Ras-le-bol d’un étudiant
L’origine de ce sujet : les AG. Pour les néophytes, il s’agit des assemblées générales organisées par les étudiants dans leurs universités. Jusqu’ici, aucun problème, on a tout de même le droit de faire entendre notre voix. Sauf que ce droit a des limites, terme d’ailleurs qu’un jeune entre 18 et 25 ans ne connaît pas. En effet, après avoir écumé les AG de la fac de Tolbiac à Paris qui se tenaient quasi quotidiennement, un sentiment d’incontrôlable exaspération m’envahit, émanant des propos de ces étudiants. L’archétype de ces derniers a toujours la même représentation dans les médias, en l’occurrence celle d’un jeune révolutionnaire toujours en quête d’une cause à défendre et oubliant qu’il devrait parfois étudier. Durant ces assemblées, les amphithéâtres sont de véritables arènes romaines où la haine des étudiants est perceptible dès la porte d’entrée dépassée. Tour à tour, des étudiants prennent la parole, et certains font incontestablement preuve de verve dans leurs discours. Discours au sens propre du terme car ceux qui haranguent la foule de l’amphithéâtre sont rompu à l’art de la causerie.
Mais des paradoxes résident dans le fonctionnement des AG. La notion essentielle est de discuter, de débattre d’un sujet. Force est de constater qu’aucun débat n’a lieu puisque les étudiants entendent ce qu’ils sont venus entendre. Inutile de préciser que les propos démagogues inondent l’amphithéâtre degradé. Ainsi, la foule hurle en délire en signe d’approbation lorsqu’elle entend : "blocage de la fac", "piquet de grève", "Sarkozy dictateur". Mais n’exercent-ils pas une dictature lorsqu’ils empêchent certains étudiants d’aller en cours, de suivre leurs TD même s’ils ne partagent pas leur point de vue ?
La raison d’être de ces assemblées générales est la volonté d’abroger la loi Pécresse sur la réforme des universités, réforme qui a été vidée de son contenu par rapport à ce qu’elle devait être à l’origine. Sarkozy a en effet bien compris qu’il se heurterait à tous les syndicats étudiants. Mais la présente réforme ne suscite pas autant d’émoi chez les syndicats. La preuve en est lorsque Bruno Julliard, président de l’Unef, ressort tout sourire d’un entretien avec Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. En outre, les mines réjouies du Snesup, syndicat majoritaire des enseignants-chercheurs, mettent en exergue l’absence de véritable réforme du fonctionnement de l’université en France. Alors quid de l’augmentation des droits d’inscription, de la sélection en Master 1 ? Il n’en est rien. Les étudiants s’opposent à une réforme qui n’en est pas une mais ne proposent rien en retour. Ils déblatèrent contre la hausse des droits d’inscription, qui n’est pas abordée une seule fois dans la loi, contre la privatisation de l’université, qui n’a même pas été envisagée par Sarkozy. Bref, ces étudiants semblent être au courant de la loi !
Evidemment, par un hasard on ne peut plus hasardeux, le "débat" a été déporté sur la loi Hortefeux à propos de l’immigration. Les discours ont alors été très virulents allant jusqu’à comparer la reconduction des immigrés aux frontières à des "rafles". Excusons ces étudiants qui ne savent sans doute pas à quoi cela fait allusion. Il faut également rappeler que "la France est raciste", du moins c’est ce que l’on semble comprendre au vu des acclamations de l’étudiante en question. Ils sont jeunes d’accord mais bon, il y a des limites. Ah oui c’est vrai, ils ne connaissent pas cette notion !
Le dessein de mon analyse n’est pas de faire une stigmatisation manichéenne des étudiants en France pusique j’en suis moi-même un. Il s’agit de montrer une autre voix, qui n’est pas assez souvent représentée dans les médias, et qui a le droit de s’exprimer librement.
50 réactions à cet article
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@ l’ auteur qui conclut :
« Le dessein de mon analyse n’est pas de faire une stigmatisation manichéenne des étudiants en France pusique j’en suis moi même un. Il s’agit de montrer une autre voix, qui n’est pas assez souvent représentée dans les médias, et qui a le droit de s’exprimer librement. »
Ah bon ?
Pas assez représentée dans les médias, votre voix ?
C’est pourtant celle de quelqu’un que l’on voit quotidiennement, mais son nom m’échappe... Mais si, vous savez : un petit agité qui élude les négations dans les phrases pour faire « peuple »...
Blague à part, la citoyenneté ne s’apprend pas seulement dans les livres : elle s’exerce et s’expérimente. Si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui se dit dans ces AG, vous avez des moyens d’action. Faites vous le porte-parole de ceux qui parlent de la même « voix » que vous, - celle trop souvent ignorée des médias-, entrez en résistance ! Bon nombre de syndicats et de groupuscules de droite et d’extrême droite, peu représentatifs mais matériellement « à l’aise » et très actifs (surtout en fac de droit, d’ailleurs... Vous êtes parisien : vous connaissez Assas, ses graffitis, ses tracts...).
Etudiant en droit, vous devriez en étudier un peu la philosophie : ça vous ouvrirait d’autres horizons !
Bonne continuation.
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Amusante cette extrapolation condescendante qui assimile liberté d’expression, droit d’étudier et opinion politique.
Cher Mango, quand vous aurez une idée de la façon dont se déroulent les AG qu’il s’agisse de jeunes de gauche ou de jeunes de droite, vous réviserez peut-être cette opinion à l’emporte-pièce.
Là je ne vois qu’un mec de gauche qui trouve scandaleux qu’un étudiant en formation découvre l’univers des revendications estudiantines, ait l’audace de s’en étonner et encore davantage d’en émettre une critique, pourtant amplement justifiée sur bien des points, pour n’importe qui ayant été confronté à la situation et à la stérilité de prétendus espaces d’expression libre transformés en un rassemblement propagandiste qui joue sur la fibre de l’excitation collective, parfois sans la moindre approche de fond.
La formation d’un esprit civique et démocrate n’appelle pas nécessairement la caution de beuglements collectifs aveugles contre le système, ce qui en matière d’université est hélas trop souvent le cas.
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Cher Saï, ayez la bonté de me relire : je suis loin d’être scandalisée par les propos de l’auteur (il m’en faut plus !). Je suggère simplement des moyens d’action « citoyens ». Ce jeune -homme a tout à fait le droit de marquer son désaccord par les moyens démocratiques.
Je sais parfaitement de quoi je parle : j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer dans des AG, et surtout quand je n’étais pas d’accord (sinon, à quoi bon ?). Croyez-moi, les gros bras des syndicats d’extrême droite ne sont pas moins impressionnants que ceux des gauchos !
