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L’élite recule au bénéfice du chef, l’intelligence au bénéfice du populisme

Il y a dans la société une élévation de l’intolérance, je ne discute pas son bien-fondé, mais son exploitation désocialisante et déstabilisatrice de la démocratie.

Quand l’on fait le tour de nos propos il y a de quoi s’interroger, les patrons des voyous, les partis des pourris, les fonctionnaires des glandeurs, les salariés des fainéants, les syndicats des profiteurs, les citoyens des criminels en instance de faits divers.

Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produits par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi. Alors chacun s’organise dans des petites combines et rend responsable l’autre de ses déconvenues.

C’est un phénomène connu d’effets pervers, il n’est pas plus dangereux qu’un autre s’il n’en est pas fait une exploitation pour vilipender toutes les structures qui assurent la stabilité démocratique. Alors l’on ne parle plus de projets, mais des manquements qu’il faut réprimer, des contrôles qu’il faut exercer et, petit à petit, l’on passe d’une société qui basait sa sociabilité sur la capacité de ses citoyens à assurer un contrôle interne (c’est-à-dire en morale et conscience par lui-même en fonction de son appris), à une société qui exerce un contrôle externe par un accroissement de policiarisation et de judiciarisation au travers d’un certain nombre de thématiques, sensiblement affectives pour être assurées du concours de la population. Se développe alors un discours et une recherche « puritains » et un souci d’épuration.

Il y a un glissement vers des penchants fascisants. Pour déceler cela, il faut analyser cinq critères : l’existence de difficultés économiques, le souci de pureté, de probité, de transparence, conduisant à une forme d’inquisition en voulant tout savoir sur tous, un complément de force d’ordre à celle existante, un chef charismatique populiste, une guerre.

Pour lire ceci, il faut prendre le livre de Paxton, Le Fascisme en action, une étude sur le développement des idées fascisantes dans différents pays du monde.

La nécessité d’autorité et d’ordre d’un Etat ne doit pas se confondre avec les sociétés autoritaires ou totalitaires. Il ne faut pas croire que dans les sociétés à tendance fascisante les gens sont brimés, que ces sociétés n’ont pas de belles réalisations, qu’elles n’œuvrent pas pour leur Etat.

Généralement, il faut être attentif à l’évolution de la tolérance qui caractérise le libéralisme, doctrine de l’émancipation de l’individu, et la recherche du développement d’inversion d’analyses en visant la suppression des effets en les prenant pour les causes.

Car alors l’on passe de la liberté individuelle d’information sur soi librement consentie à l’inquisition de soi imposée par des tiers, même si c’est le gouvernement que l’on a élu dans ce but.

C’est souvent ce qui s’entend dans les débats sur l’établissement de fichiers concernant les Français.

L’on peut continuer d’appeler vin une bouteille remplie d’eau si tout le monde en est d’accord, mais l’on ne boira que de l’eau.

C’est pareil pour la démocratie reposant sur les libertés individuelles, mais l’on peut parfaitement dire que l’on se sent libre en prison.

Les paradigmes qui conduiront aux deux caricatures que j’ai tracées ci-dessus, sont différents de ceux que nous avons connus pour les plus âgés et appris pour les autres, mais engendrent les mêmes comportements d’exclusions et de recherche de purification.

Pourtant leurs protagonistes le font en toute bonne foi aux fins d’utilité publique, car s’ils avaient conscience du même paradigme, ils s’en écarteraient, à moins d’être des nazis déclarés.

C’est pour cela que l’on trouve tant de commentaires qui se veulent apporter une solution à de réelles situations par une radicalité qui est souvent assimilable à ces vieux démons du rejet, même par l’élimination.

Il y a toujours en cela un processus de gradation, qui commence par ce qui est toujours aux yeux de l’opinion le plus justifiable et que l’on engramme par l’émotion, car l’on ne devient pas fascisant parce que l’on est de droite ou de gauche, ou même des extrêmes.

On ne choisit pas le fascisme c’est lui qui nous choisit, ce n’est pas un parti, ce n’est pas une porte que l’on ouvre, un seuil que l’on franchit en conscience.

Il s’insère dans nos raisonnements insidieusement, pas par le révisionnisme qui est trop grossier, mais par de récurrents rappels à l’inefficience de ceux qui sont source de difficultés, de ceux qui ne sont pas à la hauteur de leurs fonctions, tâches, etc. Le fascisme s’installe par le dénigrement, non par la critique, et c’est en cela qu’il n’est pas facilement perceptible. C’est en cela qu’il s’immisce dans les esprits qui ne font pas la subtile distinction et se laissent emporter par les sujets émotionnels qui s’ancrent durablement pour ressortir par réminiscence à leur rappel.

La différence s’opère sur la rancœur qui se développe autour du dénigrement, que souvent leurs auteurs prennent pour de la critique et trouvent donc leur amertume totalement justifiée. Sauf que l’amertume ne développe pas de la haine, de l’animosité, de l’hostilité envers l’autre, les autres, sur lesquels se focalise la rancœur.

La différence est que la rancœur vicie le raisonnement en réduisant la clairvoyance, car elle ferme l’esprit et bloque toutes les émotions qui ne la nourrissent pas et maintiennent son acteur dans une situation d’infériorité.

Et ce sont les situations d’infériorité qui deviennent source de problèmes.

Alors si vous désirez aller plus loin, imaginez ce que cherche ce type de comportements et ce que cela donne si un candidat s’appuie dessus.

Pour qu’il n’y ait pas toujours le même cliché fatiguant avec le nazisme, le fascisme s’est développé dans de nombreux Etats autoritaires ou totalitaires avec diverses représentations, comme l’Espagne de Franco, l’Italie de Mussolini, l’Argentine, le Chili d’antan, l’ex Urss et tant d’autres. Le nazisme est une caractéristique du développement du fascisme allemand, basé sur la suprématie d’une race.

D’où un certain nombre de précautions élémentaires à prendre lorsque l’on s’aventure sur les paradigmes s’y référant. Mais également il faut être excessivement vigilant, car aujourd’hui nous avons les moyens de modifier les caractères humains, et une connaissance pointue des mécanismes de conditionnement du cerveau. D’ailleurs je suis souvent outré de les voir en application sur les chaînes de TV ; l’on appelle cela pudiquement la guerre de l’information.

Donc nous n’aurons pas les mêmes représentations pour les mêmes situations.

Nous n’ouvrirons pas des camps, mais nous mettrons ceux qui nous gênent dans des centres de mise à l’écart, ou bien ils porteront un camp virtuel, et bien sûr l’on se défendra en toute bonne foi de faire la même chose car notre mémoire est « intégriste ».

Les droits de l’Homme et la liberté individuelle se réduisent comme peau de chagrin devant la conséquence de la dégradation des conditions sociales générée par cette économie qui n’a que le nom de « libérale ». Ce qui entraîne de réelles confusions dans les esprits avec justement les libertés individuelles.

Ensuite il faut avoir conscience de tous les chambardements sociétaux intervenus depuis la guerre, il n’y a aucun exemple historique qui présente une telle évolution exponentielle. Donc pas de référence du passé pour s’appuyer, il faut aller de l’avant sans repère.

C’est ce que nous avons fait en pensant qu’il n’y aurait pas de retour de bâton pour l’image.

Le premier fut subi par la population. Elle ne suivait pas l’évolution que l’élite des sphères politiques et financières était chargée de gérer, diriger, guider, et qui disait : « Faites-nous confiance, tout ira pour le mieux », tandis que les difficultés s’ancraient au travers de l’indicateur du chômage.

Depuis trente ans, nous avons passé au pouvoir toute notre élite politique et financière, et elle s’y trouve toujours derrière les hommes qui occupent le terrain ; sans cela, ce serait le cloaque.

Est-ce que l’information a permis au peuple de suivre cette évolution extraordinaire que nous avons la chance de vivre, comme nul autre dans toute l’histoire de l’humanité ?

Il leur a seulement été demandé d’être des producteurs consommateurs performants pour enrichir un système, je vais le dire comme cela.

Alors, les difficultés propres à notre système ont montré leur visage : emploi insuffisant alors qu’il y a du travail partout mais pas la monnaie nécessaire, alors que la richesse s’est concentrée dans des couches sociales d’entreprenants élitistes au détriment des couches inférieures qui sont le résultat inéluctable de la compétition, car il faut un premier et un dernier.

Pour autant, tous ces exclus ou invalides de la compétition n’en sont pas moins des humains qui ont les mêmes désirs que ceux des couches supérieures, et la morale ne suffira pas à leur faire croire qu’ils doivent rester pauvres.

Dont les plus audacieux entreront en délinquance. Nous générons donc nos difficultés et nous reprochons aux élites de ne pas savoir les supprimer par la répression, alors que la solution est financière.

Sauf que le peuple en 1990, par le traité de Maastricht, a interdit à l’Etat à partir de 1994 de créer de la monnaie en dehors du système bancaire et des marchés financiers.

Ainsi l’élite politique ne peut plus solutionner, sans un endettement générateur d’intérêts, la fracture sociale, et toutes les tentatives de la faire réguler par le marché et la croissance ont échoué.

Alors bien sûr que la population n’est pas une population analphabète, loin s’en faut, mais quelque part elle s’est laissé porter par un rêve auquel tous nous croyons, moi y compris avant d’avoir accès au complexe pour le dire comme cela. Sauf que les rêves, comme le disent les bouddhistes, sont comme la vie et les désirs : évanescents.

Cela n’empêchait pas notre discours d’en appeler toujours à la responsabilité des citoyens, des uns et des autres, et de toujours noyer l’impossibilité pour tous d’accéder à la compréhension des intrications de notre monde qu’ont les élites, parce que nous les instruisons pour cela durant de nombreuses années, et que toute la population ne peut pas passer son temps à s’en instruire comme eux, car elle est occupée par le travail, la famille, le loisir et la consommation que l’on attend d’elle. Pourtant certains d’entre eux ont fait ce pas et nous les classons sous l’appellation d’intellectuels, que l’on trouve dans toutes les couches sociales et professionnelles.

Il ne s’agit donc pas de dire que la population est sotte, mais une partie est ignorante au sens premier du terme, et non celui utilisé péjorativement pour inférioriser autrui, de toute une complexité qu’elle n’a pas eu le temps d’apprendre par nécessité économique, et dont elle ne pourra pas se servir pour raisonner. Nous sommes tous logés à cette enseigne à divers degrés, et je n’échappe pas à la règle, sauf que j’écoute ceux qui en savent plus que moi, je les lis, et c’est une chance inouïe que nous donne ce siècle alors qu’avant seul l’initié instruisait l’initié.

