Bonjour sylvain
Très juste ton appréciation. Pour autant la cogestion ou même la participation active des salariés aux décisions dans le conseil d’administration, même en retenant l’idée où ils y seraient majoritaires, ne changerait pas la finalité de l’activité d’une entreprise qui est vu comme un outil fait pour en retirer de l’argent.
Car sans nier que l’homme à toujours passé une grande partie de son existence à trouver des sources nourricières, la transposition de cette nourriture dans sa forme monétaire, conduit au même comportement que le singe qui ne s’écarte pas de l’arbre qui le nourri et qui ignore qu’il peut y avoir de la nourriture ailleurs.
C’est ainsi qu’il ne fera le déplacement pour aller voir ailleurs que si une raison impérieuse l’y pousse, car la raison ne suffit pas à imaginer ce que l’on ignore, c’est pour cela que dans la poursuite d’un but surgissent toujours des événements inattendus. Même dans le cas de l’autogestion, si l’idée avait poursuivit son chemin, plutôt que de mourir avec Lip, le problème de la rémunération aurait demeuré, qu’il soit sous forme de salaires où de dividendes.
L’entreprise n’est pas la finalité humaine, que nous ignorons par ailleurs, ce qui est une chance et nous permet donc à tous moments de la réorienter en posant des débat d’idées.
Même si l’entreprise occupe une place importante dans la production de notre nourriture et l’aménagement de la disponibilité du temps libre qu’elle dégage, elles n’a pas pour fonction de créer des emplois, ni de produire de la monnaie.
Que nos sens innés y trouvent leurs expressions est une évidence, le singe campe au pied de son arbre et nous au pied de nos entreprises, sauf que nous disposons d’une capacité de réflexion supérieure qui ne peut pas se traduire et se réduire seulement dans la production d’outils à produire.
Il ne s’agit donc pas de dissocier la fonction de subsistance et la fonction sociale, mais de considérer que pour avoir de la monnaie il peut exister d’autres paradigmes que la seule production de biens, dont le marketing correspond à l’engrais qu’apporte sans cesse l’agriculteur pour transformer son produit en monnaie et non pour nourrir ses semblables, au bout du compte il fini par épuiser sa terre, produire toujours plus et polluer son univers.
Alors que cette décision soit prise par un patron souverain ou un conseil de salariés, s’il en découle le même résultat, l’association salaria/capital ne reste qu’une démocratisation de la décision qui ne fera pas disparaître la comptabilisation du travail comme un coût.
D’une autre forme de comptabilisation du travail s’en suivrait une réorganisation qui trouverait à sont tour ses limites si elle restait construite sur la seule base de l’utilisation des matières premières. Sous quelque aspect que l’on tourne, ou rationalise nos relations économiques, elles ne peuvent faire l’économie d’une philosophie de vie.
Et si il y a une activité qui n’en possède pas c’est bien le capitalisme, d’où le paradoxe de le choisir pour diriger notre existence, et encore plus d’y associer ceux qu’il exploite.
S’écarter de la recherche de l’exploitation n’emporte pas l’inefficacité, et si l’économie à besoin du « vices » des hommes comme le dit Albertini, quand on sait que le « vices » n’est qu’une définition sociale, l’on peut convenir que le savoir et le vice de l’intelligence et donc le rendre recherché.
Cordialement.