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Accueil du site > Actualités > Société > Aujourd’hui c’est quoi être libéral

Aujourd’hui c’est quoi être libéral

Je suis un libéral, mais pas un mystique et je ne partage pas l’orientation politique libérale décidée à partir de 1994, qui se veut être la domination de quelques-uns sur tous les autres et qui est donc en rupture avec ses propres principes, le droit à la propriété et à la liberté.

Je suis favorable à ce que chaque citoyen puisse se livrer au commerce sans devoir recevoir l’autorisation de l’Etat. Est-ce la réalité, même pas, c’est une situation idyllique qui n’existe pas, pour la seule et bonne raison que tout l’espace territorial est la propriété de particuliers obligés de coexister.

De particuliers singuliers, vous, moi, possesseurs nominatif d’un bien ou d’un titre économique de producteurs de biens et service, et puis encore nous, avec en plus tous les autres sans titre de propriété économique et ne disposant que de leur force de travail (au sens marxiste) pour la partie du territoire national qui n’a pas eu d’acquéreurs singuliers nommément désignés et qui est ouvert à tous, donc publique.

Ce domaine public collectif, nous le gérons suivant sa destination par les collectivités territoriales qui en sont les propriétaires au nom de tous.

Nous disposons donc chacun de son usage par procuration élective, sans pour autant en avoir nommément la jouissant directe, autre que celle d’y circuler ou d’en faire l’usage dans leur destination publique que ce soit par la commune, le département, la région, l’Etat...

Alors qui peut interdire à tous les citoyens, se composant des possédants singuliers plus des possesseurs du domaine public collectif de faire commerce, de disposer chacun à titre privé d’un « coupon » de souveraineté de la propriété collective par l’intermédiaire de leur élu à qui il donne mandat d’agir en leur nom suivant les orientations définies majoritairement et non exclusives en dehors du champ d’utilité publique.

Est-ce que cela s’oppose à la propriété privée des citoyens singuliers ?

Par contre ceux qui au nom du libéralisme ne veulent limiter l’accès à la propriété privée économique qu’a ceux qui disposent des ressources pour l’acquérir directement, et instituent la richesse comme agent de sélection naturel distordent de fait sa porté historique contrairement à son fondement philosophique et moral du droit naturel qui sous tend l’exclusion de la domination de l’un par l’autre.

Donc la propriété collective nationale par sa représentation permet aux citoyens démunis ou pas s’ils le désirent de pouvoir s’investir dans le champ économique et peser sur le marché comme agents économiques autre que salariés pour ceux qui n’ont que cela et donc partie intégrante de la loi du marché. Ce fut le débat autour des nationalisations.

Pour saisir cela il faut avoir à l’esprit que le fondement du libéralisme est égalitaire en droit et ne juge pas de la forme d’accès de chacun à la propriété privée, l’actionnariat découle du même processus et nous y voyons se dérouler les même rejets de la part des dominants systémiques qui ne sont en rien des libéraux, mais des capitalistes qui réclament en tordant la philosophie libérale leur domination exclusive sur le commerce. Ils réclament la domination de l’entreprise comme entité, ils réclament à la démocratie de reconnaître leur pouvoir totalitaire.

Le libéralisme rejette la puissance de l’Etat dans son acception « monarchiste », totalitaire et monopolistique. Ce qui ne signifie pas que toutes relations humaines doit faire l’objet d’un marché concurrentiel

Nous pouvons même considérer qu’un particulier ou un groupe de particuliers qui par le jeu de la propriété privé nominative détiendrait de fait la totalité du territoire aurait dévoyé le libéralisme de son sens pour reconstruire la domination "monarchique" que nous nommons oligarchie quand elle se fait par l’économie. Tout comme l’absence de propriétaires singuliers caractériserait le communisme par la domination de l’Etat souverain au nom du peuple, qui n’est pas la même chose que le peuple souverain représenté par l’Etat.

Alors la souveraineté du peuple par la puissance publique serait en droit au nom de la même pensée libérale d’exproprier le ou les particuliers pour situation de monopole qui soumet la liberté individuelle.

Ne me dites pas que vous trouvez des ressemblances avec les concentrations et fusions.

Tout citoyens serait également fondé de s’opposer à un Etat qui lui interdirait de vouloir disposer suivant son gré des réalisations qu’il peut entreprendre (la régulation de ces actions est autre chose), ce fut l’action des libéraux dans la lutte contre la monarchie et celle plus récente contre le communisme, sauf que les capitalistes sont venus en brouiller la vision.

Il nous apparaît donc déjà qu’il n’y a pas de solution en dehors d’un jeu de circulation, d’un mouvement qui ne peut pas être l’équilibre statique.

Mais alors à quel titre des possédants singuliers interdiraient par un accord international aux autres particuliers du domaine public collectif de se livrer au commerce par délégation, en se donnant par l’impôt collecté ou la cotisation les moyens en capital qu’ils n’ont pas individuellement pour acquérir des propriétés industrielles et commerciales collectives et ainsi participer à la concurrence commerciale de la loi du marché, si chère aux libéraux, qui les intégreraient au lieu de les rejeter.

Qui peut imposer que tout doit être marchant à but lucratif et dire que les relations humaines ne sont que commerciales, le libéralisme ne dit pas cela.

Nous ne sommes pas dans la situation d’une monarchie de laquelle le libéralisme a voulu s’émanciper, nous sommes dans une démocratie laïque dont la souveraineté appartient au peuple et non à sa représentation qui en est l’Etat par délégation, et dont l’action peut être contestable quand elle ne privilégie qu’une catégorie de la population, en opposition avec la philosophie libérale.

Sauf pour les ultra libéraux qui estiment la démocratie contraire à l’esprit du libéralisme, puisque la majorité s’impose aux autres et que l’Etat doit limiter son action à la police, l’armée, la justice, comme l’envisage les accords de l’AGCS.

Mais pour équilibrer cet inconvénient qui peut rendre la majorité totalitaire en imposant ses choix aux autres en contradiction avec ses fondements libéraux, il existe l’opposition et le droit de tous de s’organiser pour défendre ses intérêts particuliers (partis, associations, organisations syndicales).

Nous voyons bien au travers de cela que notre président n’est pas un libéral car il ne cesse de répéter que sa majorité doit s’imposer aux autres et que l’opposition doit être de principe.

Au fil des débats ignorants ces susceptibilités, et par souci d’efficacité nous avons investi la représentation d’un pouvoir exécutif, qui ne fait pas de ceux qui sont élus à ces postes des monarques dont il faut s’émanciper parce qu’il disposerait d’un pouvoir absolu.

Et eux non plus n’ont pas à se considérer comme étant la nation et entre deux élections se croirent monarque et privilégier les opinions de groupes qui au nom du libéralisme capitalistique imposent leur diktat, contrevenant de fait à l’éthique même de l’idéologie à laquelle ils se réfère.

La morale libérale peut se résumer par un seul précepte : Tu ne violeras pas les droits naturels d’un autre être humain. Elle laisse chacun libre de choisir ses propres fins, ses propres moyens et sa propre morale, dans la mesure où il n’empêche pas les autres d’en faire autant.

Ce qui est bien le contraire des lobbys, de la manipulation, du conditionnement et du principe publicitaire qui nous caractérise aujourd’hui.

La République se dit garante de la propriété privée et des libertés au nom de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et à ce titre la propriété publique en est une car elle est celle de 63 millions d’habitants.

Mais la pensée libérale a ses limites puisqu’elle n’est pas une vérité.

Je vais faire une courte démonstration caricaturale et le démontrer par une aporie.

La superficie du territoire français est de 552 millions de mètres carrés et nous sommes 63 millions de Français. Si chacun devait disposer au nom de la propriété privée et de l’égalité une parcelle du territoire nous aurions chacun 8,76 mètres carrés.

Fier de notre propriété, donc la loi nous en garantit l’inviolabilité, chacun dans son périmètre mourrait heureux d’avoir été un libéral intégriste.

Allez nous ne sommes pas aussi sots, par la chance du contrat nous pouvons nous entendre et nous organiser afin de pouvoir circuler d’une parcelle à une autre. Cela fait 63 millions de contrats au carré soit 4 milliards de contrats, et ainsi une majorité absolue autoriserait chacun à circuler chez chacun et définir ainsi un espace commun, public, collectif, le communisme.

Ensuite il y aurait très certainement des personnes entreprenantes qui par contrat regrouperaient leurs parcelles pour en faire une plus grande afin de l’exploiter commercialement pour eux puis pour les autres, alors il faudra créer des infrastructures, se répartir les tâches et fonctions et donc constituer un corps représentatif de tous, car tous ne peuvent être partout.

Dans notre organisation ce regroupement de parcelles s’appelle le domaine public dont certains possèdent nominativement la jouissance transmissible, mais qui peuvent en être dessaisie par décision d’utilité publique, le contrat s’appelle la Constitution et le corps représentatif de la population s’appelle l’Etat.

Alors, entre l’aporie libérale et communiste, il y a bien d’autres possibilités. La possibilité pour les entreprenants (employeurs) d’innover et de se faire aider par les autres (salariés) dans leurs projets. Mais les autres aussi peuvent s’organiser pour entreprendre et innover en passant par l’Etat et ainsi peser dans la vie économique, sans qu’on leur fixe des restrictions et des interdits, parce qu’ils viendraient concurrencer les entreprenants qui réclament justement la libre concurrence au nom de la loi du marché. Pourtant les autres quand cela se justifient aident les uns au travers de leur impôt que redistribue l’Etat.

Il y a donc de la place pour l’un à titre privé nominatif et les autres à titre collectif public. Ils peuvent éventuellement se trouver en concurrence, mais les uns ne peuvent pas prétendre que les impôts qu’ils versent et qui servent les innovations des autres soient une mauvaise concurrence à partir du moment où les uns tirent leurs ressources de l’aide des autres. Ce ne serait que faux procès.

La réalité du discours libéral dévoyé actuellement n’a qu’une visée monopolistique qui ne concerne même pas les petites et moyennes entreprises, je serais tenté de dire de même pour les grandes qui ne sont pas liées à un groupe, mais poursuivent un but clair et hégémonique : dominer le marché de tous, ce qui peu faire l’objet d’un profit sans aucune restriction que celle en référence aux exclusions libérales (justice, police, armée).

Ce discours monopolistique n’est pas une nouveauté puisque la loi antitrust en découle.