Alors une partie de la population s’est coupée de l’élite politique certainement, mais au lieu de chercher chez cette élite toujours ce qui était une raison de satisfaire son amertume de ne pas y appartenir ou de supporter les difficultés qu’elle ne peut solutionner, au lieu de chercher chez elle ceux qui la déshonorent et d’en faire une règle générale, la population aurait pu lui demander plus d’informations, plus de savoir, plutôt que de se laisser emporter par les paillettes de la publicité informative dont l’on sait bien qu’elle n’est qu’un leurre clientéliste.

Alors est-ce que l’élite politique doit renoncer à ses compétences pour rejoindre l’ignorance d’une partie de la population pour se faire élire ? Cela porte un nom, c’est le populisme, cela n’a rien de péjoratif comme je viens d’essayer de l’expliquer, mais cela présente l’inconvénient de ne pas s’appuyer sur la compétence utile à la conduite d’une société complexe qui s’est internationalisée depuis longtemps et dont les rouages échappent à la majorité du peuple, ou dont le peuple ne dispose d’une compréhension que par un minimum de sa composante dans toute les couches, mais forcément dans les plus instruites.

Chacun peut avoir ses convictions mais il y a des mécanismes régressifs qui sont dangereux, et le populisme en est un, même s’il est difficile à cerner pour ne pas le confondre avec le pouvoir politique du peuple.

Mais la démocratie a ses revers, le pouvoir du peuple ou sa souveraineté demande de choisir en intelligence ceux qui la dirigent car c’est d’eux que dépendra la garantie du système démocratique avec la classe dite intellectuelle.

Si la démocratie ne dépendait que du peuple, pourquoi avons-nous des théocraties, des royautés, des sociétés totalitaires ?

Nous avons des démocraties par les soins d’une élite égoïste qui ne voulait plus être dominée dans ses affaires, pendant que le peuple se pliait aux corvées, sinon pourquoi les régimes totalitaires s’en sont-ils toujours pris à leurs intellectuels, les plus célèbres restant Staline, Mao et Pool Pot ?

J’espère que vous ne m’aurez pas fait l’outrage de croire que l’élite d’un pays ne sont que ceux sortis des grandes écoles, il y en a dans toutes les couches de la société et certains sans diplômes, comme il y a des bourrins qui sortent des grandes écoles. Ce qui unit les uns et différencie les autres, c’est la culture, et pour cela il n’y a qu’une solution : apprendre.


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66 réactions à cet article    


  • Gilles Gilles 7 novembre 2007 10:54

    J’ai aimé l’article. Les idées développées sont intéressantes et pousse à la réflexion sur la nature de nos systèmes « démocratique » et sur la « fabrique de l’opinion ».

    Cependant, la syntaxe et l’orthographe laisse tellement à désirer que ça en devient confus, voir pénible à comprendre. Ne pouvez vous pas faire relire vos articles ou lancer le correcteur d’orthographe ?


    • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 18:38

      bonjour Gilles.

      merci pour ton commentaire. et pour m’avoir souligné ce travers que je connais bien comme faiblesse de mon parcours scolaire.

      Mais tu sais bien qu’il est toujours difficile de se relire puis que notre cerveau corrige automatiquement un mot si la première et dernière lettre sont à la bonne place. Mai ce n’est pas une excuse.

      cordialement.


    • imarek imarek 7 novembre 2007 10:54

      >>>Quand l’on fait le tour de nos propos il y a de quoi s’interroger, les patrons des voyous, les partis des pourris, les fonctionnaires des glandeurs, les salariés des fainéants, les syndicats des profiteurs, les citoyens des criminels en instance de fait divers.

      « nos propos », comme vous y allez !!! c’est plûtot le café du commerce. Les citoyens que nous sommes sont plus nuancés et savent très bien faire la part des choses.

      >>>Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produit par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi.

      Le plein emploi n’a pas de sens, cela voudrait dire que toutes les activités seraient rentables jusqu’à la nuit des temps. Ca c’est le monde des bisounours. On est dans un monde ou de nouvelles activités apparaissent et d’autres disparaissent, des emplois sont crées, d’autres sont supprimés. L’idée c’est de faire en sorte que les périodes ou nous seront sans emplois soient les plus courtes possibles. S’il y avait une autre solution qui donne de meilleurs résultats on l’aurait mis en oeuvre depuis longtemps.


      • Tzecoatl Tzecoatl 7 novembre 2007 12:19

        @ Imarek qui a écrit : « Le plein emploi n’a pas de sens, cela voudrait dire que toutes les activités seraient rentables jusqu’à la nuit des temps. Ca c’est le monde des bisounours. On est dans un monde ou de nouvelles activités apparaissent et d’autres disparaissent, des emplois sont crées, d’autres sont supprimés. » Si le plein emploi a un sens, mais il n’intéresse ni les patrons, ni les financiers (logique NAIRU).

        Après, une société a besoin d’autres choses que de classes strictement laborieuses, de poètes par exemple smiley


      • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 20:23

        Bonjour imarek

        Merci pour ton commentaire.

        Heureusement tous les citoyens ne font pas ce genre de commentaires, content que tu en fasses parti avec beaucoup d’autres, mais pas assez nombreux pour que ce ne soit pas ceux du café du commerce qui soient évoqués et retenus. Soit rassuré que je ne les ai pas inventés, je ne joue jamais à ce jeu de discrédit.

        Le tourover auquel tu fais allusion, constitue un transfert d’emploi, nous ne consommons plus de soie et de fait ceux qui travaillaient oeuvrent ailleurs, tout comme ceux qui partent à la retraite sont remplacés.

        A titre indicatif les stat ci-dessous sont claires. En effet, en France de 1886 à 1999 les salariés du secteur agricole sont passés de 47% de la population active à 4,2%. Dans l’industrie c’est la productivité qui s’est accrue, les salariés sont restés stables passant de 25,7% à 24,9% des actifs, avec une crête à 35,9% en 1980. Quant aux services ils ont progressé de 27,3% à 70,9 % des actifs.

        Un tel indicateur signale la forte productivité et l’investissement technologique (machines) ils sont bien surs à mettre en parallèle avec l’évolution des populations et des actifs.

        Les UNEDIC furent créé sur l’insistance d’André Bergeron auprès de Mr Georges Pompidou alors président du pays. Ce dernier lui confiait que les sommes dégagés pour ce service ne seraient jamais totalement utilisés, il y avait alors moins de trois cent milles chômeurs, dont la plupart ne se faisaient pas indemnisé car ils trouvaient du travail rapidement. Tu la compris nous étions durant les trente glorieuses. Si tu n’en as jamais entendu parler c’est que tu as la chance d’être jeune.

        Tu sembles ignorer les incidences déstructurantes d’une situation d’infériorité, celle de chômeurs en est une, pour ceux qui n’exploitent pas le système de garantie, les plus nombreux. Tu as pu lire que le travail productif ne concerne en 1999 que 29% des actif, je n’ai pas les chiffres de 2006 mais cela n’a pas du grandement évoluer. Il a bien surgit des emplois improductif pour les autres. Alors qui nous empêche de faire ce qui est le propre des hommes politiques, prendre une décision politique pour en créer. Notre intelligence sert aussi à cela, pas qu’a suivre comme des bœufs la loi du marché (sous entendu capitaliste) car la décision politique appartient également à la loi du marché, (relation d’échange de biens et services).

        Toute fois ta vision du chômage est un moindre mal et se soutient, puisque cela a existé, sauf que le chômage actuel est structurel, il est lié à la circulation de monnaie qui répartie la rareté.

        Mais cette forme n’est qu’un aspect de ce que peut revêtir comme forme l’attente d’un emploi.

        Cela signifierait-il que l’actuelle organisation économique est immuable, et que nous aurions trouvé la pierre philosophale dans ce domaine ? (Alors que nous avons encore 800 000 ans estimés avant notre prochaine évolution).

        Aussi, je comprendrais mal que l’on vienne dire au nom de l’entreprise capitaliste, que les hommes n’ont pas le droit de développer une autre source de richesse en dehors d’elle. Néanmoins, je comprends que les détenteurs du pouvoir économique disent qu’ils n’entendent pas le partager, car « l’entreprise » est aussi une arme, une arme de conquêtes. Si bien que, c’est une décision politique qui doit toujours intervenir.

        L’entreprise n’emploiera du personnel que si elle y trouve un intérêt, et c’est bien qu’elle fonctionne ainsi ; l’entreprise n’a pas pour finalité de donner du travail, mais de produire des biens et des services.

        C’est aux hommes à se trouver une autre source de revenu ou modifier le système monétaire. C’est à eux de s’interroger sur leur devenir, pas à l’entreprise. Encore faudrait-il que dans leurs majorité ils connaissent les mécanismes de l’économie qu’ils génèrent consciemment ou de fait, et ne pas prendre des relatives pour des valeurs absolues ou réelles.

        Cordialement.


      • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 20:34

        bonjour tzecoalt.

        Oui grandement oui même dans la bible on en trouve dans les cantiques, on peut même considérer que cela commence avec le besoin de bercer un enfant pour l’apaiser. Heureusement que l’homme ne se réduit pas à l’homo économicus.

        cordialement.


      • Tzecoatl Tzecoatl 7 novembre 2007 11:56

        Article pointu dans le développement des idées, moins dans l’orthographe, donc l’essentiel y est. smiley

        Je partage en beaucoup de points votre sensibilité au fonctionnement de notre société.

        Pour résumer votre billet en partie, les élites ont floués les citoyens et les citoyens ont démissionnés de leurs intérêts.

        Pour ma part, l’erreur du libéralisme (puisque vous en parlez) est d’orchestrer la concurrence entre les individus (plus d’argent est demandé par les banques qu’elles n’en créent, donc tout le monde court après, on enlève le tapis sous les pieds tant dans le privé que dans le public, etc), reproduisant dans l’économie ce que l’on faisait auparavant via la guerre.

        Par la suite, on nous pousse vers des professions intelectuelles en ultime échapatoire, auxquelles on ne donne pas de moyens ni de places.

        Pour en revenir à votre notion de totalitarisme, effectivement, il n’est plus dans les faits, mais dans les esprits.


        • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 7 novembre 2007 13:57

          « ON nous pousse vers des professions intelectuelles en ultime échapatoire, auxquelles on ne donne pas de moyens ni de places » ah bon, qui ca ON ???

          on doit pas vivre dans le meme pays, car entre les campagnes de pub pour l’artisanat et les sonnettes d’alarme regulierement tirees sur les facs de sciences humaines ...


        • Harald 7 novembre 2007 15:01

          La lacheté et la petitesse au quotidien, la paresse, l’égoïsme aussi, sont à l’origine de tous les fascismes et régimes totalitaires.

          C’est le « Petit homme » de Wilhem Reich qu’il faut éliminer de nous.


        • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 21:56

          Bonjour tzecoalt.

          D’une manière rapide c’est presque cela. Mais je me garde de porter des condamnations sur les uns ou les autres non pas que je ne le fasse pas par la critique, mais je suis un convaincu que nous ne disposons pas du libre arbitre, et cela change radicalement ma perception de l’autre car je sais que tous ces actes son induits par son caractère et tous ceux qui ont collaboré à la formation de son tempérament et de son apprentissage.

          Donc il est toujours difficile de définir les responsabilités car elles sont partagées et chacun est incident de l’autre. Mais comme pour exprimer une idée il faut la réduire à une phrase pour qu’elle soit partagée. En l’espèce l’élite à été absorbé par sont « élitocentrisme » et la vendu comme une valeur sure pour un meilleur avenir fait de rationalités comptables et mathématique linéaire pleine de déterminisme, toujours factice, qui plie les esprits et les corps à vivre comme certain, des évènements toujours malléables et aléatoires.

          Il est bien évident que comptabilisant notre existence, avec le plan comptable qui fixe comme une charge (salaire, cotisation vieillesse santé solidarité) la vie des individus, on en vienne à vouloir se soulager de manière normale de ce qui représente un poids et nous sommes invités en nous en soulager dans des assurances privées.

          A côté de l’économie il faut avoir une existence philosophique de la vie ou spirituelle (pas au sens de religieuse). Parce que si la monnaie n’était pas rare et n’établissait pas de fait une file d’attente avec notre capacité productive nous aurions déjà épuisé nos ressources. Ceci dit je ne justifie pas la pauvreté à laquelle l’on peut échapper. Faire en sorte que tout le monde ne se battît pas un palais royal et une chose, faire en sorte de nourrir tout le monde de biens en rapport aux usages courant est autre chose.

          C’est difficile de comprendre pour une société qui a abandonné tous ses idéaux pour un libéralisme économique fantomatique, qu’il n’est fait que de contraintes organisées, dont celle du capitalisme n’est qu’une forme moderne de l’esclavage grecs (Exception faite de la traite des noirs). Je veux faire allusion aux stratifications sociales qui en résultent, égale aux compositions sociale des grecs. Quand l’on s’aventure à la comparaison elle se recouvre parfaitement. Eux ils pensaient que la condition sociale était de naissance, pour ainsi dire inné, nous nous savons qu’elle est de naissance aussi, mais sociale. Chez eux l’esclave pouvait être émancipé, chez nous un salarié peut s’émancipé à être employeur, mais la relation reste l’exploitation d’autrui, non sa participation dans une contrainte volontaire de partenariat dans la poursuite d’un but.

          Le libéralisme individuel au sens de préservation de la liberté de chacun se réduit, même si la liberté arbitraire n’existe. Nous nous sommes émancipé du monarque et aujourd’hui c’est en son nom l’on peut s’opposer à ce qui nous dérange.

          Le rôle d’un gouvernement est aussi de veiller à ce que la population subvienne à ses besoins et doit former les citoyens pour les emplois nécessaires, et les emplois se couvrent en fonction de leur pérennité, de leur cotation sociologique, et de leur tourover. Le saltimbanque quêtant hier, n’est-il pas devenu l’artiste opulent d’aujourd’hui, et l’éboueur d’aujourd’hui ne tend-t-il pas à devenir le nettoyeur écologique de demain.

          Un emploi intellectuel s’il existe c’est qu’il a sa place, si j’ai bien compris le sens dans lequel tu emploies intellectuel, ce n’est pas forcément une voie refuge et ça ne s’oppose pas aux métiers manuelle. Dans notre société l’on essai d’orienter vers les emplois disponibles sans que cela devienne une acceptation forcé, tendance vers laquelle l’on se dirige. Ensuite l’emploi évolue en fonction des échanges économiques, et ceux qui sont en attentes ou qui émergent pâtisse il est vrai de moyens.

          Quand au totalitarisme heureusement qu’il est plus dans les esprits pour l’instant, mais pour passer dans les faits, il faut bien commencer par là. Cordialement. Merci pour le commentaire.


        • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 22:15

          bonjour arald.

          Ce serait intéressant d’en discuter, car on les trouverais certainement sous jacent, mais comme ils sont aussi la composante de nos comportements l’on ne peut pas en déduire qu’ils conduisent au fascisme et au totalitarisme, ou alors il faut les cumuler. Mais c’est de l’homme culturel qu’il faut se méfier car la rareté dans un espace limité et en surnombre le pousse aux excès.

          cordialement.


        • pallas 7 novembre 2007 12:19

          Cher auteur de l’article, tu a besoin de quelques petits rappels. Premierement, ce monde n’est pas rose bonbon, c’est le plus fort, le plus malin, le plus chanceux qui gagne, la nature est pareillement faite que tu le souhaite ou non. Deuxiemement, oui c’est le chacun pour soit, sa n’est pas nouveau, ce n’est pas le neo liberalisme qui l’a inventé, c’est plutot que sa a ete mis en avant rien de plus, avant c’etait une honte maintenant c’est devenu glorieux. Troisiement, un chef, son vrai role est d’etre le bouc emissaire, si l’entreprise coule et fait faillite, qui va ton accuser ? evidemment le patron, meme si celui ci n’y est pour rien. Donc en conclusion, dans notre monde, je parle de l’humanité mais aussi du regne animal et vegetal, c’est plus futée, le plus fort qui gagne, c’est comme sa. Sa ne me pose pas de probleme particulier meme si je trouve cela injuste et triste, je ne suis pas comme sa, parcontre j’accepte cette regle immuable du jeu qui existe depuis que la vie existe sur notre bonne vieille terre qui se meurt lentement, arrete de te plaindre.


          • Breakbeat75 7 novembre 2007 14:44

            à Pallas

            La pensée que vous développez porte un nom en économie, il s’agit de la pensée évolutionniste directement inspirée de de F.HAYEK : en gros c’est l’idée de sélection naturelle appliquée à l’économie.

            Alors oui vous avez raison une partie de l’économie dite « libérale » (ou plus clairement concurrentielle) fonctionne sur ce principe. Le problème c’est que ce principe (la sélection naturelle et la concurrence entre individus) ne suffit pas à la compréhension de l’économie et de la société. L’existence, que vous supposez dans votre réaction, d’un « ordre naturel », concept cher aux économistes néo classiques pour expliquer/légitimer le marché comme mode de coordination supérieur a montré ses limites.

            Le marché (et donc la concurrence), s’il est souvent nécessaire, est loin d’être le seul mode de coordination des activités humaines. Le « réseau » par exemple constitue un mode de coordination alternatif : combien de sociétés privées évitent la marché (appel d’offre) pour privilégier le réseau (copain ou cooptation)...

            Avec cette pensée, centrée sur la concurrence entre individus ou la loi du plus fort, comment pouvez-vous expliquer l’existence et la pérénité du mutualisme, des associations, du don, du troc, des conventions...

            Non l’humanité (et les activités qui en découlent) n’est pas qu’une jungle dans laquelle seul le plus fort survie à la fin. C’est en s’inscrivant en faux contre ce postulat que l’humanité est nait, a pu se définir et a inventé des modes de coordination différents et dans certain cas alternatifs au marché.

            Si vous traitez l’auteur de naïf sur une vision parcellaire du monde, je peux donc en faire autant pour vous !


          • Le péripate Le péripate 7 novembre 2007 19:03

            Les exemples de coopération dans le monde animal sont largement aussi nombreux que les exemples de concurrence. Il est impossible d’en tirer une « morale ».


          • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 23:06

            Bonjour pallas.

            Merci de me rappeler la couleur du monde, noir jaune blanc, ou blanc jaune noir comme tu le sens. Si la loi du plus fort s’appliquait il y a longtemps que nous serions américain. La nature a donc envisagé d’autres possibilités qui ont émergé aux fils des siècles, ce qui n’exclus pas que il y ait toujours une décision qui l’emporte pour que puisse se constituer des sociétés.

            Etre le plus fort dans les lois naturelles est : assurer la vie de son espèce par la meilleure progéniture, il ne sont donc pas les meilleurs pour leur compte personnel, l’image que tu utilise est passéiste, il y a longtemps que la science nous a sorti de cette caricature, et l’éthologie nous montre que chez les animaux existe aussi l’altruisme.

            Je crois qu’il y a longtemps que nous sommes sorti de ce schéma pour entrer dans un beaucoup plus mortel qui nous contraint à développer cette aptitude que l’on appelle l’humanisme, car les dominants bêtas, auxquels tu fais référence, passent leur temps à s’entretuer.

            Si tu veux pour le saisir tu lis l’étude de Calhoun sur la modification des comportements dans un espace limité et en surnombre.

            Si tu penses être dans la case 1 ou 4 tu appartients aux dominants alpha, dans la case 2 et 3 ce sont les bêtas, Nous.

            Ensuite je ne me plaints pas, j’aime comprendre les évolutions que nous vivons et essayer de faire ressortir les comportements générés par ceux précédents qui façonnent les comportements d’aujourd’hui qui feront les évènements de demain avec tout l’imperfection qui soit.

            C’est utiliser cette fabuleuse aptitude à la réflexion qui permet les échanges plutôt que de coller aux médias et recevoir en même temps que mes divertissements mon lavage de cerveau.

            Merci pour ton commentaire.

            Cordialement.


          • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 23:33

            Bonjour breakbeat.

            Merci pour ton commentaire à pallas.