Enfin, je ne suis pas certaine que cet article soit dicté par la juste indignation d’un étudiant que l’on empêche de travailler : non seulement tous les thèmes qu’il reprend sont quotidiennement débattus au bistrot du coin et ressemblent furieusement à ce que l’on peut lire sur les forums des jeunes UMP, mais le ton est tellement convenu que je doute même de la qualité et de l’âge de l’auteur.
Sincères salutations
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Chère Mango, le terme scandalisé était peut-être un peu fort mais j’ai bien lu vos propos et y vois surtout un pointage des opinions politiques supposées de l’auteur.
Vous m’invitez à ne pas différencier la façon dont les choses se passent selon la couleur des syndicats et je suis d’accord avec vous. D’où mon opinion sur votre intervention.
Alors, certes, l’avis de notre étudiant (que je crois de bonne foi, moi) tend à refléter un discours un peu « majoritaire ». Mais ça n’enlève rien aux faits qu’il présente et à la justesse d’une critique qu’on n’ose trop souvent pas faire au nom de divers motifs, parmi lesquels la supposée noblesse ou fraîcheur de ces mouvements collectifs d’étudiants, qui n’ont pourtant souvent pas le recul nécessaire pour alimenter un véritable débat constructif sur les sujets mis en question, et y trouvent trop souvent un simple prétexte à l’engrenage collectif, n’est pas le moindre.
Bien à vous
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Vous n’avez pas tort lorsque vous pointez le côté « brouillon » et chahut « défoulatoire » de ces mouvements, mais ils font partie intégrante de la « construction citoyenne » de la jeunesse. On apprend de ses erreurs autant que de ses maîtres.
Et ce n’est pas nouveau : il y a encore des cachots au sous-sol de Louis Le Grand ! (Rassurez-vous, on n’y enferme plus les chahuteurs, que je sache...). Si vous vous intéressez à l’histoire de l’enseignement supérieur, vous serez ahuri par la violence des conflits estudiantins, et ce dès la naissance de l’Université, ce qui ne date pas d’hier.
Que je sois en désaccord avec la majorité actuelle n’a rien à voir : ces clivages entre les « agitateurs » et les autres ont toujours existé (de mon temps, c’était sous Giscard, puis Mitterrand !).
Civiquement.
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Je comprends votre argument, mais justement : à l’heure où l’accès à l’information a évolué dans les grandes largeurs, on peut se limiter à dresser le constat d’une situation qui a existé de tout temps, en effet, dans l’enseignement supérieur, ou aller plus loin pour la déplorer et éventuellement remettre en question son efficacité supposée. Ce que commence à percevoir l’auteur au travers de sa réflexion.
La situation en question ne vous dérange pas parce que vous y voyez une saine expression de l’affirmation civique de la jeunesse et un autre moyen de contestation du pouvoir en place (soit dit dans un contexte général et pas seulement actuel). Mais tout le monde ne voit pas dans cette confiscation politisée de l’auditoire et ces harangues souvent belliqueuses l’espace d’expression que bien des étudiants viennent y chercher. Ce n’est pas comme si les débats estudiantins de ce type étaient structurellement dans l’impossibilité de prendre d’autres formes.
Il ne s’agit pas de tradition. Si la norme est aux AG bordéliques propices uniquement à la diffusion d’une certaine pensée et aux effets de foule, alors peut-être serait-il bienvenu de s’interroger sur son bien-fondé social (de la norme, pas des AG). C’est cela, pour ma part, que je retiens du message de l’auteur, que j’ai déjà entendu à l’oral de la bouche de bien d’autres étudiants, mais pas ceux qui prennent le plus la parole pour de grandes envolées politiques devant un amphi comble, bizarrement.
On apprend de ses erreurs, dites-vous. Je n’ai pas le sentiment qu’ils soient beaucoup à examiner avec le recul les excès éventuels de leur vie politique d’étudiant comme des erreurs. Et c’est bien là le problème qui assure la pérennité des dérives présentées ici, et qui engendrent des répercussions sociales par la suite. Car ces années où l’intelligence sociale se forme influencent durablement notre vision de la société en tant qu’adultes.
Et c’est pour ça que, toutes habituelles que soient ces dérives d’AG, elles me paraissent être un sujet de préoccupation sociale qui mérite un peu plus qu’une dissimulation d’un débat trop rarement évoqué derrière le manque d’expérience et les convictions de l’auteur.
Civiquement aussi.
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ça rappelle des souvenirs ça. On te chauffe à mort en amphi pour partir en grève et au bout d’une heure de marche tu te demandes ce que tu fous dans la rue, vue que la réforme t’en connais que le nom du ministre.
Et puis, il y a la grande claque quand il faut chercher du taf. Celle ci, elle fait très mal pour ceux qui n’ont jamais bossé de leur vie.
Nostalgie, quand tu nous tiens.
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Mon cher etudiant, tu est dans une voix de garage avant de pointer a l’ANPE, tu ne connais pas le monde du travail ainsi que tous les tiens, tu te plain pour des futilités quand tu cherchera un travail et que tu ne trouvera rien, tu commencera à comprendre. Je n’aime pas les etudiants, toujours aussi egocentrique ce pensant dans un avenir proche cadre ou patron, pourtant, tu va vite dechanté. Le scandale est la voix de garage, je suis pour une reforme des universités et un concours d’entrée en fac, sa serai une bonne chose, l’université est surchargé. Tu grogne sur des sujets steriles. Un etudiant aussi diplomé avec une orthographe parfaite ( j’en doute sincerement vu le niveau et la qualité du français ), ne trouvera pas un poste a responsabilité ( limité ? ). Il faudrai pour une fois regarder la realiter en face, votre futur metier c’est etudiant a vie ? ou bien avez vous un projet professionnel ?.
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excusé de la faute d’orthographe, j’ecris tres mal, je voulai ecrire VOIE DE GARAGE. Pardonner a un simple travailleur payant des impots pour votre education qui n’a jamais eu loisir de jouer l’american way of life.
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Cher Pallas,
le monde du travail ne se résume pas au travail manuel, que je respecte infiniment par ailleurs, issue d’une longue lignée de cultivateurs, éleveurs, mécaniciens, artisans, chauffeurs et bonnes à tout faire, mis trop tôt au boulot pour obtenir autre chose qu’un cerificat d’études, et encore, pour les plus chanceux ! Certais se sont retrouvé embauchés à 8 ans, dont ma grand mère qui vient de fêter ses 100 ans.
Cependant, même si je ne suis pas d’accord avec l’auteur, s’il souhaite devenir magistrat ou même commissaire de police, ou tout simplement reprendre l’étude ou l’agence immobilière de papa, il a plutôt raison d’étudier le droit.
Ou que suggérez-vous ? Des charges héréditaires ?
Quant à l’égocentrisme supposé des étudiants, pardon, mais il me semble particulièrement partagé en ce moment, chacun prêchant pour sa paroisse quitte à enfoncer l’autre pour tenir la tête hors de l’eau.
