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Commentaire de ddacoudre

sur Du génie français de l'usine à gaz


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ddacoudre ddacoudre 30 septembre 2007 22:38

Bonjour apathie.

Pour l’avocate qu’elle demande si le salarié est mensualisé ou annualisé cela dépend des accords de branche. Ce n’est qu’une boutade exacte tout de même. Les encaissements effectués par ACOSS s’élève à "306,1 milliard d’euros aux bénéfice des organismes de sécurité sociale (source site acoss)

Le budget de la nation s’élève à 380,010 milliards d’euros soit l’équivalant de celui de la Sécu (source site budget de l’état 2007, ligne les chiffres clés)

Acoss encaisse des cotisations, l’état prélevé des taxes et impôts.

Le remboursement de la dette de l’état pour 2007 est de 40 milliards,

La sécu a un déficit de 11,4 milliards dont 6 milliards d’indus de l’état. Je me dispense du commentaire sur l’endettement cumulé.

L’on peut toujours parler de faillite pour l’un ou l’autre Mais alors il faut admettre que l’on est dans la digression pour faire état de ses convictions.

L’on peu considérer qu’il faille retrouver un équilibre en fonction des prélèvements disponibles. C’est un discourt séduisant, seulement séduisant, sa seule utilité est de donner une mesure et de suggérer des comportements, comme l’empathie.

L’état d’équilibre s’il existait conduirait à l’absence de mouvement donc la mort de toute chose car tout aurait une valeur nulle. Ceci est une lapalissade en physique.

Il vaut mieux encore se quereller ou débattre des limites de l’existence comptable.

Ou se poser des choix de société comme : seul les riches doivent se soigner car s’ils sont riches, c’est qu’ils sont les meilleurs. Je préfère encore ce discours à l’équilibre des comptes. Au moins je sais qu’en face moi j’ai un humain qui interprète la sélection naturelle à sa manière.

Je préfère cela à quelqu’un qui me dirait que je n’existe plus parce que je n’ai pas été budgétisé.

Beaucoup d’entre nous avons connu le bonheur d’avoir vu nos enfants naître, d’aucun non dit que d’abord ils ont vu apparaitre une liasse de monnaie.

Ainsi notre existence n’est pas liée à nos comptes car ils ne sont pas irréfutable, ni une science.

Mais ils sont une sélection pour distribuer la rareté, et donc avant toute chose faut-il se demander si se soigner est un service rare. Enfin rien ne nous oblige de conserver des sources de ressources en inadéquation à la demande générée par la connaissance et la technologie.

Sauf si l’on nourri comme projet de faire glisser les sommes disponibles vers les investisseurs privé.

Car apathie si tu te souviens des états généraux sur la sécurité sociale initiés par Chirac alors premier ministre, parmi les participants se trouvaient déjà les compagnies d’assurances qui proposaient leurs services, et parmi les intervenants un jeune dirigeant d’axa je crois (ma mémoire faibli) qui devint le n° 2 du MEDF et un conseillé de Chirac.

Chirac s’aventura plusieurs fois sur ce terrain glissant qui coûta son poste à Jupé.

Alors l’usine à gaz c’est la complexité des choses ou leur ignorance car l‘on ne peut tout savoir et sur tout ne pas compter sur les média pour cela ce n’est pas leur rôle d’éduquer et d’instruire.

Pourtant c’est ce que nous avons, en partie, réalisé dans les faits, en comptabilisant notre existence. Mais surtout, c’est dans l’esprit que nous l’avons réalisé, en ne nous regardant que comme des « prêts à porter » que nous sommes, pourvu que nous nous répétions les choses longtemps, et que le système soit taillé à notre mesure. C’est là, toute l’importance du pouvoir médiatique, du slogan publicitaire, et de la communication.

Par exemple, il a fallu des luttes de classes pour élaborer des systèmes de protection de solidarité sociale, que n’importe lesquelles des organisations de systèmes économiques libéraux ne génèrent pas, hormis en système caritatif.

Un système de protection sociale (sécurité sociale) qui peut changer de statut d’intérêts collectifs des individus, à intérêts particuliers, seulement par la propagation d’une tendance à l’individualisme, à l’efficacité présumée du privé sur le « public » (je dis public pour conserver une image, car dans l’esprit il est perçu comme une administration, alors que son organisation relève du droit privé, dans laquelle l’État s’est introduit en légiférant).

Parce qu’à se répéter les choses, nous finissons par croire comme exact ce qu’elles racontent. Cela prévaut bien sûr dans tous les sens, et repose sur l’absence de vérifications objectives.