            Notre existence biologique et l’organisation sociétale culturelle reposent sur des structures normatives. Ces structures normatives, par un long processus d’élaboration, donneront dans le monde « occidental » le droit qui occupe une place de premier plan comme régulateur de la vie sociale de l’homme et du citoyen afin d’assurer la « coexistence des libertés de chacun ». Pourtant ce droit doit composer avec le droit coutumier qui résulte de règles de conduites suivies par un groupe social, d’un usage plus ou moins prolongé et constant dans le temps, et avec le « droit naturel » qui n’est pas celui de la Nature mais ce que nous pouvons dire sur elle. « Droit naturel » de tradition aristotélico thomiste, dont J. Leclerc écrit dans sa « Leçon de droit naturel » : que le droit naturel consiste en « un ensemble de principe régissant les conditions de toute société parce que correspondant à la nature identique en tout homme ». « A partir du XVII ième siècle Descartes et Grotius, définiront la « loi naturelle » comme une création arbitraire de Dieu, conduisant au constat que la loi dérivant des hommes ne peut donc être définitivement posée, alors que « le droit naturel » est un code écrit applicable à tous les hommes Sorte d’une manière universelle et identique, non pas un principe de raisons susceptible d’applications variables ».

            Si donc le droit tient une place de premier plan il devra composer avec les différentes pensées théosophiques et à l’historicité d’usages. « C’est la loi faite par les hommes comme expression du droit qui sera le produit d’une situation historique donné. Mais elle est également aussi le moyen d’un projet, d’une action qui peut anticiper le futur, le prendre pour règle pour changer la société, non seulement dans un projet idéologique, mais comme moyen « d’organicité », de ce à quoi l’on veut s’arracher pour devenir autre chose ».

            Mais la loi est suffisamment d’un usage polyvalent et ambigu pour que l’on y requière sans cesse pour tous les litiges, si bien que de nos jours aucune loi ne semble plus taillée à la mesure des problèmes qu’elle veut résoudre, elle n’en garde pas moins le caractère impératif de règle d’ordre public qui confère le pouvoir de domination.

            Si pour Tocqueville l’idéal égalitaire est considéré comme la marque de la démocratie et de la modernité, pour Hayek il s’agit au contraire d’une illusion dangereuse si elle devient aveuglante. Pour Hayek tous les individus n’ont pas un droit formel à recevoir la même part des fruits de la croissance puisqu’ils n’ont pas tous, contribué à l’égalité. En suite il affirme que c’est la croissance qui permet de satisfaire les besoins de tous, y compris ceux dont les revenus sont insuffisants. Cela justifie pour Hayek, l’inégalité du partage car c’est elle qui motive les efforts différenciés des agents économiques dans le cadre du marché, lesquels ont généré la croissance. Pour lui la réduction des inégalités est à la fois un leurre, car elle est inatteignable, et une erreur, car elle décourage les plus entreprenants et donc freine la croissance. Il considère donc que la politique économique et sociale doit tendre à ce que les mécanismes du marché (donc libre concurrence) fonctionnent le mieux possible afin de générer le plus de croissance possible. Même inégalitaire, la répartition des fruits de la croissance profitera à tous.

            Cordialement. L’on comprend donc facilement le commentaire de Pallas qui colle au matraquage ambiant, bien que ne soyons pas entièrement sous les principes de Hayek puisque l’Etat intervient, mais c’est vers cette voie que nous nous dirigeons. Le président a du le lire ou plutôt ses conseillés.

            Bonjour breakbeat.

            Merci pour ton commentaire à pallas.

            Notre existence biologique et l’organisation sociétale culturelle reposent sur des structures normatives. Ces structures normatives, par un long processus d’élaboration, donneront dans le monde « occidental » le droit qui occupe une place de premier plan comme régulateur de la vie sociale de l’homme et du citoyen afin d’assurer la « coexistence des libertés de chacun ». Pourtant ce droit doit composer avec le droit coutumier qui résulte de règles de conduites suivies par un groupe social, d’un usage plus ou moins prolongé et constant dans le temps, et avec le « droit naturel » qui n’est pas celui de la Nature mais ce que nous pouvons dire sur elle. « Droit naturel » de tradition aristotélico thomiste, dont J. Leclerc écrit dans sa « Leçon de droit naturel » : que le droit naturel consiste en « un ensemble de principe régissant les conditions de toute société parce que correspondant à la nature identique en tout homme ». « A partir du XVII ième siècle Descartes et Grotius, définiront la « loi naturelle » comme une création arbitraire de Dieu, conduisant au constat que la loi dérivant des hommes ne peut donc être définitivement posée, alors que « le droit naturel » est un code écrit applicable à tous les hommes Sorte d’une manière universelle et identique, non pas un principe de raisons susceptible d’applications variables ».

            Si donc le droit tient une place de premier plan il devra composer avec les différentes pensées théosophiques et à l’historicité d’usages. « C’est la loi faite par les hommes comme expression du droit qui sera le produit d’une situation historique donné. Mais elle est également aussi le moyen d’un projet, d’une action qui peut anticiper le futur, le prendre pour règle pour changer la société, non seulement dans un projet idéologique, mais comme moyen « d’organicité », de ce à quoi l’on veut s’arracher pour devenir autre chose ».

            Mais la loi est suffisamment d’un usage polyvalent et ambigu pour que l’on y requière sans cesse pour tous les litiges, si bien que de nos jours aucune loi ne semble plus taillée à la mesure des problèmes qu’elle veut résoudre, elle n’en garde pas moins le caractère impératif de règle d’ordre public qui confère le pouvoir de domination.

            Si pour Tocqueville l’idéal égalitaire est considéré comme la marque de la démocratie et de la modernité, pour Hayek il s’agit au contraire d’une illusion dangereuse si elle devient aveuglante. Pour Hayek tous les individus n’ont pas un droit formel à recevoir la même part des fruits de la croissance puisqu’ils n’ont pas tous, contribué à l’égalité. En suite il affirme que c’est la croissance qui permet de satisfaire les besoins de tous, y compris ceux dont les revenus sont insuffisants. Cela justifie pour Hayek, l’inégalité du partage car c’est elle qui motive les efforts différenciés des agents économiques dans le cadre du marché, lesquels ont généré la croissance. Pour lui la réduction des inégalités est à la fois un leurre, car elle est inatteignable, et une erreur, car elle décourage les plus entreprenants et donc freine la croissance. Il considère donc que la politique économique et sociale doit tendre à ce que les mécanismes du marché (donc libre concurrence) fonctionnent le mieux possible afin de générer le plus de croissance possible. Même inégalitaire, la répartition des fruits de la croissance profitera à tous.

            Cordialement.

            L’on comprend donc facilement le commentaire de Pallas qui colle au matraquage ambiant, bien que nous ne soyons pas entièrement sous les principes de Hayek puisque l’Etat intervient, mais c’est vers cette voie que nous nous dirigeons. Le président a du le lire ou plutôt ses conseillés.


          • Céphale Céphale 7 novembre 2007 12:52

            Article remarquable, qu’il faut lire attentivement car il éclaire bien ce qu’on entend à la radio, ce qu’on lit dans les journaux et même ce qu’on lit sur Agoravox. Pour ma part je l’ai relu deux fois, ce qui m’a pris environ dix minutes, puis j’ai fait un « copier coller » pour le garder plus facilement dans mes archives, et je l’ai imprimé. Merci ddacoudre.


            • Alpo47 Alpo47 7 novembre 2007 14:47

              +1

              Riche analyse du fonctionnement de notre société, dont l’auteur a voulu évoquer tous les aspects, perdant ainsi en clarté et concision.

              Je vais également conserver cette étude en mémoire.


            • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 23:56

              bonjour céphale.

              merci pour ton commentaire. j’ai lu ton article sur les marins pêcheurs et de fil en aiguille je n’ai pas fait le commentaire que je voulais rédiger.

              La comparaison était judicieuse, l’est moins la décision du gouvernement prise aujourd’hui de faire supporter le problème aux systèmes de protection sociale plutôt qu’aux compagnie pétrolière. le déficit sécu va augmenter de fait.

              mais ce n’était pas le sujet, pourquoi pas utiliser les innovations de la plaisance, l’industrialisation réduirait le coût, indépendamment des problèmes liés aux eaux moins poissonneuses. Cordialement.


            • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 7 novembre 2007 13:54

              « Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produits par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi »

              c’est sur que si on part de ce pre supposé ...

              1. qu est ce que le neoliberalisme ?

              2. la concurrence neoliberale ??? jamais entendu parler. La concurrence est faussée ou non faussée, elle n’est pas liberale, neoliberale, socialiste ou martienne

              3. le probleme du chomage en Europe est francais et wallon, tous les autres l’ont resolu, qque ce soit l’Espagne et le Royaume Uni (flexibilite des salaires, mobilite geographique, mobilite sectorielle), ou la Scandinavie (mobilite sectorielle), l’Allemagne et le Benelux non francophone. C ’est difficile de parler de societe internationalisee et ensuite de revenir au cas specifique a l’hexagone !


              • Le péripate Le péripate 7 novembre 2007 15:17

                Ah bon, tous les autres ont vaincus le chomage, la pauvreté, la misère .... on m’aurai menti, alors !


              • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 00:41

                bonjour ELUESIS ;

                Je ne présuppose pas, pour ne citer que les pratiques dans le sport et celles de la fraude à l’impôt. Le néolibéralisme forme moderne du libéralisme, caractérisée par un interventionnisme modéré de l’Etat. La concurrence néolibérale concurrence encadré par des règles publiques.

                Le chômage est plus difficile à définir je vais dire que certains cherchent un emploi par manque de matière première à transformer, et d’autres parce que la matière à transformer n’a pas besoin de leur travail. Nous sommes dans le deuxième cas.

                Aujourd’hui comparer les courbes du chômage n’est qu’indicatif d’un regard souvent politicien tant les uns et les autres apportent des mesures publiques pour le réduire ou divisent le temps de travail en deux (mi-temps, temps partiel etc.)

                L’indicateur qui s’invite de plus en plus est celui de la pauvreté à partir d’un seuil de ressource. Mais il n’est pas encore devenu une habitude de comptabilisation même si le BIT à définit un seuil de revenu en dessous du quel l’on appartient à la catégorie des pauvre même en ayant un travail.

                merci pour ton commentaire cordialement.


              • Francis, agnotologue JL 7 novembre 2007 15:01

                Ce long article présente beaucoup d’idées intéressantes qui auraient mérité d’être séparées.

                Néanmoins, j’aimerais réagir à trois ou quatre d’entre elles.

                Je trouve intéressante l’analogie puritanisme et fascisme.

