• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ddacoudre

sur L'indépendance et la représentativité syndicales demandent bien plus que la fin d'une caisse noire


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ddacoudre ddacoudre 21 octobre 2007 23:26

Bonjour frédéric.

Si tu le permets je poursuis un peu cette discussion.

Tout d’abord je n’utilise pas le terme immaturité péjorativement mais bien dans le sens, où l’on ne peut pas réfléchir sur et avec les données que l’on ne possède pas, parce que bien que disponible la personne n’y a pas trouvé un intérêt ou n’a pas été incitée d’acquérir les éléments qui constituent une élévation de savoir, qui suit l’âge en fonction de son vécu, et de l’intérêt que l’on trouve aux affaires économiques et publiques de sa propre existence et de celles du pays dans lequel on dispose du pouvoir d’électeur.

Il n’y a aucune obligation en cela, mais il est bien évident que l’absence de données sur la complexité des relations humaines dans les pouvoirs des intérêts particuliers et collectifs des personnes pour participer ou conduire les affaires politico économico financières conduit à ce que l’on appelle une immaturité politique.

Il n’y a donc jamais rien de méprisants dans mes propos et je crois que tu l’as saisi.

Sur le fond nous savons, par l’histoire de nos mœurs si variés, que nous ne naissons pas démocrate, nous ne naissons pas laïque, et encore moins vertueux. Cela se traduit par la recherche permanente d’une quête de règles contenant la liberté arbitraire (faire ce que l’on veut) pour établir celles d’une liberté positive (us et coutume plus droit positif réformable).

Cette quête nous a conduite à la démocratie qui si elle veut dire la souveraineté du peuple, dans les faits ce traduit comme tu le soulignes par une délégation de pouvoir confié à une minorité de citoyens qui ont chacun d’eux abandonné une partie de leurs idées singulières pour se regrouper autour d’idées partagées par une majorité d’entre eux au sein d’un groupement (partis politique) dont c’est l’activité principale que de proposer des options politiques au nom des citoyens qui se sont regroupés dans ces partis et qu’ils soumettent à des dates régulières au choix de tous ceux qui avec leur raisons ne se sont pas fait entendre dans ces lieux.

Ceci afin d’induire une stabilité viable pour ne pas conduire à l’aporie où 60 million de français en droit de se présenter aux élections de leur choix conduiraient à une impasse, comme la permanence référendaire conduirait à son désintérêt et à une impossibilité de faits.

Une fois ce choix son exécution ce fait par les parlements et le gouvernement du président de la république.mais ils ne sont pas des pouvoirs totalitaires et doivent donc diriger le pays dans les options qu’ils ont fixé en tenant compte de l’existence des autres qui se manifestent par ce que nous appelons l’opposition ou pour ce qui est des intérêts particuliers par le droit d’associations professionnel, corporatiste ou thématique (lobbying).

Alors que tu te sois aperçus qu’une frange de la population élitiste, politiques financières économiques se soient approprié l’Etat, et aient fini par considérer que la France c’était eux, sauf aux moment des périodes électorales, tient à l’évolution consumériste (pour parler du présent d’après guerre)d’une société hédoniste qui c’est dégagé du temps pour y prendre plus de plaisir à vivre que du temps à consacrer aux affaires du pays.

J’ai vu cette évolution se dérouler, et la télé en a été un des premiers acteurs, ensuite ce fut les congés, puis les weekends. Chaque période de temps libre était sollicité par les marketings.

J’ai également vécu la syndicalisation mais surtout le garrot de l’endettement amenuisant les conflits, tout comme les espérances dans des lendemains chantant sœur Anne je ne vois rien venir, qui aigrissent et sapent la confiance dans ceux qui se sont donnés comme vocation de prétendre guider leur pays.

L’analyse historique des relations économiques conflictuelles générées par une république d’économie capitaliste conduit à faire le constat des socialo communistes puisque c’est de cette analyse qu’en sont sortie ces idéaux. Le fait d’être l’un ou l’autre n’invalide pas l’analyse structurelle, le cheminement des idéaux en est autre chose.

Je partage totalement ton approche de la démocratie et le fait qu’il est des buts qu’un individu ne peut atteindre seul. Je n’oppose jamais individualisme te holisme, l’homme seul n’existe pas il en mourrait. Le raccordement de ces deux termes, l’est pour indiquer toutes les situations ou nous mettons notre activité singulière en commun. Ceci quelle qu’en soit les formes, car au travers de la notion de moyens de production, je sous-entends toute la valeur innovatrice et productrice du collectif, de la communauté, du groupe, du clan, de la famille et de l’individu en leur sein, et pour souligner un état de fait, où l’Homme Seul n’existe pas, si ce n’est que comme anachronisme qui effacerait son espèce s’il se généralisait.

Je te joins un extrait d’un essai. Nous naissons unique mais dépendant.

Donc, être un sujet unique porteur de notre individualité ne s’acquiert pas, nous naissons comme cela grâce à la dépendance, l’attraction de deux Êtres dont nous allons être culturellement dépendants. Nous qui tenons tant à notre individualité, imaginons-nous seul dans un espace ou tout serait uniforme, quelle que soit notre capacité individuelle : nous en mourrions. Pour vivre, il suffirait que dans cet espace uniforme il y ait une chose qui dénote, quelque chose avec laquelle il peut y avoir un échange d’information qui créerait un mouvement, qui attirerait notre attention comme nous le disons. Alors cette chose deviendrait le centre de notre existence non pas parce qu’elle a une quelconque, valeur mais parce que l’information que nous captons d’elle nous donne un repère auquel nous allons nous associer pour nous mettre en mouvement. Dans l’uniformité d’un ciel bleu, ce serait un tout petit nuage et dans une uniformité nuageuse ce serait un coin de ciel bleu.

Ainsi la souveraineté du peuple ne se met en mouvement que face au carré de ciel bleu ou face au nuage que représente l’ETAT ? Sinon l’uniformité qui vient du fait que chacun dispose du même pouvoir dans le cadre d’un égalitarisme politique conduirai à l’inefficience par l’expression d’une liberté arbitraire qui isolerai chacun de l’autre pour être certain de ne pas être contrarié dans ses projets.

Alors l’on peut discuter de la forme de l’intervention du peuple dans les affaires politiques cela exige un juste à propos qui ne peut pas être inventé, il ne peut que surgir de ce que l’on est en mesure d’apprendre d’un passé historique et faute de cela, de dire au moins ce que l’on ne veut pas au non de la liberté subjective.

J’ai été attentif aux interventions de Bayrou malgré quelques difficultés pour se faire entendre. Les seuls points que je ne partage pas sont les discours sur la croissance et sur les déficits.

Ainsi donc le pouvoir des citoyens sur les institutions ou les structures collectives qu’ils génèrent ne peut être à mon sens que sélectif de l’aptitude de l’engagement de chacun d’eux en partant de leur appris. Et comme l’apprentissage est la clé de notre évolution j’ai écrit un essai qui envisage l’éducation comme source de richesse directe par la rémunération, aux côtés d’une décroissance sélective.

Merci pour cet échange.

Cordialement.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès