- Il était une fois un Pays qui, pour le bien de tous, avait inventé un Code de conduite, afin que tous puissent vivre et circuler librement, en toute sécurité.
- Un jour, un petit Prince de l’Est ébloui par les mirages de l’Ouest, fut élu (sans économies de ruses) Gendarme en chef de ce merveilleux territoire. Homme pressé, il considérait que STOPS, FEUX, PASSAGES PIETONS et autres principes de précautions, ralentissaient le trafic, bien que lui même était toujours précédé de cavaliers aux trompettes hurlantes, qui déblayaient son chemin afin qu’il ne perdât point son temps si précieux !
- Non, la réforme (ou plutôt la rupture) qu’il envisagea - au profit de ses amis argentés qui se trainaient sur les chemins trop encombrés de manants - fut de supprimer tous ces « FREINS » à la libre circulation, être « moderne », comme là-bas, bref : abolir toutes « gènes » pour les grands carrosses, désormais libres pour leurs folles vitesses !!! L’embellie bling bling dura... un temps.
- Aux carrefours désormais libres, sans entraves, les grosses montures écrasaient (sans bobos pour elles-mêmes) les petites, les piétons étaient culbutés, sans dire pardon ! Dans ce monde « nouveau », il fallait maintenant payer pour tout : l’eau hier, aujourd’hui l’air et demain pour les chemins empruntés, etc, etc, etc... !
- Donc, cette « liberté » absolue dura jusqu’au jour où, la grande masse des modestes, « radarisés pour lenteur sur les chemins privatisés » tandis que les OGM et autres saloperies continuaient à empoisonner le peuple, se rebella, revendiquant le retour d’une urbanité disparue, étouffée par la barbarie décomplexée du Renard libre dans le poulailler.
- La plèbe, et les bourgeois également, tous affamés par une gestion dispendieuse et privée, s’en vinrent au Palais, munis de plumes et de goudron et, sans méchanceté car contrairement au Gendarme en chef c’était un peuple éduqué, ils habillèrent le Prince du costume fermier qui lui convenait le mieux : celui de paon !!!
- Depuis, ce pays retrouva une certaine joie de vivre, modeste car son Peuple ne confondit jamais ce qui brillait avec de l’Or, ce que ce Prince déchu ignora toujours, à tort à l’évidence !