L’art du vivre ensemble est-il de se soumettre aux religions ?
La tentative de certains chefs d’Etat de ramener la religion au centre du débat démocratique est une grave erreur de jugement et une regrettable option de civilisation rétrograde qui ramènerait la valeur du savoir au rang de l’ignorance.
Celui qui veut savoir cherche une réponse rationnelle, celui qui se contente de croire s’invente une excuse qu’il appelle Dieu. L’utilisation du mot dieu pour qualifier abusivement ce qui est inconnu est un acte de soumission de la pensée qui déresponsabilise et dénature la capacité du raisonnement humain.
Pour donner du sens, une éthique nouvelle à l’évolution des pensées et des comportements humains, il ne faut pas revenir en arrière et se remettre à confier son destin à des puissances supposées divines et hors de soi.
Il faut réapprendre la convivialité entre les êtres, le naturel intérêt pour le dialogue avec l’autre, la générosité naturelle et les élans du cœur au service des plus faibles et plus démunis.
Il faut donc réapprendre à vivre ensemble et à s’assumer pleinement en tant qu’individu dans une société. A être UN inclus dans deux et plusieurs.
La hiérarchie humaine ne peut donc plus être que verticale de Dieu à l’homme, du chef de l’Etat à son cercle dirigeant et à son parti, du patron à l’employé. Elle doit s’organiser en cercles de personnes d’une manière horizontale, en fonction de leurs intérêts qu’ils soient moraux, éthiques, économiques, politiques (au sens du bien-être de la cité et de la collectivité qui y vit) ou encore des loisirs, de la recherche du confort, du bien-être et de l’harmonie, de la qualité de vie et du bon sens du vivre ensemble.
Apprivoiser et modifier son environnement en fonction de ses besoins n’est certes pas une chose facile, mais il faut avant tout prendre conscience de soi et des autres, de ses besoins, de ce que l’on veut pour se satisfaire, pour rencontrer son bonheur autant que de prendre conscience des besoins de l’autre afin de pouvoir progresser ensemble et construire une vie collective ou chacun trouve sa juste place, son utilité, sa raison d’être et son confort individuel.
L’équilibre du monde ne réside pas dans une alliance des religions et des pouvoirs étatiques de gouvernants plus ou moins mégalomanes, mais plutôt dans l’effort de prise de conscience individuelle autant que collective et aussi par la promotion de l’envie partagée de vivre ensemble de simples vertus chaleureuses et humaines.
Nous avons eu la Déclaration des droits de l’homme, il faut maintenant l’adhésion à la déclaration individuelle de l’humain qui pourrait être la suivante :
Je respecte toute forme de vie et être vivant avec curiosité, la même ouverture d’esprit et de dialogue sans jamais céder au fanatisme, à l’incompréhension, à la médisance et au rejet d’autrui.
J’accepte d’apprendre pour grandir et toujours mieux comprendre la nature du monde qui m’environne afin d’y offrir ma générosité et l’acquis de mon nouveau savoir.
Je rejette la violence et les agressions de l’autre sous toutes ses formes : physique, sexuelle, psychologique, politique, religieuse, économique et sociale.
Je ne suis pas coupable des actes et des horreurs qui sont commis sur cette planète, mais je chercherai à toujours assumer entièrement ma responsabilité humaine pour apaiser les victimes de la souffrance infligée.
J’assume la responsabilité entière de mes choix de vie et choisis systématiquement les moyens et les solutions plutôt que les excuses et les refuges.
J’agis avec conscience pour préserver la planète et offrir à nos enfants une terre où ils pourront vivre et grandir.
Je veux avec d’autres réinventer et partager toute forme de solidarité pour améliorer la qualité de vie des êtres humains.
Cet an nouveau, ce siècle sera-t-il enfin l’âge adulte où les hommes et les femmes renonceront au nom d’un non-sens divin né de leur imagination et auquel ils choisissent de croire pour se rassurer afin d’aller vers une alliance citoyenne et universelle du vouloir du bien-être collectif ?
59 réactions à cet article
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Ce n’est pas une erreur quand dans des villes vous avez des clandestins qui n’ont aucunes cultures politique en dehors de la religion et qui envahissent des quartiers entier en les communautarisant et en exigeant la construction de mosquées ! dans des pays catholiques !
