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Commentaire de aurelien

sur L'art du vivre ensemble est-il de se soumettre aux religions ?


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aurelien aurelien 18 janvier 2008 13:33

Non l’art du vivre ensemble n’a rien à voir avec la soumission à n’importe quelle forme d’autorité psychologique ou morale en la matière.

Vivre sous une autorité religieuse particulière, est acceptée la division dans la société, parce qu’il y a vos croyances, et les miennes, et elles sont antagonistes, même si en surface, on joue le jeu de l’entente cordiale, comme le font la plupart des dirigeants religieux avec leurs homologues. Cela ne veut pas dire non plus l’inverse : vivre sans autorité, et que l’on peut faire ce que l’on veut. Nous sommes chacun de nous la société. La société n’est pas une image ou quelque chose d’extérieur à nous, nous sommes la société nous-mêmes, en situation. Nous en faisons partie qu’on le veuille ou non. Aussi, vivre sans considération pour ce qui nous entoure, que ce soit les autres personnes, la nature, l’environnement, est créer soi-même une société fermée, égoïste et destructrice. Vivre selon une idéologie personnelle, sous sa propre autorité, que l’on impose à soi-même ou que l’on essaie d’imposer aux autres, est aussi créer une société basée sur la division et sur le conflit. Donc comprendre les mécanismes de l’autorité, aussi bien intérieure qu’extérieure, comprendre nos motivations personnelles, est plus important que de se soumettre à une autorité nous dictant comment vivre, et nous promettant d’être récompensé, sous forme de croyances, comme le font les religions. Les religions n’ont jamais apporté la paix dans le monde, c’est un fait, que l’on peut voir au quotidien, pas plus que les idéologies politiques ou humanistes, car la réalité est que nous vivons dans la division : les croyants, les non-croyants, les idéologues et leurs différents dogmes, peu importe que leurs volontés soient bonnes ou mauvaises à la base, toutes ces choses agissent dans la fragmentation, telles personnes souhaitant imposer aux autres sa vérité, son modèle, sa philosophie...etc par le biais d’organisations ou de réseaux d’influence, et au détriment des autres, sans concordance d’actions. Lorsque l’on souhaite faire de bonnes actions, de l’humanitaire, du travail social, on n’agit aussi que dans le cadre de la société et sur un de ses fragments : que ce soit la pauvreté, la précarité et l’injustice. Nous n’agissons pas totalement sur la société elle-même pour la changer, mais pour en modifier certains de ses aspects, mais ses aspects sont inhérents à la société : toute action fragmentaire aura un résultat fragmentaire, et finalement, les modifications ne seront que superficielles. Il suffit de voir comment les sociétés reposent, non pas sur leurs richesses, mais sur la présence d’associations le plus souvent bénévoles essayant de contrebalancer les effets destructeurs de leur économie, et en en maintenant par la même occasion la structure, en s’y insérant. Les moyens sont devenus plus importants que la fin, et la fin justifie les moyens : on autorise la violence si la fin nous semble juste, mais en fait, le moyen et la fin ne sont pas séparés ; lorsque l’on est violent au début, le résultat d’une action née de la violence ne pourra être pacifique. Une question est donc : peut-on agir dès le début sans utiliser la violence, plutôt que d’attendre que la fin, la méthode utilisée nous libère de la violence ?


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