétrograde peut pondre nip tuck. Il est cadré sur DIEU et des valeurs indestructibles. Le héros peut aller au bout de l’enfer, sortir les pires énormités, des incorrections interdites en France (voilà qui explique la fadeur des séries françaises), on est sûr qu’il en reviendra, tel un enfant qu’on laisse crier et faire les quatre cent coups, car la mère aimante est toujours proche pour le recevoir.

                                                                              Je comprends ainsi trés bien les antiaméricains -disons les antivaleurs- qui pensent que nip tuck ou desparate reproduisent un schéma typiquement puritain et rigoriste : c’est la vérité. Je me désole simplement qu’ils ne puissent adorer ce mythe.

                                                                              La certitude de l’entertainment américain, cette valeur transcendante qui ne se discute pas, est une valeur « fictive » qui s’accorde bien avec son objet. On retrouve là chez les français la même mauvaise foi qui a conduit villepin à l’onu. Que cette trancendance soit vraie ou fausse n’a pas d’importance : nous sommes dans le domaine de la fiction, c’est son postulat qui est à l’origine du plaisir, c’est la base de l’entertainment américain, vendre de l’espoir, nous consommons et nous aimons cet espoir. La bataille pour la survie, l’amour, l’argent, la violence, tout cela entre dans ce cadre précis. Sur ce canevas, les scénaristes peuvent alors exploser d’imagination dés lors que LE code est respecté. C’est toute la beauté de l’imaginaire américain. Un film comme « pour le meilleur et pour le pire » mélo dense avec nicholson contient des « incorrections » absolument terribles et résume cet état d’esprit : le culot adossé à la mère protectrice de la Vérité. Toutes les tentatives intellectuelles de dépasser ce code se sont toujours soldés par des échecs. Le problème est que les intellectuels qui causent de séries américaines ne sont pas dans leur monde, il est donc naturel qu’ils se plantent sur le sujet.

                                                                              Le mythe français (gabin) lui est mort avec la nouvelle vague, qui a tout déglingué. Il y a pourtant de trés bons scénaristes en france, des gens trés doués, qui oeuvrent en artisan, dans le silence de leur création. Mais ce ne sont pas eux qui font la une des journaux.

                                                                              L’immission des intellectuels dans la fiction populaire fait qu’aujourd’hui en France on brode n’importe quoi, écartelé sur des poncifs gauchistes. On est coincé : il n’y a pas de cadre rigide qui servirait de référence, et chacun se dissous dans des bons sentiments qui sont plutôt d’ailleurs des « bonnes solidarités » ce qui est trés différent (les bons sentiments sont une trés belle valeur). Sans cadre, sans protection universelle, le scénariste français a toujours peur d’aller trop loin ou trop près et va du coup trés trés près ou trop trop loin (cucuterie, indécence, bétise, impudeur). Et il n’est pas paradoxal de conclure que c’est la nouvelle vague qui a enfanté Tf1. Tf1 = le fric + les arguments gauchistes.

                                                                              Lerma a dit quelque chose de tout à fait passionnant qui a été ignoré malheureusement c’est ceci :

                                                                              "Les moyens investis ne sont pas les mêmes car les américains attendent un retour sur investissement et mettent donc les moyens financiers afin d’avoir un effet de levier plus important

                                                                              D’ou le plus grand succes des series américaines de qualité (je ne parle pas des series débiles ou z)

                                                                              Les français ont un système vérouillé car au main d’une minorité de gens qui se considére comme les seuls à produire en France,ramassent les subventions et c’est tout

                                                                              Le diffuseur,va faire sa marge sur l’espace publicitaire

                                                                              Le marchandising n’a aucune culture en France"

                                                                              Je ne suis pas économiste et je comprends mal ces propos mais c’est la petite musique qui m’intéresse. J’ai toujours été au fond de moi proaméricain mais ANTICAPITALISTE FRANCAIS, ce paradoxe explique sans doute pourquoi j’ai toujours soutenu et finkielkraut et soral, et glucksmann et dieudonné. Je crois que Lerma a mis le doigt sur quelque chose de profondément juste et important. La France ne sait pas faire du capitalisme, et aboutit au pire qui soit. Elle ne peut choisir entre l’ultralibéralisme et l’ultrarépublicanisme. En fait c’est un pays BATARD. C’est ainsi qu’on mélange cruellement et vomitivement l’argent et les bonnes solidarités. Le résultat, c’est de la merde !


                                                                            • ddacoudre ddacoudre 30 septembre 2007 00:16

                                                                              Bonjour thiland, la valeur n’attend pas toujours le nombre des années.