A quand des églises catholiques en terre musulmane
Je suis athé et anti-religieux mais la trop grande tolérance que nous avons donné au "droit à la différence" font qu’aujourd’hui,nous ne serons plus demain dans des pays libres de penser ,de lire et de dire mais de se taire comme cela existe depuis des années dans certains quartiers en France.
Chirac a reconnu que la France ne pouvait pas s’engager dans une guerre contre un pays mulsuman (Syrie,Iran) sans voir certains quartiers rentrés en "resistances armées"
Oui,il faut rappeler que l’Europe à une culture catholique et exiger le respect des religions en terre d’Islam
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"A quand des églises catholiques en terre musulmane"
Ma foi il y en a déjà plein........de la Tunise, l’Egypte, en passant par le Liban, la Turquie, la Syrie, la Palestinne et l’Iraq. Enfin, je parlais d’églises chrétiennes
En Iran j’en sais rien, mais il ont des synagogues avec des juifs dedant même
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rolala mais il n’y avait pas de bibliotheque la ou tu as grandit ? pas de tv ou juste TF1 ?
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Lerma, comment pouvez-vous à la fois vous dire antireligieux et en même temps exiger le respect des religions ? Et si vous êtes athée et antireligieux, pourquoi souhaitez-vous qu’il y ait des églises catholiques quelque part ?
On ne peut pas exiger le respect d’une religion, ni même le respect des religions dans leur ensemble. Tout ce qu’on peut exiger, et qu’on doit exiger, c’est le respect d’une liberté, la liberté de croyance et d’expression. Et ça vaut autant pour l’expression d’une parole "sacrée" que pour celle d’un blasphème.
Par ailleurs, je vous rappelle que la France n’est pas un pays catholique, mais un pays laïc (en théorie, du moins).
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@ Gilles
Combien d’églises en arabie Saoudite ?
Excusez mon ignorance.
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À Cascabel :
Si nos voisins Saoudiens font n’importe quoi dans leur pays, est-ce une raison ou une excuse pour nous, pour faire n’importe quoi dans le notre ?
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@ Graysop
Je posais juste une question. Je ne proposais rien.
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@lerna
et c’est pas toujours gentiement que les églises chrétiennes se sont installées en terres étrangères. Il me semble que ta culture est très limitée, mais tu peux y remédier gratuitement (bibliothèques, internet, dictionnaires...) avant de sortir ce genre de bêtises
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la religion a été inventée par l’homme
1) pour tenter d’expliquer de façon souvent abracadabrante ce qui ne l’était pas encore
2) pour soumettre la masse populaire à une élite dominante lorsque les-dites élites se sont apperçues du pouvoir que ça leur conférait.
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Non l’art du vivre ensemble n’a rien à voir avec la soumission à n’importe quelle forme d’autorité psychologique ou morale en la matière.
Vivre sous une autorité religieuse particulière, est acceptée la division dans la société, parce qu’il y a vos croyances, et les miennes, et elles sont antagonistes, même si en surface, on joue le jeu de l’entente cordiale, comme le font la plupart des dirigeants religieux avec leurs homologues. Cela ne veut pas dire non plus l’inverse : vivre sans autorité, et que l’on peut faire ce que l’on veut. Nous sommes chacun de nous la société. La société n’est pas une image ou quelque chose d’extérieur à nous, nous sommes la société nous-mêmes, en situation. Nous en faisons partie qu’on le veuille ou non. Aussi, vivre sans considération pour ce qui nous entoure, que ce soit les autres personnes, la nature, l’environnement, est créer soi-même une société fermée, égoïste et destructrice. Vivre selon une idéologie personnelle, sous sa propre autorité, que l’on impose à soi-même ou que l’on essaie d’imposer aux autres, est aussi créer une société basée sur la division et sur le conflit. Donc comprendre les mécanismes de l’autorité, aussi bien intérieure qu’extérieure, comprendre nos motivations personnelles, est plus important que de se soumettre à une autorité nous dictant comment vivre, et nous promettant d’être récompensé, sous forme de croyances, comme