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Commentaire de ddacoudre

sur L'actionnariat universel : une idée qui fait son chemin


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ddacoudre ddacoudre 12 janvier 2008 01:58

 

Bonjour christophe.

Quelques commentateurs ont été un peu secs, mais sur le fond ils ont raison.

Le capitalisme signifie pleinement la recherche du profit, et le profit on ne le rétrocède que sous la contrainte ou si l’on trouve un intérêt de le redistribuer pour qu’il rapporte plus que s’il avait été en totalité conservé.

si évolution il doit y avoir elle ne peut être que sociale, car les condition de gestion comptable de la richesse ne pousse qu’au capital. C’est pour cela que j’utilise le terme de "libéralisme capitalistique" pour le différencier du libéralisme économique dont le socialisme non communisant ne sait jamais départi même quand il a lutté contre le capitalisme. La confusion a toujours été entretenu au point que dans les nationalisations dont chaque français été propriétaire, on les en a déposséder pour les leurs vendre, je pense que si chaque français avaient disposé d’un titre de propriété même symbolique il en aurait été autrement.

il est vrai que la notion de patrie incluant le patrimoine français administré par l’état (tu observe que je ne dit pas gérer) l’est au nom du peuple souverain auquel il appartient et qui concourent au mission qu’il se donne par l’impôt et les taxes. dans ce pays vous parler de l’état comme d’une personne qui disposerait du pouvoir monarchique que lui attribue l’électorat à épisode régulier.

 

L’état ce n’est pas ce ne sont pas ceux qui nous représente, mais chacun des citoyens. et à se titre ils sont parfaitement en droit de considérer, que ceux qui ne dispose pas de propriété privé d’exploitation puisse commercer par l’intermédiaire de l’état nation ou patrie. Cela s’appelle les entreprises nationales et elles peuvent jouer à concurrence égale ou suivant leur destination sociale ne pas être soumise à concurrence ou demeurer un domaine réservé ou être à but non lucratif.

je ne crois pas qu’il y ai dans la philosophie libérale qui veut que tout homme puisse commercer librement pou la recherche de son intérêt mieux que si l’état s"en chargé(il s’agissait pas de la république mais de la monarchie une distinction souvent passé sous silence par les capitalistes), n’interdise au citoyen dans un projet politique de commercer collectivement par les entreprises d’états.

L’axiome libéral de Smith à tout de même montré ses limites, et la philosophie libérale qui rejette le pouvoir absolutiste ne préconise pas de le remplacer par le pouvoir capitaliste quel que soit sont moyen de profit.

S’ils ont rejeté les rois et les notions d’état monarque, ce n’est pas pour tomber sous le couperet d’oligarchies financières, d’ou les lois anti trust qui ne semble qu’être un souvenir historique.

Je pense qu’il ne faut pas confondre la nécessité de regrouper des capitaux pour réaliser des objectifs économiques et la rentabilité du capital qui en exploite les fins, c’est le genre de distinction qui n’est jamais faite, et dont tu soulignes quelques aspects en parlant des fonds de pensions, les fonds de pension exploitent des fins.

Il me parait bien difficile de faire marier le salarié avec celui qui tire profit de son travail.

Comme il me parait difficile de vouloir faire marier la démocratie avec l’entreprise qui est d’essence totalitaire et a donc généré ce qu’il est convenu d’appeler la gauche, sauf d’accepter de glisser vers un état totalitaire en le gérant comme une entreprise. La gestion entreprenariale est totalitariste c’est le "moi je" avec ou pas de CE ou tout autre organisme consultatif. L’entreprise est monarchisante, le libéralisme n’a jamais dit qu’en commerçant chacun devait être le roi (ce que l’on appelle le fait du prince).

Pour autant ton idée n’est pas sotte du tout, mais ce n’est pas par la distribution des profits que cela se fera. Regarde Ford il avait comprit qu’en en distribuant une parti de ses profits en salaire à son personnel, ses ouvriers en retour achèteraient ses voitures et qu’il s’en enrichirait un peut plus.

L’argent circule et les sommes distribuées par les uns sous toutes ses formes redeviennent le chiffre d’affaires des autres et formes leurs profits. Nos difficultés ne proviennent pas de l’incompétence des uns et des autres, ni de l’absence de désirs d’achats, mais (en dehors du problème des ressources et de la pollution) des masses monétaires disponibles en recherche de taux usuriers ou de rentes et d’un capitalisme sauvage qui s’exerce dans les NPI et qui rebondi chez nous, car nous avons été incapable de leur proposer un niveau social, que n’ignoraient pas les investisseurs étranger qui s’y sont installés, et qui en bon capitalistes, et non libéraux, en exploitent les peuples nous renvoient leur conditions sociales concurrencer les nôtres que l’on nous invite de réduire, sous peine de délocalisation.

