Bonjour hamadam.
Un article pour spécialiste il n’y a pas grande chose à dire dessus si ce n’est que la quête humaine continu et que les sciences de la biologie modifieront très certainement nos raisonnements sur nous même et toujours s’interroger sur ce nouvel homme qui en surgira et sa nouvelle humanité. Ce ne sera pas un nouvel homme ni une nouvelle humanité, seulement une réponse différente plus précise grâce au cumul d’un savoir qui s’épure.
Mais l’objectif de fond demeure fondamentalement le même comment faire pour sortir du cloaque. C’est à dire d’un nombre massif d’être qui vivent sur un espace réduit et qui ne peuvent donner libre cours à ce qui est leur nature primitive bien moins meurtrières que celle des dieux ou du surhomme, mais qui est la réponse de sa nature pour survivre.
Ainsi, chaque fois que nous définissons un concept pour expliquer l’indéfinissable. Ce concept défini entre dans ce que j’appelle l’indéterminé. Un indéterminé que nous parvenons à préciser par des théories, lesquelles entrent à leur tour dans les divers degrés de l’incertitude. Cette incertitude a pour principe, qu’après la conceptualisation d’une théorie, nous ne pouvons être assurés que ses éléments dans le « temps » trouvent la place que nous leur avons imaginée. Également, qu’ils resteront ce qu’ils sont, à la place où nous les avons mis ou observé.
Cela, du seul fait que l’Univers est en mouvement, et si ceci pouvait échapper au regard du primitif, cela ne peut plus l’être au notre.
Dans notre mode de fonctionnement, cette même incertitude nous permet d’espérer. D’espérer trouver une réalisation aux concepts que nous élaborons, lorsque nous parviendrons à en définir les déterminants qui les composent.
Leur définition réduira l’indétermination de ces concepts, dans la limite de ce qui nous apparaît toujours indéfinissable. Notre monde est un mouvement. Un mouvement qui va du désordre à l’ordre, et de l’ordre au désordre.
De l’indéfinissable vers l’indéterminé, puis vers l’incertitude avec un certain degré de stabilité cyclique. Aussi, en retour, l’incertitude est produite par l’indéterminé qui est issu de l’indéfinissable. De sorte que chaque innovation est vouée à se réorganiser, et chaque réponse fait apparaître une question qui oblige à se reconstruire.
De plus, ce mouvement est à la base de toutes nos difficultés pour saisir notre monde sensible. Il nous est alors indispensable pour appréhender ce mouvement, d’élaborer des repères et d’établir « un ordre humain » que nous voulons stable, générant des échelles de valeur de compréhension, mais il ne peut être que des jalons ouvrant de nouvelles voies vers l’incertitude.
Mais ceci n’est que l’approche la plus simpliste et nous savons qu’elle ne peut être le reflet exact de la réalité. Il ne s’agit pas en disant cela de minorer ou de prendre quelque précaution d’usage par rapport à un point de vue. je précise cela pour dire que nous n’ignorons pas la complexité humaine ni celle du vivant dans son hétérogénéité.
Nous pensons que cette complexité humaine ne se résume pas seulement à ses mécanismes adaptatifs et aux divers agents de ses relations à l’environnement de manière tant phylogénétique qu’écologique. Et si de l’espace dans lequel nous évoluons, a surgi progressivement l’idée d’une liberté certaine « focalisatrice » de l’agir, nous n’avons qu’une perception de cette idée qui est la plus souvent illusoire ou très restreinte. Car cette aptitude culturelle à définir notre monde et à s’y auto accomplir est contenue dans le vivant.
Si bien que, peut-être, la seule liberté qui est la notre au sein du vivant (de manière restreinte) soit d’en saisir l’individuation dont la capacité d’expressivité dépasse largement les simples stratégies de survie sans que nous en connaissions la finalité. D’une certaine manière, chaque organisme prend conscience de lui-même pour lui-même, au travers de l’intérêt fondamental qu’il éprouve à protéger et prolonger son existence une fois que « l’Autre lui donne vie » ; c’est à dire que chacun est le miroir de l’autre.
Cet auto accomplissement nous conduit à l’humain qui considère être, l’Être supérieur du monde animal, et certainement l’étalon (dans les deux sens) de son monde. Les religions du livre ont renforcé cet usage allant jusqu’à renforcer le pouvoir de discrimination de l’homme sur la terre à tel point qu’il s’en est extrait, croyant appartenir à un autre Univers, alors qu’il n’est qu’un « Toutun ».
Toutes ces philosophies finissent par laisser croire ou convaincre que la vie humaine n’est qu’un commerce du savoir. Ceci car ils ne définissent en rien la réalité de ce qu’est l’humain, c’est à dire la Partie et le Tout : soit un « Toutun » nanti biologiquement des attributs aptes à assurer la survie de son unité reproductrice pour assurer la continuité de son espèce, comme tout organisme biologique dans toutes les circonstances, pouvant aller si nécessaire jusqu a la réalisation inconsciente de son auto élimination.
En quel que sorte l’Homme n’est qu’un « animal » en stage d’apprentissage, et qu’il n’y a que notre suffisance qui nous empêche de le comprendre. C’est à dire que notre apprentissage consiste à prendre la mesure de notre capacité intellectuelle et psychique. Pour cela l’Homme doit se regarder comme il regarde les autres espèces, locataire passager de notre planète. Il ne doit pas avoir honte de n’être qu’un mammifère parmi tant d’autres. Certes un mammifère intelligent, mais un mammifère intelligent qui s’est fabriqué pour l’instant l’arme la plus meurtrière « La Vérité », la Vérité absolue, pour ne pas sombrer dans la folie, l’angoisse, la peur de l’incertitude en découvrant la conscience de « Soi ».
Une Vérité plus meurtrière que nos instincts primitifs, mais il est plus facile de le comprendre aujourd’hui. Même si nous retenons l’idée que l’homme a été créé par le divin ou qu’il est venu d’ailleurs, la communication avec le divin ou « l’ailleurs » doit être difficile ou incompréhensible, pour que ses prophètes inspirés du divin ou ses théoriciens de « l’ailleurs » aient traduit et dicté tant de « Vérité » qui assassinent ? Ainsi, l’Homme devra se débarrasser de la vérité absolue, comme Newton nous a délivrés de l’idée de position absolue dans l’espace et Einstein du temps absolu, cela pour mieux comprendre ce que ces absolus nous empêchaient de voir.
C’est à dire que les vérités absolues sont comme des verrous qui ferment des portes et empêchent d’aller au-delà. La vérité absolue, c’est aussi celle que détiennent les psychiques clos, au-delà de leurs constructions nécessaires, incapables de se corréler. De sorte qu’ayant refoulé l’animal dans son cerveau primitif, il développe ce qui fait sa fragilité pour survivre et sa force pour évoluer, son intelligence.
Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.
Merci pour ton article. Cordialement.
25/10 21:08 - hamadan
Vous trouverez chez Michel Foucault une notion très importante qui le différencie des autres (...)
25/10 09:55 - hamadan
Cela a toujours été le cas : un combat interminable entre la vie et la mort ! L’homme, ce (...)
25/10 09:49 - hamadan
Bonjour : En Effet, je vois un rapport très fort entre Nietzsche et Foucault, ce dernier (...)
23/10 22:11 - ddacoudre
Bonjour hamadam. Un article pour spécialiste il n’y a pas grande chose à dire dessus si (...)
22/10 11:35 - Zarathustra
Merci pour cet article très intéressant - ce qui m’intéresse n’est pas tant le (...)
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