Je plains la “Fnac” (une société du groupe Pinault Printemps Redoute), naguère à la pointe de la culture de masse, se retrouver dans l’image de celui qui a porté le tout répressif, dans le nouvelle espace de liberté qu’est devenue internet. Tout le monde est d’accord pour une solution à trouver pour les ayant droits, mais la méthode employée est loin d’être satisfaisante. A jouer la carte du tout répressif, ces monsieurs vont se retrouver au centre d’une haine, qui n’aura d’égal que leur aveuglement et l’avarice qui les guide. Je prédis qu’ils s’entredévoreront entre eux, tant l’image détestable qu’il vont susciter donnera à penser que le jeu en valait peut-être pas la chandelle. Car il ne s’agit pas que d’argent, mais d’un nouvelle espace de liberté. Un espace que les internautes et monsieur tout le monde c’est approprié, et de mettre la pression, le soupçon, sur le moindre mouvement numérique, et pour tout dire, le citoyen que nous sommes, est une faute, qui à mon avis se retournera contre eux et les perdra. Car l’image et la publicité sont devenues incontournables. Et de comparer internet à la rue, au prétexte qu’elle a des lois, c’est comparer le film “2001, Odyssée de l’espace” avec un film de Fernandel. La démonstration ne tient pas. Les dimensions n’ont rien à voir. Chaque jour, le virtuel se découvre de nouvelles possibilités, de nouveaux mondes à redéfinirent en permanence. Et personne ne sait où il va. C’est la nouvelle aventure globale pour le meilleur et pour le pire. Et la Fnac n’a pas fini de se retrouvé pointer du doigt dès qu’on parlera d’elle. Et pour répondre à Sarkosy, qu’il parle d’internet comme un Far West qu’il s’agit de mater, je répondrais que la France n’est pas un espace de jeu pour Shérif à la gâchette facile. Pour ma part, je boycotterais la Fnac et j’inviterais mes amis à faire de même. Non pas pour protéger les pirates, mais pour le mépris que ces gens manifestent pour tout ce qui est innovent, nouveau, parce que la chose ne rentre pas dans leur intérêt. Leurs responsabilités est totale. Et je vois se profiler le danger, d’un libéralisme de plus en plus répressif, car tirant sa légitimité dans une économie virtuelle qui souffrent de visibilité. Donc, stop à tous ceux qui leur échappe. En tout cas, les dindons de la farce sont les artistes, dont le courage n’a d’égale que la perte supposé de leur gain. Il y a une redistribution des cartes à l’échelle mondiale, qui aurait pu se faire sans trop de casse, si le politique l’économique et le culturel n’avait pas voulu tirer la couverture pour eux seuls. Dans le vieux pays révolutionnaire que nous sommes, l’affrontement sera inévitable. Une belle occasion de manquée.