                Sur le fascisme et ses diverses représentations, j’aimerais vous proposer l’analogie entre ce qu’étaient les soviets dans les régimes communistes et les lobbies dans les démocraties libérales.

                Sur l’emploi et l’argent : «  » Alors, les difficultés propres à notre système ont montré leur visage : emploi insuffisant alors qu’il y a du travail partout mais pas la monnaie nécessaire«  ».

                sur les emplois je vous renvoie aux articles relatifs au mécanisme de création de monnaie par les banques centrales que vous connaissez puisque je vous y ai ’rencontré’.

                Sur ce qu’il n’y a pas assez de travail pour tous, vous ajoutez : «  »Dont les plus audacieux entreront en délinquance. Nous générons donc nos difficultés et nous reprochons aux élites de ne pas savoir les supprimer par la répression, alors que la solution est financière.«  » J’approuve entièrement. Et je vous renvoie à cette déclaration de Fadéla Amara laquelle envisage de faire se rencontrer les représentants du CAC40 et les habitants des quartiers parce que dit-elle « ces deux mondes se ressemblent étrangement ». Cette ressemblance a aussi été soulignée par Thorstein Veblen lequel suggère que le modèle commun est le modèle maffieux.

                Enfin sur le populisme : «  »Alors est-ce que l’élite politique doit renoncer à ses compétences pour rejoindre l’ignorance d’une partie de la population pour se faire élire ? Cela porte un nom, c’est le populisme«  » vous pouvez trouver une illustration de ce propos dans l’article de Libé : « Pour Jean-Pierre Winter, psychanalyste, le sentiment d’agitation perpétuelle que donne le chef de l’Etat naît de ce qu’il est constamment dans le « vouloir être », au détriment de la pensée » à l’adresse suivante :

                http://www.liberation.fr/actualite/politiques/289601.FR.php


                • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 19:42

                  Ce long article présente beaucoup d’idées intéressantes qui auraient mérité d’être séparées. Néanmoins, j’aimerais réagir à trois ou quatre d’entre elles. Je trouve intéressante l’analogie puritanisme et fascisme. Sur le fascisme et ses diverses représentations, j’aimerais vous proposer l’analogie entre ce qu’étaient les soviets dans les régimes communistes et les lobbies dans les démocraties libérales. Sur l’emploi et l’argent : «  » Alors, les difficultés propres à notre système ont montré leur visage : emploi insuffisant alors qu’il y a du travail partout mais pas la monnaie nécessaire«  ». sur les emplois je vous renvoie aux articles relatifs au mécanisme de création de monnaie par les banques centrales que vous connaissez puisque je vous y ai ’rencontré’. Sur ce qu’il n’y a pas assez de travail pour tous, vous ajoutez : «  »Dont les plus audacieux entreront en délinquance. Nous générons donc nos difficultés et nous reprochons aux élites de ne pas savoir les supprimer par la répression, alors que la solution est financière.«  » J’approuve entièrement. Et je vous renvoie à cette déclaration de Fadéla Amara laquelle envisage de faire se rencontrer les représentants du CAC40 et les habitants des quartiers parce que dit-elle « ces deux mondes se ressemblent étrangement ». Cette ressemblance a aussi été soulignée par Thorstein Veblen lequel suggère que le modèle commun est le modèle maffieux. Enfin sur le populisme : «  »Alors est-ce que l’élite politique doit renoncer à ses compétences pour rejoindre l’ignorance d’une partie de la population pour se faire élire ? Cela porte un nom, c’est le populisme«  » vous pouvez trouver une illustration de ce propos dans l’article de Libé : « Pour Jean-Pierre Winter, psychanalyste, le sentiment d’agitation perpétuelle que donne le chef de l’Etat naît de ce qu’il est constamment dans le « vouloir être », au détriment de la pensée » à l’adresse suivante :

                  Bonjour JL.

                  Oui tu avais rédigé un très intéressant article qui pouvait éclairer ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’en connaître les mécanismes.

                  Merci pour ton commentaire.

                  Des sujets, comme celui que tu as abordé ou celui que j’ai écrit, sont difficile, à rédiger dans un cadre restreint, mais c’est aussi l’intérêt. Je n’ai aucune prétention de penser en avoir fait le tour, je dirais même que je l’ai traité succinctement et forcément je n’en ressorts que les gros traits, car tout est toujours plus nuancé et plus subtil.

                  Le fascisme est un sujet délicat car comme je l’ai écrit on ne le choisit pas, il faut donc avoir un certain nombre de paramètres en tête qui ne constituent pas une vérité puisqu’ils furent élaborés en après guerre. Certes les comportements humains sont constants, seul les paradigmes qu’ils développent diffèrent. L’asservissement de l’homme à d’autre n’y conduit pas à tous les coups, c’est la recherche d’un processus qui nous fait passer de l’exclusion à l’élimination de semblables qui ne représentent pas un danger, et sur lesquels par ignorance l’on reporte l’incompétence de trouver des solutions à nos difficultés. Il ne faut pas le confondre avec la nécessité de se garder de comportements dangereux qui justifient une mise à l’écart momentané, mais la manière utilisé pour traiter les sujets rattachés à ces comportements peut l’être s’il correspond à une demande immesurée par la peur ou l’acrimonie, ou comme le soulignait Harald par d’autres, l’important est qu’ils conduisent à l’élimination en étant attentif à la méthode choisie.

                  J’ai écouté l’émission qui a été consacré à Fadéla Amara j’ai bien aimé son discourt et sont projet d’action pour ramener la république dans les ghettos. Bien sur le risque est un déplacement du ghetto s’il n’est pas mis sur la place la monnaie utile, et même avec cela le risque de l’échec est fort car l’illégalité fournit des revenus supérieurs à ceux du travail.

                  Quant à la ressemblance des deux modèles il n’y a pas de doutes sur les comportements qu’ils génèrent. Si tu as suivit l’entrée de l’ex Urss dans le système libéral il était difficile de ne pas l’évoquer. Mais l’on sait que la razzia est l’ancêtre le commerce.

                  Cela le demeurera tant que l’échange ne sera regardé que comme le moyen d’obtenir de la monnaie qui est pour tous la « nourriture » de ces derniers siècles depuis williams Petty.

                  J’ai regardé le lien. Le populisme est une condition à laquelle une société n’échappe pas et qui constitue un élément de stabilité. Demain nous serions tout d’un niveau d’ingénieur que d’autres se trouveraient de fait des élites formées par ces ingénieurs qui se contiendraient donc en l’état et seraient susceptibles de développer un populisme de haut niveau, mais de conséquence identique, puisque ce qui reste identique est l’écart.

                  Merci pour cet échange.

                  Cordialement.


                • Francis, agnotologue JL 8 novembre 2007 20:33

                  ddacoudre, je crains un quioproquo. Je ne vois pas de quel article vous parlez. Je suppose qu’il s’agit d’un autre JL ?

                  Merci de votre réponse. Cordialement. JL


                • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 21:26

                  oui je pense que j’ai confondu, merci


                • pallas 7 novembre 2007 15:27

                  Je ne voi pas qu’elle est le pb, c’est la loi du plus fort et du plus malin. A l’ecole maternel, les jeunes enfants agissent ainsi, c’est de l’inée, dans les familles c’est pareil, quand les enfants sont jaloux et se chamaillent pour etre le preferé du papa ou de la maman. Les individues sont en competition permanente, surtout a l’age de la reproduction pour la recherche d’un partenaire sexuel, celui qui parle le mieu, ou bien alors celui qui fait le plus viril, chacuns utilisant ses propres armes. L’etre humain n’est pas different des autres especes, defense de son territoire, besoin de se reproduire, besoin d’avoir une ou plusieurs partenaires sexuels. Il n’y a aucunes especes sur la planete qui soit gentillet et roses bonbon, ce n’est pas le joyeux monde des bisounours vendu par quelques opportunites qui ont fait leurs beurres sur la credulités des gens et qui finalement les ont dominés est exploités. Et oui meme sous des apparences touchantes il se cache toujours l’aspect de domination et d’ecrasement de l’autre, franchement l’auteur et ceux qui le defendent faudrai arreter de prendre les vaches pour des lanternes, sinon, si vous aviez raison, ce Monde serai totalement different.


                  • Breakbeat75 7 novembre 2007 16:23

                    Nous sommes donc des bêtes et l’humanité n’existe pas. Laissons les petits sauvages évolués sans entraves sans cadre sans institution sans droits...

                    Pallas autant je peux vous suivre sur la naïveté de certains sur le constat (nous ne sommes dans un monde de bisounours) autant je ne comprends pas que vous foutiez à la poubelle de la pensée l’humanité et ce qu’elle a mis en place pour limiter l’état sauvage !


                  • Act 7 novembre 2007 15:52

                    ddacoudre,

                    Excellente analyse. Vous remarquerez que certains commentaires n’échappent pas à votre point sur l’ignorance.

                    Cette ignorance est liée essentiellement à l’ultraspécialisation et à l’exacerbation des individualismes qui ôtent toute vision globale. La vision parcellaire qui en résulte rend les citoyens particulièrement sensibles aux recours aux boucs émissaires.

                    En début d’année, Edgar Morin dans une tribune au Monde proposait un enseignement propeudetique obligatoire à l’entrée dans l’enseignement supérieure. Mon avis est que nous assistons à la tentative d’instauration d’un nouveau type de société qui croise le fascisme à la féodalité mais à l’échelle planétaire.


                    • luklamainfroide 7 novembre 2007 17:13

                      Pertinent !


                    • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 21:28

                      Bonjour act

                      Oui tout à fait, mais tu as observé que je ne me suis pas situé dans un créneau méprisant sur aucun des sujets, car cela n’a pas lieu d’être, s’agissant du déroulement de notre condition humaine.

                      E. Morin lui-même considère à juste titre que la méconnaissance est le magasin de la connaissant. Il est exact que si chacun saisissait cet axiome le terme d’ignorance prendrait tout son sens en indiquant tout ce qu’il reste à apprendre, plutôt que de servir à rabaisser et mépriser autrui comme souvent c’est ressenti. Dans mon premier essai je me suis bien inspiré de sa pensée.