Mais la malignité résulte de faire croire qu’au nom du libéralisme qui se fonde garant de la liberté de chacun d’être respecté dans ses choix, ils imposent par leur puissance économique la décision de quelques possédants sur tous les autres, eux qui regardent la démocratie comme la contrainte de la majorité sur les autres.

Ceci n’est pas une nouveauté, ce qui l’est, c’est que ces groupes de pressions dit « libéraux » ne respectent pas le choix des autres quand ils exigent que des services (qu’ils n’ont pas mis en place par égoïsme capitalistique) écartés du domaine marchand par la volonté ou l’histoire de leur création doivent y être soumis au nom du libéralisme qui dit que chacun doit être respecté dans ses choix, et ils n’ont aucune gêne à faire le contraire au nom de la recherche de leurs intérêts, qui nous ont conduit au développement capitalistique qui exploite les autres dans une quête permanente exponentielle du profit, en imposant leurs choix par le jeu de la concurrence conduisant ainsi le libéralisme à être pourvoyeur de son antinomie.

Le libéralisme est d’abord une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie.

Il semblerait donc pour les libéraux modernes que le service ne soit ni moral ni philosophique, il semblerait que les hommes ne soient capables que d’égoïsmes hégémonique, que l’altruisme soit une vue de l’esprit comme la solidarité égoïste et que ceux-ci se doivent de retourner à la charité et aux mécénats des possédants que la chrétienté invite à dispenser.

Il semblerait pour les nouveaux libéraux qu’il y ait eu inversion, et que de la doctrine économique l’on en retire la morale et la philosophie qui refonderait le libéralisme sur la base d’une seule relation capitalistique ou chacun doit, excusez-moi l’expression, "enculer l’autre", Attali dit développer des comportement déloyaux, c’est incontestablement plus joli.

Cette vue est réductrice des facultés d’apprentissage humain, s’il reste exact que seul un désir impérieux déclenche son action, l’altruisme et la solidarité égoïstes en sont également et ce n’est plus à démontrer. Il sont également de nature à fonder une économie qui se marie mieux avec la morale libérale que le diktat des possédant qui se disent libéraux parce que cela justifie qu’ils contraignent et soumettent des peuples entier.

Irons-nous vers un nouveau libéralisme.

Fondé sur les droits naturels dont il découle la responsabilité des individus disposant du libre arbitre, il faudra que ce fondement intègre les nouvelles données des sciences d’aujourd’hui qui établissent formellement que les événements environnementaux (nous y compris) déterminent toutes nos actions car à leur stimulation notre cerveau donne la réponse appropriée, innée ou culturelle (distinction d’usage). Nous ne disposons donc pas du libre arbitre, mais nous sommes sous la condition des événements environnementaux que nous modifions par nos actions et qui en rétroaction en provoquent d’autres.

Ceci ne rend donc pas irrémédiable la relation capitalistique du commerce et de la production, ni la pensée libérale.

Lorsque Ford a défendu l’idée de distribuer plus de ressources aux salariés pour qu’ils puissent acheter leurs productions sur laquelle l’entrepreneur s’enrichit si nous avions appelé cela « ressource d’externalité » les comportements des hommes auraient été autres que celui que leur suscite le mot charge. Et au lieu de réfréner les salariés dans leurs demandes, ce sont les employeurs qu’il aurait fallu restreindre dans la distribution de ressources qu’ils savent récupérer. Faut-il douter de cela ? Il n’y a qu’à observer nos comportements depuis que les ouvriers sont devenus salariés et les usagers des clients.

Enfin l’axiome d’Adam Smith est une lumineuse reconnaissance de l’inné culturalisé par l’environnement, dont les intrications engendrent toute société. Maintenant quelle soit une meilleure société mieux qu’en y songeant, c’est nier le comportement collectif et idéologique dans lequel se meut l’individu et auquel il ne peut se soustraire, même s’il ne fait mieux les choses que lorsqu’il s’en sent solidaire.

Et pour reprendre Foucault, « en apparence, ce n’est que la solution d’un problème technique, mais à travers elle, tout un type de société se dessine »...


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37 réactions à cet article    


  • geko 21 novembre 2007 16:28

    J’adhère totalement à vos idées qui relèvent plus d’un esprit libertaire que libéral, ce mot étant dévoyé comme le communisme le fut en son temps.

    Malheureusement la main invisible d’Adam Smith s’est transformé en « doigt d’honneur » avec en dogme les lois d’Hayeck pour justifier que quelques uns « enculent à sec » le reste de la planète comme un certain Staline le fit en d’autres temps avec un autre dogme !!


    • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 23:59

      bonjour geko.

      il y a des auteurs du libéralisme qui furent de grand esprit, beaucoup n’avaient pas l’aide que nous offre aujourd’hui les sciences humaines.

      Si pour Tocqueville l’idéal égalitaire est considéré comme la marque de la démocratie et de la modernité, pour Hayek il s’agit au contraire d’une illusion dangereuse si elle devient aveuglante.

      Le discours du président à chacun suivant sont mérite est exactement dans la ligne Hayek plutôt que celle de Rawls et sa théorie de la justice. Cela plait aux ignorants et justifie l’exclusion lie à l’endogamie ou à la « caste » comme en Inde, ce qui démontre que le mérite n’y est pour rien, et la naissance pour beaucoup.

      Le paradoxe vers lequel nous nous dirigeons est un ajustement capitalistique.

      La société française semble favoriser que très faiblement la mobilité sociale, le nombre « immobiles est encore important par rapport à une mobilité parfaite. La mobilité française est essentiellement structurelle. C’est à dire qu’elle résulte des transformations des structures de la population active.

      Par ailleurs, lorsqu’elle existe, elle se fait surtout vers des catégories sociales relativement proche socialement. La force de la production sociale est une caractéristique dominante de la société française où la stratification est donc rigide.

      ceci à donné la tertiarisation que les individus confondent avec ascension sociale, et qui est devenue une classe moyenne sans âme, sans classe qui se fait « tondre la laine » (je le dis comme cela pour l’image suggestive)entre le démunie qu’il faut aider, parce que les riches l’on considèrent devant investir leurs richesse pour créer des emplois, n’y participent plus beaucoup, sauf par les charges imposées dont il réclament l’allègement ce qui de fait fabriquera des pauvres, car la monnaie consacrée a se réassurer socialement ne le sera pas en pouvoir d’achat.

      Ainsi cette stratification « tiertiarisante » qui croyait avoir bénéficié de la mobilité sociale, parce que les luttes sociales avaient amélioré sa condition d’emploi, va se retrouver au niveau des anciens ouvriers de l’industrie et sans esprit de classe comme moyen d’unification pour défendre ses intérêts. Qui plus est c’est une bonne partie d’elle qui fustige le secteur public en ce moment.

      La panne de l’ascenseur social fut compensé par une illusion communicatrice que nous avons connu lorsque les femmes de ménages sont devenus des techniciennes de surface, et tant d’autres. Honte à ceux qui instruit ont abusé de l’ignorance des autres, plutôt que les en instruire.

      ainsi donc cette catégorie moyennisante va aller s’appauvrissant sans jamais avoir démérité dans son travail.

      cordialement.


    • geko 24 novembre 2007 18:13

      @dd A en juger par les gammes de produits en gondoles d’hypermarché, voir la typologie des supermarchés, la classe dite moyenne est beaucoup plus proche de la pauvreté que de la classe dites supérieure qui tends à se réduire à une classe d’hyper riches !


    • geko 24 novembre 2007 19:12

      Merci à tous pour vos commentaires constructifs !

      DD à découdre les confusions ! serait-ce inconvenant de vous demander ce que vous faites dans la vie (votre(vos) métier(s)) ?


    • vieuxcon vieuxcon 21 novembre 2007 16:36

      je suis de votre avis et de celui de geko. J’aurais même parler d’anarchisme, avant que ce terme ne soit lui aussi dévoyé


      • geko 21 novembre 2007 17:00

        @vieux pas si con j’ai failli écrire le mot mais l’anarchisme va plus loin que le développement de dd avec l’absence totale de structures publiques !


      • Emile Red Emile Red 23 novembre 2007 09:23

        Pas vraiment Geko, l’absence de structures publiques est symbolique, puisque l’anarchisme reconnait la représentatin tant qu’elle est contrôlable et révocable à tout moment...


      • Le péripate Le péripate 21 novembre 2007 16:49

        La France 552 000 km2 soit 552x 10 puissance 9 en m2

        Habitants 56 millions soit 56 x 10 puissance 6

        Soit, à peu près, 10 X 10 puissance 3 m2 par personne, soit 10 000.

        Où comment se perdre à 10 puissance 3 près.


        • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 00:46

          bonjour péripate

          merci X 1 pour ne pas se perdre, mais je ne te crois pas.

          cordialement.


        • Le péripate Le péripate 21 novembre 2007 16:59

          Bon, c’est à peu près, bien sur, et que ce soit 63 ou 56 millions, l’ordre de grandeur est le même.

          Pareil pour le nombre de contrats nécessaires.

          Le premier français fait 63 millions de contrats (moins un ). Le deuxième idem ( moins deux). Le troisième pareil (moins trois). Etc. Je crois que ça s’appelle factoriel de 63 millions. Ce qui est beaucoup plus grand que 63 millions au carré.

          Bon, le raisonnement est toujours valable. C’est grand.


          • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 00:50

            bonjour péripate

            tu as raison, je me suis un peu montré léger, il est vrai je comptais plus sur l’image induite suggérant l’aporie que sur une exactitude en régle.

            cordialement.


          • geko 21 novembre 2007 18:36

            @ddacoudre connaissez le SEL Système d’Echanges Libres


            • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 01:30

              bonjour Geko

              oui bien sur je connais le sel, ZIN avait fait un article dessus en parlant de monnaie de proximité.

              moi j’y vois un avenir si notre économie poursuit sa voie vers l’exclusion et le développement de la pauvreté.

              les banques restes détentrices légales de la création de monnaie, mais rien n’interdit à des personnes de contracter une dette les une envers les autres et ainsi de se rémunérer en échangeant cette dette, sous diverse forme, pourvu que l’on ne la détruise pas.