Quant aux impôts que vous payez, ils en paieront autant, sinon plus, pour votre maison de retraite.
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il ne fallait pas prendre la peine de corriger cette faute étant donné que vous en faites 3 ou 4 par phrase,
que de critiques envers les étudiants ! est-ce de leur faute si le système est mal fait ?
votre situation ne semble pas vous convenir ! est-ce une raison pour faire tant de généralisations dignes de nos plus grands penseurs d’extrême gauche
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lorsque les facs seront ouvertes sur concourt, on pourra parler d’étudiants, aujourd’hui parlons pour la majorité d’entre eux de suiveurs d’études a objectifs flous, qui pour les plus chanceux en feront des fonctionnaires, pour les autres des chômeurs. Nos gouvernants n’ont pas de tripes, nos étudiants pas de cerveaux, les facs source d’intelligence, il va falloir attendre encore, encore,encore !
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Il faut plus que de la « chance » pour devenir fonctionnaire : il faut réussir à des concours difficile. Et aussi beaucoup de mérite pour réussir à étudier dans des conditions aussi dramatiques, n’est -ce pas ?
La « chance » , c’est de naître fils ou fille de...
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Pour avoir passé (avec succès) pas mal de concours niveau bac +2 (pour les grandes écoles), j’ai eu la grande joie de voir parmi mes amis reçus à polytech au moins deux personnes ayant eu le bac sans mention et une l’ayant eu au rattrapage. Au moins trois personnes qui en sortant de la terminale S sont rentrées par miracle en prépa (parmi les dossiers pris en dernier) mais à qui le système de boulot individuel convenait très bien). Maintenant que je suis en doctorat, je rencontre encore plus de gens qui étaient loin d’être brillants au lycée, voire pendant leur première année de DEUG, et qui ont explosé ensuite (genre DEUG en trois ans et mentions ensuite). Ça me laisse la très désagréable impression que le système de notation du lycée, voire même les enseignements qu’on y suit n’ont aucune valeur pour juger et évaluer les gens sur ce qu’ils pourront accomplir en prépa et/ou en fac.
Dans l’état actuel des choses, faire un concours en sortie de bac pour accéder à la fac permettra certes d’alléger les effectifs, mais pas de choisir les meilleurs.
Solution ? sais pas, mais laisser une prmeière année ou deux de fac en accès libre et exiger ensuite pour que les gens continuent des investissements en temps et en résultats (non uniquement liés à des examens de bachotage) permettant de trier sur des critères plus adaptés... je pense que je rêve.
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@ Mango, et oui il faut réussir des concours, donc avoir étudié un peu, c’est la chance que l’on se donne.
Pour les fils et filles de chez les fonctionnaires cela relève de la paranoïa de le croire. Il n’ est pas exclut que certains fonctionnaires fils/filles de personne vous ramènent a la raison sur ce forum
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Nous sommes d’accords, mais je crois que nous ne nous sommes pas compris.
Merci de relire mon post.
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Témoignage dans le même sens : un fils, baccalauréat obtenu à l’oral de repêchage, deug avec mention, sorti major de sa classe en maîtrise, agrégé de maths (concours externe.) Le tout pour gagner 1300€ en tant que prof débutant... Vive la fonction publique et tous ses avantages !
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Vous êtes stériles avec vos concours d’entrée en fac.
De garder 5 ans les gens a la fac, ça fait bcp moins de péquins au chômage. Vous ne trouverez pas un mec de droite ou de gauche pour remettre ce cynisme en cause. Et quoiqu’on en dise, on y apprend des choses, qui même si elles sont pas « bancables » dans la ploutocratie mondiale, apportent une cohérence à la société française.
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« Mais n’exercent-ils pas une dictature lorsqu’ils empêchent certains étudiants d’aller en cours, de suivre leurs TD même s’ils ne partagent pas leur point de vue ? »
On appelle ça la dictature de la majorité (ou au moins de la majorité des présents en AG, en CA, entre colocataires, à l’assemblée, etc.), c’est le système qui prévaut dans les états dits démocratiques, et oui c’est le pire des sustèmes (mais paraît-il on n’en connaît pas de meilleur).
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NON ! Ici c’est la dictature d’une MINORITÉ.
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Juste pour rappel, les étudiants qui ne connaissaient rien au monde du travail : c’était dans les années 60-70.
Aujourd’hui entre de 50 et 70 % des étudiants travail a mi-temps pour pouvoir payer leurs études parfois loin de leur foyer.
Les étudiants Français ne trouvent pas de travail en France mais à l’étrangers les compétences Françaises sont reconnu enfin jusque là car le problème ne vient pas automatiquement du supérieur : a force de faire baisser le niveau du bac on se retrouve avec un surplus d’étudiant mediocre ne sachant que faire alors ils font une fac de lettres ou de psycho-socio.
Les primos orrivant ont un niveau tellement bas que les enseignants-chercheurs passent la première année de la licence à les remettre à niveau donc automatiquement cela implique un taux d’echecs de plus de 75 % ( je parle pour les sciences, les filières droit, « sciences humaines » c’est un autre problème )
justre quelques chiffres pour terminer :
* 3999 à l’UFR de Droit, Sciences Economiques et Gestion * 5119 à l’UFR de Lettres et Sciences Humaines * 3235 à l’UFR de Psychologie, Sociologie, Sciences de l’Education * 4082 à l’UFR de Médecine et Pharmacie * 3125 à l’UFR de Sciences et Techniques * 1091 à l’UFR de Sciences du Sport
le nombre d’étudiant par filière dans l’université où je travaille donc 13444 étudiants en litteraires contre 7207 étudiants dans les filières scientifiques voila le gros problème des université Française.
Quand aux problèmes de la LRU dans mon lieu de travail c’est surtout dût aux élections présidentielles ( universitaires ) le poste revenait par tradition ( il y avait éléction quand même ) à une personne de lettre ou de psycho-socio cependant la dernière éléction a vu un doyen de sciences au poste de direction alors la perdante ( doyenne de lettre) fait tout pour mobiliser les étudiants et faire pourrir la situation car avec la LRU les composantes auront beaucoup moins de pouvoir et surtout il y aura automatiquement des éléctions anticipés.
Cette personne sait que la contestation n’a aucune chance d’aboutir mais fait pression dans l’espoir d’obtenir le poste et ainsi bien sur privilégier sa crémerie au détriment des sciences qui eux sont sources de revenu ( contrat de recherche ) mais aussi d’emploi pour les étudiants sauf Math.
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« »« privilégier sa crémerie au détriment des sciences qui eux sont sources de revenu ( contrat de recherche ) mais aussi d’emploi pour les étudiants sauf Math. »« »
Rassurez-moi : vous avez une expérience de l’université ?