                      « croise le fascisme à la féodalité mais à l’échelle planétaire » Nous glissons vers la rencontre des deux dont la cause en est essentiellement comme tu l’as indiqué une ultraspécialisation et une exacerbation des individualismes qui ont leur place, parce que la répartition des tâches le rend possible. Personne ne pourrait être un alchimiste moderne, la quantité à connaître est énorme et justifie donc une spécialisation, elle c’est faite au détriment d’un certain spiritualisme (pas au sens exclusif du religieux) au bénéfice du matérialisme débat séculaire déjà présent chez les grecs qui semble indiquer la difficulté à les faire cohabiter, sans que l’un ne rejette l’autre.

                      Peut-être notre condition nous condamne-t-elle à cela ?

                      Cette absence de spiritualité (réflexion sur l’essence humaine et le vivant) retourne en force par les voies les plus étroites et dogmatiques du monde communautariste, et j’ai bien peur que la laïcité n’y résiste pas, parce que elle n’a pas su développer une autre espérance que celle aveugle dans « l’économicologie » dont aujourd’hui les limites sont connues.

                      En quelque sorte c’est un quiproquo séculaire.

                      Je rappelle notre origine de cueilleur afin de faire ressortir qu’une activité économique dans laquelle l’homme produit ce dont il a besoin pour se nourrir et vivre, conduit ce dernier à se soumettre à une situation de stress supplémentaire dans un environnement hostile.

                      Ceci en réclamant à son organisme des comportements et des attitudes pour lesquels il n’a pas « été conçu » et qui ont réclamé des modifications génétiques (suivant les points de vue), et aujourd’hui des adaptations culturelles sources de souffrance dont certaines entraînent des pathologies.

                      Ces pathologies, forcément, marqueront par leur mimétisme répétitif le caractère des individus. Ceci à tel point, que les individus feront de certaines attitudes innées des comportements proscrits, sources de refoulements conflictuels et s’obligeront à des mutilations qu’ils justifieront comme étant leur culture.

                      Sur la base de ces souffrances existentielles (produire) les hommes élaboreront des échelles de valeurs méritocratiques sans aucun autre fondement que celui de se contraindre à une activité productive indispensable pour la survie de l’espèce. Ils s’en justifieront au travers de stratifications sociales qui viendront compléter, voire remplacer, celles innées, et même les supplanteront, jusqu’à faire oublier dans la mémoire culturelle les réelles fonctions de l’inné qui seront perçues par les plus ignorants comme « criminogènes ».

                      Je ne pense pas qu’il y ait une solution, mais le comprendre est déjà en posséder le début.

                      Merci de ton commentaire cordialement.


                    • pallas 7 novembre 2007 16:54

                      les belles paroles de la pensée humaine, c’est sterile fondée sur rien, l’homme est un pour l’homme, ce monde ressemble plus a l’enfer qu’au paradis, c’est le chacun pour soit, prouve moi que j’ai tord dans le monde de tous les jours ? je suis sur que tu ne trouvera aucuns exemples, moi je n’est pas besoin de chercher bien loin. La nature est comme sa, c’est la Vie, que tu le veuille ou non.


                      • pallas 7 novembre 2007 16:54

                        l’homme est un loup pour l’homme


                      • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 21:37

                        bonjour pallas.

                        Peux-tu me dire sur quoi tu fondes la tienne puisque tu dis que la pensée humaine n’est fondé sur rien, à moins que tu sois un mutant.

                        Rien est le néant, un général grec demandait à un philosophe où passait la pierre des marches qui s’usait sous ses pas, le philosophe répondit dans le néant.Le néant est tout ce qui nous reste toujours à découvrir car c’est fondé sur rien.

                        cordialement.


                      • luklamainfroide 7 novembre 2007 17:09

                        Jai trouvé cet article intérréssant a plus d’un point de vue .nous vivons a une époque ou l’intéret personel prime sur sur l’interet général et ou l’hyperindividualisme a pris des proportions démentes ,le mercantillisme fait office de vertue en cette sociétté sans code d’honneur !


                        • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 22:05

                          bonjour luklamainfroide.

                          oui on peut le dire comme cela Gérard Mermet un sociologue appelle ceci la société de l’égologie.

                          mais dans une analyse plus fine l’on se rend compte que l’on retourne vers des valeurs passéistes.

                          la solidarité mécanique égoïste intergénérationnelle succombe à la rationalité économique.

                          l’on a tendance a invalider les systèmes collectifs à but non lucratif, en dirigeant les individus flatté dans leur égo vers des systèmes d’assurances à but lucratif.

                          La différence est seulement que des investisseurs font de l’argent avec, dans le deuxième cas, alors qu’aucun investisseur ne met des fonds dans les systèmes de solidarités mutualisateurs.

                          Mais dans les deux cas c’est le cotisant qui paye, sauf que dans le deuxième cas il rémunère des actionnaires qu’il n’a pas dans le premier.

                          De cette manière l’individualisme auquel ils s’accroche ne sert qu’à le faire plumer et ainsi remplacer la solidarité par le marché de nos vicissitudes.

                          c’est un exemple parmi tant d’autres qui nient ce qui fait la caractéristique de n’importe quelle société, sa collectivité, pour laisser croire à une communauté d’agrégats d’intérêts individuels ».

                          cordialement.


                        • pallas 7 novembre 2007 17:21

                          Franchement entre nous, vous jouez les saintes n’y touches, mais combien de personnes avez vous ecrasé pour arriver dans votre echelle social ? oui c’est l’individualisme et heureusement, la seul maniere pour pacifier l’humanité serai de controler l’individu et lui enlever le libre arbitre, franchement, vous voulez sa ?. Ce monde est pourri, les regles qui le regissent sont pourri, nous avons detruit notre planete, les autres especes animales sont aussi pourri que nous, soit ont acceptent les regles du jeu ou non, moi je m’en tamponne réellement.


                          • Breakbeat75 7 novembre 2007 17:48

                            svp pas de leçons de morale...quant aux exemples que vous souhaitez vous n’avez qu’à relire mes commentaires précédents, ils sont nombreux ! Contrairement à vous j’ai l’honnêteté de dire qu’il existe aussi de nombreux contre exemple !! Je voulais juste pointer l’incohérence entre les sauvages dont vous parlez et l’humanité que vous avez vous même évoquée dans votre premier commentaire sur l’article. Si vous reconnaissez que l’humanité existe cela veut dire que vous êtes d’accord avec moi si non alors nous sommes tous des bêtes sauvages, parano en + !


                          • meta-babar 7 novembre 2007 19:03

                            Super pallas, le troll véritable. Entretuons nous tous et suicidons nous. C’est la vrai vie.


                          • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 22:11

                            bonjour pallas.

                            j’ai plus de « mort » sur ma conscience que tu n’en auras pour que l’individu reste libre sous son propre contrôle interne par une individuation bien comprise qui s’acquiert par un long et ardu apprentissage constant pour nous sortir de la barbarie culturelle de ceux qui croient que n’existe que leurs ondes radio.

                            cordialement.


                          • Charles Bwele Charles Bwele 7 novembre 2007 17:59

                            Remarquable article, à la fois très perspicace et poussant à une plus ample réflexion...et observation.


                            • drzz drzz 7 novembre 2007 19:26

                              « Notre société se caractérise par des comportements déloyaux produits par la concurrence néolibérale à cause d’un marché pas suffisamment porteur pour assurer le plein emploi »

                              Le jour où la France comprendra que le communisme a échoué et qu’il faut jeter son idéologie, le pays retrouvera sa croissance.

                              Les 10% de chômage, une croissance pitoyable, ce n’est pas le résultat de la mondialisation. Les Danois, les Suédois, les Anglais, les Suisses profitent largement de la mondialisation et ont des taux de chômage en-dessous des 3%.

                              Le libéralisme permet à ceux qui le comprennent de réussir. Les autres, qui vont faire la grève et reprennent les slogans de grand-papa, sont condamnés à échouer.


                              • Le péripate Le péripate 7 novembre 2007 19:42

                                Le chômage mondial reste à son plus haut niveau historique avec 195,2 millions de chômeurs à travers le monde malgré une croissance économique soutenue et il y a eu de faibles bénéfices pour les travailleurs pauvres selon le dernier rapport « les tendances mondiales de l’emploi en 2007 » selon le Bureau international du Travail (BIT).

                                En 2006, le nombre de personnes sans emploi dans le monde est resté à son plus haut niveau historique malgré une croissance économique mondiale soutenue selon le Bureau international du Travail (BIT).

                                En 2006, le nombre de personnes sans emploi, 195,2 millions de chômeurs dans le monde, est resté à son plus haut niveau historique malgré une croissance économique mondiale soutenue selon le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur Les tendances mondiales de l’emploi publié aujourd’hui.

                                Surement que le monde entier est communiste.


                              • dan54 7 novembre 2007 19:50

                                Mais oui DRZZ, revenons au moyen âge....


                                • Aspiral Aspiral 7 novembre 2007 20:16

                                  Permettez-moi de m’étonner de ce que si peu d’entre nous aient conscience de ce que vous décrivez est exactement ce qui a enraciné l’apparition du nazisme et du fascisme à la surface de l’histoire. Trop focalisés sans doute sur le génocide juif, nous n’avons pas tiré les leçons de cette histoire qui risque de se répéter mais au profit d’autres tyrans que sont les « ex-pères » et les marchés. Le mythe scientifique, l’obsession de l’objectivité et du « réalisme » sont les mêmes prémices de la même catastrophe mais dans un contexte différent, avec d’autres exclusions . Cela ne sert à rien aujourd’hui de stigmatiser l’extrême droite. Elle de sert que de paravent à une autre pieuvre bien plus dangereuse, les faiseurs d’argent.


                                  • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 23:07

                                    bonjour aspiral.

                                    oui nous sommes dans cette voie et il ne manque qu’une guerre pour faire le saut, car ce qui ne se justifierait pas aujourd’hui (heureusement bien que ?)serait accepté en situation de conflit.

                                    il est aussi juste de dire que remmener le fascisme au seul génocide juif en a caché les autres aspects.

                                    cordialement.


                                  • le Plouc 7 novembre 2007 20:29

                                    Je pense même que la spécialisation conduit à l’individualisme , puisqu’elle supprime l’interface commune à tous qui permet le dialogue et la compréhension de l’autre. Nos sociétés se sont complexifiées à un tel point que même en étant de bonne volonté il est presque impossible d’être en possession de tous les éléments nécessaire à la formation d’un avis éclairé.

