Comparer le taser au revolver n’est pas honnête.
Un revolver est une arme létale, le taser, comme vous l’indiquez, est une arme non-létale qu’il conviendrait plutôt de comparer à une « super matraque ».
Or, dans le cas analysé, cette « super matraque » a tué, ce qui n’était pas son but. Il y a donc un dysfonctionnement de l’outil ou de la procédure d’utilisation.
D’une manière plus générale, le taser et les nombreuses autres armes non létales high tech, existantes ou en cours de développement (flashball, micro-onde...) posent un vrai problème politique.
Car encore une fois, il ne s’agit pas de remplacer le revolver, mais la matraque ! A moins d’un grave danger ou d’une situation de légitime défense (cas rares), un policier va peser la décision d’utiliser ou non son arme à feu. Tirer sur un homme n’est pas une chose banale. Si on lui confie une arme non létale, il hésitera infiniment moins, voire pas du tout.
Le taser et autres « super matraques » sont des outils formidables quand on vit dans un monde parfait ou l’Etat est bienveillant et la police au service des honnêtes gens. Mais dans les mains d’un régime tenté par la tyrannie, elles deviennent terrifiantes ! En effet, dotées d’une efficacité quasi-égale à l’usage d’armes létales, par leur caractère « non létal » elles autorisent une utilisation massive et non mesurée.
Sans tomber dans la paranoia complotiste, il est urgent de débattre de cette question, car le développement des armes non létales est le genre de bonnes intentions qui peuvent mener droit à l’enfer.