              Ce processus repose sur l’échange et il faut donc que des personnes qui y souscrivent est quelque chose à échanger un bien ou un service. Il peut même s’étendre à ceux qui n’ont rien pourvu qu’en échange ils contracte une dette échangeable. ceci pourrait devenir une réponse aux holigarchisme qui croissent en permettant aux commerces et industries de proximités de se développer et même de constituer des structures de financement.

              le principe est toujours le même lorsque des individus récupèrent tous ce qui représente une richesse, elle perd sa valeur car elle n’est plus désiré et les autres se réorganisent en dehors d’elles.

              cela repose sur le même capital confiance que celui sur lequel nous vivons où la monnaie n’est qu’un bout de papier sans aucune valeur car les blocages sont dans nos têtes.

              en cela nous ne faisons que réinventer la monnaie que les « riche » conserve depuis que l’état c’est interdit d’en créer. les hommes ont commencé par se croire sur parole, puis on écrit leur transaction sur de l’argile puis du papier, puis ils ont chiffré se papier puis l’ont frappé sa valeur en métal et aujourd’hui ce n’est qu’une ligne d’écriture. Mais tout peut recommencer. Ce n’est qu’un rapport de confiance et d’organisation.


            • geko 22 novembre 2007 08:13

              Sur Toulouse et en Ariège, au début toléré par les pouvoirs publics, le SEL a permis à des gens dans le besoin de s’en sortir un peu mieux, il fonctionnait tellement bien qu’il a été interdit par décision de justice !!


            • geko 22 novembre 2007 08:41

              Les déséquilibres actuels viennent principalement du fait que la circulation mondiale du Capital se fait sans contrainte et en temps réel alors que le Travail lui reste figé par les barrières linguistiques et culturelles, législatives (lois et droit du travail).

              L’europe financière s’est faite alors que l’europe sociale et du travail en est encore aux archaïsmes d’après guerre. En ce sens nos hommes politiques ne nous aident franchement pas jouant sur les fibres nationales, surement par peur de perdre leur pouvoir. Le TCE en est un exemple flagrant.

              Les lois sont aujourd’hui l’émanation des multi-nationales et non pas celle de choix démocratiques. Les rapports de forces sont trop déséquilibrés.


            • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 23:00

              bonjour Geko

              ce que tu dis est très juste la différence provient du fait que la monnaie est virtuelle. Si elle se traduisaient seulement en monnaie sonnante ce serait amusant, l’on ferait des trains complets en direction de la chine et autres et les pauvres au passage pourraient se servir.

              notre problème n’est que monétaire pour les occidentaux, car il ne manque du travail nulle par.

              Quand nous avons des conflits de désirs d’achat, dans bien des situations nous recherchons un arbitrage, c’est encore la monnaie qui nous sert d’arbitre.

              « L’existence de ces encaisses (monnaie dont l’on dispose) est la preuve que la monnaie est demandée en tant qu’actif par les agents de l’économie, qu’elle fait partie de la richesse de ces agents, et qu’en tant que telle elle détermine leurs choix ».

              Pourtant, si tout un chacun voulait acheter un Airbus et se faire construire un palais de Versailles, et que nous ayons la monnaie nécessaire, c’est le temps qui nous ferait défaut.

              Nous serions loin des 35 h par semaine, car devant effectuer un choix de mode d’existence : choisir de travailler toute notre existence durant des générations pour satisfaire un désir qui n’est pas indispensable, qui est le désir de posséder au-delà de l’utile, dont chacun est arbitrairement maître du seuil.

              Dans le cas de figure exposé nous aurions le plein emploi, et la seule difficulté serait de définir quel serait l’ordre d’attribution de ces biens, c’est à dire la file d’attente.

              Cela rappelle quelques caricatures de l’ancienne économie de l’Est.

              Pourtant dans notre économie « libérale » cette attente existe, mais ce rôle c’est la monnaie qui le remplit, le régule. C’est le rôle de la thésaurisation (aujourd’hui l’épargne), de la règlementation du crédit.

              Faute d’argent suffisant nous ne nous déplaçons pas pour acheter, et cela entraîne la baisse des prix. Trop d’argent, nous faisons la queue, et alors les prix montent (inflation), et ceux qui n’ont pas assez d’argent restent chez eux.

              C’est ce fameux équilibre du marché qui nous évite d’avoir à réfléchir.

              Pourtant, si nous regardons en arrière, et que nous observons toutes les créations des hommes, des pyramides aux stations orbitales, nous examinons tout notre potentiel créatif humain, toute notre capacité innovante et toute notre réflexion.

              D’un regard historique nous y voyons aussi une accélération exponentielle durant ce dernier demi-siècle, due aujourd’hui à la technologie, et je crois que nul ne peut douter de notre capacité à la réflexion (malgrés les déconvenue écologiques).

              Pourtant, il est un domaine qui est à la traîne, notre regard sur nous-mêmes, comme si par peur de nous découvrir, nous préférions nous abriter derrière des justifications instrumentales, hypothéquant par-là même la possibilité d’une sociabilité plus rapide, en laissant le soin à des mécanismes financiers de nous gouverner.

              ainsi le savoir est aussi virtuel que la monnaie sauf que l’on ne sens sert que durant la période scolaire, alors qu’il pourrait être une source de richesse aussi facile à faire circuler que la monnaie. espérons que le net y subviendra.

              cordialement


            • SDM 94 Dominique Chapuy 22 novembre 2007 00:20

              Pour compléter la reflexion, voici un article que j’avais écrit il y a deux ans sur l’utopie démocratique :

              La violence autrefois physique est désormais économique : les inégalités croissantes entre pays riches et pauvres et, au sein des pays, entre l’élite qui détient le capital et le reste de la population ne cessent de grandir. La mondialisation économique sur un mode capitaliste « libéral » en est le principal moteur actuel.

              Face à cette violence, l’idéal démocratique où les citoyens décident ensemble de leurs règles de vie commune et de leur avenir est redevenu une utopie. Cette utopie a été efficace pour réduire la violence physique entre les hommes au sein des états nation, et dans une moindre mesure entre les états nations. Elle a abouti à l’éradication de la violence physique entre individus ou groupe d’individus en réservant cette violence aux forces militaires et de police dans le cadre de la loi.

              Cette utopie démocratique s’incarne par un certain nombre de principes opérationnels qui ne sont jamais totalement respectés mais qui permettent de réduire de façon drastique les possibilités de pouvoir absolu et d’aliénation de l’homme par l’homme. Ils sont simples et peuvent se résumer aux quatre suivants :
              -  tout détenteur de pouvoir doit être élu sur pour un mandat et une durée délimitée par les personnes sur lesquelles il exerce ce pouvoir
              -  tout pouvoir nécessite des contres pouvoirs et doit régulièrement rendre compte de son mandat
              -  les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires doivent être strictement séparés
              -  la liberté d’expression et d’information doit être respectée

              Aujourd’hui, avec les révolutions en matière de technologie de l’information, le cadre spatial de l’état nation n’est plus suffisant pour garantir le bon fonctionnement du système démocratique. La sphère économique et financière est devenue transnationale, les individus, autrefois membres d’une communauté ancrée dans un territoire défini, participent désormais de façon concomitante à de nombreuses communautés diverses (ces communautés peuvent être liées à son espace physique comme la commune, jusqu’à un espace supra national comme l’Europe ou le monde, son entreprise qui peut être une multinationale, ses cercles amicaux, associatifs ou encore des communautés virtuelles sur Internet sans attache spatiale,...)

              Dans toutes ces communautés des rapports de pouvoir apparaissent naturellement, et l’état nation ne peut garantir l’absence de violence ou de prise de pouvoir absolu ou oligarchique dans ces communautés. Ceci n’aurait peu de conséquences si ces communautés étaient de taille réduite et n’avait pas de pouvoir sur les hommes n’en faisant pas partie. Or les entreprises dans leur course effrénée à la taille, ont aujourd’hui de plus en plus de pouvoir sur le quotidien de millions d’hommes notamment quant elles atteignent des positions quasi monopolistiques comme Microsoft par exemple.

              Si l’on observe le fonctionnement du pouvoir dans l’entreprise au regard des 4 principes démocratiques définis ci dessus, il est clair que le fonctionnement est fondamentalement non démocratique, on peut la plupart du temps le qualifier de féodal. En effet l’équipe dirigeante au sein de l’entreprise est généralement adoubée par les actionnaires majoritaires, mais elle n’est pas élue ni n’a de compte à rendre aux salariés ni aux autres parties prenantes que sont les clients, les fournisseurs ou les représentants des communautés sur lesquelles l’entreprise a du pouvoir (commune pour une installation industrielle,...). Quant à l’égalité des salariés, la séparation des pouvoirs exécutifs législatifs et judiciaires ou la liberté de l’expression et de l’information, qui aujourd’hui oserait l’imaginer...

              Ceci est en partie du au fait que le système économique libéral dominant est basé sur la guerre permanente entre les entreprises et que cet état de guerre favorise le pouvoir féodal. En effet celui ci, par sa structure hiérarchique centralisée, est beaucoup plus réactif aux évolutions extérieures. Que les entreprises modernes évoluent de plus en plus vers des réseaux ou des structures soi disantes décentralisées ne change pas grand chose au système de pouvoir. L’allégeance peut être aussi forte que lien soit contractuel (par le salariat ou vis à vis de structures de sous traitance) ou qu’il s’effectue par la détention de capital.

              Au siècle dernier les différents essais de suppression de la propriété privée et de transfert de la propriété des moyens de production à l’état au travers des différentes expériences communistes ont été un fiasco. Elles n’ont fait que remplacer la violence économique par la mise en place de systèmes totalitaires conduisant à l’annihilation de la liberté individuelle.

              Comment donc réduire cette violence économique mondiale en respectant la liberté individuelle ?