le font les religions. Les religions n’ont jamais apporté la paix dans le monde, c’est un fait, que l’on peut voir au quotidien, pas plus que les idéologies politiques ou humanistes, car la réalité est que nous vivons dans la division : les croyants, les non-croyants, les idéologues et leurs différents dogmes, peu importe que leurs volontés soient bonnes ou mauvaises à la base, toutes ces choses agissent dans la fragmentation, telles personnes souhaitant imposer aux autres sa vérité, son modèle, sa philosophie...etc par le biais d’organisations ou de réseaux d’influence, et au détriment des autres, sans concordance d’actions. Lorsque l’on souhaite faire de bonnes actions, de l’humanitaire, du travail social, on n’agit aussi que dans le cadre de la société et sur un de ses fragments : que ce soit la pauvreté, la précarité et l’injustice. Nous n’agissons pas totalement sur la société elle-même pour la changer, mais pour en modifier certains de ses aspects, mais ses aspects sont inhérents à la société : toute action fragmentaire aura un résultat fragmentaire, et finalement, les modifications ne seront que superficielles. Il suffit de voir comment les sociétés reposent, non pas sur leurs richesses, mais sur la présence d’associations le plus souvent bénévoles essayant de contrebalancer les effets destructeurs de leur économie, et en en maintenant par la même occasion la structure, en s’y insérant. Les moyens sont devenus plus importants que la fin, et la fin justifie les moyens : on autorise la violence si la fin nous semble juste, mais en fait, le moyen et la fin ne sont pas séparés ; lorsque l’on est violent au début, le résultat d’une action née de la violence ne pourra être pacifique. Une question est donc : peut-on agir dès le début sans utiliser la violence, plutôt que d’attendre que la fin, la méthode utilisée nous libère de la violence ?
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Bonjour,
"Non l’art du vivre ensemble n’a rien à voir avec la soumission à n’importe quelle forme d’autorité" - J’avoue que je suis un peu scotchée de lire +9 au bas d’un commentaire qui commence de cette façon.
En fait, je ne suis pas hostile au commentaire d’Aurélien dans son ensemble, mais il me paraît être d’une confusion extrême. Aucune civilisation ne se développe sans rapports de soumission et d’autorité, et l’autorité est précisément ce qui apaise la violence en passant par l’intégration de normes collectives. Vous ne comprenez pas le mécanisme de l’inhibition et donc vous ne comprenez à peu près rien.
Mon commentaire paraîtra sévère, il est simplement honnête. Ensuite, je trouve que le titre de l’article de Xaparo est assez stimulant, mais là encore je ne suis pas d’accord avec cette vision typiquement calviniste qui ne veut croire qu’à la morale individuelle pour fonder une société sage, unie et cohérente. La dernière phrase de l’article : Cet an nouveau, ce siècle sera-t-il enfin l’âge adulte où les hommes et les femmes renonceront au nom d’un non-sens divin né de leur imagination et auquel ils choisissent de croire pour se rassurer afin d’aller vers une alliance citoyenne et universelle du vouloir du bien-être collectif ? L’alliance ressort du religieux, à la différence du contrat : le vocabulaire vous trahit. (voir J Ellul, théologien protestant, notamment dans "La parole humiliée" si ma mémoire est bonne).
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Je connais assez peu la théologie protestante mais je vous remercie de l’information. Voici par contre ce que j’ai trouvé en rapport avec l’utilisation du mot alliance dans la bible :
Ce que nous appelons « Alliance » ne doit jamais être entendu dans la Bible comme un rapport symétrique de deux partenaires qui entrent dans un rapport contractuel l’un avec l’autre et s’imposent mutuellement des obligations et des sanctions : cette idée de partenariat (Partnerschaft) de même niveau est inconciliable avec l’image biblique de Dieu.
Selon description de l’Académie des Sciences Morales et Politiques. -
La religion est par nature une affaire publique et la réduction à la sphère privée est inconcevable pour quelque religion que ce soit. La laïcité est un compromis historique utile. On peut vénérer la liberté de conscience, c’est aussi une croyance, attention au syncrétisme : ça fait plaisir à tout le monde, mais c’est un mythe superficiel et incohérent.