                                                                              Je vais te répondre sur le fond comme l’on fait Pierre, Masuyer et Dom.

                                                                              Dans l’existence tout ce qui existe à une raison d’être et trouve son origine dans l’intrication des événement antérieur dont nous ne saisissons qu’un nombre relativement peu élevé par nos sens, bien qu’ils nous affectent tous, mais la rapidité avec laquelle ils surviennent est supérieure à celle qui nous permet de les définir avec des nos définitions sémantiques castratrice de la singularité. S’il en était autrement nous n’aurions pas développé des œuvres mortelles à long terme dans les sociétés riches. Tant est si bien que la « nature » ou dieu pour les croyants, le hasard pour tous ceux qui s’en satisfont veille et réduit de fait leur nuisance en réduisant leur prolifération. Il n’y a que notre sottise pour croire que c’est volontairement que nous réduisons notre procréation, mais c’est un autre sujet très complexe mais aussi passionnant.

                                                                              Qu’y a-t-il de plus essentiel que la Vie. Or, notre histoire humaine est une longue liste d’atrocités d’une espèce qui, passant de la cueillette à la chasse puis à l’agriculture, a découvert la notion de propriété par la sédentarisation, et s’est entre-tuée pour acquérir les « butins » produits sur ces territoires, et pour les territoires eux-mêmes.

                                                                              Ce n’est pas lui faire injure que de le reconnaître comme un fait historique. Les frontières de tous nos États se sont établies dans la souffrance, tout comme nos régimes politiques et religieux qui n’ont été que le reflet des pratiques sociétales, et cela se poursuit comme une gangrène qui nous ronge.

                                                                              Nous relatons cela dans une très grande partie de la littérature qui nous abreuve de crimes individuels toujours punis, et de grandes épopées d’armées libératrices ou conquérantes, avec à la clé pour les vainqueurs, statues, médailles et encensements pour avoir avec de justes raisons, torturé, violé, et tué l’ennemi, l’opposant, l’incroyant, l’envahisseur, l’agresseur ou l’infidèle.

                                                                              Chaque État a donc construit une histoire rose pour s’en dédouaner, que les historiens déflorent depuis une trentaine d’années. Il serait bien inutile de chercher à savoir qui a commencé, ni de condamner ceux qui ont sacrifié leur vie pour une cause. Mais aujourd’hui nous savons analyser et anticiper nos comportements sociologiques, et au terme de conquérant s’est substitué celui de résistance à l’agression qu’elle soit religieuse, culturelle ou économique, et chacun s’évertue à désigner l’autre comme agresseur, pour justifier de devoir le tuer.

                                                                              Ce que je veux souligner c’est que notre littérature, notre cinémathèque, nos téléfilms, nos jeux vidéo, qu’ils soient à destination d’enfants ou d’adultes relatent pour une bonne part de la criminologie, de la violence et de l’aventure guerrière, et il ne manque pas d’ouvrages faisant l’apologie de la guerre à en banaliser la notion de tuer.

                                                                              Ceci avec un double effet, celui de ne pas vouloir s’investir dans l’activité publique d’une société qui ne nous revoie qu’une image violente, et ensuite d’avoir comme réponse à des événements qui nous agressent qu’une réplique presque instinctivement violente, parce que nous aurons mémorisé les images de notre violence. Ainsi comme dans la Grèce sa cosmogonie relatait par ses mythes les pratiques de sa société, par nos sources médiatiques nous relatons les nôtres, et comme les Grecs aimaient leurs dieux sanguinaires, Nous, nous aimons la représentation de notre violence. Sinon ce marché du livre et de l’image ne serait pas produit s’il n’y avait pas une vente lucrative.

                                                                              Il serait donc sot et absurde de vouloir se le cacher, se serait le moyen le plus sûr d’en mourir, comme quelqu’un qui se cacherait le mal dont il souffre, et n’aurait ainsi aucune chance de se soigner.

                                                                              Prendre conscience que notre espèce prend du plaisir, à la souffrance et au malheur d’autrui n’a rien de honteux ; ce qui l’est, c’est de vouloir se faire passer pour vertueux, ou de rechercher des raisons vertueuses pour y donner cours. Depuis + de 2000 ans qu’il a été dit, « tu ne tueras point », les pires punitions, les prisons les plus sordides, les accords de réglementation les plus sophistiqués n’ont pu l’imposer. Ces mesures ont même servi à transgresser ce « tu ne tueras point » chacun avec sa juste raison issue des informations qu’il a traité dans l’identité qu’il s’est construite, contesté parfois par d’autres avec d’aussi justes informations analysées dans le même cadre.