Si on effectue une ségrégation entre disciplines « sources de revenus » (pour la fac, je suppose ?) et les autres, alors, supprimons les fac dès maintenant et n’apprenons plus le droit, les langues, l’histoire, la philo, l’art, etc... (vous complèterez la liste à votre goût.)
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les contrats de recherches sont une sources de revenu pour l’université mais le problème n’est pas là. Une université c’est aussi un CENTRE DE RECHERCHE est là y a aucune publication provenant des UFR dit litteraires depuis plus de 10 ans dans l’université où je travaille ( depuis 10 ans ).
Je ne parle pas de fermer les UFR de lettres ou de psycho-socio mais de mettre des barrières ( qualitatives et quantitatives ) afin que l’argent du contribuable ( he oui les universités ca ne marche pas seulement avec de la bonne volonté mais a coup de millions d’Euro + salaires + bourses + les collectivités locales ..... en fait on paie au minimum 3 fois ( pour ceux qui sont propriétaires )) ne s’evapore pas.
Tout cela pour que les masters de psychologie terminent caissière cher carrefour ( ce n’est pas un metier dévalorisant ma femme est caissière avec un master en psycho ) et tout cela avec un bac +5.Sans parler de ceux qui se sont perdu en cour de route.
Encore une fois le problème ne viens pas seulement des études supérieurs mais aussi du lycée où les classes ES et L sont bien trop nombreuses.
Pour ce qui est de la LRU, la grogne vient bien des UFR de lettres et de psycho-socio parfois de droits pour ce que j’en sache les UFR de sciences ne sont pas touché ( source : forum des contestataires ) et cela dans plusieurs université française notament toulouse, aix, paris 1.
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« »« les contrats de recherches sont une sources de revenu pour l’université mais le problème n’est pas là. Une université c’est aussi un CENTRE DE RECHERCHE est là y a aucune publication provenant des UFR dit litteraires depuis plus de 10 ans dans l’université où je travaille ( depuis 10 ans ). »« »
Je comprends fort bien votre point de vue. Mais ne trouvez-vous pas que les disciplines dites « littéraires » ou du domaine des « sciences humaines » se prêtent nettement moins bien à la poursuite d’un doctorat (et donc à la production de thèses) que les séries scientifiques ? J’espère que vous conviendrez qu’un « doctorat ès lettres », c’est sans doute enrichissant pour le doctorant, mais que cela n’apporte rien de bien utile dans la recherche d’un emploi. A moins que le « docteur ès lettres » décide à son tour de devenir enseignant en fac où les places sont très limitées. Autrement, quel intérêt ? On peut dire exactement la même chose d’un doctorat de maths générales (aucune retombée financière immédiate.) Seules les mathématiques appliquées pourraient, à la rigueur, intéresser le monde de l’entreprise.
Au final, il ne reste que les disciplines scientifiques qui puissent faire l’objet d’un partenariat entreprise-faculté. Faut-il pour autant « rentabiliser » la fac en instaurant un « numerus clausus » à l’entrée en fac de lettres ?
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Vous devriez venir voir notre laboratoire de mathèmatique LMRS et notre laboratoire de cryptologie, ils interressent surtout la Défense.
Le problème des publications est purement locale, car d’autres laboratoire d’universités françaises produisent beaucoup d’ouvrages sur les lettres, l’histoire, la sociologie.
Cependant il convient en regardant les chiffres de se demander pourquoi autant d’étudiant dans ces matières. Moi pour faire mon métier j’ai du obtenir un bac technique et un BTS dans le tertiaire ( comptabilité ) puis réintégrer UFR de sciences pour obtenir un Master en informatique.
Pas la route standard mais j’ai du redoubler ma première car j’étais en filière economiques et sociales où je me suis vite rendu compte que c’était un voie de garage car le choix après le bac c’est soit école de commerce à 4000€ l’année soit l’université.
Tout cela pour en conclure que ce n’est pas le fait de faire telle ou telle étude qui compte mais bien le fait que le nombre d’étudiant dans les matières scientifiques est soit trop faible, soit il y a des problèmes coté literraires. Que le problème vient des lycées.
Et qu’il est tout a fait anormale qu’un groupe de 300 exités bloquent 7000 étudiants, perturbent les Conseils d’Administrations ( chips et bierre ) alors que la plupart d’entre eux ne sont même pas étudiants.( fait réel )
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Alors dans le jeu du con et de la mauvaise foi, je peut mettre les elites d’aujourd’hui qui ont suivi des grandes ecoles, alors qu’ils n’en avaient pas le statut, mais simplement que papa ou maman ou bien un proche bien placé a fait en sorte de garantir leurs scolarités. Faut arreter l’hypocrisie de la chance offerte au monde etudiant, c’est le monde du copinage, c’est pareil pour les metiers de la fonctionnariat, ont embauche en priorité l’enfant de ? qui connai quelqu’un qui fera en sorte que sa candidature sera validé au lieu du candidat lambda qui sera meilleur mais par miracle evincé. dsl mais ce bla bla sterile face a la dictature actuel administrative ne represente pas l’egalité des chances. Je suis pour une reforme des universités ainsi qu’un concour d’entre point a la ligne, sa cassera un peut le systeme de ce jeu de dupe.
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Pour la questions des retraites, je n’en aurai pas, je finirai a plus de 70 ans a crever dans le caniveau comme le travailleur lambda que les branquignolles qui ne se sont jamais servi de leurs mains pour quoi que se soit se vanteront d’etre plus utile a la societe se manquant eperdument de l’infirmiere ou de l’eboueur, avec leurs cerveaux formatés par une dictature administrative.
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« »« c’est le monde du copinage, c’est pareil pour les metiers de la fonctionnariat, ont embauche en priorité l’enfant de ? qui connai quelqu’un »« »
Pauvre monsieur ! J’ai trois enfants, tous agrégés. Pour ça, ils ont dû passer des CONCOURS. Savez-vous ce qu’est un concours ? Non, apparemment. Eh bien, voilà : il y a tant de place au concours chaque année, et, chaque année, on ne retient que les meilleurs, jusqu’à concurrence du nombre de postes mis au concours. On passe d’abord une épreuve écrite, qui permettra d’être (éventuellement) admissible à l’oral. Et les copies sont anonymes... Vous connaissez le sens du mot « anonyme » ? Votre « copinage » se pratique peut-être dans les Grandes Ecoles, mais sûrement pas à la fac.
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A ce que je sache, il n’y a pas de passe droit pour l’ENS. Du moins, mon fils l’a réussi tout seul.
Il existe en revanche un problème de mixité sociale, et de nombreux élèves et profs se mobilisent (pour pas un rond, je précise !) pour organiser des systèmes de tutorat qui pourraient permettre d’y remédier.