La conscience ne saurait être tenue pour une affaire exclusivement individuelle depuis que nous avons lu le docteur Freud et quelques-uns de ses épigones, par conséquent il n’est pas forcément facile de partager l’espace public quand les ressorts de la conscience sont basés sur des imaginaires différents. Plus les cultures se ressemblent, plus les différences peuvent surprendre et être difficiles à supporter.
La puissance d’une société, ou d’une civilisation pour prendre un mot à la mode, dépend de la créativité des individus qui nouent des relations autonomes. C’est la force de la démocratie, et sans doute de la culture chrétienne qui a laissé de la place aux individus. Maintenant, autonomie ne dit pas indépendance. La divergence des références recouvre des différences de perception de l’espace public, c’est ce qu’on appelle bien souvent les valeurs. Or celles-ci sont encore davantage héritées des cultures religieuses que des compromis politiques.
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« On peut vénérer la liberté de conscience »
Peut-être existe-t-il des gens qui la vénèrent. Pour ma part, je me contente de l’exiger.
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Il ne faut pas confondre "cvilisation" et "empire".
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A Céline Erlatif et à l’auteur
Bon je découvre cet article un peu tard mais :
La je crois qu’il va falloir lire d’autres livres d’Ellul.
Il n’y a pas vraiment de morale Calviniste parce qu’avec l’apôtre Paul, les calviniste pensent que le christianisme est un dépassement de la morale.
C’est toujours compliqué à expliquer à des « Pharisiens », c’est à dire des légalistes ou des partisans d’une morale code de la route.
Un exemple peut être. On lit, « tu ne tueras pas » (en hébreu, c’est le temps de l’inaccompli que l’on rend par un futur en français), c’est assez différent de « Ne tues pas » c’est plus une promesse qu’un sens interdit.
D’autre part, les calvinistes ne croient absolument pas à la seule morale individuelle pour construire une société. Conviction que la démocratie n’est pas le dernier mot de tout ( à nouveau par peur du légalisme, l’église ne se défini pas comme une démocratie) mais qu’en tout état de cause elle est indispensable.
En général ils ont recours aux mêmes genre de méthodes que pour gérer leurs églises. Le système presbytérien synodal.
Elections à tous les niveaux, autogestion, respect de procédures transparentes à tous, participation de chacun. C’est sans doute ce qui explique pourquoi les démocraties nées dans des pays de culture calviniste sont souvent présentées comme des modèles notamment en matière de civisme.
Les premiers traducteurs de la bible ont traduit Tora par nomos, loi, or le premier testament parle moins de ce que doivent faire les hommes que de ce que Dieu a fait pour eux pour qu’ils s’en souviennent.
Ce qui est premier, ce n’est pas la loi mais la libération qui s’inscrit effectivement dans l’alliance.
Mais dans le second Testament, l’alliance prend un caractère un peu différent car Dieu y est tour à tour un nouveau né, et un homme souffrant tout en restant un Papa, Abba en araméen (et non un père freudien)
Cependant, même dans l’ancien testament , la relation avec Dieu, même tout puissant, n’est pas exempte de négociations. C’est je crois dans célébration biblique ou talmudique que Wiesel parle du dialogue entre Abraham et Dieu après le sacrifice d’Isaac. Abraham lui dit, tu m’as mis à l’épreuve avec la vie de mon fils et ce n’est pas joli joli, donc tu me dois….mais ce n’est pas une négociation de marchand de tapis, c’est encore un acte de foi d’Abraham une preuve de sa confiance en Dieu.
Enfin je découvre par la même occasion les articles de Madame Ertalif et je dois dire que j’y trouve ce que j’espérais trouver sur ce site. A vous lire plus souvent.
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L’art du vivre ensemble commence par le Respect de l’Autre, quel qu’il soit, croyant , agnostique ou incroyant.
Nos religions occidentales, les religions monothéistes procèdent toutes de la foi, de la conviction personnelle mais nul n’a pu prouver scientifiquement l’existence de Dieu (Dieu dont le nom et la forme varient selon la religion).
Notre bonne vieille morale laïque, même si elle était profondément inspirée des morales judéo-chrétiennes permettait le respect de l’autre. Je ne pense pas que les principes fondamentaux du coran soient très différents... Ce n’est pas par les religions que nous favoriserons le vivre ensemble mais par la tolérance et le respect des autres.’