Il y a une chose que je partage avec toi c’est que l’entreprise est un merveilleux outil qu’il faut sauvegarder.

Mais il faut changer les règles comptables qui définissent la richesse car le travail qui en est une ne peut et ne doit pas figurer dans la colonne des charges (cette notion est attaché au louage de la force de travail) car c’est lui l’acteur essentiel qu’il soit exécuté par un petit artisan ou les employés d’une multinationale. Y redonner sa place comptable serait de nature à bouleverser les comptes et les comportements plus sûrement que les discours poisseux vichyssois de vouloir remettre la France au travail.

Ensuite pour faire un changement de civilisation autre que celui guignolesque présenté par le président, il faut avoir en tête les évolutions marquantes de la relation travail capital.

Nous sommes sorti de l’esclavagisme sociologique (Grèce), pour passer au servage (exclusion de l’épisode de l’esclavagisme noir), puis sujet du pouvoir monarchique, puis journalier sous la révolution avant de devenir contractuellement loueur de notre force de travail, pour ceux dont les bras étaient la seule propriété privée, en 1804. Plus de 200 ans que nos sommes sous cette relation et c’est la transformation de cette relation qui constituera un changement.

Cela demande de constater qu’il ne faut pas réduire la capacité d’initiative des hommes dans le désirs d’entreprendre, cela exige une disponibilité financière et un capital intellectuel et il est normal que l’acteur de l’initiative en demeure propriétaire et en reçoive ce qui lui revient.

Mais quand cet acteur pour parvenir à ses fins doit demander l’aide d’un tiers le dédommagement de ses services est une spoliation de sa capacité productrice, et c’est celle-ci qu’il faut traduire en capital pour qu’elle s’ajoute à celui de l’acteur initial. L’on passe donc à une autre notion qui est celle de partenariat et donc à d’autres relation du travail/capital, car le capital qui tire profit du travail d’autrui bénéficie à ceux qui le produisent à hauteur de ce qu’ils ont investi.

Certes c’est un peu plus compliqué à mettre en oeuvre, surtout dans l’esprit arbitraire qui sévit, car alors l’on aurait réalisé à peu prés la philosophie libérale que chacun peut commercer librement, plutôt que d’entendre que chacun doit savoir se vendre pour trouver un boulot, ce qui nous ramène à l’esclavagisme noir, car la notion en vigueur depuis 1804 et louer. L’on voit donc que le glissement sémantique n’est pas une preuve de progrès, mais bien d’aliénation que réimplante le marketing.

D’une autre manière :

Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers.

 

Qu’il y ait des hommes riches, à ne plus savoir que faire de leur richesse, n’est pas gênant.

Ce qui l’est, c’est que nous pensions qu’ils doivent se défaire de leur richesse pour que d’autres puissent l’être, et ce faisant nous contribuons au maintien de leur richesse, car nous avons créé un processus où ils récupèrent ce qui leur a été pris, et parfois plus.

Ce qui l’est, c’est qu’étant riche ils se croient investi du droit « divin » qu’offre la monnaie, d’un pouvoir de décision sur la vie des autres.

Ce qui l’est, c’est qu’il y en ait qui soient démunis par le simple fait qu’à un moment ou à un autre de leur existence, ils se trouvent écartés de cette richesse. Ceci, parce qu’un système normatif et régulateur (le plan comptable), conduit à se passer du prix de la force du travail humain. Cela, parce qu’à un moment de cette comptabilisation nous interprétons notre force de travail comme un coût, alors qu’elle en est la richesse, et ce, pour deux raisons.

L’une, parce qu’elle s’ajoute au capital et qu’il conviendrait donc de déterminer un facteur comptable qui la définisse, afin que cette force de travail figure en apport de capital.

Alors que dans notre logique, ou dans ce qui est admis comme tel, nous croyons que nous payons par le revenu notre force de travail, mais en fait nous ne rémunérons que notre capacité de consommer, (c’est à dire, seulement le désir de posséder un bien en échange d’un autre et réciproquement).

Ainsi, toutes les discussions autour de la rémunération de la force de travail ne sont que « du vent », sauf si nous nous décidons à la comptabiliser en Énergie, puisque cela nous est techniquement possible, contrairement au siècle dernier.

L’autre raison tenant à ce que notre force de travail consomme et utilise ce que produit le capital, y compris le capital lui-même, qui concourt au développement et à l’accroissement des capacités de cette force de travail (machines-outils, études) ou à son remplacement (robotique). Ainsi, sans remettre en question le capital, celui-ci se verrait accru de l’apport de celui de chaque individu, et nous sortirions de cette forme de mendicité que sont les participations en tous genres, car en plus de trente ans d’expériences, il n’y a bien que les employeurs qui y croient.

J’espère que mon commentaire ajoutera quelque chose à ta réflexion.

Cordialement.


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