              L’état nation a trouvé ses limites, il reste bien évidement indispensable dans son rôle de régulateur et de redistributeur, mais il ne peut plus faire face à la puissance des investisseurs internationaux et des multinationales. Une première piste est donc bien la mise en place de régulation au niveau supra national comme avec la construction de l’Union Européenne ou au niveau mondial avec l’OMC. L’enjeu aujourd’hui est de rendre ces constructions beaucoup plus démocratiques qu’elles ne le sont. L’Europe en prend très timidement le chemin même si elle ne s’éloigne pas encore suffisement des principes capitalistes et si son budget de redistribution est ridicule au regard des enjeux (1% du PNB des états nations). Au niveau mondial nous en sommes aussi au balbutiement d’une construction démocratique permettant des régulations notamment avec l’OMC, mais il serait temps d’y affirmer un minimum de principes non capitalistes comme le droit inaliénable des peuples à l’autosuffisance alimentaire. Quant au système de redistribution il est quasiment inexistant et commence seulement à être envisagé (la mise à l’agenda de la taxe Tobin sur les transactions financières ou la taxe sur les billets d’avions ou les ventes d’armes en sont les prémices)

              A ce jour, ces systèmes ne font qu’encadrer la violence économique et ne permettent pas de la réduire. Pour cela il faut s’attaquer au cœur du principe capitalocratique. Je parle ici de capitalocratie car nous sommes en effet en face d’un système réel de pouvoirs organisés au même titre que la démocratie et non de simples principes philosophiques désincarnés comme le laisserait entendre le mot capitalisme. Pour être clair ; aujourd’hui en 2007, nous ne vivons pas dans un monde démocratique mais d’abord dans un monde capitalocratique ou existe quelques états nation démocratiques.

              La capitalocratie est basé sur un principe simple : la liberté absolue et sans limite du détenteur de capital. Quand G W Bush dit qu’il est le défenseur de la liberté et qu’il veut pour les états unis construire une nation de propriétaires c’est parce qu’il est d’abord un capitalocrate même s’il s’accommode d’un système politique démocratique. Ce principe politique, dans un monde fini comme l’est notre planète est générateur d’une violence absolue et sans limite. Il engendre une compétition mortifère entre les individus pour détenir le plus de capital possible au détriment des autres. Il tend à vouloir annexer toutes les activités humaines pour les rendre marchandes et donc « capitalisables ». Au sein des collectivités humaines que sont les entreprises et notamment les sociétés privées à but lucratif il favorise une structure de pouvoir féodale dédiée à la recherche exclusive du profit. Je ne parle même pas ici des dégâts que ce système engendre sur l’environnement ou l’hypothèque qu’il s’octroie sur le monde laissé aux générations futures...

              Dans un monde développé qui baigne dans une culture politique démocratique depuis deux siècles, où 80 % d’une classe d’age à un niveau d’éducation secondaire, ces « dégâts collatéraux » rendent ce système de plus en plus illégitime. Face à ces dégâts et en réaction aux pressions extérieures, les entreprises capitalistes ont inventé ses dernières années un certain nombre de concepts et de pratiques pour les rendre acceptables. Ces concepts qu’ils se nomment entreprise citoyenne, développement durable ou démarche de qualité totale ne sont que des caches sexes qui ne remettent pas en cause la structure du pouvoir foncièrement antidémocratique.

              Deux pistes aujourd’hui ne sont pas explorées et me paraissent indispensables pour réduire la violence économique de notre monde capitalocratique. Ces deux pistes reposent sur les principes de la démocratie :

              Tout d’abord favoriser les entreprises à but non lucratif et ayant une structure de pouvoir interne démocratique. Le statut d’entreprise à but non lucratif n’empêche pas la création de valeur ajoutée pour la société, au contraire il permet de mieux mobiliser l’ensemble des membres vers la réelle raison sociale de la structure qui aujourd’hui est secondaire par rapport au désir de profit. Il suffit de voir l’engagement et l’efficacité des membres des ONG et des entreprises coopératives pour en avoir la démonstration. Le respect des principes démocratiques implique que les membres de l’entreprise, qui sont le collectif humain réellement engagé, nomment les dirigeants au même titre que les actionnaires qui engagent du capital. Il implique aussi la séparation des pouvoirs exécutifs législatifs et judiciaires internes et une réelle liberté d’expression et d’information.

              A partir de ces principes il est nécessaire de redéfinir les statuts des entreprises, leur gouvernance et même le statut de salarié. C’est tout un champ de réflexion et d’expérimentation qui est à ouvrir, notamment quels types de dispositifs en fonction des tailles ou d’autres critères comme le secteur d’activité, on ne peut évidemment pas mettre en place les mêmes systèmes dans une entreprise de 10 personnes et une autre de 100 000, même si les principes directeurs peuvent être les mêmes. Dans ce cadre les politiques publiques qu’elles soient locales nationales ou supra nationales pourraient soutenir ce mouvement en conditionnant toutes les aides publiques à la nature de la structure du pouvoir dans les entreprises. Le deal serait clair : « messieurs les actionnaires, vous êtes libres de garder un pouvoir total et discrétionnaire dans vos entreprises, mais dans ce cas ne comptez pas sur les aides de la collectivité »...

              Ceci étant cette piste ne pourra pas à elle seule réduire la violence économique. Celle ci est fondamentalement soutenue par le désir irrépressible du pouvoir absolu qui s’incarne aujourd’hui par la détention illimitée de capital. Il est particulièrement notable que la seule activité humaine qui ne soit pas limitée soit la thésaurisation de capital. Or dans un monde fini cette absence de limite engendre forcement une violence car cette thésaurisation individuelle se fait forcement au détriment des autres. En effet, dans une économie avec un taux de croissance et une inflation de l’ordre de 2 %, la recherche de rendement de 15 % se fait forcement aux détriments des autres, compétiteurs, sous traitants et au bout du compte salariés.

              Comme la solution d’étatiser les biens est liberticide, une solution serait de fixer un plafond à partir duquel il deviendrait illégal pour un individu d’accroître sa richesse. On pourrait parfaitement mettre ce plafond sans forcement limiter les revenus, simplement chaque année les biens supérieurs à cette limite devraient être redistribués à des structures publiques ou privées sans buts lucratifs et avec lesquelles le donateur n’a aucun lien de quelque nature que se soit. Ce principe accompagné par la démocratisation de toute collectivité humaine réduirait mécaniquement la violence économique. Les entreprises n’auraient plus à garantir des retours sur investissements délirants de 15 % vis à vis de leurs actionnaires, la course à la taille et au profit à tout prix n’aurait plus de raison d’être.

              Ceci ne remet absolument pas en cause la liberté de l’entrepreneur privé, mais l’oblige s’il souhaite développer son activité à convaincre non seulement les actionnaires qui engagent leur capital, mais aussi l’ensemble des autres partenaires engagées dans l’entreprise qu’il leur propose. Ces deux pistes auraient aussi un effet bénéfique sur la pérennité des entreprises d’une certaine taille car celles ci ne seraient pas dépendantes d’une petite oligarchie constituée des principaux dirigeants et des actionnaires majoritaires qui par structure est instable.

              Il ne restera plus qu’à trouver des dérivatifs pour les drogués de la puissance et du pouvoir absolu, on peut désormais leur réserver des espaces virtuels où ils pourront s’adonner librement à toutes les compétitions possibles et imaginables sans que cette volonté de puissance affecte les autres êtres humains dans l’espace réel...


              • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 22:39

                bonjour dominique

                ton article est bien complémentaire et développe bien toute la difficulté à comprendre et à ordonner notre existence.

                aujourd’hui ou la science nous fait pénétrer dans le labyrinthe de notre être, même si d’autres formes nous tuent, j’espère que nous aurons le temps de sa diffusion, pour construire un autre monde, si les « dominants systèmiques » fort de tous les moyens de communications n’industrialisent pas les consciences, d’où ne surgiront que des robots aptes à occuper un boulot industriel qui va disparaitre (la réforme des universités).

                A se répéter que seul le privé est performant, faisons l’effort d’imaginer une telle situation. Nous en arriverions rapidement, à considérer les vicissitudes de l’existence comme des charges à bannir, et ceux qui les subissent avec, c’est à dire rejeter tout ce qui fait de nous des humains fragiles, mortels, et non pas des androïdes parfaitement huilés qui conviendraient mieux pour une rentabilité maximale.

                cordialement


              • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 22 novembre 2007 09:03

                Article intéressant qui montre bien les dérives tant du communisme que de l’ultra-libéralisme.

                Dans le premier cas, totalitarisme d’une élite politique qui s’arroge tous ses pouvoirs ‘au nom du peuple’ et dans le second cas, totalitarisme d’une oligarchie qui possède de grands groupes industriels ‘au nom du libéralisme’.

                La Russie a connu ces deux dérives en quelques décennies d’intervalle.

                La nécessité de trouver une voie médiane est finalement l’enjeu de la construction européenne.

                En revanche, erreur de calcul sur la densité de la population française, un kilomètre-carré faisant un million (et pas mille) mètres-carré, chaque Français pourrait être propriétaire de 8760 mètres-carré (et pas 8,76, sinon, le pays ne serait plus qu’une vaste zone de HLM !).

                Ok aussi avec le raisonnement de Le péripate sur le calcul du nombre de contrats (d’autant plus que 63 millions au carré, cela ne fait pas 4 milliards, mais déjà 4 millions de milliards !).

                Bien cordialement.


                • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 22 novembre 2007 09:08

                  J’ajoute par ailleurs que le volontarisme politique et le besoin de se mêler de toutes les affaires et de tout le monde sont très éloignés, en effet, d’une démarche libérale : cela relèverait plutôt d’une démarche étatique...


                • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 19:08

                  Bonjour Rakotoarison.

                  Merci d’avoir fait un commentaire, depuis que toi et péripate avaient corrigée mon erreur j’ai mes voisins qui claustrophobe moins et ils vous en remercie.

                  Et humour fait il est bien évident qu’il n’y a pas de solution autre que la fuite en avant de l’existence à laquelle appartient tout, du meilleur au pire.

                  Ainsi l’économie n’échappe pas à une réflexion philosophique, morale, religieuse, sociologique, « psycholopsychiatrique » (désole pour le néologisme il est venu seul en cherchant un raccourcis pour le dire).

                  Notre évolution repose autant sur l’ignorance stabilisatrice que sur le génie émancipateur, sauf que les deux ne se séparent pas, et qu’ils progressent toujours ensemble car ils sont certes identifiables mais indissociables. Savoir cela apaise déjà les esprits.

