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Commentaire de rodofr

sur Julien Gracq le guetteur pour l'éternité


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rodofr rodofr 25 décembre 2007 17:18

Stop aux querelles de voisinage. Si on parlait littérature. Qu’on aime ou pas. Son comportement a été digne et courageux. Et fonde l’essence même d’une littérature qui n’a pas de frontière et se nourrit d’un puissant imaginaire qui dépasse son auteur. A mon avis, un des derniers géant littéraire, qui en comptait beaucoup hier. Un peu hors de portée pour ce nouveau siècle qui s’annonce. Mais un peu à sa manière, il clôt la folie narratrice et faiseur de rêve du siècle précédent. Il n’a cessé de débusquer la fragilité humaine, qui s’inventent des mondes, des cultures, pour mieux ruser avec soi-même, masquer son déclin, éviter les questions qui fâchent, pour que vogue toujours le navire malgré les tempêtes et les quelques haltes offertes. Pour Gracq, sous le lyrisme, le rêve, la fiction qu’il rejette, lui préférant des “vue” instantanées où le langage est l’instrument qui permet “de communier avec le monde, de le comprendre mystiquement”comme dans son livre “Le rivage des Syrtes”. La question de intelligence avec l’ennemi dont nous sommes issus, a été très loin. La littérature s’en est trouvé secouée pour toujours. Car Gracq peut survivre à travers plein d’autres écrivains, qui s’en inspire sans qu’il soit reconnu pour le public, ni jamais lu parce qu’obsur. A mon avis, qui ne tiens qu’à moi, il est le lointain cousin de l’argentin Jorge Luis Borges, et son livre « l’Aleph », que je tiens pour un sommet de la littérature. Dont roget Gaillois disait, à son propos en préface, et qu’on pourrait rapprocher de Gracq car comme pour les saints, il y a une communion des écrivains. « Les présents récits placent dans des symétries abstraites presque vertigineuses, des images à la fois antinomiques et interchangeables de la mort et de l’immortalité, de la barbarie et de la civilisation, du Tout et de la partie. Par là, ils illustrent la préoccupation essentielle d’un écrivain obsédé par les rapports du fini et de l’infini. » Nous avons plus à faire à une famille de pensées qu’à un personnage type. C’est cela la littérature. Rassembler en un point inouï et pénétrant, ce que d’autres ont dit de façon éparses. Pauvre que nous sommes qui voulons voir un homme pour une oeuvre ! En tout cas Julien Gracq, a fait honneur à ceux qui l’ont porter, dans l’ombre de l’écriture universelle.


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