Bonjour act
Oui tout à fait, mais tu as observé que je ne me suis pas situé dans un créneau méprisant sur aucun des sujets, car cela n’a pas lieu d’être, s’agissant du déroulement de notre condition humaine.
E. Morin lui-même considère à juste titre que la méconnaissance est le magasin de la connaissant. Il est exact que si chacun saisissait cet axiome le terme d’ignorance prendrait tout son sens en indiquant tout ce qu’il reste à apprendre, plutôt que de servir à rabaisser et mépriser autrui comme souvent c’est ressenti. Dans mon premier essai je me suis bien inspiré de sa pensée.
« croise le fascisme à la féodalité mais à l’échelle planétaire » Nous glissons vers la rencontre des deux dont la cause en est essentiellement comme tu l’as indiqué une ultraspécialisation et une exacerbation des individualismes qui ont leur place, parce que la répartition des tâches le rend possible. Personne ne pourrait être un alchimiste moderne, la quantité à connaître est énorme et justifie donc une spécialisation, elle c’est faite au détriment d’un certain spiritualisme (pas au sens exclusif du religieux) au bénéfice du matérialisme débat séculaire déjà présent chez les grecs qui semble indiquer la difficulté à les faire cohabiter, sans que l’un ne rejette l’autre.
Peut-être notre condition nous condamne-t-elle à cela ?
Cette absence de spiritualité (réflexion sur l’essence humaine et le vivant) retourne en force par les voies les plus étroites et dogmatiques du monde communautariste, et j’ai bien peur que la laïcité n’y résiste pas, parce que elle n’a pas su développer une autre espérance que celle aveugle dans « l’économicologie » dont aujourd’hui les limites sont connues.
En quelque sorte c’est un quiproquo séculaire.
Je rappelle notre origine de cueilleur afin de faire ressortir qu’une activité économique dans laquelle l’homme produit ce dont il a besoin pour se nourrir et vivre, conduit ce dernier à se soumettre à une situation de stress supplémentaire dans un environnement hostile.
Ceci en réclamant à son organisme des comportements et des attitudes pour lesquels il n’a pas « été conçu » et qui ont réclamé des modifications génétiques (suivant les points de vue), et aujourd’hui des adaptations culturelles sources de souffrance dont certaines entraînent des pathologies.
Ces pathologies, forcément, marqueront par leur mimétisme répétitif le caractère des individus. Ceci à tel point, que les individus feront de certaines attitudes innées des comportements proscrits, sources de refoulements conflictuels et s’obligeront à des mutilations qu’ils justifieront comme étant leur culture.
Sur la base de ces souffrances existentielles (produire) les hommes élaboreront des échelles de valeurs méritocratiques sans aucun autre fondement que celui de se contraindre à une activité productive indispensable pour la survie de l’espèce. Ils s’en justifieront au travers de stratifications sociales qui viendront compléter, voire remplacer, celles innées, et même les supplanteront, jusqu’à faire oublier dans la mémoire culturelle les réelles fonctions de l’inné qui seront perçues par les plus ignorants comme « criminogènes ».
Je ne pense pas qu’il y ait une solution, mais le comprendre est déjà en posséder le début.
Merci de ton commentaire cordialement.