« En l’espèce, et sur le fond, comme sur la forme, le fait que ce thème ait fait l’objet d’un référendum que la même forme soit utiliser pour y revenir. »
Vous m’assénez votre slogan sans m’avoir lu. Qui repose sur rien de juridique et politiquement sur de fausses évidences.
Si je faisais pareil, je pourrai me contenter de répondre par exemple :
« Avoir fait une première fois une connerie n’est pas une raison pour la refaire une seconde fois à l’identique »
Mais je préfère argumenter.
J’avais par exemple écrit : « Qui a ressenti une intense frustration dans l’après 29 mai 2005 ? Les 45% de ouistes bien entendu - tant que cela reste une minorité, rien de plus normal en démocratie. Mais aussi ceux qui ont voté pour une autre Europe et n’ont obtenu que le maintien de l’Europe prééexistante avec tous ses défauts. Mais aussi ceux qui ont voté contre l’intégration européenne et qui l’on vu continuer telle quelle. Mais aussi ceux qui ont voté contre Chirac et en ont repris pour deux ans. Mais aussi ceux qui ont voté contre l’économie de marché et le principe de concurrence et qui en fait de socialisme ont obtenu Nicolas Sarkozy comme président. Ainsi de suite et au total, une écrasante et inquiétante majorité de la population française pour qui le référendum national en 2005 n’a pas débouché sur ce qu’il espérait ! »
Est-ce que vous contestez ce diagnostic ? Si après un référendum, 80% de la population en veut à la terre entière, j’aurais tendance à ne pas être sur que ce référendum fut un immense succès tel qu’il est urgent de le reproduire à l’identique. Et peut-être même à m’interroger sur la façon pour que ça se passe mieux la prochaine fois (mieux cerner la question ? référendum national ou européen ?)
« C’est une escroquerie intellectuelle de pretendre que le « traité simplifié » n’est plus la constitution rejetée mais la suite des traités précédents. »
Encore une fois vous ne m’avez pas lu, la preuve c’est que je me prononçais pas du tout sur la question.
Puisque ça vous intéresse, voici ma position : je préfèrais le TCE au traité de Lisbonne, je trouve que la grande majorité des changements introduits sont plutôt négatifs. C’est d’ailleurs ce qui m’avait dissuadé de croire à la théorie du plan B en 2005 : les renégociations ne pouvaient selon moi déboucher que sur quelquechose de moins bon que le TCE, même si ça resterait mieux que Maastricht-Nice. Toute la question était de savoir où serait le curseur. Allez, je dirais : 85% des modifications que j’approuvais ont été conservées.
« Si le français doivent adhérer au futur traité, il faut le leur vendre, c’est a dire qu’ils l’acceptent. Tout autre moyen est antidémocratiaque même si une interpretation constitutionnelle permet de se passer de leur consentement explicite. »
Une interprétation ? Vous dérapez.
Même si ça vous gène, c’est l’une des deux procédures standards, ni plus ni moins.
« A mes yeux, vous êtes indigne, on ne brade pas le pays a un quelconque traité retirant des éléments cléf de la souveraineté nationale... un traité avec l’etranger, quel qu’il soit, peut être organisationnel, commercial etc mais jamais constitutionnel ! »
« Vous n’êtes déjà plus français.... »
Damned, me voilà rejeté dans le camp de l’anti-France )
En tout cas j’ai bien compris votre position, merci d’expliciter ce qui se cache derrière la revendication d’une « autre Europe » (tout et n’importe quoi y compris du nationalisme pur et simple).