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La tolérance est une forme d’hypocrisie : je ne pense pas comme vous, mais je vous "tolère" ; je ne dis pas qu’il faut prôner l’intolérance , ce qui serait absurde, mais la tolérance et le respect sont des notions tellement galvaudées et ayant perdu de leur sens : ces notions reposent sur l’acceptation tacite de l’état de division au sein de la société avec en filigrane l’idée que l’on ne peut rien y changer. Mais l’on s’attarde trop sur le contenu de la division et sur les formes qu’elle prend : catholicisme, bouddhisme, hindouisme, protestantisme,... et leur corrolaire athéisme, rationnalisme...etc, que sur le phénomène de la division lui-même et qui crée le conflit. C’est l’identification à des groupes et des croyances ou non-croyances particulières qui sont à la source de cette division, et cette identification est un mécanisme de la pensée facilement observable en chacun d’entre nous. Ce n’est pas tant la forme de la religion qui crée le conflit, que le processus de pensée à la base de toute croyance ou de toute adhésion à certains dogmes de pensée et qui divise les gens entre eux.
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A Aurélien,
Il faudrait, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, que nous précisions le sens que chacun de nous donne aux mots qu’il utilise.
Ainsi, pour moi, "tolérance" signifie d’abord ne pas interdire, ne pas exiger, et la liberté résultant de cette abstention ; mais également compréhension de l’autre dans sa différence, dans sa croyance, dans son dogme, éventuellement. Je peux ne pas penser comme lui, mais j’accepte qu’il ait une pensée ou une croyance différente de la mienne.
Je ne pense pas que ce sens soit si "galvaudé" que cela !
Quant au "respect", c’est, dans mon esprit, le fait de prendre en considération ce qu’il est, ce en quoi il croit et ce qu’il pense, sans que cela puisse influencer ma propre pensée, mon propre jugement ou ma propre croyance.
Les deux termes sont constitutifs de celui de laïcité qui implique une forme de neutralité et d’indépendance vis à vis de toute forme de religion : le laïc tolère et respecte les religieux dans leurs croyances et ne tente pas de pénétrer dans le domaine strictement privé et personnel de leurs croyances.
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A Anny,
Je n’ai pas de définition toute faite dans le moment de ce qu’est la tolérance ou le respect, mais ce que je vois dans votre message est l’idée sous-jacente ou peut-être, la croyance, en une liberté de pensée.
Sommes-nous libre de penser ? Ou sommes-nous conditionnés à penser de telle ou telle manière, selon notre éducation, notre parcours intellectuel, notre vécu ? Pensez-vous qu’un enfant né dans une famille religieuse, grandissant dans un environnement religieux, soit libre d’adhérer à sa religion particulière, et de développer sa pensée au travers de cet arrière-plan éducatif ?
Nous avons alors chacun des pensées différentes, des croyances différentes, et nous nous protégeons de tout ce qui pourrait remettre en question voire démonter, nos propres croyances et nos propres pensées, et nous nommons ce processus d’auto-protection : tolérance, respect, n’est-ce pas cela qui se passe en fait ?
D’autre part, la supposée neutralité de la laïcité n’est-elle pas aussi une forme d’arrogance, une position d’arbitre entre les différentes religions, et la neutralité existe-t-elle vraiment, ou n’est-elle pas une utopie du moindre mal, face à cette division et ces croyances éparses, dont les fondements sont bien plus anciens que ceux tout récents d’une laïcité fragile, comme le montre les divers débats et polémiques de société autour de ces thématiques ?
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Bonjour,
Non la laïcité n’est pas neutre, c’est déja en soi un engagement contre les religions.
En effet, toutes les religions tendent à prendre en charge et diriger tous les aspects de la société.
Donc une république laïque tend à retirer aux religions leur tutelle sur la vie de la société en les confinant (autant que possible) à la sphère privée. En ce sens elle agit bien (même très bien) contre les religions.
Lairderien
PS : quant à la tolérance, elle ne doit jamais aller juqu’a accepter l’intolérance (qui est le plus souvent le propre des religions et notamment de celle se réclamant d’un livre sacré)
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Se soumettre a une religion c’est l’accepter sans conteste, or on s’apercoit qu’aucune religion ne repose sur des bases credibles, s’est donc s’exposer a suivre des dogmes qui s’averent faux ou s’avereront faux tout ou partie
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@chabou
Apprenez à écrire !