Je ne pense pas qu’ils s’investiraient de la sorte s’ils tenaient absolument à voir perdurer un esprit de « caste ».
Au contraire, je suis frappée de voir combien ces jeunes sont attachés aux valeurs républicaines de « méritocratie », de gratuité et de laïcité.
Rappelons que depuis leur création à la révolution, elles n’ont été fermées que sous Pétain.
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Vous avez plein de préjugés aussi bien sur le monde des étudiants que celui des fonctionnaires et manifestement vous ne connaissez ni l’un ni l’autre.
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@ Mango
« Si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui se dit dans ces AG, vous avez des moyens d’action. Faites vous le porte-parole de ceux qui parlent de la même »voix« que vous, - celle trop souvent ignorée des médias-, entrez en résistance ! »
Sauf erreur de ma part, c’est précisément ce qu’il fait en abordant le sujet sur Agoravox.
A moins que vous ne faisiez allusion à une prise de parole « d’opposition » dans une des AG décriée. Auquel cas, je vous invite à faire le test vous même (quitte à vous faire l’avocat du diable), ça vous permettra sans doute de mieux comprendre le sujet de cet article.
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Justement, j’ai fait : voir plus haut...
Oui, c’est dur, mais ça forme le caractère !
En l’occurence, j’étais encore au lycée (terminale), et une grève qui traînait en longueur menaçait la réussite au bac des plus faibles (je précise que je n’étais pas concernée).
Dans une AG commune aux lycéens et étudiants grévistes, j’ai défendu l’idée que les étudiants pourraient aider les lycéens à bachoter. Horreur ! Bachoter, dans le sud au mois de mai, au lieu de glander peinards sur les pelouses en fumant des gitanes et en écoutant de la guitare ?! C’était, très, très dur ! Je m’en suis pris plein la tronche, mais quelques groupes se sont formés, sur la base du volontariat, dont quelques uns avec des profs grévistes.
Je ne regrette donc pas de m’être faite huer et traiter de tous les noms : j’ai appris que la parole avait du pouvoir, que de bons arguments étaient plus efficaces que la violence, qu’il faut savoir laisser son ego au placard pour défendre son point de vue, que l’on n’est jamais ridicule si l’on est sincère, qu’il faut savoir bien penser pour savoir bien parler et convaincre, qu’il ne faut pas avoir peur... Et mille autres choses qui ont subitement donné un sens à tout ce que j’avais appris jusque là et m’ont énormément motivée pour en apprendre davantage encore.
Je persiste à croire que l’agitation estudiantine qui a toujours existé, est nécessaire et formatrice, et j’irai presque jusqu’à dire que la raison importe peu.
Je suis bien d’accord avec certains commentateurs qui écrivent que les plus jeunes, bien souvent, n’ont qu’une très vague idée des tenants et aboutissants, mais peu importe : ils apprennent.
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Ici aussi,il doit y avoir une rupture.
Les 20 dernières années ont démontré l’instrumentalisation de problèmes de sociétés par des syndicats d’extrème gauche qui se prétendent défendre les étudiants.
Ce temps est terminé,car depuis que tout est possible avec Nicolas Sarkozy,les jeunes peuvent s’opposer à ce type de syndicat doctrinaire,sectaire et intolérance pour le dialogue avec le gouvernement.
Les étudiants doivent se battre pour un meilleur dialogue citoyen sans se faire prendre la parole par des petits politiciens qui rejoindront le PS dans quels années
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Salut David,
Jusqu’à l’an dernier j’étais moi même étudiant en Fac de Droit. J’ai vu de nombreuses fois la Fac de lettres voisine se bloquer sans qu’on sache trop pourquoi. On ne comprenait pas en quoi la réforme LMD posait problème, par exemple. surtout qu’en même temps, notre prof de finances publiques nous expliquait que la décentralisation Raffarin allait avoir un impact bien plus grand sur l’université, puisque les facs sous-financées et pouvant avoir recours à des fonds privés allaient se privatiser partiellement. Que cette privatisation soit un bien ou un mal, on peut en débattre car la réponse n’est pas évidente. Reste que ce mouvement est bien réel.
Comme je te comprends sur ton vécu (je te tutoies comme condisciple, et tu verras que ça se fait beaucoup dans les métiers juridiques) !
Il faut que tu saches qu’il y a des cramés en fac. Beaucoup de cramés à Gauche, et beaucoup aussi à Droite. Ils sont quasi perpétuellement mobilisés. Pour ou contre une réforme ou une politique générale, plus de ci et moins de ça. C’est le jeu politique, et il faut faire avec.
Les Facs de Lettres sont plus enclines à la mobilisation que les autres. Les AG sont des lieux de rapport de force, alors qu’au quotidien ces courants vivent plus ou moins leur vie ou se mènent une guerre sous marine. Une AG n’a pas pour but d’aboutir au meilleur compromis, ou d’émettre une opinion juste sur un sujet, mais de mobiliser. Et parfois, pour mobiliser informer n’est pas la priorité.
Eh oui, c’est cynique. C’est pourquoi je me suis toujours tenu éloigné des AG. Jusqu’à ce que lors du mouvement CPE (tu étais au lycée, et je pense que tu l’as vécu différemment) je me retrouve dans une AG de fac de science. C’était admirable : respect complet des temps de parole, respect des opinions contraires, association au bureau des minoritaires. Du coup, je me suis décidé à aider une poignée de personnes de bonne volonté qui voulaient essayer de faire la même chose en Droit.
La suite ici :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12831
Comme tu vois, les gens sont en AG pour s’imposer, pas pour se renseigner. Essayer de contraindre une AG pour la forcer à s’exprimer constructivement, c’est se mettre les cramés des deux camps sur le dos, et tu n’y résisteras pas. Il faut faire autre chose. Par exemple, avec mon association nous avons organisé une journée européenne avec tables rondes et conférences débats, sans chercher autre chose que de discuter d’Europe entre étudiants curieux. Nettement plus constructive qu’une AG, mais qui a ramené beaucoup moins de monde.
Bref, je te conseillerais de tenter l’expérience, qui mérite d’être vécue. N’attends pas la réussite de ton AG, mais beaucoup de masques tomberont quand les imbéciles te saboteront. A toi de voir si ça vaut la peine d’affronter ces épreuves puis de trainer ces boulets.
Par ailleurs, je t’encourage à t’engager associativement pendant tes années de fac. Tu as la chance d’être dans un pays libre : si tes représentants ne te représentent pas, à toi de proposer autre chose. Ca mettra un temps avant de réussir, c’est du travail de fond, mais ça vaudra le coup (ça aussi c’est du vécu ).
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Il n’est pas question de se plaindre de la qualité des débats des AG, ni de ne pas pouvoir étudier quand on passe son temps à se taire et à ne pas élever la voix. Pourquoi ne vous organisez vous pas ? Pourquoi ne pas vous faire entendre, vous êtes très nombreux dans le même cas.
