Bonjour dugué.
Intéressant point de vue qui se recoupe avec ton article sur la tendance à « l’agnostisme ».
La jeunesse doit pouvoir exprimer sa capacité transgressive sans cela nos enfants ne seraient que des légumes. Ceci dit ils ne le font pas en dehors d’un monde délimité par ce qu’en ont fait les adultes.
Donc si les adultes tombent dans « agnosie » politique, il y a de forte chance qu’ils l’aient répercuté pour partie sur leur descendance. Il me semble bien que c’est cela que tu as soulevé en notant le caractère colérique et affectif de cette envolé estudiantine et lycéenne qui n’a pu se trouver des bases idéologiques ou structurante comme en mai 68.
En 1994 j’avais poussé un coup de colère quand les jeunes lycéens s’opposaient au SMIC jeune de Balladur, en trouvant inadmissible que la peur de l’emploi est asservi les adultes jusqu’au point, qu’ils ne soient plus capable de défendre les intérêt de leurs enfants qui doivent le faire par eu même.
Mais au moins ils ne s’y opposaient pas, ce qui n’est pas le cas du mouvement de ces derniers jours, une évolution significative.
Alors la bonne question pourquoi des jeunes de 68 avec moins de possibilité éducative qu’aujourd’hui ont pu nourrir une réflexion politique constructive d’un type de société (que l’on peut critiquer là n’est pas le sujet). Et que ceux d’aujourd’hui ne peuvent expliquer clairement leur mécontentement pour laisser croire que ce n’est que de la colère d’une révolte gauchiste.
Je pense comme dans ton article sur ségo et sarko qu’une bonne parie est atteinte « d’agnosie » également.
Au surplus y faut y rajouter, ce qui à mon sens constitue un paradoxe fabuleux, c’est qu’au moment ou l’on dispose des plus grands moyens d’expressions et de connaissances cela se traduit par le développement d’un infantilisme croissant qui n’épargne aucune tranche d’âge conduisant au refus du complexe par incompréhension, ou parce qu’il est trop loin des sens pour être compris ce qui donc laisse supposer soit une distorsion de l’information pleine de bruits ou une régression du développement de l’intelligence réflexive, de la dialectique.
Je voulais en faire un article mais si cela t’inspire ne t’en prive pas.
Dans le moyen âge les peintures et autres dessins retracent la plus par du temps les évangiles, leur but était d’instruire une population analphabète. Ainsi l’image avait une vocation éducative. Puis vint l’imprimerie qui bouleversa l’apprentissage et la diffusion des idées.
Mais cela imposait de s’instruire et d’avoir une capacité de réflexion importante pour coucher par des écrits restrictifs une pensée ou une cogitation bouillonnante, pour la rendre supérieure à la rhétorique.
Chacun se rappelle de la pauvreté en image de nos livres scolaires d’après guerre. Ainsi donc la lecture donnaient naissance à un imaginaire qui en construisait ses représentations, nous avions ainsi cette aptitude à la construction intellectuelle qui débouche sur celle de la compréhension (les jeux de rôles), l’image ne nous était pas vendu il fallait là construire, et parfois de sa distorsion en naissait une innovation.
Je ne pense pas que cette fonction est disparu, je pense qu’elle sait fortement amenuisée par une information appauvri et unique qui distribue les mêmes images paralysants la cogitation pour la contenir dans le message visuel et donc atrophiant l’imaginaire par des bruits identiques.
Egalement la dimension émotionnelle des informations qui est privilégié tronque la capacité conceptuelle de projection dans le long terme, qui ne repose que sur la capacité cognitive de se projeter au-delà de ses sensations immédiates. Cela se fait par le développement de la réflexion et le cumul de connaissances, car ce n’est pas une réponse émotionnelle de sont champs de perception environnemental direct.
Or, la plus grand partie de l’information tant à développer celle du champ direct, et celle-ci ne permet pas de saisir le complexe.
