Pour un « journaliste d’investigation » qui a écrit pour « rebelle.info », soutenir l’invasion US de l’Irak c’est être d’un conformisme conservateur (dans le sens US) peu rebelle. Quoique les néo-cons américains se voient comme révolutionnaires. Chacun a ses vues d’esprit.
Sinon si les Etats-Unis ont envahi un pays (l’Irak) a des milliers de km de chez eux, dans leur « guerre contre le terrorisme » et sur des mensonges (armes de destructions massives), la Turquie peut à son tour envisager des opérations militaires contre des bases terroristes (ou rebelles appelez ça comme vous voulez) qui depuis un pays voisin (l’Irak) organise et lance des attaques (ayant pour cibles des civils comme des militaires) en Turquie.
Et on peut envisager cette éventualité sans qu’il faille sombrer dans des délires d’interprétation, triple double quadruple inverses, transversales ou retorses alliances instables sur fond de pâtisserie (suisse ?). Les séries policières américaines ont fait des dégâts dans les esprits enfantins.
Quand à l’article en lui-même, l’Iran génocidaire ? Le soutien turc au Hamas ? La Turquie expansionniste ? Sachant que la Turquie a des difficultés séparatistes sur son propre territoire. Part de gâteau ? S’il y a « gâteau » et « parts » qu’elle est celle, de part, convoitée par les Etats-Unis, le pétrole, la terre irakienne, les champs de maïs ?
Concernant les 100 000 soldats turcs à la frontière turco-irakienne, cette présence imposante permet de mettre la pression sur l’autorité kurde en Irak (Talabani mais surtout Barzani) qui couvre actuellement le PKK. Car comme vous dites il ne faut pas 100 000 soldats contre 3000 ou 4000 terroristes, s’il y avait opérations militaires contre les bases du PKK en Irak, elles seront ponctuelles, avec forces spéciales, aides (renseignements) US, et avec accord (même forcé) des Kurdes irakiens qui refusent actuellement toute action interne ou externe contre le PKK.
Le gros problème actuellement est la présence illégitime, sans but et belliciste US dans la région, l’occupation de l’Irak outre le gouffre financier (argent qui aurait servi ailleurs), a détruit irrémédiablement un patrimoine culturel millénaire (mosquées détruites, musées dévalisés etc) et est la cause d’un enfer humain qui a déjà causé la mort d’environ un million d’Irakiens, la déportation de quatre millions d’entre eux, c’est un « peu » plus grave qu’une histoire de gâteau.