Si les quelques meneurs extrêmistes de gauche, et les moutons qui les suivent sont prêts à tout pour empêcher le fonctionnement de leur fac, et plus généralement de leur pays, il n’y a aucune raison de ne pas se défendre. La peur, la trouille, ou la lacheté sont des excuses irrecevables.
La peur doit changer de camps, à vous, jeunes de gauche, de droite, ou de rien du tout mais animés par l’envie d’avancer, d’aller mettre la pression et de vous organiser. S’ils sont violents, à chacun de réagir selon son caractère, mais ne soyez pas trop naifs, ils ne vous feront pas de cadeaux.
Sans aucune haine, je prône la violence à l’égard des types violents, oeil pour oeil. C’est un message selon vous anormal pour les jeunes ? Ben moi je suis jeune, et j’aimerai pas me faire enfler par une bande de tarrés, et ce serait tout ce qu’il me reste pour évacuer ma rancoeur.
Faites comme vous voulez, mais ne rien dire, ne pas agir, rend votre mécontentement stérile selon moi et sans aucune animosité envers l’auteur.
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Je suis très heureuse de lire votre commentaire, bien que je suppute ne pas être du même bord politique que vous, cher Chevsinclair.
Un des ennemi de la démocratie, c’est en effet l’individualisme, le chacun pour soi et la compétition. Il y a le sport pour ça.
S’organiser, s’unir, faire front commun, ça ne demande pas que du courage : ça demande aussi un minimum de respect et de confiance envers ceux qui seront vos alliés, et c’est difficile quand on est élevé dans l’idée que si tu ne « bouffes » pas l’autre, l’autre te bouffera !
C’est le problème dans les facs : les opposants aux mouvements sont seuls, même s’ils sont majoritaires, face à un groupe, même si ce dernier est ultra minoritaire. Or une somme d’individus, aussi importante soit elle, ne peut pas faire le poids face à l’entité « groupe ».
La seule chance des « individualistes », s’il est vrai qu’ils se retrouvent d’accord sur un point précis (déblocage des facs par exemple), c’est de se trouver un chef charismatique qui les défendra car eux ne souhaitent pas « se mouiller », ou de faire intervenir les forces de l’ordre, et là, tout le monde a perdu !
Merci pour votre intervention qui me rappelle un slogan de ma jeunesse qui parodiait une pub pour une célèbre marque de piles : « la démocratie ne s’use que si on ne s’en sert pas ».
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>>>mais il y a actuellement beaucoup trop d’étudiants en socio par rapport aux opportunités offertes !!!)
Si c’est comme en psycho, alors il y a plus d’étudiants dans ce domaine en France que dans toute l’Europe réunie !!!
Je me demande bien pourquoi il y a une si grande proportion d’étudiants qui choisissent les filières psycho et socio chez nous en France alors qu’il y a de nombreux domaines tout aussi interessants voir plus.
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Courage ! Je vois très bien le problème ! Car je l’ai connu en 1968 où j’ai été étudiant pendant un an dans une fac de Rennes...
Il y avait manifestations (stupides et politisées...) toutes les semaines. Il y avait des « AG » bondées, enfumées, qui menaient à rien.... Du baratin mené par les « rouges » ...Cela a duré des mois et des mois : en fait on ne fichait rien ! Et ne menait à rien !
Du coup, j’ai cessé mes études en « université » car j’estimais que ce n’était pas sérieux et je suis parti dans la Marine nationale où j’ai reçu une longue et belle formation. En plus dans une spécialité très cotée sur le marché ! Cela m’a permis de faire ce qu’on appelle une belle carrière avec des emplois (vous saisissez la nuance ?) très intéressants, passionnants avec des gens tous aussi passionnants les uns que les autres ! J’ai rencontré beaucoup de personnes très intéressantes...
Pour moi, l’Université francaise ? : bof ! Des gens peu sérieux, fainéants, orgueilleux, peu créatifs et peu courageux...
Quand on a vu de près les « grandes écoles » ou les écoles étrangères, on peut se demander quel peut être l’intérêt qu’il y a à conserver un tel « machin » qui gaspille nos jeunes et étouffe les talents...
Bref ! Un conseil, vas voir ailleurs, le monde est intéressant ! Et il y a mieux à faire que de perdre son temps dans un bordel pareil...
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snoopy86 6 novembre 2007 19:58Bonsoir David
Un peu de musculation, une batte de base-ball ou un manche de pioche, quelques copains comme vous et vous devriez réussir à faire entendre votre point de vue...
Bon courage
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« »« Vous devriez venir voir notre laboratoire de mathèmatique LMRS et notre laboratoire de cryptologie, ils interressent surtout la Défense. »« »
Je ne doute pas un seul instant de cette réalité, mais le fait que vous ajoutiez que ces travaux intéressent la Défense prouve que leur application peut être immédiate.
« »« Tout cela pour en conclure que ce n’est pas le fait de faire telle ou telle étude qui compte mais bien le fait que le nombre d’étudiant dans les matières scientifiques est soit trop faible, soit il y a des problèmes coté literraires. »« »
Je ne pense pas qu’il y ait un nombre insuffisant d’étudiants dans les matières scientifiques, puisque un certain nombre de diplômés doit quitter le pays pour trouver du travail. Dans certaines disciplines (biologie animale ou végétale), le chômage est bien souvent au bout du chemin, malgré des études très pointues aussi bien en France qu’à l’étranger.
Pour en revenir aux littéraires, il faut voir la somme de travail vertigineuse qui est exigée pour une simple agrégation : latin, grec ancien, anglais et parfois une 2° langue vivante, études de littérature comparée, philo, et j’en passe... Sans compter l’obligation de se tenir au courant de toutes nouvelles publications littéraires. Je comprends assez bien que ces étudiants ne veuillent pas s’aventurer vers un doctorat littéraire.
Existe-t-il un problème au niveau du lycée en ce qui concerne l’enseignement littéraire ? Au niveau de l’enseignement du français, c’est bien possible, à en juger le nombre de fautes d’orthographe que contient votre dernière intervention. A croire que les études scientifiques dispensent de maîtriser sa langue maternelle. Vous êtes dispensé de faire des études littéraires, les littéraires sont tenus de maîtriser les outils modernes de communication. Dans ces conditions, il y aura en effet peu d’élus parmi les étudiants, sachant que ces filières mènent généralement à l’enseignement. Cherchez l’erreur.
Je vous rappelle que c’est un certain Christian Fouchet, ministre de l’Education qui a, en 1967, décidé de dévaloriser les études littéraires et d’implanter des lycées techniques « aux quatre coins de l’hexagone », formule choc qui a fait jaser à l’époque.