                                    Le temps joue aussi un rôle important. En premier lieu , nous vivons à l’ère de l’information « fast food » en flot continu , qui très souvent parcellaire et sans réelle analyse , cela nous oblige à faire confiance au journaliste pour la hiérarchiser , ce qui est un vrai problème (voir les travaux de Pierre Bourdieu sur le champ journalistique et sur la télévision) ,et en second lieu le temps d’instruction s’arrête pour beaucoup à l’entrée dans la vie professionnelle , qui laisse peu de temps à la culture personnelle puisqu’il faut produire , consommer et se détendre, tandis que la culture de l’esprit est vue comme une « prise de tête ».

                                    Tout cela ne serait pas un problème si on ne demandait pas au citoyen de voter pour un projet de société. La tentation est grande d’abandonner une décision qu’on est pas en mesure de prendre au seul diktat de l’image et du fast thinking , qui laisse grande ouverte la porte au totalitarisme !


                                    • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2007 23:37

                                      Bonjour plouc.

                                      Ce que tu dis est exact, c’est pour cela que la complémentarité est une obligation même avec ses situations inégales. Mais plus important est la confiance des citoyens dans leurs élus leurs institutions leurs représentations, et force est de constater qu’il existe une profonde défiance qui conduit à la recherche du chef salvateur.

                                      il faut distinguer la spécialisation tenant à la complexité de pouvoir tout connaître et l’organisation de la connaissance des bases fondamentales de chaque spécialisation plus particulièrement dans les activités qui fixent notre destiné. Il faut penser que nous n’apprenons que durant 13 années, c’est peu quand l’on vit en moyenne 80 ans.

                                      Dans mon premier essai j’envisage une éducation complémentaire pour adulte rémunéré, pour palier les insuffisances du système productif, mais surtout parce que c’est par l’emmagasinement de savoir que l’on a des chance de faire les amalgames (au sens d’alliage) d’éléments qui concourons à une innovation, s’il n’y a rien dans notre cerveau nous n’assemblerons rien non plus, et de plus cela permettrait de faire des lieux du savoir des lieux de rencontre autre que ceux des temples de la consommation.

                                      Merci pour ton commentaire cordialement.


                                    • le Plouc 9 novembre 2007 00:59

                                      Je suis entièrement d’accord avec toi. La recherche d’un chef salvateur est à mon avis l’expression du manque de compréhension du citoyen face à la complexité de la société. Quand les moyens de juger une situation font défaut il est tentant de s’en remettre à quelqu’un qui donne l’impression de la maitriser. Et c’est même indispensable puisqu’il faut accomplir son devoir civique. Etre mis devant l’obligation de choix lors d’une élection peut aussi induire une certaine paresse intellectuelle (pourquoi réfléchir puisque je ne peux pas communiquer le résultat de ma réflexion à l’élite). La confiance envers les élus se donne presque par dépit. On a d’ailleurs souvent vu les Français voter contre un candidat plutôt que pour celui qu’ils ont choisi par conviction. J’ajouterai que nombre de personnes que j’ai pu rencontrer ne connaissent pas le fonctionnement de nos institutions ,et ne font rien pour palier ce manque.

                                      Bien sur il est impossible de maîtriser tous les domaines nécessaires à la compréhension totale des informations que l’on reçoit. Je n’ai pas suffisamment développé ce point dans mon commentaire. Je te rejoins tout à fait dans le constat que tu fais sur la durée d’apprentissage. Cela serait un excellente chose de prévoir une sorte de formation continue aux adultes qui pourrait leur apporter les éléments nécessaires dans certains domaines comme la philosophie, la sociologie, l’économie, le marketing, le fonctionnement des institutions, etc... Cependant, toutes ces informations sont maintenant à notre disposition grâce a l’Internet , donc accessibles au plus grand nombre. Encore faut il en percevoir l’intérêt (le bénéfice). Il me semble que beaucoup de gens sont très attachés à l’idée que l’on ne peut apprendre qu’à l’école ou lors d’une formation, et que toute connaissance acquise en dehors de ces cadres ne vaut rien , puisqu’elle n’est sanctionnée par aucun diplôme. L’école de la république n’apprendrait pas à apprendre... Le fait que l’on soit plus intéressé à la forme qu’au fond me parait être un vrai problème.

                                      Merci de ton intérêt , cordialement


                                    • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2007 01:51

                                      Bonsoir plouc

                                      Oui ce que tu dis à propos d’Internet est juste, sauf que pour l’instant il faut y faire un tri fabuleux qui exige une certaine dose de connaissances préalables.

                                      Mais l’apprentissage autodidacte loin d’être négligeable exige de pouvoir mesurer son acquis et généralement il n’y a pas de lieux pour cela, non pour recevoir un accessit, mais pour mesurer si ce que l’on a compris a été bien compris.

                                      Encore aujourd’hui nous sommes sous l’approche d’après guerre de la diffusion du savoir qui doit aboutir à un emploi et dans ce sens la réforme des universités va être une catastrophe en ne fabriquant que des rationalistes. Il nous faut à la fois faire cette formation pour satisfaire nos besoins et s’instruire de savoir qui rendent compréhensible la complexité de notre monde autant dans ses intrications que dans ces découverte scientifiques du monde de la physique et de la biologie qui sont de nature à révolutionner notre manière de penser, c’est pour cela que parfois je signale inopinément que nous ne disposons pas du libre arbitre est cela révolutionne la notion de responsabilité. Nous ne sommes pas dans cette voie mais dans celle inverse par dogmatisme économique.

                                      Cordialement.


                                    • Act 7 novembre 2007 21:14

                                      « Protège-toi » et « Profite », ces deux formules pourraient à elles seules assez bien résumer l’objet de cet article tant elles servent de philosophie générale à nombre d’entre-nous. La toile de fond est le fameux « l’enfer c’est les autres » qui détruit à l’origine toute ouverture, toute velleité de comprendre les autres pour les remplacer au mieux par la tolérance (fort différente de l’empathie, de la compréhension) et en général par une défiance profonde. Les rapports interpersonnels sont alors marqués par des comportements essentiellement stratégiques.

                                      Les ingrédients d’une société atomisée sont ainsi acquis. Il ne reste plus aux seuls détenteurs de l’information globale que d’en user à leur seul bénéfice, sans limite autre que celles de leurs esprits ou de leurs rivalités. La récente collusion timidement mise à jour entre patronnat et syndicats illustre assez bien jusqu’où cette situation peut mener.


                                      • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2007 00:27

                                        Bonjour act.

                                        Pas pour l’article act, puisque c’est le protège-toi et « profite » qui le génère et l’enfer n’est pas les autres car les autres on fait ce que je suis, puisque mon existence s’associe à la leur. Comprendre les autres n’est pas accepter qu’ils choisissent l’élimination de certain d’entre eux. La tolérance c’est comprendre que notre existence est définie par tous les événements de nos prédécesseurs, que nos comportements sont guidés par nos perceptions sensorielles auxquelles notre cerveau dans une deuxième étape donne une réponse qui n’est donc pas issus de sa seule volonté comme nous le croyons. Nous côtoyant les uns les autres chacun d’entre nous est un facteur de perception sensorielle pour l’autre et induit donc chez lui des comportements, ainsi de fil en aiguille nous sommes interagissant et inter actif. Ainsi l’acte d’un est de la responsabilité de tous les autres même si l’un en est l’acteur. Ceci compris impose une certaine humilité à tout jugement sur autrui, mais pour vivre nous ne sommes pas obligés de savoir cela si non nous le saurions de manière innée. Mais pour évité de s’entre tuer il vaut mieux le savoir, la stratégie d’acteur est la place que va nous donné dans sa réponse notre cerveau aux vue des événement que nous lui aurons soumis. Donc cette stratégies est très dépendante de l’environnement et ne peut être attaché qu’a la personne qui la met en œuvre, car l’on ne peut pas vivre l’existence d’un autre, et il n’entre dans notre existence que comme agent de l’environnement envers lequel nous développeront des émotions de la haine à l’amour.

                                        Nous sommes tous un, mais au total cela ne fait pas une comptabilisation mathématique de la population mais donne une coloration à cette juxtaposition d’unité qui forme un ensemble collectif. L’individualisme consumériste dont tu parles est le leurre dangereux.

                                        Dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques (enquête CCA, 1999).

                                        (parenthése si tu analyses tout les évènements politiques intervenus depuis ce sondage, le comportement de nos politique et le dernier débat sur l’entreprise et l’état y trouvent leurs fondements).

                                        Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen. Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains. Une manière comme une autre de dire qu’ils sont à la recherche d’une réponse pour eux-mêmes, une réponse à la dichotomie due à la contrainte imposée par la nécessité de vivre une autonomie. Une autonomie dont un des moindres paradoxes est celui énoncé plus haut. C’est à dire que les Français attendent tout d’eux même, sauf de leur propre organisation politique (gestion de la cité, du pays) dans laquelle pourtant ils peuvent exercer leur responsabilité de citoyen. On peut se demander alors ce qu’est une société de responsabilité dans laquelle les individus tournent en rond sur eux-mêmes sans s’investir dans les instances décisionnaires confiscatoires de la liberté de décision qu’ils se sont construites.

                                        Merci cordialement.


                                      • zamzam 7 novembre 2007 23:56

                                        @ L’auteur : ddacoudre .

                                        Excellent article qui aurait mérité d’être développé en 3 fois : trilogie ou triptyque ... .

                                        Nombreux commentaires enrichissants , dont HARALD que je remercie pour sa citation de « Petit homme » de Wilhelm Reich .

                                        Quant à « pallas » avec son stupide sophisme : " L’homme est un loup pour l’homme .", j’aimerais pouvoir lui conseiller de s’engager dans LA MEUTE de " L’UNION des MAQUERELLES et des PREDATEURS ".

                                        Sur fond de chômage , çà sent le carnage ... .

                                        Devant l’abattoir , il sera trop tard . Vous direz que vous ne saviez pas , vous n’imaginiez même pas . L’Histoire ne se répète pas , elle balbutie quelquefois et Hegel a avertit : " L’Histoire apprend à l’Homme que l’Homme n’apprend jamais de l’Histoire ."

                                        Belle et douce nuit à toutes et à tous .


                                        • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2007 00:33

                                          bonjour zamzam.

                                          oui il aurait mérité un développement autre que ce qu’autorise la parution dans agoravox.

                                          merci pour la citation d’ Hegel.

                                          cordialement.


                                        • le Plouc 8 novembre 2007 00:08

                                          Absolument !