                  Tout comme avec mon aporie je soulève l’indissociabilité de la partie et du tout chère à Eisenberg, de l’un et du collectif qui ne se séparent pas. Je dirais même que le collectif façonne l’un. C’est le débat autour de l’ollisme

                  Une petite explication rapide : être un sujet unique porteur de notre individualité ne s’acquiert pas, nous naissons comme cela grâce à la dépendance, l’attraction de deux Êtres dont nous allons être culturellement dépendants. Nous qui tenons tant à notre individualité, imaginons-nous seul dans un espace ou tout serait uniforme, quelle que soit notre capacité individuelle : nous en mourrions. Pour vivre, il suffirait que dans cet espace uniforme il y ait une chose qui dénote, quelque chose avec laquelle il peut y avoir un échange d’information qui créerait un mouvement, qui attirerait notre attention comme nous le disons. Alors cette chose deviendrait le centre de notre existence non pas parce qu’elle a une quelconque, valeur mais parce que l’information que nous captons d’elle nous donne un repère auquel nous allons nous associer pour nous mettre en mouvement. Dans l’uniformité d’un ciel bleu, ce serait un tout petit nuage et dans une uniformité nuageuse ce serait un coin de ciel bleu. Ainsi s’il y a vie et mouvement, ce n’est pas parce que nous avons une existence unique, avec son tempérament, mais parce que nous pouvons « nous regarder, nous percevoir, nous sentir » les uns les autres et acquérir un caractère. S’il y a vie et mouvement, c’est parce qu’il y a le monde, un miroir gigantesque dont nous deviendrons le reflet. Ainsi, dès que l’on naît, on est dépendant de la matrice maternelle, puis des tiers que l’on côtoie. Et quand l’on est enfin à l’âge de comprendre que l’on est qu’un sujet unique par notre vie il est trop tard, parce que le Moi ai déjà été en partie façonné par les autres et l’environnement. Peut-il en être autrement ?

                  Ainsi vouloir faire vivre tous les hommes au travers d’une seule information et d’une seule dimension comptable et monétaire, c’est les conduire dans un univers unifié, dont ils sortiront par la force de l’utopie ou en mourrons.

                  En cela le commentaire de Dominique est intéressent même s’il reste dans l’unité de compte, pour aller plus loin il est utile de comprendre pourquoi nous en sommes la ce que j’ai expliqué le plus simplement possible à ZEN, je te le copie.

                  Votre idée de « calcul quantique » comme nouvelle logique sociale et économique me laisse perplexe..J’ai failli ne pas en dormir...

                  Bonjour zen désolé d’avoir faillit perturber ta nuit, j’espère que si épouse tu as elle ne m’en voudra pas ..

                  Ce n’est pas bien compliqué et tu en as donné la réponse avec la citation de Foucault.

                  La nature par nos sens conditionne nos comportements. Les éléments émotionnels que nous enregistrons, notre cerveau les traites (notre corps aussi, mais c’est un peu plus complexe, on ne retiendra que le cerveau).

                  Donc qu’en nous avons traduit par le langage nos émotions pour les préciser et ainsi en faire un élément de l’environnement qui sollicite les sens, nous nous sommes engagés dans ce que nous appelons l’évolution culturelle qui bien sur est le produit inné de la faculté d’adaptation par l’apprentissage.

                  Cet accède au langage, malgré qu’il soit castrateur, puisque un mots ne recouvre pas toutes les déclivités des sens de chacun sur un champ de zéro à l’infini. Sur ce champ il occupe une place différent pour chacun, mais nous nous tendons à ce que chacun adopte le sens d’un, cela pour ceux qui sont proche de la place du mot dans son champs pose moins de problème que pour ceux qui en sont éloigné ou aux extrêmes. C’est donc de là que naissent toutes les opinions personnelles, pour exprimer tous les sens qui en ont été exclus.

                  Plus tard la nécessité de l’échange générant un sentiment de frustration de satisfaction ou d’équité a fait jaillir de notre cerveau le langage des chiffres pour traduire ces émotions relationnelles. Ainsi en traduisant dans le champ des échanges les comportements relationnels nous en sommes arrivés à définir l’économie, et étendre cela à l’observation de notre environnement pour en donner une explication mathématique ou géométrique, suscité l’on va dire par la curiosité. Pourtant ces mathématiques sont toutes aussi castratrices que les mots, alors que nous nous croyons qu’elles sont justes, et donc par leur restriction façonnent notre organisation dans une organisation limitée exclusif des autres. Ainsi le langage des mots et des chiffres n’est que la résultante de nos sens restreignant la réalisation de leur perception à la codification que notre cerveau a produite.

                  C’est bien ce que dit Foucault.

                  Alors la mécanique quantique n’y échappe pas, (sauf si c’est dieu qui la souffle à l’oreille des chercheurs) c’est juste, mais il leur parle par la terre, par l’environnement.

                  Ainsi quand nous essayons de comprendre des forces ou des informations de flux que nous présentions et que nous n’avons jamais vu, mais dont nous mesurons les effets, nous sommes en pleine cogitation cérébrale pour essayer de traduire des systèmes complexe aux donné partielle que nous réceptionnons et qui nous les rendent aléatoires.

                  Or l’humain et un système complexe qui génère des comportements déterministes à partir de donnés aléatoires qu’il reçoit, et il s’étonne donc de les voir toujours remis en question, ce qui le conduit à développer des comportements agressif et guerrier, pour maintenir un ordre castrateur par ce que exclusif des autres.

                  Aujourd’hui la « science » qui modélise le mieux la complexité de notre existence aléatoire est la mécanique quantique. Elle n’est qu’un langage du complexe qui pourrait parfaitement être modélisé à nos relations économiques, car elle serait plus à même de marier tous les paradoxes et les antinomies (le chat de Schrödinger) que nous développons par un système linéaire déterministe. Et donc en ressortirait une nouvelle existence, de la même manière que le langage des mots et des chiffres a façonné celui que nous vivons.

                  Voila. Il y a deux ouvrages qui conduisent à cette pensée personnelle. C’est, Gell-Mann Murray. Le Quark et le Jaguar, ou du simple au complexe. (Il y a un auteur récent qui a publié un ouvrage sur le simple et le complexe mais je n’ai pas pu me le procurer). Éditeur Flammarion. 1997, et L’arbre de la Connaissance. Par Humberto Matura et Francesco Valera. Edition Addiso-Wesley France 1994 traduit du même ouvrage en langue anglaise édité en 1992.

                  Je ne doute pas que tu n’aies pas l’intelligence de saisir cela, alors pas la peine d’en rester éveillé.

                  Cordialement.


                • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 19:42

                  Bonjour Rakotoarison.

                  Merci d’avoir fait un commentaire, depuis que toi et péripate avaient corrigée mon erreur j’ai mes voisins qui claustrophobe moins et ils vous en remercie. Et humour fait il est bien évident qu’il n’y a pas de solution autre que la fuite en avant de l’existence à laquelle appartient tout, du meilleur au pire. Ainsi l’économie n’échappe pas à une réflexion philosophique, morale, religieuse, sociologique, « psycholopsychiatrique » (désole pour le néologisme il est venu seul en cherchant un raccourcis pour le dire).

                  Notre évolution repose autant sur l’ignorance stabilisatrice que sur le génie émancipateur, sauf que les deux ne se séparent pas, et qu’ils progressent toujours ensemble car ils sont certes identifiables mais indissociables. Savoir cela apaise déjà les esprits.

                  Tout comme avec mon aporie je soulève l’indissociabilité de la partie et du tout chère à Eisenberg, de l’un et du collectif qui ne se séparent pas. Je dirais même que le collectif façonne l’un.

                  Une petite explication rapide : être un sujet unique porteur de notre individualité ne s’acquiert pas, nous naissons comme cela grâce à la dépendance, l’attraction de deux Êtres dont nous allons être culturellement dépendants. Nous qui tenons tant à notre individualité, imaginons-nous seul dans un espace ou tout serait uniforme, quelle que soit notre capacité individuelle : nous en mourrions. Pour vivre, il suffirait que dans cet espace uniforme il y ait une chose qui dénote, quelque chose avec laquelle il peut y avoir un échange d’information qui créerait un mouvement, qui attirerait notre attention comme nous le disons. Alors cette chose deviendrait le centre de notre existence non pas parce qu’elle a une quelconque, valeur mais parce que l’information que nous captons d’elle nous donne un repère auquel nous allons nous associer pour nous mettre en mouvement. Dans l’uniformité d’un ciel bleu, ce serait un tout petit nuage et dans une uniformité nuageuse ce serait un coin de ciel bleu. Ainsi s’il y a vie et mouvement, ce n’est pas parce que nous avons une existence unique, avec son tempérament, mais parce que nous pouvons « nous regarder, nous percevoir, nous sentir » les uns les autres et acquérir un caractère. S’il y a vie et mouvement, c’est parce qu’il y a le monde, un miroir gigantesque dont nous deviendrons le reflet. Ainsi, dès que l’on naît, on est dépendant de la matrice maternelle, puis des tiers que l’on côtoie. Et quand l’on est enfin à l’âge de comprendre que l’on est qu’un sujet unique par notre vie il est trop tard, parce que le Moi ai déjà été en partie façonné par les autres et l’environnement. Peut-il en être autrement ?

                  Ainsi vouloir faire vivre tous les hommes au travers d’une seule information et d’une seule dimension comptable et monétaire, c’est les conduire dans un univers unifié, dont ils sortiront par la force de l’utopie ou en mourrons.

                  En cela le commentaire de Dominique est intéressent même s’il reste dans l’unité de compte, pour aller plus loin il est utile de comprendre pourquoi nous en sommes la ce que j’ai expliqué le plus simplement possible à ZEN, je te le copie.

                  Votre idée de « calcul quantique » comme nouvelle logique sociale et économique me laisse perplexe..J’ai failli ne pas en dormir...

                  Bonjour zen désolé d’avoir faillit perturber ta nuit, j’espère que si épouse tu as elle ne m’en voudra pas ..

                  Ce n’est pas bien compliqué et tu en as donné la réponse avec la citation de Foucault.

                  La nature par nos sens conditionne nos comportements. Les éléments émotionnels que nous enregistrons, notre cerveau les traites (notre corps aussi, mais c’est un peu plus complexe, on ne retiendra que le cerveau).

                  Donc qu’en nous avons traduit par le langage nos émotions pour les préciser et ainsi en faire un élément de l’environnement qui sollicite les sens, nous nous sommes engagés dans ce que nous appelons l’évolution culturelle qui bien sur est le produit inné de la faculté d’adaptation par l’apprentissage.

                  Cet accède au langage, malgré qu’il soit castrateur, puisque un mots ne recouvre pas toutes les déclivités des sens de chacun sur un champ de zéro à l’infini. Sur ce champ il occupe une place différent pour chacun, mais nous nous tendons à ce que chacun adopte le sens d’un, cela pour ceux qui sont proche de la place du mot dans son champs pose moins de problème que pour ceux qui en sont éloigné ou aux extrêmes. C’est donc de là que naissent toutes les opinions personnelles, pour exprimer tous les sens qui en ont été exclus.