Mes plus plates excuses aux lecteurs pour qui ce dialogue privé et hors sujet ne présente aucun intérêt.
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5A3N5D,
En deux commentaires, Vous brillez par votre ouverture d’esprit.
- Dualisme sur les facs et grandes écoles. Pas la peine de démonter les secondes (pour qui les notions d’anonymat et de concours s’appliquent aussi, notions que vous défendez en grand renfort de condescendance quand cela vous arrange) pour prouver l’innocence des premières.
- et non, les étudiants en science ne sont pas des analphabètes, merci pour eux.Amicalement
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En ce qui conscerne l’orthographe désolé le Français n’est pas ma langue maternelle étant née en république d’Irlande je ne suis arrivé en France qu’a l’age de 15 ans par contre je parle 6 langues et plus de 15 languages informatiques alors essayez de parler dans plusieurs languages sans faire de faute d’orthographe.
L’application de la Sciences n’est jamais immédiate mais necessite de longue année entre la science fontamentale et la science applicative. Malheureusement sous la pression des Etats Unies, l’Europe a tendance à oublier que la science fondamentale est la source de tout le reste ( les applications issue d’einstein sur les protons ne sont utilisé que depuis 5 ans environs ).Mais les thésards ne partent pas parce qu’ils n’ont pas de travail mais parce que la France n’est pas capable de les payer ( cf grille de salaire d’un enseignant chercheur )
Mais vous éludez la question, le nombre d’étudiants dans ces filiaires en y opposant la difficulté des études .... sachant que 2500 étudiants en licence 1 donne environ 15 étudiant en Masters 2 je vous laisse calculer les pertes financières et humaines en cour de route.
Le problème que vous éludez encore une fois, c’est les 700 exités qui bloquent plusieurs milliers d’étudiants, d’enseignants et de personnels techniques et administratifs.
Encore une fois bravo aux différents présidents et doyens de fermer administrativement les UFR pour éviter que le mouvement s’installe car ce mouvement n’a aucune raison d’être si ce n’est la convergence de mouvement de cheminots et d’étudiant .... a ces extemistes on ne les refait pas et pourtant je suis loin d’être en accord avec les 53 % de suffrage en faveur de M.Sarkozy.
Z
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Etant étudiante, je pense que la loi Pécresse est un réel problème et, n’appartenant pourtant ni à un syndicat ni à un quelconque parti, je m’apperçois quand je prends la parole en début de cours et que j’explique rapidement les changements que vont avoir cette loi sur ma fac, qu’ils ne sont pas au courant du réel enjeu. D’où l’importance des AG. Dans mon cas personnel, les frais d’inscriptions passerons de 400 à 3000 euros en 2ans. J’ai déjà deux petits jobs (à raison d’environ 20h par semaine) ce qui ne me permettrai pas pour autant de payer une telle inscription. Je ne suis cependant pas une exception puisqu’à la fin de chaque cours, les étudiants viennent me voir et me demandent : « qu’est-ce qu’on peut faire ? On est prêt à se mobiliser. Jusque là nous ne savions pas vraiment. » ...
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Mademoiselle,
J’ignore quelles sont vos sources et comment vous pouvez estimer que la mise en application de la loi du 10 août va conduire à une augmentation des frais d’inscription de cette nature.
En réalité, la lecture du texte indique clairement que les articles de la précédente loi en vigueur n’ayant pas subis de modification restent en application. Ceci implique que celui concernant les droits d’inscription demeure en l’état. Il précise en particulier que le montant des droits d’inscription est fixé par décret ministériel et ne peut donc faire l’objet d’une augmentation décidée arbitrairement par les universités autonomes sans l’accord du ministère.
En revanche, la possibilité de multiplier les sources de financement (ce qui est très différent d’une privatisation comme il est parfois colporté ici ou là) devrait au contraire permettre d’augmenter significativement le budget des universités sans s’accompagner d’une hausse substantielle des droits d’inscription. Contrairement à vous, je pense que cette loi vous garantie un maintien du montant des droits d’inscription à des valeurs raisonnables.
Prenez garde de ne pas limiter vos sources à un seul son de cloche qui bien souvent vise à instrumentaliser un monde étudiant facilement enclein à se révolter. Croyez moi, vous avez 2000 raisons de vous révolter contre le système universitaire tel qu’il fonctionne actuellement mais ne vous trompez pas de combat car vous risquez de vous tirer une balle dans le pied.
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M. Texier,
Sous le gouvernement Raffarin un membre très émérite de votre université (que vous reconnaitrez aisément) était en charge de nous enseigner les Finances publiques. A cette époque, il considérait que la diversification des sources de financement serait probablement utilisée pour délester l’Etat d’une partie de ses charges, et pour encourager les facultés de lettres à une sélection plus drastique afin de sauvegarder au moins partiellement la qualité de leur formation.
En effet si l’Etat se désengage, on voit mal comment les filières Art Pla, Psycho, Socio, Langues trouveront suffisamment de fonds pour leurs étudiants.
Est ce une bonne ou une mauvaise chose ? le débat reste ouvert. En effet le déficit public a atteint en juin un nouveau record, à 66.6% du PIB, et cette menace peut justifier une entorse à l’approche classique du secondaire public en France.
En ce qui concerne les droits d’inscription, l’UMP a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de les augmenter. Par décret ou par incitation des présidents d’université, après tout peut importe. Encore une fois, ce n’est pas intrinsèquement négatif : des frais élevés motivent la réussite (CF Roy Uni), et une politique de bourse audacieuse pourrait limiter son impact sur les classes moyennes tout en sollicitant d’avantage les plus aisés.
Par ailleurs, l’enseignement supérieur est en effet sous financé et la « privatisation partielle » pourrait être une manne supplémentaire qui permettrait d’éviter d’aller chercher l’argent en augmentant les frais d’inscription. Ou au contraire ouvrir la porte à celle-ci et dans le respect de la ligne affichée par l’UMP.
Reste que les étudiants n’ont aujourd’hui aucune certitude et que, faute d’engagement clair et liant, le débat voire la mobilisation sont compréhensibles.
Cordialement, et avec la même envie que vous de sortir le supérieur de l’ornière.
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@ Johan,
Je devine dans vos propos que votre inquiétude concerne un éventuel désengagement de l’état dans le financement des universités. Nul ne peut prédire de quoi demain sera fait mais je tiens à préciser que d’une part cette volonté supposée de désengagement n’est pas le moins du monde suggérée par la loi du 10 août et d’autre part, l’augmentation très significative des moyens destinés aux universités (+50% en 5 ans) annoncée ces jours-ci ne semble pas aller dans ce sens.