Un autre élément est la rapidité des transformations et la quantité de réglementations exponentielles qui se fabrique justifiants la spécialisation et devenant de plus en plus inaccessible au commun des mortels, dont la plus part arrêtent leur éducation à la fin de leur scolarité.
Ainsi donc une même aptitude suivant la nourriture intellectuelle dont on l’abreuve ne donnera pas les mêmes résultats. Nous tendons vers un univers exclusif de spécialistes dans le droit fil des développements technologiques qui exigent des spécificités productives, délaissant ou rendant la pensée imaginaire non productive, nous retirant ce qui nous donne les capacités de nous projeter dans l’utopique, si elle n’a pas une fin mercatique.
Après les contrôles de big brotheur qui découlent des innovations technologique nous allons y soumettre notre intellect, par les mêmes raisons qui découlent des moyens technologiques.
Les cadets sont l’avenir d’une société et heureusement que nous ne pouvons leur passer la totalité des messages que nous véhiculons sinon nous serions dans le déterminisme, il est donc important de ne pas en faire seulement des outils de production dans des universités hyper spécialisées par la compétition, car ensuite il ne fabriqueront que des armes pour maintenir dans la pauvreté tous ceux qui auront été exclus de cette compétition et qui se révolteront pour ne pas la subir même si l’on peut soutenir sans conscience humaine qu’elle n’est que le fruit de leur mérite, car ils n’auront plus de références philosophiques
Ce n’est pas la compétition pour sélectionner le meilleur qui pose un problème, c’est quel est le meilleur que l’on veut, si nous confions l’enseignement à l’appétit des marchands comme les accords le prévoient (AGCS), il est fort à parier que nous auront des androïdes parfaitement huilés.
Si les jeunes l’ont comprit, même sans clairement l’expliqué ils ont bien fait de l’exprimer et de ne pas vouloir ressembler à ce que sont devenus leurs parents de 68 après un bon lavage médiatique, ce qui laisse supposer que ceux qui avaient compris quelque chose en mai 68 étaient moins nombreux que ceux qui ont suivit, car je ne pense pas qu’ils soient tous mort.
Pour conclure mon commentaire je dirais que le manque de moyens technologiques d’expression et plus porteur de dialectique qu’une société bourré de technologie qui ne peut remplacer ni représenter la diversité et la complexité humaine, si bien que si l’on ne fait que si référer l’on en vient à régresser intellectuellement, là ou l’on croit que l’on progresse parce que l’on a de belles images de l’autre bout du monde.
Tout irait mieux dans ce monde disait May, si l’on donnait à chaque étudiant débutant une calculatrice de poche, et si on l’encourageait à jouer avec l’équation logistique. Ce calcul qui l’expose dans l’article de Nature (qui est considéré comme son article messianique paru dans Nature en 1976) aiderait à se défaire des préjugés acquis, lors d’études scientifiques standard, sur les possibilités de la nature. Cela transformerait les conceptions des gens sur bien des sujets, depuis la théorie des cycles économiques jusqu’à la propagation des rumeurs. Il faut enseigner le Chaos, affirmait-il. « Il était temps de reconnaître que la formation scientifique standard faussait les jugements. Quelle que soit la perfection atteinte par la mathématique linéaire, avec ses transformées de Fourier, ses fonctions orthogonales, ses techniques de régression, elle abusait inévitablement les scientifiques sur leur monde terriblement non linéaire. » « L’intuition mathématique que l’on développe prépare mal l’étudiant à affronter le comportement étrange présenté par le plus simple des systèmes discrets non linéaires. » « Tout irait pour le mieux, non seulement en recherche mais aussi dans le monde quotidien de la politique et de l’économie, si d’avantages de gens prenaient conscience du fait que les systèmes non linéaires élémentaires ne possèdent pas des propriétés dynamiques simples. » Gleick. La Théorie du Chaos. Editeur Flammarion. 1991. P 110.
Cordialement.
07/12 21:58 - ddacoudre
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07/12 17:19 - Sylvain Reboul
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07/12 01:09 - Tonio
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