                  Plus tard la nécessité de l’échange générant un sentiment de frustration de satisfaction ou d’équité a fait jaillir de notre cerveau le langage des chiffres pour traduire ces émotions relationnelles. Ainsi en traduisant dans le champ des échanges les comportements relationnels nous en sommes arrivés à définir l’économie, et étendre cela à l’observation de notre environnement pour en donner une explication mathématique ou géométrique, suscité l’on va dire par la curiosité. Pourtant ces mathématiques sont toutes aussi castratrices que les mots, alors que nous nous croyons qu’elles sont justes, et donc par leur restriction façonnent notre organisation dans une organisation limitée exclusif des autres. Ainsi le langage des mots et des chiffres n’est que la résultante de nos sens restreignant la réalisation de leur perception à la codification que notre cerveau a produite.

                  C’est bien ce que dit Foucault.

                  Alors la mécanique quantique n’y échappe pas, (sauf si c’est dieu qui la souffle à l’oreille des chercheurs) c’est juste, mais il leur parle par la terre, par l’environnement.

                  Ainsi quand nous essayons de comprendre des forces ou des informations de flux que nous présentions et que nous n’avons jamais vu, mais dont nous mesurons les effets, nous sommes en pleine cogitation cérébrale pour essayer de traduire des systèmes complexe aux donné partielle que nous réceptionnons et qui nous les rendent aléatoires.

                  Or l’humain et un système complexe qui génère des comportements déterministes à partir de donnés aléatoires qu’il reçoit, et il s’étonne donc de les voir toujours remis en question, ce qui le conduit à développer des comportements agressif et guerrier, pour maintenir un ordre castrateur par ce que exclusif des autres.

                  Aujourd’hui la « science » qui modélise le mieux la complexité de notre existence aléatoire est la mécanique quantique. Elle n’est qu’un langage du complexe qui pourrait parfaitement être modélisé à nos relations économiques, car elle serait plus à même de marier tous les paradoxes et les antinomies (le chat de Schrödinger) que nous développons par un système linéaire déterministe. Et donc en ressortirait une nouvelle existence, de la même manière que le langage des mots et des chiffres a façonné celui que nous vivons.

                  Voila. Il y a deux ouvrages qui conduisent à cette pensée personnelle. C’est, Gell-Mann Murray. Le Quark et le Jaguar, ou du simple au complexe. (Il y a un auteur récent qui a publié un ouvrage sur le simple et le complexe mais je n’ai pas pu me le procurer). Éditeur Flammarion. 1997, et L’arbre de la Connaissance. Par Humberto Matura et Francesco Valera. Edition Addiso-Wesley France 1994 traduit du même ouvrage en langue anglaise édité en 1992.

                  Je ne doute pas que tu n’aies pas l’intelligence de saisir cela, alors pas la peine d’en rester éveillé.

                  Cordialement.


                • Céphale Céphale 22 novembre 2007 09:23

                  Merci à Dominique Chapuy pour cet article, qui décrit bien les rapports entre les Etats et les Puissances financières multinationales.

                  Attention quand vous dites : « Une première piste est donc bien la mise en place de régulation au niveau supra national comme avec la construction de l’Union Européenne ou au niveau mondial avec l’OMC » en ajoutant que c’est le balbitiement d’une construction démocratique. Vous savez que ni l’OMC ni la Commission européenne ne sont des organismes démocratiques. Pis encore, ils sont alliés aux Puissances financières multinationales.

                  Une démonstration impressionnante a été faite dans un livre paru récemment aux éditions Raisons d’Agir « L’AGCS, quand les Etats abdiquent face aux multinationales ».

                  Une analyse de ce livre a été publiée sur Agoravox le 14 novembre :

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31268


                  • geko 22 novembre 2007 10:28

                    Vous avez raison : les structures ne sont pas démocratiques Elles ont le mérite d’exister mais sont dévoyées au profit de possédants ploutocrates.


                  • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 22:24

                    bonjour cephale

                    tu as parfaitement raison de le souligner Armatya Sens à effectivement souligné la démission des politiques qui se soumette à l’économique croyant qu’elle sera à même de solutionner les problèmes qu’elle crée, de fait ils ne font que se multiplier, et les électeurs aveugles de cela réclament plus d’économique qui leur réclame d’être moins couteux, un monde kafkaïen en soit.

                    cordialement.


                  • Emmanuel 22 novembre 2007 10:54

                    @ddacoudre

                    Dans votre paradigme, comment interprétez-vous que la BCE ait larguée 300M pour pallier la crise de confiance du marché inter-bancaire ?


                    • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 19:56

                      bonjour Emmanuel

                      je n’ai pas d’explication précise car je ne savais même pas cela, je ne suis pas un spécialiste en la matière.

                      nous sommes dans le cadre de création de monnaie par les banque de premier rang.

                      si elle rencontre des difficultés pour faire face aux leurs quelle qu’en soit la source elles ont la possibilité de se refinancer au prés de la banque centrale.

                      holbec (je ne sais pas si l’hortographe est correcte) avait fait un excellent article sur la création de la monnaie.

                      cordialement.


                    • Mjolnir Mjolnir 22 novembre 2007 14:52

                      Bon rappel du sens du libéralisme.

                      Il est grand temps que ceux qui sont en désaccord contre l’oligarchie mondiale présente se réapproprient le qualificatif de « libéraux ».

                      Il est paradoxal et triste qu’ils se nomment souvent eux même « anti-libéraux » laissant ainsi le champ libre aux imposteurs, sous prétexte de « liberté » de commerce, de s’approprier des ressources nécessaires à la survie de tous (nourriture, eau, énergie), privant ainsi aux autres du droit le plus élémentaire : celui de vivre, dignement, sous entendu, ça va de soi.

                      Oui à la liberté d’entreprendre, de commercer, d’échanger, de s’enrichir, tant qu’elle ne remet pas en cause le droit de vivre pour tous.


                      • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 21:09

                        bonjour mjolnir.

                        j’ai éprouvé le besoin de faire un petit tour de la philosophie libérale, qui à inspiré les libertaires comme le soulignait gerko et aussi la pensée anarchiste qui n’est bien sur pas le désordre auquel il est maintenant attaché pour Mr tout le monde.

                        Et bien sur par tous les capitalistes qui justifient à travers elle l’exploitation de l’homme par l’homme, ce qui est bien à l’opposé de ceux qui se sont élevés contre cet état.

                        Sans que cela soit une entrave au commerce, mais l’ajustement de la motivation, pour passer au principe de la contrainte volontaire, constituent toutes les difficultés et les nuances de comportements, et c’est pour cela qu’il faut avoir une idée claire de la philosophie libérale même si elle est mouvante.

                        En lisant les commentaires, j’y lisais toutes les confusions qui se retrouvent généralement entre capitalisme et le libéralisme, qui parfois associé font confondre la liberté d’entreprendre avec celle d’exploiter, proche du servage par l’esprit « je l’emploie donc il m’appartient ».

                        Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

                        Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

                        De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul.

                        Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers.

                        L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides.

                        Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

                        Cela naturellement nécessite une approche plus éducative de ce que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres.

                        cordialement.


                      • SDM 94 SDM 94 23 novembre 2007 01:01

                        C’est bien toute la confusion que maintiennent (consciemment ou pas ?) les capitalocrates soit disant « libéraux » quant ils parlent des forces naturellement bienfaisantes du marché...

                        Il me semble qu’il ne faudrait jamais confondre les trois marchés de nature radicalement différente que sont le marché des biens et des services, le marché du travail et le marché des capitaux.

                        En effet autant le marché des biens et services peut favoriser les échanges et permet de réguler la rareté (même s’il n’est pas, loin s’en faut et heureusement, le seul mode de régulation des échanges entres individus), autant le marché du travail est organisé aujourd’hui comme un marché du servage avec un déséquilibre structurel entre les employeurs et les salariés (sauf dans les TPE) puisque le salarié remet contractuellement son autonomie financière dans les mains de son employeur. les seules structures ou le contrat peut être plus équilibré sont les coopératives à tailles humaines.

                        Enfin le marché des capitaux est clairement un marché du pouvoir : le deal étant que l’actionnaire apporte à l’entreprise le pouvoir de financer ses projets en contrepartie de quoi l’entreprise donne à l’actionnaire le pouvoir de fixer ses objectifs (la « démocratie » actionnariale étant basé sur le principe 1 € = 1 voix). Dans ce dernier cas, sans limites posées à la détention de capital, la logique du système pousse naturellement à la concentration des capitaux dans un nombre toujours plus limité d’individus...

                        Faire croire que le système de régulation de la rareté entre individus libres et égaux dans l’échange qui fonctionne (plus ou moins bien) pour les biens et services est opérant pour le marché du travail ou pour le marché des capitaux est une escroquerie intellectuelle.


                      • Emile Red Emile Red 23 novembre 2007 10:53

                        « la philosophie libérale, qui à inspiré les libertaires comme le soulignait gerko et aussi la pensée anarchiste »

                        Un peu rapide, la pensée libertaire est bien antérieure au libéralisme. D’autre part l’anarchisme qui découle de cette pensée ne l’a pas évincée mais s’est développé tantôt en parallèle tantôt en osmose.

                        La différence primordiale entre le libéralisme et la pensée libertaire est l’approche économique de l’un (à chacun selon ses moyens) et humaniste de l’autre (à chacun selon ses besoins).

                        C’est bien l’interprétation des « moyens » qui ouvre la porte du capitalisme et du néolibéralisme, alors que la part « besoins » anarchiste, elle, ouvre vers l’individualisme et le nihilisme.

                        Les deux philosophies par leur trop grande prophylactie tuent l’envie, le plaisir et la créativité, les trois régulateurs du temps/travail, temps bien sûr dans toutes ses assertions climatiques et horaires.

                        On découvre que le libéralisme et l’anarchisme sont limitatif à la liberté, addictif au travail pour l’un au contrôle pour l’autre.