                                          La différence entre tolérance , empathie et compréhension est capitale (le mot « tolérance » fait ou plutôt faisait partie du discours politique) en ce sens que la tolérance induit l’idée de prise en compte forcée et réfléchie de l’autre. Cela a un grand intérêt pour un politicien puisque cette réflexion est imprégnée des codes de la pensée dominante, c’est-à-dire celle qui est véhiculée par les medias de masse , donc facile à modifier pour peu qu’on respecte certaines règles inhérentes aux facteurs humains , comme le temps d’assimilation (d’où l’intérêt de « préparer l’opinion »)

                                          Et comme on « tolere » les autres , ils deviennent vite « notre enfer » puisqu’on éprouve aucune compréhension, donc aucune empathie (résultat d’une société qui comprend non seulement des classes mais aussi des champs à l’intérieur des classes ) c’est encore une bonne façon de diviser pour mieux régner. On évite ainsi la propagation de conflits sociaux entre les champs d’une même classe en différenciant les champs par des cloisons que l’on nomme « privilèges ». l’avantage des privilèges c’est qu’on ne voit que ceux des autres... Le meilleur exemple actuel est celui des carburants : ils sont indispensables à une grande partie d’entre nous ne serait ce que pour aller travailler . Or les medias ne relatent que les difficultés des marins pêcheurs (qui sont réelles) en mettant l’accent sur le fait qu’ils ne payent aucune taxe. Résultat assuré au café du commerce : les premières personnes a souffrir des augmentations parce qu’ils habitent à cinquante kilomètres de leur lieu de travail se désolidarisent sous prétexte que les marins ont des privilèges ! Ce système est la porte coupe feu mise en place pour assurer la stabilité de la société. La devise « l’enfer c’est l’autre » est le principal procédé homéostatique de notre société.

                                          Mais il ne faut pas pour autant oublier la relation dominant dominé (cf Pr Henri Laborit) qui est une composante essentielle de la relation humaine. Si les rapports humains se résument au bénéfice que l’on en tire , le principal bénéfice est la dominance. Le fait de penser que « l’enfer c’est l’autre » , ou que l’autre a une vie plus facile parce qu’il bénéficie de privilèges , permet de nous conforter dans l’idée que nous avons plus de mérite qu’eux et nous place dans une position que l’on juge (tout seuls mais confortés par la pensée dominante de la culture du mérite) dominante puisque plus méritante. C’est un autre type de porte coupe feu qui permet de cloisonner non plus les champs professionnels mais les individus à l’intérieur du même champ.

                                          Tout ceci me laisse à penser que nous avons à faire à une exploitation néfaste de la sociologie , qui a permis à nos politiciens de comprendre la relation humaine pour mieux l’utiliser à des fins de manipulation. Les élites n’ont pas reculé au bénéfice du chef , mais s’en servent au bénéfice de la dominance.


                                          • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2007 00:51

                                            bonjour plouc

                                            ce que tu développes est intéressant puisqu’il dissocie les stratifications qui s’organisent dans les différents champs dans lequel chacun se place en dominant de quelque chose, confondant souvent cela avec la nécessaire estime de soi que l’on trouve dans le regard de l’autre et dans le sien à partir de ce que l’on a réalisé sur la base de ce que les autres ont voulu que l’on soit, tout en étant soi par ses singularités et son existence unique.

                                            mais dans l’absolu chacun à l’aptitude d’être un dominant en l’absence d’un plus fort que lui, car la « nature » a horreur du vide.

                                            cordialement.


                                          • Ceri Ceri 8 novembre 2007 01:38

                                            encore une fois merci pour cet article, qui mets des mots précis sur un ressenti que je partage tout à fait(même si parfois faut relire 2 oy 3 fois une phrase pour bien la comprendre, vu les subordonnées, mais c’est vrai que des fois une idée demande une syntaxe compliquée pour être convenablement développée).

                                            C’est vrai que les fascismes misent toujours sur un abrutissement des populations, c’est d’abord en constatant que la culture et l’esprit critique sont mis au placard dans le discours officiel, puis les médias et l’éducation, puis les disocurs de nos concitoyens, qu’on peut légitimiement craindre le pire. Parce que avec une bonne propagande et des citoyens suffisemment ignorants, on fait ce qu’on veut. Et quand on comprend où est le pouvoir réel et qui dirige qui en ce bas monde, on sait que ce n’est pas dans l’intéret général que ce processus se répète encore aujourd’hui.


                                            • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2007 01:06

                                              bonjour ceri merci pour ton commentaire.

                                              il est difficile de cerner qui est ou n’est pas fascisant je ne m’aventures jamais dans cette distinction précise, c’est trop délicat. mais l’on peut effectivement percevoir des tendances et séparer les comportements collectifs qui y tendent.

                                              il est exact que le conditionnement misant sur des états émotionnels dépourvus de réflexions sont des signes avant coureurs. nous le voyons avec l’affaire ZOE, si les détenus était livré à la population Tchadienne ils seraient lynchés.

                                              cordialement.


                                            • Céphale Céphale 8 novembre 2007 09:56

                                              Bonjour ddacoudre

                                              Les commentaires à mon article « sauvons les marins pêcheurs » donnent un bon échantillon de remarques populistes. Comme il concerne l’environnement, il est publié sur naturavox.

                                              Voici ma réponse. On la trouve à cette adresse :

                                              http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=2450

                                              La survie de la pêche française passe par la modernisation de la flotte. Je ne propose pas de revenir à la marine à voile d’autrefois, ce serait ridicule. Je propose de mettre en chantier des navires modernes, avec des voiles et des moteurs d’appoint. Les chantiers navals dépensent des fortunes pour produire des coursiers gigantesques, dont les Français peuvent d’ailleurs être fiers. Je propose un programme qui permettrait aux pêcheurs, dans quelques années, d’avoir des navires modernes et écologiques. On parle beaucoup du rôle des éoliennes dans la production d’électricité. Pourquoi sourire à l’idée d’utiliser à nouveau l’énergie du vent pour la pêche en mer ?

                                              Ce n’est qu’une modeste illustration du problème général soulevé par ton article.

                                              Cordialement.


                                              • le Plouc 8 novembre 2007 10:48

                                                Je viens de lire cet article et ses commentaires , en effet c’est une excellente illustration de ce qui est dit plus haut. affligeant ! Quand on ne peut pas s’élever socialement il ne reste qu’a se rejouir des malheurs des autres...


                                              • ddacoudre ddacoudre 9 novembre 2007 01:21

                                                bonjour céphale

                                                j’avais lu les commentaires aussi ils sont semblables à ceux des brèves de comptoirs populistes. c’est regrettable car il y a dans certain de réels problèmes soulevés qu’il aurait était intéressant de débattre, mais leurs « persifflances » est certainement décourageante.

                                                je ne sait si tu te souvient de l’essaie qu’avait fait Coustau avec un mat « éolien » pour son navire, il était ouvert sur la longueur et présentait toujours cette fente au vent pour qu’il s’y engouffre.

                                                cordialement.


                                              • Céphale Céphale 9 novembre 2007 07:44

                                                bonjour ddacoudre

                                                Oui je me souviens bien du navire de Cousteau avec un mat éolien (sorte de voile métallique). C’est probablement une solution fiable et économique. Il faut espérer que l’idée sera reprise industriellement.

                                                Oui les commentaires sur agoravox sont souvent décourageants, soit parce que leurs auteurs ne comprennent pas la question, soit parce qu’ils la comprennent mais n’y connaissent rien, soit parce qu’ils voient les choses à très court terme, soit enfin parce qu’ils ne voient là qu’une occasion de se défouler. J’ai vu des sites où c’est encore bien pire.

                                                Cependant les articles d’agoravox sèment des idées qui font certainement leur chemin dans la société de manière invisible. J’ose croire qu’ils élèvent un peu le niveau de réflexion des lecteurs et qu’ils les aident à se libérer de tous les dogmes.


                                                • brieli67 9 novembre 2007 08:59

                                                  les SEL vous connaissez ? Dans le cadre d’une association on s’échange produits et compétences... et de la sorte une nouvelle monnaie. ah oui ! les Impots et les Politiques crient toute suite économie parallèle.... et le lien social ! Bordel !

                                                  Oui nos Etats et nos politriques sont trop goulus il veulent du liquide ! Pour cacher sans doutes les flux de subventions et d’intérets. On devrait pouvoir payer une partie de nos impôts en nature et en « corvées ». C’est sûr il y aura desprofiteurs et des magouilles... et alors ce seront pas des grosses sommes... Les collectivités et l’Etat ont une merveilleuse planche à billets les services au particulier. Pour les méritants pourquoi pas des titres de transports gratuits... oui pour revigorer les associations. Ras le bol de voir des transports publics vides.... et les assoces qui crèvent.

                                                  Bref des crédits d’impôts une plus grande solidarité l’Etat qui brasse moins de fric et moins de projets pharaoniques par nos politiques. Rome ne s’est pas construit en un jour..... nos cathédrales non plus.

                                                  Ah si seulement on se mettait à construire des halls de jogging de neurones et de substance Grise. Pas de gonflette des Grandes Ecoles non du jogging de l’entretien pour tous. Des baobabs...des arbres de palabres... des tilleuls avec des bancs..


                                                  • ddacoudre ddacoudre 10 novembre 2007 23:02

                                                    bonjour briely67

                                                    oui je connais le SEL et ce n’est même pas dit que dans un futur proche lorsque notre système capitaliste aura implosé il ne soit pas un élément qui se met en place pour apporter une solution à ce futur.

                                                    Ah si seulement on se mettait à construire des halls de jogging de neurones et de substance Grise.

                                                    j’ai réalisé une essai sur ce thème donc trois fois oui.

                                                    cordialement.


                                                  • Céphale Céphale 9 novembre 2007 11:28

                                                    Ce commentaire vient confirmer ce que je disais précédemment.

                                                    Ceux qui voudraient en savoir davantage sur le navire de Cousteau avec un mat éolien (Alcyone) en trouveront la description à l’adresse suivante

                                                    http://www.cousteau.org/fr/cousteau_world/our_ships/alcyone.php


                                                    • Céphale Céphale 13 décembre 2007 15:29

                                                      @dd

                                                      J’ai signalé votre article à un forum qui pourrait vous intéresser

                                                      http://demingfr.free.fr/forum/index.php?PHPSESSID=3059ac8a743b9158d85ad216247ada7d&topic=57.msg228#new

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