                                                                              Et nous allons comme cela, dans nos langues, nos États, nos ethnies, nos religions, nos idéologies, nos racines disons-nous pour disposer d’une identité. Les connaître est une chose, les reproduire avec leurs erreurs ou se venger en leur nom en est une autre.

                                                                              Si enfin la définition de crime contre l’humanité peut apporter une quasi-solution dans des situations spécifiques, elle sera un jour confrontée à son désir de voir tout homme respecté dans sa dignité humaine, sauf que cela commence par les fondements naturels les plus primaires, se nourrir, copuler, s’abriter.

                                                                              Et sa juridiction qui se veut universaliste n’échappera pas au problème de la pauvreté que génère l’organisation libérale, qui engendre en rétroaction des idéologies hégémoniques, car quand l’on souhaite régenter le droit universel, on ne peut longtemps se limiter aux champs qui nous arrangent, car on devient une bouée de sauvetage pour les plus meurtris.

                                                                              Alors peut-être vaudrait-il mieux mettre notre espérance dans un long processus d’éducation, diffusant un enseignement rémunéré tout au long de l’existence, qui permettrait d’employer également ceux qui ne fabriqueraient plus d’armes ; et développer un commerce ou un capitalisme socialisant plutôt qu’exploiteur.

                                                                              Il est d’usage dans notre monde économique de dire que l’économie américaine tire celle de l’Europe avec un temps de retard. Je crois qu’il n’échappe plus à personne que notre économie, s’est américanisée, et que notre culture s’est américanisée en partie.

                                                                              Mais, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi nous sommes surpris de voir plus de xénophobie exister, pourquoi nous sommes surpris de voir d’autres formes de violence arriver, se développer et s’intensifier.

                                                                              Pourriez-vous m’expliquer pourquoi, alors qu’important les pratiques d’une organisation économique qui produit chez elle plus d’exclus, de racistes, de violence, l’Europe et la France en particulier devraient être épargnées de ces méfaits, ceux-ci s’arrêter à nos frontières comme le nuage de Tchernobyl, et ne pas redonner vigueur aux multiples visages de l’ostracisme dont nous sommes culturellement porteurs. Ce n’est pas parce que les têtes de « turcs » n’ont pas les mêmes visages, que le phénomène les ayant produits sont différent. En retour les hommes regardent ceux en quoi ils se reconnaissent dans les comportements dont ils se sont nourris.

                                                                              Il est connu de tout les spécialistes que sans nous en rendre compte nous possédons de fait une culture franco américaine, comme la plupart des pays de la communauté européenne, et d’autres dans le monde. Cela par la position dominante du commerce américain dans les échanges qui s’est installée comme référence type des relations commerciales, notamment le lobbying (groupe de pression), sa cinématographie et ses symboles musicaux et économique. Les plus célèbres sont le coca cola et la malbero, avant la guerre les chewing-gums, les malbero et le chocolat. Ayant développé une bonne connaissance de l’humain il ne se sont pas privé d’utiliser ce qui chez l’humain nous rend accroc à la facilité car c’est vers cela que tend notre nature inné. Et pour faire un tout petit encart sur les séries ils exploitent le terrain à merveille. Si bien qu’un jour de mauvaise humeur j’ai écrit qu’a vendre de la merde tout le monde veut devenir caca. Sauf que lorsqu’ils sentent le vent de la maladie ou de la mort ce n’est pas vers les ignorants qu’ils se tournent, mais vers ceux qui dans l’effort des études, pour ne pas s’être adonner à la facilité font des merveilles pour sauvegarder la vie, je parle du corps médical bien entendu.

                                                                              Il serait navrant que nos futurs penseurs soient le café X, le soda Y, ou des clips vidéo, et que nos innovations nous les apprenions par l’intermédiaire des œuvres de sciences fictions, comme des robots qui reçoivent leur culture en même tant que la pâtée.

                                                                              Tu as fait un excellent article, et tous les commentaires sont autant d’enseignement sur les singularités qui se détachent d’un sens général.

                                                                              Cordialement.


                                                                              • Henri Masson 30 septembre 2007 07:44

                                                                                Il semble utile de rappeler les propos de David Rothkopf, ancien directeur général du cabinet de consultants Kissinger Associates et conseiller de l’administration Clinton, dans un ouvrage publié en 1997 sous le titre « In praise of cultural imperialism ? » (Foreign Policy. Washington, été 1997, p. 38.) :

                                                                                « Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que, s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que, si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent. »

                                                                                Il s’agit donc bien, avant tout, de « l’intérêt économique et politique des États-Unis » défendu par des anglomaniaques inconscients.

