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Commentaire de ddacoudre

sur Aujourd'hui c'est quoi être libéral


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ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 19:08

Bonjour Rakotoarison.

Merci d’avoir fait un commentaire, depuis que toi et péripate avaient corrigée mon erreur j’ai mes voisins qui claustrophobe moins et ils vous en remercie.

Et humour fait il est bien évident qu’il n’y a pas de solution autre que la fuite en avant de l’existence à laquelle appartient tout, du meilleur au pire.

Ainsi l’économie n’échappe pas à une réflexion philosophique, morale, religieuse, sociologique, « psycholopsychiatrique » (désole pour le néologisme il est venu seul en cherchant un raccourcis pour le dire).

Notre évolution repose autant sur l’ignorance stabilisatrice que sur le génie émancipateur, sauf que les deux ne se séparent pas, et qu’ils progressent toujours ensemble car ils sont certes identifiables mais indissociables. Savoir cela apaise déjà les esprits.

Tout comme avec mon aporie je soulève l’indissociabilité de la partie et du tout chère à Eisenberg, de l’un et du collectif qui ne se séparent pas. Je dirais même que le collectif façonne l’un. C’est le débat autour de l’ollisme

Une petite explication rapide : être un sujet unique porteur de notre individualité ne s’acquiert pas, nous naissons comme cela grâce à la dépendance, l’attraction de deux Êtres dont nous allons être culturellement dépendants. Nous qui tenons tant à notre individualité, imaginons-nous seul dans un espace ou tout serait uniforme, quelle que soit notre capacité individuelle : nous en mourrions. Pour vivre, il suffirait que dans cet espace uniforme il y ait une chose qui dénote, quelque chose avec laquelle il peut y avoir un échange d’information qui créerait un mouvement, qui attirerait notre attention comme nous le disons. Alors cette chose deviendrait le centre de notre existence non pas parce qu’elle a une quelconque, valeur mais parce que l’information que nous captons d’elle nous donne un repère auquel nous allons nous associer pour nous mettre en mouvement. Dans l’uniformité d’un ciel bleu, ce serait un tout petit nuage et dans une uniformité nuageuse ce serait un coin de ciel bleu. Ainsi s’il y a vie et mouvement, ce n’est pas parce que nous avons une existence unique, avec son tempérament, mais parce que nous pouvons « nous regarder, nous percevoir, nous sentir » les uns les autres et acquérir un caractère. S’il y a vie et mouvement, c’est parce qu’il y a le monde, un miroir gigantesque dont nous deviendrons le reflet. Ainsi, dès que l’on naît, on est dépendant de la matrice maternelle, puis des tiers que l’on côtoie. Et quand l’on est enfin à l’âge de comprendre que l’on est qu’un sujet unique par notre vie il est trop tard, parce que le Moi ai déjà été en partie façonné par les autres et l’environnement. Peut-il en être autrement ?

Ainsi vouloir faire vivre tous les hommes au travers d’une seule information et d’une seule dimension comptable et monétaire, c’est les conduire dans un univers unifié, dont ils sortiront par la force de l’utopie ou en mourrons.

En cela le commentaire de Dominique est intéressent même s’il reste dans l’unité de compte, pour aller plus loin il est utile de comprendre pourquoi nous en sommes la ce que j’ai expliqué le plus simplement possible à ZEN, je te le copie.

Votre idée de « calcul quantique » comme nouvelle logique sociale et économique me laisse perplexe..J’ai failli ne pas en dormir...

Bonjour zen désolé d’avoir faillit perturber ta nuit, j’espère que si épouse tu as elle ne m’en voudra pas ..

Ce n’est pas bien compliqué et tu en as donné la réponse avec la citation de Foucault.

La nature par nos sens conditionne nos comportements. Les éléments émotionnels que nous enregistrons, notre cerveau les traites (notre corps aussi, mais c’est un peu plus complexe, on ne retiendra que le cerveau).

Donc qu’en nous avons traduit par le langage nos émotions pour les préciser et ainsi en faire un élément de l’environnement qui sollicite les sens, nous nous sommes engagés dans ce que nous appelons l’évolution culturelle qui bien sur est le produit inné de la faculté d’adaptation par l’apprentissage.

Cet accède au langage, malgré qu’il soit castrateur, puisque un mots ne recouvre pas toutes les déclivités des sens de chacun sur un champ de zéro à l’infini. Sur ce champ il occupe une place différent pour chacun, mais nous nous tendons à ce que chacun adopte le sens d’un, cela pour ceux qui sont proche de la place du mot dans son champs pose moins de problème que pour ceux qui en sont éloigné ou aux extrêmes. C’est donc de là que naissent toutes les opinions personnelles, pour exprimer tous les sens qui en ont été exclus.

Plus tard la nécessité de l’échange générant un sentiment de frustration de satisfaction ou d’équité a fait jaillir de notre cerveau le langage des chiffres pour traduire ces émotions relationnelles. Ainsi en traduisant dans le champ des échanges les comportements relationnels nous en sommes arrivés à définir l’économie, et étendre cela à l’observation de notre environnement pour en donner une explication mathématique ou géométrique, suscité l’on va dire par la curiosité. Pourtant ces mathématiques sont toutes aussi castratrices que les mots, alors que nous nous croyons qu’elles sont justes, et donc par leur restriction façonnent notre organisation dans une organisation limitée exclusif des autres. Ainsi le langage des mots et des chiffres n’est que la résultante de nos sens restreignant la réalisation de leur perception à la codification que notre cerveau a produite.

C’est bien ce que dit Foucault.

Alors la mécanique quantique n’y échappe pas, (sauf si c’est dieu qui la souffle à l’oreille des chercheurs) c’est juste, mais il leur parle par la terre, par l’environnement.

Ainsi quand nous essayons de comprendre des forces ou des informations de flux que nous présentions et que nous n’avons jamais vu, mais dont nous mesurons les effets, nous sommes en pleine cogitation cérébrale pour essayer de traduire des systèmes complexe aux donné partielle que nous réceptionnons et qui nous les rendent aléatoires.

Or l’humain et un système complexe qui génère des comportements déterministes à partir de donnés aléatoires qu’il reçoit, et il s’étonne donc de les voir toujours remis en question, ce qui le conduit à développer des comportements agressif et guerrier, pour maintenir un ordre castrateur par ce que exclusif des autres.

Aujourd’hui la « science » qui modélise le mieux la complexité de notre existence aléatoire est la mécanique quantique. Elle n’est qu’un langage du complexe qui pourrait parfaitement être modélisé à nos relations économiques, car elle serait plus à même de marier tous les paradoxes et les antinomies (le chat de Schrödinger) que nous développons par un système linéaire déterministe. Et donc en ressortirait une nouvelle existence, de la même manière que le langage des mots et des chiffres a façonné celui que nous vivons.

Voila. Il y a deux ouvrages qui conduisent à cette pensée personnelle. C’est, Gell-Mann Murray. Le Quark et le Jaguar, ou du simple au complexe. (Il y a un auteur récent qui a publié un ouvrage sur le simple et le complexe mais je n’ai pas pu me le procurer). Éditeur Flammarion. 1997, et L’arbre de la Connaissance. Par Humberto Matura et Francesco Valera. Edition Addiso-Wesley France 1994 traduit du même ouvrage en langue anglaise édité en 1992.

Je ne doute pas que tu n’aies pas l’intelligence de saisir cela, alors pas la peine d’en rester éveillé.

Cordialement.


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