                        La pensée libertaire admet le non travail, le non commerce, le non contrôle et le non « individualisme », elle considère le groupe humain (commune, communauté, phalanstère, coopérative...) comme suffisament productif pour assumer la totalité du groupe, exceptions comprises. L’autorégulation et l’autogestion décharge l’état de ses prérogatives micro-économiques, d’une partie de ses obligations législatives et judiciaires, lui laissant les tâches générales de service publique, de sécurité, de répartition. L’état ne commerce pas, participe à l’éducation et au soins. Il est tenu à la transparence décisionnel et n’acte qu’après accord de la nation que forment les groupes et les individus.

                        Toutcela est bien loin du libéralisme...


                      • razorlinou 22 novembre 2007 15:36

                        C’est ce qui est le plus triste en France, il n’existe pas de représentation politique des libéraux, les pro-libertés.

                        On a le choix entre :

                        - A - Des conservateurs purs et durs.

                        Notre gouvernement actuel par exemple. Supprimer les droits de succession est la mesure la moins libérale qui soit. L’ensemble des grand pays libéraux pousse dans le sens inverse. Quoi de moins méritoire que de naître avec une rente de situation ?

                        - B - Des rêveurs hors du monde

                        C’est le grand cercle des « il faut prendre l’argent où il est », des « travaillons moins » et des « un autre monde possible ».

                        Ca risque de prendre du temps maintenant pour qu’un courant libéral arrive aux affaires.

                        - 1 - Les Français vont rejeter avec raison les conservateurs actuels A

                        - 2 - Ils vont faire bien entendu l’erreur d’élire un membre du camp B

                        - 3 - Constatant l’incapacités de A et B, et ayant encore pris 10 années de retard sur le reste du monde, il prendront le train en marche mais en classe éco et dans le wagon de queue.


                        • ddacoudre ddacoudre 22 novembre 2007 22:10

                          bonjour razorlinuo.

                          merci pour ton commentaire qui m’a fait sourire, pas sur le fond mais sur sa construction d’une logique implacable.

                          Dans mon article j’ai également essayer de faire comprendre que l’on ne peut pas dissocier l’économie et la philosophie, comme l’on ne peut dissocier ses actes de sa conscience.

                          Dans l’unité de sa personne tout le monde comprend cela, mais quand l’ensemble forme un tout, un clan un groupe, une communauté, une société, une entité quelle qu’elle soit, se développe une philosophie de vie, dont s’inspirent les actes qui sont dictés par l’inné et l’environnement.

                          Nous en faisons des « résumés » directeurs de nos vies qui ne sont en rien immuable.

                          Et comme il n’y a aucune vérité absolu nous devons en permanence nous réactualiser, sauf que pour cela nous n’avons que le passé qui a disparu comme évènement tangibles, en dehors des œuvres et d’en conserver une mémoire partielle active qui nous guide et qui devient évanescente car notre existence n’est pas déterministe à notre échelle.

                          je vais en choquer plus d’un comme libéraux au sens où tu le présente. Il y a eu Madelin, sauf qu’il ne solutionnait pas la condition subalterne des salariés, et il y a eu les anarchistes qui étaient des gens instruits pour comprendre la régulation interactive des individus sans exploitation, et qui rejetaient de ce fait tout capitalisme et état.

                          j’ai mis l’accent sur l’intellectualisme des anarchistes car la même chose avec des ignorants sans conscience libertaire, cela ne donne que du désordre.

                          alors il est un peu oser de comparer les deux, mais ce qui les unis c’est leur méfiance envers l’état « intervenantioniste ».

                          Pour le moment il semble seulement qu’il n’y a pas d’issus.

                          Le vote référendaire sur la constitution européenne montre qu’il y a une nouvelle voie qui point.

                          Faute de se constituer en parti il faudrait quelle se manifeste politiquement par le vote.

                          Le vote blanc est un moyen d’expression il signifie bien son désaccord avec les candidats en lices, même s’il n’ont pas pu ou su se constituer en force politique. Il indique des forces sous jacentes.

                          Généralement soumis à la chasse aux voix des abstentionnistes des indifférents par les partis, nous en perdons de vue que l’abstention politique est aussi une voie d’expression.

                          Et de fait, il serait très indicatif pour les gouvernants, si ceux qui se sont crus obligés de voter pour l’un ou l’autre, alors qu’ils n’en partageaient pas leurs convictions, seulement pour empêcher l’un ou l’autre d’arrivé au pouvoir, s’était abstenus en toute conscience, notre président ne tiendrait pas le discourt autoritaire et intransigeant qui est le sien, et cela l’aurait prévenu du retour de manivelle qu’il en cours.

                          Donc tu vois bien qu’il y a toujours une troisième voie.

                          cordialement.


                        • Emile Red Emile Red 23 novembre 2007 11:01

                          « Le vote blanc est un moyen d’expression il signifie bien son désaccord »

                          Là est bien une différence entre le libéralisme et l’anarchisme, celui ci présente le vote blanc comme un vote d’asservissement à la masse électorale, le refus de vote étant le signe du désaccord (« élection piège à cons »).


                        • ddacoudre ddacoudre 23 novembre 2007 20:43

                          bonjour red.

                          c’est bien pour cela que je parle aussi d’abstention, mais il y a bien sur une différence entre les deux sinon nous ne ferions pas la distinction, j’ai juste voulu indiqué un point qu’ils ont en commun et qu’il ne traite pas de la même manière.

                          Cordialement.


                        • Emmanuel 23 novembre 2007 11:45

                          Bonjour ddacoudre,

                          vos considérations sont louables, mais bien trop chargées d’éthique pour ne pas dépasser la pensée libérale, pensée constituée par une seule exigence, comme vous le rappelez, ne pas nuire à autrui.

                          Pour la pensée libérale naissante, toute autre exigence doit être ecartée car conduit à des considérations morales, et donc mortifères (guerres religieuses, civiles, incéssantes en Europe au XVIème et XVIIème).

                          Privatisons les morales autres que la tolérance et nous pourrons vivre en paix.

                          Or, se restreindre à la seule tolérance pose quelques problèmes en droit :

                          - vivre et laisser mourir : en quoi aurais-je une obligation envers quiconque ?
                          - en quoi pourrais-je ne pas commercer avec quiconque ?
                          - pourquoi ne pourrais-je pas exploiter des enfants volontaires ? Me marier avec ma soeur ? Me mutiler ? Pratiquer de façon consentante le canibalisme ? Porter des croix gammées ? Elever des poulets hors-sol à 12 par m2 ? Cultiver des virus mutants ? Avoir une armée de clônes à mon service...etc...

                          Questions infinis (dont rafolent les médias) qui relègue au rang de fantasme la consistance du Droit libéral, le Droit de la primauté du Juste sur le Bien, dont la moralité se veut restreinte au principe de non nuisance.

                          Droit libéral qui n’a d’autres choix que de passer la main à l’Economie-politique qui garantie que le libre échange et la croissance illimitée basée sur le progrès assureront l’enrichissement de chacun, et par là la paix sociale (Smith, Bastiat...).

                          Là je ne peux que citer J.C. Michéa qui le dit bien mieux :

                          « C’est alors que la main invisible de l’Etat juste, celle qui devait, au départ, se borner à définir les règles du jeu, se découvre pérpetuellement contrainte de concéder au Marché, et à sa main invisible, le soin de régler les problèmes non résolus en organisant pour son propre compte l’ensemble de la partie. C’est bien sûr, à ce point précis que le scepticisme méthodique du Droit trouve sa vérité ultime dans le dogmatisme arrogant de l’Economie. » (L’Empire du moindre mal - Climats 2007)

                          Dogmatisme dont nous connaissons évidemment la croissance des dégats sociaux, culturels et environnementaux.

                          En ce sens, la pensée libérale est indissociable de l’économie libérale. Une pensée qui n’est pas simplement médiocre (car s’interdisant de penser positivement la chose publique) mais délétère et sans issues.

                          Je sais, ça fait mal, mais en même temps ça libère de toutes les contorsions intellectuelles pour donner un sens à la philosophie libérale sans se compromettre avec l’économique.

                          D’ailleurs vos suggestions sur l’éducation se rapproche plus de Fourier...

                          En vrac :

                          — Exemple de contresens libéral : les libertariens américains déplore la liberté de critiquer le consummérisme.

                          The libertarian attack on the anti-consumerist movement is largely based on the perception that it leads to elitism. Namely, libertarians believe that no person has the right to decide for (or even suggest to) others what goods are « necessary » for living and which are not, or that luxuries are necessarily profligate, and thus argue that anti-consumerism is a precursor to central planning or a totalitarian society.

                          http://en.wikipedia.org/wiki/Anti-consumerism

                          — Alternatives :

                          Revenu garanti, coopératives municipales et monnaies locales Par Jean Zin, mercredi 18 octobre 2006 à 12:28

                          http://jeanzin.fr/index.php?2006/10/18/68-revenu-garanti-cooperatives-municipales-et-monnaies-locales

                          — Et bien sûr je ne peux que recommander la lecture de « L’Empire du moindre mal »

                          http://www.sauramps.com/article.php3?id_article=3182

                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30639


                          • ddacoudre ddacoudre 24 novembre 2007 01:17

                            Bonjour Emmanuel et Emile red

                            Merci pour vos commentaires que je vais discuter car ils sont très intéressants.

                            Tout d’abord je vais indiquer quelques petits préalables. 1/ aucun évènement n’est spontané, il est donc toujours possible de le remonter aussi loin qu’il nous aura et nous saurons en déceler les traces.

                            2/ nous ne démarrons jamais nos analyses du point zéro et il en fut de même pour tout les auteurs de la pensée libérale et libertaire, qui ont réfléchi au travers de leur culture du moment.

                            3/ l’homme seul n’existe pas. 4/ Notre cerveau est lent.

                            5/ nous ne disposons pas du libre arbitre. 6/ nous vivons par défaut de tout connaître. 7/ l’environnement guide nos choix (et chacun de nous est constitutif aussi de cet environnement).

                            Je ne vais donc pas vous dire voila cela est le libéralisme et là c’est la pensée libertaire. Il y a même de grande chance que les deux orientations se soient séparées sur l’éternel débat sur le matérialisme est le spiritualisme, ce que signale Red en rappelant ce qui les sépares au fond.

                            Ainsi comme je le disais en 1), le mot libéralisme n’a pas surgit spontanément, l’on trouve sa trace au travers du mot Libéralis, sans remonter jusqu’à la Grèce.