Après on en reparlera de vos maximes.
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A Aurélien,
J’ai passé mon enfance, comme nombre d’entre nous, dans ce pays, immergée dans un bain de chétienté.
Je dis "chrétienté" volontairement puisque la branche partenelle tarnaise était essentiellement protestante (et avec eux, en vacances, j’ai suivi les offices religieux au temple protestant), tandis que la branche maternelle était profondément catholique (J’ai été baptisée, j’ai assisté à la messe, fait ma communion, comme normal à cette époque là).
Puis, mon parcours intellectuel et personnel, ma réflexion, font que je me suis distanciée des deux religions pour devenir agnostique. De cette enfance, je garde peut-être le principe d’une spiritualité, d’une forme de transcedance mais qui ne s’incarnent pas en une essence divine... Tout ceci pour expliquer que ce ne sont pas forcément les milieux de notre enfance qui déterminent nos croyances. Notre "libre arbitre" , notre liberté nous permettent de prendre nos distances vis à vis de ce qui nous a été donné comme vérités à un certain moment de notre trajectoire.
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Effectivement, la réflexion, l’observation personnelle, une rencontre, des lectures, peuvent modifier les caractéristiques de notre conditionnement et peut permettre de se détacher de croyances. Mais qui sait combien sont profondes ces croyances, perpétuées depuis des millénaires, et qui dit qu’elles ne font pas partie intégrante, pour certaines d’entre elles, de la structure de notre psyche ? Se peut-il qu’il existe des formes de croyance, collectives, tellement enracinées que la plupart des personnes n’en ont même pas conscience ? Dans ce cas, pouvons-nous réellement affirmer que nous diposons d’un libre-arbitre, ou ce libre-arbitre n’est-il pas une forme d’illusion jouée par la pensée ? Si des croyances prennent forme ou participent des structures mêmes de notre psyche, sans que l’on en soit forcément conscient et encore moins du contenu de ces croyances, nous sommes conditionnés de manière très profonde, et pas seulement au niveau des idées, constituant la partie très superficielle de la conscience.
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Thierry, vous semblez avoir une conclusion toute faite de ce dont vous parlez ?
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Cabalistique votre commentaire.
Rien pigé.
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Oui, répondraient Sarkozy ou Bush. Et pour cause : l’un et l’autre n’ont pas la moindre idée de ce que sont les principes, les valeurs, les fondements et les objectifs de l’humanisme laïque ! Ils ont tous les deux reçu une éducation religieuse précoce, affective et confortée par un milieu culturel unilatéral excluant toute alternative non aliénante. L’idée que leur dieu créateur et protecteur ne soit que le produit de l’imagination ne les effleure même pas. De plus, on a minimisé à leurs yeux les intolérances et autres violences que génèrent les textes "sacrés" pris à la lettre, peu soucieux qu’ils sont du respect de l’homme, de la femme et de l’enfant. Enfin, comment pourraient-ils savoir que la spiritualité n’est pas l’apanage des religions, qu’il existe aussi une spiritualité laïque, etc ... ? L’appartenance à une communauté religieuse est donc pour eux , peut-être même de "bonne foi", la seule manière de concevoir l’art de vivre ensemble.
Il est vrai que, du moins en Europe (pas en terre d’islam), les media aidant, l’on s’affranchit de plus en plus de son éducation, surtout depuis que des psychologues, même religieux, ont reconnu qu’en l’absence d’éducation de religieuse et d’influences ultérieures, la foi n’apparaît pas spontanément. Des neurophysiologistes ont même constaté, par IRM fonctionnelle, les traces d’une imprégnation religieuse laissées dans le cerveau émotionnel. Elles influencent donc, à des degrés divers, le néocortex et l’esprit critique dès qu’il est question de religion, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect. Il en résulte qu’il y a lieu de respecter un croyant en tant que personne, mais pas nécessairement ses idées, même s’il pense les avoir librement choisies, ni la prétention de ceux qui imposent leur Vérité, quelle qu’elle soit. La "vérité" n’est jamais que personnelle, partielle et provisoire ...
