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Commentaire de poetiste

sur Philosophie et politique


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poetiste poetiste 14 janvier 2008 14:08

 

Le fond et la forme.

 

La machinerie médiatique n’a jamais été aussi friande de nourritures inconsistantes. Jamais autant de personnes n’ont été rémunérées pour ne rien dire. Le système d’informations unilatéral s’évapore dans le futile, le virtuel, l’anecdotique. Les paparazzis sont lâchés pour la curée, après la chasse à l’image, la chasse au mirage. La drogue du rêve se vend d’autant mieux que le pouvoir d’achat baisse. La liberté médiatique ne s’emploie pas à une politique de civilisation, la dite civilisation souffrant d’un évanouissement des valeurs, celle-ci en rajoute. On amuse la galerie jusqu’à l’écœurement mais qui se retire de la « rêve-partie » pour légiférer et se préparer un avenir malin ? Un roi nous amuse et des ministres inconditionnels, des « introuvables », travaillent dans l’ombre. Le cheval de Troie est de droite. La stratégie est de droite et a pompé tout ce qui pouvait être de droite autant dans l’esprit des électeurs du peuple que dans l’esprit de certains dirigeants socialistes. Où est donc l’utopie d’une politique participative ? Les « croyants » socialistes ont été trahis dans leur foi et le train est manqué pour redonner une crédibilité à un parti aux valeurs solidaires et généreuses. La solidarité, ce n’est pas « travailler plus pour gagner plus » mais redonner un sens au travail quand la technologie est devenue l’outil qui ne profite qu’à une minorité et qu’il peut se délocaliser sans causer d’états d’âme aux actionnaires anonymes. Réveille-toi Français moyen ou tu risques de perdre tous tes moyens ! Tu subis une espèce de colonisation intérieure en ton propre pays. Hé ! On ne se refait pas. « Toi vouloir du travail ; toi aller à l’ANPE » : C’est ainsi que l’on faisait parler les colonisés dans les bandes dessinées d’après guerre. Faire baisser le degré de responsabilité de chacun, est-ce vraiment ce que l’on peut appeler un procédé démocratique ? Infantiliser et égarer le peuple dans le « non-essentiel » n’est pas une politique de civilisation mais plutôt un retour à l’obscurantisme. La tête et les mains dans un carcan, on peut tenter par le rêve d’échapper à la souffrance (ou à la sous France), mais pas pour longtemps. La Chine est un pays qui ne subit pas l’engourdissement pathologique des régimes démocratiques essoufflés. En une dictature aux mains libres on n’hésite pas à exproprier de pauvres gens pour bâtir des mégapoles. Si dans ce pays la fin justifie les moyens, ce n’est pas une raison de suivre cet exemple. En démocratie, en principe, chacun devrait avoir un degré de responsabilité suffisant pour mener une politique participative constructive dans l’intérêt général. Si nous faisons faiblesse d’une richesse telle que la république, autant nous saborder tout de suite. Comment pouvons-nous exporter une démocratie qui ne croit plus en elle-même ? Et ce n’est pas à la manière des Américains en Irak que nous pourrions et voudrions le faire. Est-ce que le tsunami de la mondialisation va élargir l’esprit du Français moyen ? La dichotomie n’est plus « gauche-droite » mais d’un côté des actionnaires et de l’autre des travailleurs consommateurs qui ignorent qui spécule sur le fruit de leur travail. Ah ! Comme le beau conte de fées arrive à point pour endormir les pauvres et profiter aux nantis ! Dans les médias, on attise ce feu, on en tire profit, on est riche et complice de cela. Qui n’a jamais péché jette la première pierre au roi que nous avons élu.

A.C


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