Bonjour sophie.
Je me joins à tous ceux qui ton félicité pour cet article.
Si tous les journalistes faisaient de pareils articles dans la France d’aujourd’hui ils seraient au bord de la faillite. Nous vivons le paradoxe d’avoir une moyenne des capacités des connaissances professionnelles élevée ainsi qu’une moyenne de connaissance générale qualifiée par l’ancien BEPC et le BAC. Donc pas de quoi penser que la majorité des Français sont analphabète. Alors pourquoi y a-t-il une réaction favorable de la population à un tel langage ?
Rien n’étant spontané il faut bien essayer d’y trouver des sources. Il n’y en a pas bien entendu seulement une. la monté en puissance de Sarkozy c’est bâti d’abord sur un désir de revanche puis c’est construite par son ascension à la tête d’une écurie présidentielle le rendant incontournable à un poste d’ascension politique opportun (qui n’a jamais fournit de président) mais qui correspondait à l’ambiance développé autour des thèmes sécuritaires depuis 2002 comme choix électoral.
Ainsi il s’est construit le personnage du chef charismatique intègre et populiste dont les événements au jour le jour construisaient la venue. Patrosso présente son ascension par le phénomène de lepénisation des esprits dans lequel il s’est glissait (lire l’article « Le naufrage du « Paquebot » ou la fin du lepénisme »)
Au-delà avec les modifications constitutionnelles, il va nous entraîner vers le totalitarisme en se faisant donner le pouvoir de décider des choix de la politique du pays, constitutionnellement, donc sus aux opposants.
Mais nous, nous retenons surtout les effets des causes qui deviennent un repère indiquant une évolution, car ils sont médiatiquement, souvent même, surexposés.
J’ai essayé dans deux commentaires d’en expliquer certaines causes, toutes deux liés à l’infiltration du tout économique dans la pensée moderne.
Premier commentaire une réponse à Colre. Il y a dans la société une élévation de l’intolérance, je ne discute pas son bien fondé, mais son exploitation désocialisante et déstabilisatrice de la démocratie.
Quand l’on fait le tour de nos propos il y a de quoi s’interroger, les patrons des voyous, les partis des pourris, les fonctionnaires des glandeurs, les salariés des fainéants, les syndicats des profiteurs, les citoyens des criminels en instance de fait divers.
Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produit par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi. Alors chacun s’organise dans des petites combines et rend responsable l’autre de ses déconvenues.
C’est un phénomène connu d’effets pervers, il n’est pas plus dangereux qu’un autres s’il n’en est pas fait une exploitation, pour vilipender toutes les structures qui assurent la stabilité démocratique. Alors l’on ne parle plus de projet, mais que des manquements qu’il faut réprimer, des contrôles qu’il faut exercer et petit à petit l’on passe d’une société qui basais sa sociabilité sur la capacité de ses citoyens d’assurer un contrôle interne (c’est-à-dire en morale et conscience par lui-même en fonction de son appris), à une société qui exerce un contrôle externe par un accroissement de policiarisation et de judiciarisation au travers d’un certains nombres de thématiques sensiblement affectives pour être assuré du concours de la population. Se développe alors un discours et une recherche « puritaine » et un souci d’épuration. Pour te donner deux exemples simplistes.
1° La compétition économique définit un premier et un dernier. Le premier est bien nanti le dernier pauvre. Le principe de compétition ne se construit pas autour du premier qui donne au dernier pour qu’il ne soit plus pauvre. Pour le pauvre la morale n’a pas pour but de le conserver dans la pauvreté, donc devant l’attrait des nantis, un certains nombres de pauvres irons voler les biens qu’ils envient. Ainsi si l’on veut enrayer cette chaîne l’on va faire croître sans cesse les contrôles externes par des forces d’ordre, d’où la prolifération d’agents de surveillance.
2° durant la guerre froide l’installation de fusé persching en Allemagne faisait craindre qu’en cas de guerre entre l’URSS et les USA, l’Europe soit frappé par des armes nucléaire en premier. Ainsi nous avons vécu avec cette épée de damoclées au dessus de nos têtes jusqu’à l’arrivé de Gorbatchev. La menace était autrement plus sérieuse que l’attentat dramatique des tours de manatham et n’a pas développé la psychose qu’a généré la médiatisation de ben Laden, dont seule l’Amérique avait besoin pour des stratégies géopolitiques visant les zones pétrolifères. Au nom de cette menace quand l’on prend l’avion l’on est fouillé au corps comme se le permettaient les forces d’occupation durant la guerre.
Il y a un glissement vers des penchants fascisant. Pour déceler cela il faut analyser cinq critères, l’existence de difficultés économiques, le souci de pureté, de probité, de transparence, conduisant à une forme inquisitoire en voulant tout savoir sur tous, un complément de force d’ordre à celle existante, un chef charismatique populiste, une guerre. Pour lire ceci il faut prendre le livre de PAXTON le fascisme en action, une étude sur le développement des idées fascisantes dans différents pays du monde
La nécessité d’autorité et d’ordre d’un état ne doit pas ce confondre avec les sociétés autoritaires ou totalitaires. Il ne faut pas croire que dans les sociétés à tendance fascisante les gens y sont brimés, que ces sociétés ne font pas de belle réalisation, n’oeuvrent pas pour leur état.
Généralement il faut être attentif à l’évolution de la tolérance qui caractérise le libéralisme doctrine de l’émancipation de l’individu, et la recherche du développement d’inversion d’analyse en visant la suppression des effets en les prenant pour les causes.
