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Commentaire de Georges-Libère de Saint-Sernin

sur Compétitivité et pouvoir d'achat


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Georges-Libère de Saint-Sernin Georges-Libère de Saint-Sernin 28 novembre 2007 18:04

Céphale,

Votre article nous ramène à un principe de réalité qui n’est pas souvent présent en arrière plan des discours économiques : l’économie n’est pas d’abord une question de capital et de profit en euros ou de dollars mais ce sont concrètement des personnes qui produisent et acquièrent des biens et des services utiles, adaptés c’est à dire de qualité...

Quelques remarques à la volée.

* Le « salaire au mérite » est effectivement une notion délicate. Cela suppose que l’on sache évaluer objectivement le « mérite ». Cela suppose aussi que la rémunération des dirigeants et des actionnaires restent raisonnables. L’exemple vient d’en haut. Quand la « part variable » des dirigeants est basée sur des « indicateurs bidons » , nous sommes loin du compte. De même quand le PDG fait voter par son conseil que tout dirigeant ayant siégé au moins 15 ans au Directoire de la société touchera à vie une « retraite au mérite » égale à 60% de sa dernière rémunération. La confiscation du profit dégagé par l’accroissement de la productivité et de la qualité par les actionnaires et les dirigeants est un obstacle à lever prioritairement avant toute réforme sérieuse.

* Intéressante distinction entre prévisions et objectifs. Effectivement à ne vouloir prendre en compte que les objectifs, notamment par le système banalisé de déploiement top-down des objectifs, le risque est avéré de prendre des vessies pour des lanternes. La réalité du système industriel et commercial est occultée par les agrégats d’indicateurs très souvent bidonnés, ayant un effet de démotivation pour le personnel. Les investisseurs auraient intérêt à surveiller ce genre de pratique qui est une menace pour la pérénité de leur investissement.

* Votre attaque en règle contre ISO9000 n’est-elle pas excessive ? Sur le fond, je suis d’accord avec vous. Dans la pratique, j’ai observé, parfois, une utilisation intelligente de iSO9000 (ou d’autres normes) comme un levier pour faire progresser certaines activités de l’entreprise. J’impute volontiers cette situation à l’ignorance des dirigeants en matière de qualité (au sens du TQM).

* Rôle du Medef et des syndicats. Excellente suggestion que vous formulez là ! Il est toujours étonnant que certaines décisions qui auraient un effet bénéfique à moyen et long terme ne soient pas déjà prises par ceux qui en ont le pouvoir et y trouveraient un intérêt certain. La crispation sur la défense des intérêts particuliers (ceux des financiers et industriels d’une part, ceux des salariés et retraités d’autre part) est mauvaise conseillère. Et si les parties concernées, chacune dans son rôle, s’intéressaient aux personnes réelles de ce pays, au « bien commun » ?


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