                                                                                Il est utile aussi de lire « L’aménagement linguistique dans le monde » http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/ , par Jacques Leclerc, et, en particulier : « Histoire sociolinguistique des États-Unis » au moins : (8) "La superpuissance et l’expansion de l’anglais http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/usa_6-8histoire.htm .

                                                                                Merci pour cet article.


                                                                                • farniente 30 septembre 2007 09:53

                                                                                  Pour faire plus court, c’est une colonisation à l’échelle mondiale.

                                                                                  Et elle ne se fait pas à marche forcée, suite à l’incurie de l’Etat à instaurer le bilinguisme à l’école.

                                                                                  A quand le développement systématique du sens critique dès le plus jeune âge ?


                                                                                • NPM 1er octobre 2007 07:49

                                                                                  « A quand le développement systématique du sens critique dès le plus jeune âge ? »

                                                                                  Plaisanterie !

                                                                                  On ne fait pas de philosophie avant un certain age..


                                                                                • TSS 30 septembre 2007 10:26

                                                                                  lorsque l’on regarde les series françaises ou americaines du moment,on constate qu’il n’existe que 3 professions :les flics,les avocats et les juges le reste n’est que quantité negligeable !!

                                                                                  quand je regarde ces series,tres rarement,(il faut bien regarder pour se faire une idée)ce que j’apprecie le plus,je plaisante, à la fin des series americaines c’est la petite leçon de morale systematique,religieuse toujours, à la fin de l’episode !

                                                                                  personnellement,je regrette des series comme « l’homme du picardie »ou « ardechois coeur fidèle » qui parlaient de gens simples à notre image et non de supers flics qui resolvent toutes enigmes en 52 mn chrono(tres loin de la realité)

                                                                                  les series,à l’heure actuelle,sont un veritable lavage de cerveau !!


                                                                                  • Jojo 30 septembre 2007 17:14

                                                                                    Pour en revenir à GALACTICA, je n’ai pas vu la 3ème saison comme Mjolnir mais contrairement à ce qui a été dit, je pense que cette série est trés caractéristique de l’endoctrinement américain et illustre parfaitement l’article de Marc thiland.

                                                                                    Au cours des deux premières saisons, on assiste à une guerre entre machines et humains extra-terrestres, thème classique et que j’adore dans la science fiction, et qui est trés bien traité. On assiste cependant, dans le camp des humains, à un affrontement idéoligique entre BALTAR, scientifique athèe et édoniste, et le couple ADAMA/présidente qui incarnent le pouvoir militaro-religieux.

                                                                                    La série prend sans l’ombre d’un doute le parti de la religion et de l’armée, les deux principes fondamentaux de la nation Américaine. Les athées, les libre-penseurs, les édonistes, même les scientifiques y trouvent une image subversive et dangeureuse.


                                                                                    • farniente 30 septembre 2007 18:33

                                                                                      Ca m’ennuie bien de payer la redevance audiovisuelle pour participer à ce côté poubelle de la télé.

                                                                                      Heureusement, grace au zapping, on trouve quand même de bonnes émissions critiques bien françaises.

                                                                                      Mais il est vrai que les jeunes sont les premiers consommateurs de ces séries américaines pourries, et qu’ils n’auront pas beaucoup d’autres éléments de comparaison.

                                                                                      Inexorablement, cette culture finira par mourir de son excès de monolithisme. Sa décadence a déjà bien commencé, à lire les critiques de ce forum.


                                                                                      • moebius 30 septembre 2007 20:58

                                                                                        ce qui particulierement interessant dans les séries américaines c’est précisément ce coté endoctrinement qui peut avoir son charme alors que le coté endoctrinement des séries françaises est carrément ringard voir meme simpliste et aussi lourdingue que lorsque notre président se met a singer l’amérique


                                                                                        • NPM 1er octobre 2007 07:47

                                                                                          « ce qui particulierement interessant dans les séries américaines c’est précisément ce coté endoctrinement »

                                                                                          Oui, ces enculés de démocrates qui trust les média font de la propagande, comme chez nous nous avons nos gauchistes. A quand des média et des distraction vraiment de droite ?


                                                                                        • farniente 1er octobre 2007 21:09

                                                                                          Attention NPM,

                                                                                          a trop regarder les séries américaines, on divague.

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