Bonjour dugué
Je regrette de n’avoir pas eu connaissance de cette discussion, il est vrai que je regarde peu la télé.
J’ai bien aimé ta conclusion : « A la réponse d’Edgar Morin qui suggère de mettre l’homme au centre des préoccupations politiques je répondrai que cela semble vain et qu’il faut prendre la mesure de l’inconnu qu’est l’homme, dont la place est en premier lieu au centre de la philosophie. Ou carrément au centre de sa propre existence, comme sujet et objet de son expérience, apte à comprendre l’usage éclairé de son autonomie, au fur et à mesure qu’elle prend forme, contenu, responsabilité, maîtrise.
J’avais un jour écrit sur le sujet, et c’est en réfléchissant tant à la notion d’autonomie et de liberté que j’avais écrit qu’après les dieux, l’état nous en arrivions aux "dominants systémique", fonctionnement plus complexe qui se nécrose par « oligarchisme » bancaire.
L’autonomie.
Prendre aujourd’hui conscience de la référence « au biologique », (qui nous est scientifiquement plus accessible) c’est être conscient d’une « dépendance » totale à ce que les anciens appelaient la « nature, ou dieu ».
Alors quand nous parlons d’autonomie de quoi nous parlons ?
Nous parlons de se définir par rapport à un pouvoir, une autorité, une hiérarchie et des moyens qui façonnent les individus comme pour la liberté. Cela compte tenu de la limite de la compréhension de nos intérêts dans « une solidarité organique » qui, s’ils conduisent à « nuire » à autrui, à léser ses intérêts, celui-ci, en réaction, réclamera au nom de la liberté subjective son autonomie en fonction du développement de ses aptitudes dont la nature biologique l’a investie. Même si cette science biologique sert aussi les buts idéologiques qui y trouvent une confirmation de « l’individu sujet unique » et l’amalgame avec l’individualisme qui justifie le besoin de possession névrotique insatiable, comme si cela allait de soi.
La conséquence de cette appréciation de l’autonomie individuelle de plus en plus grande entraîne un rejet croissant des formes de contraintes extérieures, et donc du contrôle externe. Contrôle externe qui est exercé par les communautés politiques et religieuses, d’une manière séculaire au travers de l’apprentissage générationnel et au fil des modifications apportées successivement à la liberté positive.
L’évolution actuelle de la notion d’autonomie, à laquelle nous nous référons de plus en plus pour toute chose est issue des années soixante-dix (1970). Elle est poussée par les mutations économiques et sociales et elle induit un conflit générationnel sur fond de normes et valeurs.
Présentée comme cela, nous pourrions penser que l’autonomie est un sujet moderne. Pourtant toute l’antiquité en parle, Épictète, Aristote, Platon, les modernes, Pascal, Rousseau, Kant, et tant d’autres sans trouver malgré le talent de ses personnages une définition universelle, si ce n’est d’y reconnaître la définition de la liberté. Et pour cause. Car elle ne s’apprécie que dans le rapport à l’autre ; dans l’intérêt que se portent les individus à prendre conscience qu’ils constituent une communauté Humaine de jugements éclectiques.
C’est-à-dire à une communauté (tous) qui concourt au développement de la capacité de jugement et d’aptitude des individus qui la composent (eux-mêmes), afin que la communauté soit capable d’assurer l’obéissance variable (solidarité) rétroactive qui en découle. De telle manière que la communauté humaine exerce un contrôle externe, pour que l’intérêt arbitraire « attractif » de l’individu ne soit pas celui de la destruction de la communauté humaine au travers de ses communautarismes et de ses sociétés culturelles closes. Ceci tout en permettant à la communauté de ne pas se dogmatiser et repousser une évolution générique qui s’exprime au travers du mysticisme (tendance à se fonder sur le sentiment, l’intuition).
Les Hommes doivent s’évertuer de faire la plus juste traduction de ce mysticisme par l’apprentissage de ce qu’ils SONT au moyen d’une connaissance qui s’actualise en permanence.
Tout ceci ne peut se réaliser que dans une capacité à la socialisation.
cordialement.
17/01 00:51 - bonsens
c’est un peu trop élevé car je ne comprends pas certains mots ( pas fait d’étude (...)
15/01 23:42 - ddacoudre
Bonjour dugué Je regrette de n’avoir pas eu connaissance de cette discussion, il est (...)
15/01 13:00 - Le péripate
Article intéressant qui m’a donné envie de podcaster l’émission. J’aurai (...)
15/01 11:18 - Bernard Dugué
Intéressante mise au point Sylvain, justement, je pressentais quelques tendances à une (...)
15/01 11:10 - Sylvain Reboul
Je ne suis pas assuré que ce soit le rôle de l’homme politique, sauf à vouloir en faire (...)
15/01 11:05 - Sylvain Reboul
Très bon article, mais il conviendrait , me semble-t-il, de distinguer l’autonomie, à (...)
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