Pour ce qui est des droits d’inscription je partage tout à fait votre point de vue, la question de leur augmentation ne doit pas être considérée sans aborder la question des bourses. Pour ma part je reste sceptique sur l’efficacité d’une augmentation des droits pour le financement de l’université. A moins que la hausse ne soit considérable, l’impact psychologique que vous évoquez est sûrement beaucoup plus important que l’impact financier. Néanmoins, un débat apaisé sur ce thème n’est pas prévu pour demain, vues les passions qu’il suscite.
Lorsque vous parlez de privatisation partielle, je crains que le mot ne soit pas véritablement approprié. Si vous entendez par là le fait que les entreprises participeraient au financement des universités, sachez que c’est dors et déjà le cas. Je préfère dire que l’objectif est plutôt d’accroitre l’investissement du privé dans l’université. Par ailleurs, un financement efficace des universités ne devrait pas se limiter pas aux seules contributions de l’état et des entreprises mais peut prendre des formes différentes que la loi du 10 août devrait faciliter à mettre en oeuvre. J’aborde ce sujet dans un article que je viens de soumettre. S’il est accepté, je suis sûr que nous pourrons poursuivre l’échange sur ce sujet tellement important pour l’avenir de l’enseignement supérieur.
Amitiés et vive le débat.
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Inquiétude. Je suis surtout inquiet d’un manque de transparence.
Privatisation partielle. Le privé va tenir de plus en plus l’Université par la bourse. On a vu ce mécanisme aux Etats-Unis, avec des dérives préoccupantes sur les plans de la liberté de penser, l’indépendance, l’accès de tous au supérieur, mais une efficience forte.
En fait l’augmentation des moyens destinés aux universités était quasi inévitable, au vu des financements ridiculement bas qui nous étaient alloués. Je pense que cette « privatisation » aura plus pour but de réaffecter les moyens des facs de lettres et sciences humaines aux Facs de Droit et de Sciences. C’est pourquoi je pense que les garanties sont insuffisantes. L’avenir nous dira peut être le contraire, mais la politique éducative (moins de profs, cours de musique, arts pla, sport en options, moins d’heures de cours pour les jeunes) ne me rassure pas.
Au risque de vous choquer, je crois qu’il y a un vrai problème en france, et c’est la frilosité des entreprises. Je suis actuellement dans une Ecole Supérieure de Commerce cotée, et après comparaison avec mes 6 ans de fac, je ne pense pas que les gens soient plus aptes à travailler en équipe ou plus adaptables en ESC.
Le CNE n’a pas eu l’effet d’aubaine attendu, et n’a pas rempli son but qui était de donner leur chance à d’autres profils. Il a simplement remplacé des CDI par des CNE. Il faudrait trouver autre chose.
A bientôt en tous cas, ce sera avec plaisir que je vous lirai.
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« Si on n’est pas de gauche à 20 ans, on n’a pas de coeur, si on est de gauche après 40 ans, on est un imbécile »
Cette formule qui n’est pas de moi illustre de façon peut-être un peu caricaturale que c’est quand on est jeune qu’on doit se bouger un peu pour les autres, la vie après vous apprends très vite à ne penser qu’à vous : les mouvements passés contre le C.N.E ont été globalement positifs.
Quand à s’insurger contre une réforme qui, dites vous n’a plus aucun contenu, alors pourquoi la maintenir ?
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« Excusons ces étudiants qui ne savent sans doute pas.. ; »
Alors t’en es pas. Ca pue le discours réac-ringard !
C’est ça, tous des imbéciles ces jeunes, comprennent rien à rien........
Provoque-les, tu verras !
Fac de droit, fils à papa...Va te cacher !
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Bonjour david.
Tu abordes un sujet vieux comme le monde qui fait parfaitement comprendre que la raison, n’est pas tout, et que les jolies histoires sur les mouvement sociaux, sur les révolutions ne sont pas le reflet de réalités qui se montrent beaucoup plus irrationnelle, heureusement.
C’est pour cela qu’il faut toujours qu’il existe une structure représentative, c’est le rôle des syndicats. Etre les portes parole et les interlocuteurs qui font aussi entrer de la raison dans les comportements irrationnels ou colériques, et organisent ce qui pourrait se transformer en de dangereuses dérives.
L’opposition dans notre société est un droit, chose que tu ne dois pas ignorer, et le fait d’être un droit emporte celui de s’organiser en son non, voire de lui en fournir les moyens.
L’opposition qui s’exercerait sans l’exercice d’une pression serait vidée de son sens. L’exercice du rapport de force n’est pas un élément de déstabilisation même s’il provoque des difficultés momentanées.
L’absence de cet élément caractérise toutes les dictatures, sans le savoir ceux qui sont favorable à la limitation du droit d’opposition sans exclusive, sont des personnes qui sans le savoir nous préparent un état totalitaire.
Nous ne sommes pas en situations de pénurie ni de catastrophes pour que notre démocratie ne puisse pas supporter ce qui la caractérise, le droit de tout citoyens de se coaliser de s’associer pour défendre au sein d’organisations ses intérêts particuliers.
Ces dernières années c’est inversé un discours qui considère que le rapport de force ne doit pas apporter de gène aux autres citoyens. Tant et si bien que souvent l’on voient ceux qui l’utilisent rendre leur mouvement populaire, faut-il que la régression des citoyens soit grande ou que leur peur l’égale, pour dans un moment de recul social sans précédent ils veuillent se séparer du seul outil qui peut les aider le droit d’opposition sans restriction.
La gêne qu’engendre les pressions exercées, ne constitue pas une privation de liberté pour les autres, cette rhétoriques est d’un usage abusif par tous ceux qui sont de permanents spectateurs des événements et ceux qui ne sont pas concernés, (ou plus nuisible quand c’est l’état qui tient ce discours). En cela il n’y a rien d’anormal ces groupes constituent les éléments de stabilité, sans cela rien ne pourrait ce faire, et l’opposition n‘aurait pas à convaincre de son bien fondé. Mais leur rôle n’est pas d’empêcher l’exercice de l’opposition.
Bien sur les frontières ne sont jamais précises et s’entremêlent car rien n’est jamais simple et il n’y a qu’une bonne dose de citoyenneté pour comprendre où se situent les limites à ne pas dépasser, c’est aussi à ce rôle que doivent veiller les organisations représentatives.
D’expérience toute opposition est toujours l’exercice d’une minorité qui grossit parfois mais ne parvient que rarement à être majoritaire. Le test de Milgram dont parle un article démontre bien que seulement 1/3 des individus ont une capacité transgressive de jugement alors que les 2/3 sont obéissant, et pour que la démocratie ne devienne pas une société obéissante totalitaire ils faut que ce 1/3 soit actif.
Alors tu as le droit d’expression mais dans ce type d’assemblé surchauffé, comme dans des oppositions colériques, ce n’est pas souvent que la raison individuelle arrive à se faire entendre si par ailleurs elle ne bénéficie pas d’une reconnaissance.
Cordialement.
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