J’ai essayé succinctement de te fournir quelques explications, car ce n’est pas aussi simple sinon tous s’en apercevraient, mais une règle est certaine une société qui contrôle tous ses citoyens est fascisante. Le problème n’est pas de savoir si chacun a ou n’a pas quelque chose à se reprocher. C’est que l’on passe de la liberté individuelle d’information sur soi librement consenti à l’inquisition de soi imposé par des tiers, même si c’est le gouvernement que l’on a élu dans ce but.
C’est souvent ce qui s’entend dans les débats sur l’établissement de fichiers concernant les français. L’on peut continuer d’appeler vin une bouteille rempli d’eau si tout le monde en est d’accord, mais l’on ne boira que de l’eau.
C’est pareil pour la démocratie reposant sur les libertés individuelles, mais l’on peut parfaitement dire que l’on se sent libre en prison.
Le deuxième commentaire adressé à Ceri.
Intéressante ton observation, tu soulèves un problème qui est celui de l’effort que demande l’attention. S’informer d’un problème demande d’avoir connaissance de toutes les données pour y apporter la solution en rapport au sujet, et ainsi ne pas commettre des omissions ou des erreurs.
Ceci quand l’on est scolaire et étudiant parait clair et l’on s’y a donne, car l’on sait que l’on construit avec sa capacité à la réflexion, son aptitude à côtoyer le complexe. On prend donc le temps d’écoute car il est une condition essentielle de la réussite.
Mais dans la vie il en est autrement, le traitement crédible de l’information à laissé la place à la recherche du scoop même au risque de désinformation (Raffarin en à été une victime avec l’affaire du viol dans un train)
L’art de la mise en page « l’accroche » est devenue un élément de sélection pour attirer un public, cibler un public, se caractériser et j’en passe, attirer le client face à un marché de l’information gigantesque.
Alors le problème n’est plus de faire long et précis, d’apporter une information complète, mais d’être concis et alléchant, de mettre en scène, de susciter l’émotion et non « l’intelligence » et la réflexion.
Alors tout est court, et nous avons remplacé l’information par le film publicitaire même dans l’écrit. Les mêmes techniques de marketing sont en marche dans tous les secteurs, rien n’échappe à cette rationalisation.
Il y a beaucoup à consommer alors l’on fait court et tant pis si au passage chacun rempli les blancs et les interrogations qui n’ont pas été levés. Leur travail est de vendre plus d’informer. Il ne s’agit plus d’apporter des informations, mais de coller au marché intellectuel de la société.
Or le marketing par la publicité a imprégné les esprits dans une suite logique et humaine, il n’y a aucun reproche à faire en cela, et chacun inconsciemment redemande la même chose dans tous les domaines, parce que c’est agréable, parce que ça interpelle, et parce que l’on comprend facilement par une scénaristique qui touche au « cœur ».
Une info mini supporté par une mise en scène touchant l’émotionnel. Ceci se voit le plus clairement dans les infos télévisuelles par les changements sélectifs de plans. Cela colore et rend agréable l’information, mais la maintient dans un seuil qui manque de profondeur, profondeur nécessaire à une compréhension de tout le problème, que n’iront pas chercher ceux, qui par leurs études ou leurs conditions n’ont pu y accéder. Alors à eux on leur vend du succinct, du jeu, des horoscopes et du people, pour m’en tenir là. Sauf que ce sont ces personnes qui dénigrent les élites dont aucun Etat ne peut se passer.
Madame Chabod est la spécialiste, la grande organisatrice de show politique, invitant une grande quantité de personnes qui ne peuvent s’exprimer que succinctement, par des slogans ou des précisions rapides, des questions surtout pas commentées car dés qu’ils sont trop long il sont rappelé à l’ordre. Et comme cela s’y dit des contres vérités, des non sens, des approximations que personne ne relève parce que il n’y a pas assez de temps pour que tout le monde s’exprime et que s’installe un débat de fond.
D’une certaine manière nous sommes dans une information partielle et superficielle qui correspond à notre évolution. Ainsi faute de profondeur les citoyens sont surpris d’événements dont ils s’offusquent ou ne voient pas ceux plus graves qui se dessinent ou qu’ils ont eux mêmes générés par leur frivolité intellectuelle.
Ce ne serait pas grave s’ils n’élisaient pas des élus qui leur ressemble, car il y a un lien direct incontournable parce que l’homme ne peut s’attacher à des fins qui lui sont supérieures, et se soumettre à des règles que s’il perçoit ce dont-il peut-être solidaire.
Alors l’attention qu’il faut apporter aux affaires publiques demande un effort, demande l’information sur toutes les données du problème. Et nul doute que des évènements que nous réalisons en découlera quelque chose qui sera très certainement proche du totalitarisme, car il sera la conséquence de notre traitement mercatique de l’info.
Merci et encore bravo pour ton article.
Cordialement.
01/12 09:16 - Mysticman
Je me suis peut-être mal exprimé. Ce que j’ai voulu dire c’est que Sarkozy (...)
30/10 10:19 - hgo04
Cela aurait pu être intéressant, mais vraiment lourd à lire. L’emploi de mots simples, (...)
29/10 16:41 - meta-babar
vous etes sur une route droite, un mur l’obstrue à 100m, vous etes entre deux poids lourd (...)
29/10 16:02 - superesistant
bonjour un pti mot pour vous féliciter. Cet article analyse finement ce que chaque jour nous (...)
29/10 11:53 - Sophie
Merci pour vos commentaires avisés. Le contenu des discours de Sarkozy, truffés (...)
28/10 23:41 - Tao David
@l’auteur, merci pour ce pertinent et éclairant décryptage. J’ajouterai que le (...)
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