je comprends ce que vous dites, je partage votre avis, et non seulement il n’est pas illégitime de se poser ces questions mais c’est en plus un signe d’excellente santé.
Ce que je remarque, c’est que le corpus formé par votre article et les commentaires qu’il suscite est entièrement construit en abyme, en emboîtements, depuis cette femme mannequin qui explique qu’elle veut vivre dans l’ombre après avoir épousé des hommes en vue, et qui se place sous les feux de la presse people pour dire son souhait d’anonymat, jusqu’à celui de votre commentateur qui explique en long et en large qu’il « n’a pas de temps à perdre avec ces c***... [bêtises] ».
Votre analyse elle-même, dénonçant très sainement et à très juste titre ce qui est caché derrière les leurres, transforme l’objet caché et dévoilé en nouveau leurre qui pourrait en masquer un autre, au coeur même de la profession d’ultime sincérité vendue par Elle.
Ma vraie question (mais elle pourrait nous entraîner bien loin) était plutôt : "ces interrogations en échos entre le vrai et le faux sont-elles un effet nécessaire de la structure en miroir du pouvoir ? (le peuple délégant une partie de lui-même pour que cette partie déléguée agisse sur lui en retour), structure en miroir qui se trouve inhérente à toute communication en général, et à tout média en particulier.
Si c’est le cas, ces échos seront sans fin, leurres derrière les vérités démasquées... jusqu’à s’y perdre ?
Mais complètement d’accord avec vous, au moins n’en soyons pas les dupes.