Bonjour Fouadraiden,
Effectivement, nos premiers échanges datent de l’ « affaire des caricatures », au cours desquels vous m’aviez par ailleurs demandé de plus amples informations sur le mémoire auquel je travaillais. Si cela vous intéresse toujours, vous pourrez consulter celui-ci à l’adresse suivante : http://lecrachoir.hautetfort.com/archive/2007/05/14/du-bon-usage-des-droits-de-l-homme-entre-la-republique-et-l.html
Cette parenthèse étant refermée, entendons-nous bien : je ne considère pas que le droit soit la panacée en matière de résolution des problèmes sociaux. Simplement, lorsque celui-ci a longtemps été défaillant et qu’il commence à connaître des évolutions extrêmement positives, et que la société ne parvient pas d’elle-même à éliminer des pratiques innacceptables, je reste persuadé qu’il faut faire vivre ce droit, dont la puissance dépend in fine de la fréquence de son utilisation. Une loi trop rarement invoquée n’a pas plus d’effet qu’un voeu pieux, elle se dissout dans le ballet des bonnes intentions.
Enfin, pour briser les règles du jeu que vous évoquez, pour dénoncer ce code implicite des discriminations, il faut avant tout porter à la connaissance de tous la nature de ses rouages. En ce sens, les statistiques « ethniques » (dont l’appellation, je le rappelle, n’est qu’une commodité de langage) me semble être éminemment souhaitable. Pour vous dire le fond de ma pensée, je crois que leur premier atout serait de décomplexer le débat public sur cette question, en extirpant la question des discriminations de l’emprise de la moralité pour la faire porter, enfin, sur des questions précises.
Cordialement,
JC.
J’ai tâché de faire court également, mais pour des raisons, malheureusement, diamétralement opposées aux vôtres.