Adhérer à une "déclaration individuelle de l’humain" est une excellente idée, mais comment la concrétiser ? Il faudrait pour cela que les laïcités philosophique et politique osent enfin promouvoir, sans prosélytisme, un système éducatif permettant une information aussi bien à propos de l’option religieuse que de l’option laïque, de manière à ce que les jeunes puissent choisir, aussi librement et tardivement que possible, de croire ou de ne pas croire. Hélas, ni la France, ni la Belgique, ni le Québec, etc ... ne semblent encore l’avoir compris... A moins que les positions aberrantes de George W. Bush et de Nicolas Sarkozy en faveur de la religion, incompatibles avec leur devoir de neutralité et de réserve, deviennent un électrochoc salutaire pour la laïcité !
Cordialement,
Michel THYS, à Waterloo.
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une croyance..vous traversez une route quand vous apercevez, terrorisé une voiture qui arrive a trés vive allure sur vous, vous croyez qu ’en courant trés vous allez pouvoir vous en tirer et atteintre le bord opposé de la route. C’est un exemple pas trés convaincant mais c’est pour exprimer ce que la plupart des croyant savent. La croyance est indisociable de celle du pari et du salut. Nous "croyons" que nous allons nous en sortir en allant collectivement dans cette direction, C’est une affaire de survie de moutons et de berger plus que d’obscurantisme et de superstition. Nous ne savons toujours pas ou nous allons collectivement , nous sommes méfiants et n’accordons pas notre confiance si facilement et de là à ce que cette confiance et cette unanimité nous fasse un destin collectif.... Nous avons misé aveuglément sur la raison comme d’autres avaient misé sur la providence..un lapin tétanisé et fasciné par les phares de la voiture qui vient a trés vive allure..une déclaration..des principes..Sarkosy, ce berger indigne...des lapins ou des moutons
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Merci à tous pour votre intérêt a cet intéressant débat et pour les idées développées, je réponds à quelques questions pour préciser le fond de ma pensée.
Une question est donc : peut-on agir dès le début sans utiliser la violence, plutôt que d’attendre que la fin, la méthode utilisée nous libère de la violence ?
Oui en apprenant à positiver et à se libérer de l’idée de culpabilité, le moyen utilisé par les diverses religions pour nous contraindre et nous faire réagir émotionnellement et intimement en s’appuyant sur nos craintes primaires qui dévie notre bon sens du chemin naturel à suivre.
Sommes-nous libre de penser ? Où sommes-nous conditionnés à penser de telle ou telle manière, selon notre éducation, notre parcours intellectuel, notre vécu ? Pensez-vous qu’un enfant né dans une famille religieuse, grandissant dans un environnement religieux, soit libre d’adhérer à sa religion particulière, et de développer sa pensée au travers de cet arrière-plan éducatif ?
Choisir d’être libre de penser est possible dès la prise de conscience de notre capacité de raisonner, de notre aptitude intelligente de confronté réalité et irréalité, ce qui a du sens et ce qui ressort de la fable afin de répondre à nos véritables et nécessaires besoins d’évolution. Il devient alors possible peu à peu de se déprogrammer et choisir d’évoluer différemment des enseignements diffusés par notre environnement et de nos bonnes ou mauvaises expériences auxquelles nous ont confronté notre vécu. L’une des difficultés est sans doute que nous aimons ou avons confiance en la personne qui nous a diffusé son savoir, il faut donc avoir la sagesse de développer un esprit critique pour faire la part des choses entre ce qui est émotionnel et raisonnable, ce qui nous est utile et inutile. Sinon nous reproduisons à l’infini les erreurs comportementales de ceux qui nous ont précédés.
Adhérer à une "déclaration individuelle de l’humain" est une excellente idée, mais comment la concrétiser ? Il faudrait pour cela que les laïcités philosophique et politique osent enfin promouvoir, sans prosélytisme, un système éducatif permettant une information aussi bien à propos de l’option religieuse que de l’option laïque, de manière à ce que les jeunes puissent choisir, aussi librement et tardivement que possible, de croire ou de ne pas croire. Hélas, ni la France, ni la Belgique, ni le Québec, etc ... ne semblent encore l’avoir compris... A moins que les positions aberrantes de George W. Bush et de Nicolas Sarkozy en faveur de la religion, incompatibles avec leur devoir de neutralité et de réserve, deviennent un électrochoc salutaire pour la laïcité !