                            Le terme « libéralisme » apparaît dans la langue française à partir de 1821. Il appartenait déjà au monde politique, car son sens usuel remonte au XII ième siècle et signifiait « généreux », (emprunté au latin Libéralis). Ensuite au XIII ième siècle il permet de désigner un individu : « digne d’un homme libre ». Ainsi le sens de ce terme libéralisme est passé lentement du domaine politique au domaine économique et caractérise la devise « laisser faire, laisser passer ».

                            Il est donc difficile de dire si au XIII siècles si c’était le départ du libéralisme ou celui des libertaires, mais on ne peut douter qu’il implique la notion de générosité ; que l’on retrouve de par et d’autre et que j’ai souligné dans l’article en disant qu’il était avant tout une philosophie qui débouché sur une pratique économique.

                            Quelque fois je dis que nous sommes des homo-sociabilis, contenant homo économicus, et non, comme ceux qui ont tordu le libéralisme au point de dire que l’humain est un homo économicus, comme s’il était une espèce né exclusivement pour produire et je ne tombe jamais dans la confusion que notre origine de cueilleur est le prémisse de l’économie parce que cela demande un travail (cela me rend triste pour tous ces animaux qui travaillent s’adonnent à l’économie sans le savoir, c’est du belle pensée « d’économicologisme » comme je l’ai appelé). C’est une boutade, mais cela nous à conduit à ajuster notre esprit à l’outil, cela s’appelle l’esprit d’entreprise, et qui plus est totalitaire.

                            Cette parenthèse faite, j’en reviens à ce que l’on peut considérer comme source du libéralisme et de la pensée libertaire avec le développement du protestantisme.

                            A la suite de l’universalité de tous les hommes fils de dieu par la chrétienté, puis sa « catholicité » faisant de la papauté l’omnipotence porte parole de dieu (très proche des pharaons qui en étaient sa représentation) chacun devint sujet devant transiter par ses prélats pour communiquer avec dieu).

                            C’est donc en rappelant les évangiles qui rappellent que chaque croyant était individuellement en communication avec dieu sans devoir passer par un de ses représentants que l’on peut penser que cet évènement à fait son chemin, jusqu’à chercher dans le commerce le même principe envers la monarchie, puis donner naissance à l’individualisme.

                            Naturellement chacun étaient sous la pratique d’une culture judéo-chrétienne et par de là avec une morale catholique. Elle-même issus d’un long processus.

                            Ainsi dans la longue chaîne de ceux qui ont défini petit à petit la condition humaine, nous trouvons les moralistes de l’antiquité, comme les stoïciens par exemple, Cicéron pour la Rome, les pères de l’église qui insistaient sur la liberté de la nature humaine restaurée par Christ. Mais aussi saint Thomas d’Aquin, ou encore Vazquez suivi de François Suarez son élève qui contribua au développement du laxisme représentant la tendance extrême du probabilisme des jésuites, et je termine sur Grotius car la liste serait longue. « A partir du XVII ième siècle Descartes et Grotius, définiront la « loi naturelle » comme une création arbitraire de Dieu, conduisant au constat que la loi dérivant des hommes ne peut donc être définitivement posée, alors que « le droit naturel » est un code écrit applicable à tous les hommes Sorte d’une manière universelle et identique, non pas un principe de raisons susceptible d’applications variables ».

                            Ce n’est pas pour autant que la liberté d’exercer sa nature humaine fut proclamé, car pour cela il faudra attendre la révolution.

                            Ce sont donc d’autres événements qui conduiront à la proclamation des droits de l’homme et à l’assise de la pensée libérale qui engendra le capitalisme qui générera la social utopie, d’où naîtra en opposition à, libéral devenue presque homonyme de capital, la notion de libertaire pour faire la différentiation soulevé par RED. Et la pensée libertaire qui s’étendait jusqu’au mœurs comprend l’anarchisme dans sa dimension politique et économique dont Proudhon et la figure historique de référence, que l’on retrouve toujours dans l’enseignement de l’origine du syndicalisme.

                            A partir de quand l’on peut trouver les traces de ce qui caractérise aujourd’hui notre lecture comptable de l’existence. Sans oublier de dire d’où nous viennent les chiffres, car sans eux notre existence serait autre. Il faut remonter jusqu’à william Petty.

                            L’histoire du travail apparaît à la suite des besoins biologiques nutritionnels de l’homme dans sa sédentarisation, mais sa définition sous notre regard hiérarchisant ou « méritocratique » commence à prendre forme lorsque, d’une appréciation qualitative de l’observation de l’exercice d’une activité économique humaine diversement organisée et désignée. S’élabore alors la quantification d’une valeur d’échange commune, après n’avoir été qu’une valeur d’usage liée à la fonctionnalité des productions.

                            C’est avec l’œuvre de Petty William (1623-1687) que se situe la transition avec les mercantilistes et les libéraux.

                            Sa théorie de la valeur corrèle une unité de monnaie avec une journée de travail et une acre de terre (elle valait en France 52 ares environ). Elle est à l’origine de la théorie de la « valeur/travail » qui encrera définitivement ce mot comme la clé objectivée d’une mesure de référence universelle de l’activité productive de la civilisation industrielle permettant l’intégration d’un individu dans une société dite de « libre échange ».

                            Sa consécration se caractérise par le nombre de sciences particulières qui lui ont été consacrées, et desquelles sortent des modèles, comme les techniques de rationalisation qui sont appliquées dans d’autres domaines que ceux du travail, et notamment de nombreux secteurs de la vie sociale, certains services de l’État, le sport, et pour une bonne part la gestion du temps de notre existence.

                            Ceci n’a été rendu possible que par une praxéologie mathématique au travers d’un raisonnement « logicomathématique » nécessitant une tactique et une stratégie d’acteur devant la nature de l’action industrielle qui appelle le calcul de procédures et la quantification des données.

                            C’est donc autour de cette conception de la valeur travail que certains libéraux développeront avec l’avènement de l’industrie, le capitalisme.

                            Pour continuer sur les observations d’Emmanuel, il est certain que la notion de ne pas nuire à autrui n’est pas à dissocié de la culture judéo chrétienne, pas plus que la notion de tolérance puisque ce sont dans ce berceau que ces termes sont nés pour indiquer une perception environnementale qui laisse supposer que ce n’était pas le soucis qui prédominait.

                            Il est fort probable que la tolérance soit liée à l’acceptation des différentes confessions et des penseurs de l’époque comme de découvreurs vis-à-vis du pouvoir ecclésiastique catholique et monarchique, l’histoire fourmille d’exemples d’intolérances dramatiques dû à des certitudes absolues.

                            Pour autant notre morale n’est pas universelle mais culturelle et nos conceptions sont celles d’occidentaux.

                            En 1862 des tribus africaines pratiquaient le cannibalisme et ne trouvaient pas cela immoral. Pour illustrer ces différentes appréciations de valeurs quantitatives et qualitatives de l’image du monde j’ai choisi un exemple diamétralement opposé. Les récits des voyages du capitaine Hearne rapportent que chez les Indiens du Nord-Ouest du Canada, ce qui est aujourd’hui l’Alberta, la tribu Athabasca n’a de cesse de s’entre-tuer avec celle des indiens « Côtes de chien ». Cette guerre est leur joie, leur gloire, de part et d’autre. Un tel comportement nous le jugeons « primitif » comme pour le rejeter dans les comportements naturels archaïques de l’Humain, sans être capable de discerner que ce que nous rejetons comme primitif, nous l’acceptons aujourd’hui recomposé faisant toujours la gloire et la joie de certains de part et d’autre dans nos guerres.

                            Nous ne pouvons pas dire que c’était la pensée libérale qui, les guidaient.

                            Aujourd’hui le terme tolérance se confond avec laxisme et cela est bien regrettable car la modification de son sens entraînera une analyse et une perception autre de nos comportements et nous rendra de fait moins enclin en en chercher les sources pour ne condamner que les effets et verser dans l’intransigeance.

                            Naturellement comme l’environnement a fait apparaître cette notion, il lui fait acquérir un autre sens né d’une confusion ou à l’inverse de ce que je disais ci-dessus du développement de l’intransigeance.

                            Cela bien entendu ne dépend pas de la volonté des individus. Depuis que nous clamons qu’ils sont des êtres responsables si cela était une vérité, et non pas seulement une perception faussée de notre condition, nous cesserions sur le champs d’exploiter tout ce qui nous tue.

                            Mais voila notre monde est plein de belles chose mais il est mortel, et si nous disposions de ce fameux libre arbitre nous choisirions d’être éternel.

                            Ainsi le libéralisme ignorant des connaissances d’aujourd’hui, comme nous de celles de demain, nous faisons de la notion de responsabilité et de libre arbitre, celle qui convient à la notion de ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous fasse, mais dans notre cadre occidental.

                            Car si nous sommes acteurs de notre existence, nous n’en sommes nullement responsable, ce qui induit une notion plus importante que la tolérance qui est le pardon (chrétien) qui ne signifie pas accepter que l’autre nous nuise dans le cadre de l’évolution de nos organisations sociétales, modifiant le droit positif.

                            Dans l’intrication de nos actions, l’homme seul dont je disais qu’il n’existait pas, jouissant de sa liberté arbitraire au contact d’un autre se trouverait forcément atteint dans celle-ci et à contrario, tant et si bien que chacun des hommes de ce monde au contact des uns des autres pourrait dire que l’autre lui nuit.

                            Nous ne serions donc qu’une immense justice se réclamant des uns au autres de rendre gorge au nom de leur responsabilité d’avoir nuit à autrui.

                            Il en va autrement, l’homme n’est donc pas plus un homo individualis qu’un homo économicus, il est un homo sociabilis et cette progression du sociabilis est lente par rapport à l’univers qui la fait jaillir, car la lumière circule à 300 000 km/s seconde et notre vitesse neuronale, celle qui nous fait penser que nous sommes responsable du monde, se situe suivant les individus entre 1,75 m/s et 2,22 m/s (mètre par seconde).

                            Ignorant de cela des millions d’hommes ont vécu durant des milliers d’années, voire plus suivant ou l’on situe le départ de notre espèce. Ils ont donc vécu par défaut de tout connaître et il en est de même pour nous, sauf que nous en savons laborieusement juste un peu plus, sans que ce soit des vérités absolues.

                            Alors peut-être qu’être libéral aujourd’hui c’est être aussi un libertaire de l’esprit et un praticien du chiffre sans être un dogmatique de l’économicologie.

                            Merci à tous deux pour m’avoir suscité cette réflexion.

                            Cordialement.

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