La vocation affichée d’un système comme celui de la sécurité sociale, est de faciliter l’accès aux soins, sans but lucratif par un système de péréquation et de répartition.

Celui d’une compagnie privée d’assurance est de prendre en compte un besoin physiologique pour faire des bénéfices avec : je crois que la nuance est de taille.

Pourtant, la question est moins dans la querelle « public privé » en ce domaine, que celui de savoir si notre « protection sociale » doit dépendre d’un marché financier, qui dépend d’une noblesse financière qui spécule et de leur humeur (confiance) ou de notre solidarité citoyenne et communautaire, que la gestion du système de protection, soit publique ou privée.

Or, notre socialisation repose de plus en plus sur la recherche d’un intérêt privé individuel assis sur le principe « chacun doit payer pour soi » (au nom d’une pseudo responsabilité compensant l’effondrement d’une éducation civique citoyenne et l’effondrement d’une identité ouvrière) qui constitue un leurre car il cache de manière idéologique l’entraide intergénérationnelle ramenée à un coût d’exploitation rationnel « clientéliste ».

De cette manière l’on souscrit une assurance privée individuelle qui cache sous son discours individualiste que de toutes les manières vos aléas seront payés par les Autres, et non pas par la compagnie d’assurance qui ne sert que d’intermédiaire pour réaliser un résultat financier, même si cela se fait parfois par l’intermédiaire du marché financier.

Mais si ceci satisfait à l’idéologie dogmatique individualiste, çà fragilise et même déstructure ce qui fait la solidarité de toute société, la solidarité intergénérationnelle, et par-là aussi la socialisation car les individus ne perçoivent plus ce en quoi ils peuvent se sentir solidaires les uns des autres entre générations, y compris celles à venir.

Alors la solidarité d’entraide se formalise dans des actions caritatives plus ou moins aléatoires (dons) qui n’offrent pas une stabilité de structure capable de faire face aux inégalités, en offrant une stabilité sociale valorisante paralysant les effets inégalitaires.

C’est la charité qui, si elle est valorisante pour ceux qui si adonnent, est le plus souvent humiliante pour ceux qui la reçoivent, car elle leur signifie qu’ils sont à l’écart de l’activité de la société.

Par contre la solidarité d’entraide organisée intergénérationnellement signifieraient que les citoyens ont la connaissance pleine et entière que toute organisation économique produit des effets désocialisants qu’il convient de paralyser structurellement et sociologiquement.

Pour maintenir les citoyens concernés dans une activité sociale valorisante tout ce différentiel lié à l’évolution de toute société ou aux mutations économiques produisant des situations d’exclusions, doit faire l’objet de traitement « artificiel » (endettement créateur de monnaie) par rapport à l’organisation économique en vigueur, si celle-ci n’est pas suffisante pour les annihiler.

Or, cette forme de solidarité est perçue par « l’ultra libéralisme » comme paralysant les motivations créatrices, et nous attendons généralement du système qui génère les inégalités désocialisantes que celui-ci les supprime.

Cette apories est stupéfiante.

Le plus souvent en mettant en avant l’augmentation nécessaire de la croissance.

Pourtant dans un secteur comme celui de la santé ou la demande de soin est exponentielle, donc susceptible de générer une croissance basée sur la recherche d’une qualité des soins, il n’est de cesse que l’on nous répète qu’il nous faut réduire cette consommation génératrice d’emplois (industrie pharmaceutique et service médicaux et para médical, et toute la production de biens qui s’y rajoutent).

Alors que dans le même temps les conditions stressantes d’emploi entraînent des pathologies auxquels s’ajoutent les maux liés à la désocialisation et l’ensemble ne fait que croître.

Ainsi pour des raisons financières nous acceptons un paradoxe de plus : celui où les conditions globales d’emplois engendre des troubles qu’il faut soigner, et justifie la demande de soins, et d’un autre côté il est mené une politique qui n’a de cesse d’en restreindre les moyens collectif, sauf quand chacun se les offre par les « assurances privées à but lucratif ».

Ainsi le système ultra libéral non content de ne pas les supprimer les inégalités désocialisantes utilise les conséquences de l’insécurité sociale qu’il engendre pour proposer ses services et offrir par l’intermédiaire d’assurances privées une garantie contre ses propres effets néfastes tout en réalisant de nouveaux bénéfices (tel les assurances privées contre le chômage).

En d’autres termes c’est comme si un pompier mettait le feu à votre maison et vous proposait ensuite ses services payants pour éteindre l’incendie qu’il a allumé.

Dans un cas, aussi évident, chacun crierait au scandale. Alors pourquoi l’acceptons-nous sans rien dire dans d’autres secteurs ?

Cordialement.


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