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Commentaire de ddacoudre

sur Bernard-Henri Lévy est-il de gauche ?


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ddacoudre ddacoudre 9 octobre 2007 00:00

Bonjour bernard.

J’ai regardé en pointillé l’émission, j’ai de loin préfère le débat Besanceno Attali.

Je ne pense qu’estimer que certains ne soient pas de bon philosophe, et une appréciation qui peut habiter ceux qui le disent, pour autant qu’ils ne jettent pas le discrédit sur cette aptitude.

Cette aptitude qui est la capacité de s’interroger, se retourner sur ses interrogations en sachant que les réponses ou les pensées déroulées doivent concourir à la compréhension de l’être et de ses intrications dans son monde, il est généralement un généraliste ouvert a toutes les cultures, mais il est aussi celui qui s’engage sur une logique du raisonnement comme d’un attachement à un ou des idéaux, un chemin qu’il parcours avec l’handicaps ou l’avantage de sa propre culture sociétale en essayant ou en ouvrant de nouvelles voies, des bifurcations sur des espaces vierges ou incertain.

J’ai une définition un peu plus large que le Larousse, car j’ai trouvé tous cela dans tous ceux que j’ai lu. Alors pour en rester à ta question, je vais faire un peu comme les juifs, en poser une autre. C’est quoi être de gauche, bien entendu pas dans le positionnement spatial de l’hémicycle parlementaire.

Tout ce qui se regroupe sous le vocable de gauche ne doit pas se définir par rapport à un acronyme politique, mais par rapport aux idéaux politiques qui les distingue.

Lévy peu en tant que philosophe donner une nouvelle définition de ce qu’il considère être de gauche, mais il aurait du expliquer à compter de quand ?

Il est vrai que l’on entend parfois parler de la nouvelle gauche. Il est tout de même important de souligner que la décomposition du PS ne remet pas en cause les événements historiques qui on conduit au développement de ce que l’on qualifie de gauche.

Historiquement il faut inclure le mouvement anarchiste qui à laissé place à l’anarcho-syndicalisme, les débats et les luttes autour de la nécessaire révolution de classe, qui débouchera avec Marx sur la dictature du prolétariat, l’abolition de la loi chapelier permet la création de partis politiques et groupements syndicaux, le parti ouvrier français et d’autres. Après la guerre autour du débat issus de la révolution bolchevique (qui elle aussi donnera un certains nombres partis politiques), il s’en suivra des scission et des recompositions qui refaçonneront le socialisme d’où sortiront deux grands partis, le PCF et le PS.

Le Parti Ouvrier Français se propose de grouper, autour d’un programme commun et pour une action de classe, tous les travailleurs des deux sexes, tant manuels qu’intellectuels, en vue de la conquête totale du pouvoir politique, qui, seule, pourra réaliser l’affranchissement économique de la classe ouvrière, en socialisant définitivement l’ensemble de tous les moyens de production, actuellement possédés par une petite minorité de capitalistes non-travaillant, mais qui, devenus propriété collective de tous les travailleurs, à quelque nation qu’ils appartiennent fonctionneront pour l’usage et au profit de la société humaine tout entière. Après des premiers mouvements d’unification de la gauche française en 1901, le Parti socialiste français et le Parti socialiste de France s’unissent pour former la Section Française de l’Internationale ouvrière. Ce regroupement, opéré lors du congrès du Globe, permet aux marxistes représentés par Jules Guesde et aux réformistes tel que Jean Jaurès de faire front commun. Divisé après le Congrès de Tours qui voit la naissance du PCF, la SFIO sera notamment marquée par les personnalités de Jaurès et de Léon Blum. Elle deviendra le Parti Socialiste en 1969.

Suite à la victoire du Front Populaire aux élections législatives, Léon Blum, dirigeant de la Section française de l’international ouvrière (SFIO), est appelé à former un nouveau cabinet. C’est la première fois que la France se dote d’un gouvernement socialiste. Celui-ci se distingue par deux innovations : la création d’un sous-secrétariat d’Etat aux Loisirs et aux Sports, confié à Léo Lagrange, et la participation de trois femmes au ministère, alors qu’elles n’ont pas encore le droit de vote.

Le 58ème congrès du SFIO s’ouvre à Epinay-sur-Seine et doit aboutir à une étape décisive pour ce qu’il faut désormais appeler le Parti Socialiste : la réunification des forces de gauche. Après le maigre score de Defferre aux présidentielles de 1969, la gauche se rassemble et refonde la gestion et la politique intérieure du parti. Ses représentants seront désormais élus à la proportionnelle. C’est François Mitterrand, issu d’un parti qui fusionne alors avec le PS, qui tire son épingle du jeu et sort premier secrétaire. Le nouveau programme de la gauche, « changer la vie », sera dévoilé un an plus tard.

Tous se prévalaient du combat contre le capitalisme pour le développement social (intérêts matériels et moraux) des ouvriers, d’où la notion de socialisme. On est donc de gauche si l’on reste dans ce schéma historique résumé, car le socialisme au sens large inclue tous les partis en luttes contre l’exploitation des ouvriers par un principe économique issus du libéralisme d’Adam Smith.

Ainsi comme toi je ne vois pas très bien où il veut aller en définissant sa conception de la gauche.

Tout comme aujourd’hui d’autres laissent croire que l’entreprise est de nature à remplir un rôle républicain.

Il est indéniable qu’il y a un certains nombres de repères historiques, qui inconnus par ceux qui utilisent des termes qui en sont issus, modifie de fait leur sens. Il en est toujours ainsi sinon nous ne trouverions pas mots dont le sens évolue, mais ce n’est pas le cas pour Lévy.

Le PS ayant reconnu la loi du marché pour ne pas dire le capitalisme, car la loi du marché ne veut rien dire en soi si ce n’est que l’on se soumet à l’offre et a la demande, ce qui est une absurdité compte tenu du nombres d’accords et de codes qui régulent et régentent nos existences et nos échanges. Mais ça a un poids subjectif qui laisse encore croire que le PS est socialiste.

Mais peut-être, compte tenu que le PS à du mal à convenir qu’ils n’est plus a gauche, mais une social démocratie plus proche de Bayrou que de Besanceno, a-t-il élaboré ce nouveau concept de gauche afin qu’il serve de voie idéologique au PS en rénovation. Moi j’aurais abandonné l’acronyme PS à Fabius et opté pour celui de CVS, capitalisme à visage social. cordialement.


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