Bonjour david.
Tu abordes un sujet vieux comme le monde qui fait parfaitement comprendre que la raison, n’est pas tout, et que les jolies histoires sur les mouvement sociaux, sur les révolutions ne sont pas le reflet de réalités qui se montrent beaucoup plus irrationnelle, heureusement.
C’est pour cela qu’il faut toujours qu’il existe une structure représentative, c’est le rôle des syndicats. Etre les portes parole et les interlocuteurs qui font aussi entrer de la raison dans les comportements irrationnels ou colériques, et organisent ce qui pourrait se transformer en de dangereuses dérives.
L’opposition dans notre société est un droit, chose que tu ne dois pas ignorer, et le fait d’être un droit emporte celui de s’organiser en son non, voire de lui en fournir les moyens.
L’opposition qui s’exercerait sans l’exercice d’une pression serait vidée de son sens. L’exercice du rapport de force n’est pas un élément de déstabilisation même s’il provoque des difficultés momentanées.
L’absence de cet élément caractérise toutes les dictatures, sans le savoir ceux qui sont favorable à la limitation du droit d’opposition sans exclusive, sont des personnes qui sans le savoir nous préparent un état totalitaire.
Nous ne sommes pas en situations de pénurie ni de catastrophes pour que notre démocratie ne puisse pas supporter ce qui la caractérise, le droit de tout citoyens de se coaliser de s’associer pour défendre au sein d’organisations ses intérêts particuliers.
Ces dernières années c’est inversé un discours qui considère que le rapport de force ne doit pas apporter de gène aux autres citoyens. Tant et si bien que souvent l’on voient ceux qui l’utilisent rendre leur mouvement populaire, faut-il que la régression des citoyens soit grande ou que leur peur l’égale, pour dans un moment de recul social sans précédent ils veuillent se séparer du seul outil qui peut les aider le droit d’opposition sans restriction.
La gêne qu’engendre les pressions exercées, ne constitue pas une privation de liberté pour les autres, cette rhétoriques est d’un usage abusif par tous ceux qui sont de permanents spectateurs des événements et ceux qui ne sont pas concernés, (ou plus nuisible quand c’est l’état qui tient ce discours). En cela il n’y a rien d’anormal ces groupes constituent les éléments de stabilité, sans cela rien ne pourrait ce faire, et l’opposition n‘aurait pas à convaincre de son bien fondé. Mais leur rôle n’est pas d’empêcher l’exercice de l’opposition.
Bien sur les frontières ne sont jamais précises et s’entremêlent car rien n’est jamais simple et il n’y a qu’une bonne dose de citoyenneté pour comprendre où se situent les limites à ne pas dépasser, c’est aussi à ce rôle que doivent veiller les organisations représentatives.
D’expérience toute opposition est toujours l’exercice d’une minorité qui grossit parfois mais ne parvient que rarement à être majoritaire. Le test de Milgram dont parle un article démontre bien que seulement 1/3 des individus ont une capacité transgressive de jugement alors que les 2/3 sont obéissant, et pour que la démocratie ne devienne pas une société obéissante totalitaire ils faut que ce 1/3 soit actif.
Alors tu as le droit d’expression mais dans ce type d’assemblé surchauffé, comme dans des oppositions colériques, ce n’est pas souvent que la raison individuelle arrive à se faire entendre si par ailleurs elle ne bénéficie pas d’une reconnaissance.
Cordialement.