L’Onu est une excellente chose et un progrès réel initié au siècle passé pour instaurer un dialogue utile et nécessaire entre les nations notamment pour aller vers un but de paix universelle. Le problème aujourd’hui après 60 ans de son existence me paraît être que l’intérêt des citoyens n’est pas toujours le même que ceux des nations constituées qui ont leurs propres logiques fonctionnelles quand ils ne sont pas la résultante d’abus de pouvoir de leurs dirigeants. Il manque à mon avis le C.H.U.T une espèce de Confédération Humaines et Universelle des Terriens qui devrait devenir en quelque sort le défenseur des droits des citoyens démocratiques, garant éthique, ONG interlocutrice et conscience des états affiliés à l’ONU. Voulez-vous y adhérer, nous la créerons ensemble ?
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bel article et réponses intéressantes dans l’ensemble !
La culture, la reflexion, la connaissance du passé pour ne pas en répéter les erreurs, la non-acceptation d’emblée à une idée quelle qu’elle soit - même répandue - sans y avoir réfléchi soi-même, la curiosité de l’autre et le respect de l’homme et de tout ce qui vit, en tentant soi-même freiner au mieux ses pulsions et en connaissant ses propres limites (intellectuelles, temporelles, physiques, etc...) peuvent permettre d’échapper à une religion ou à un extrêmisme quel qu’il soit
Les religions ne sont qu’une création de l’homme et aucun texte religieux supposé souvent avoir été l’émanation d’un dieu n’a amené de réelles nouvelles connaissances à l’homme.
Si les religions peuvent avoir à la base l’intérêt de moraliser une societé humaine, individu par individu, leur gestion par des hommes finit toujours par les entrainer du côté obscur par une intolérance grandissante et l’intrusion d’objectifs personnels, notamment par les religieux qui les gèrent et en vivent.
Un être faible peut se soumettre à une religion pour être rassuré sous différentes formes et un loup s’en servir aussi pour avoir le pouvoir sur les autres et/ou détourner l’espoir des hommes sur Terre vers un au-delà pourtant impalpable pour mieux les exploiter sur Terre ou les dresser les uns contre les autres. C’est sans doute là le but de certains dirigeants de la planète qui veulent ramener leurs administrés à la religion...
Savoir prendre de la hauteur, garder l’envie en soi de toujours apprendre, ne pas se couper de la nature, savoir partager, s’émerveiller, s’intéresser à autrui, en évitant par ailleurs de sombrer dans le mercantilisme sont à mon sens des actions qui peuvent permettre d’apprécier la vie et d’approcher la Vérité
L’astronomie est une des possibilités de prendre de la hauteur sur les égarements de la pensée humaine . Je suis astronome amateur depuis 40 ans et donc souvent sous les cieux étoilés et en pleine nature. Les connaissances actuelles de l’Astronomie peuvent déjà permettre de mieux appréhender l’univers qui nous entoure et la place réelle de la Terre et de l’homme dans l’Univers, c’est à dire insignifiantes. L’Univers dans son ensemble semble constitué des mêmes éléments qui ont du ailleurs amener la vie et cela sans forcément impliquer une intervention divine.
L’homme doit continuer d’apprendre sans céder à la facilité d’utiliser un dieu. C’est comme cela qu’il progressera... mais il doit aussi s’efforcer pour lui-même d’apprendre à gérer intelligemment son nombre et sa planète sous toutes ses formes, ce qui n’est pas la voie prise par nos dirigeants politiques et économiques actuellement..... Faudrait-il qu’ils soient plus sages pour nous amener dans une meilleure voie et que nous sachions mieux les choisir !
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pourquoi un tel debat alors qu’on connait la situation des femmes et des enfants de par le monde souvent catastrophiques, c’est un debat hideux repoussant chacun campant sur ses positions, traditionalistes, or au debut du monde il n’y avait pas de traditions il y avait des hommes des femmes des enfants qui vivaient ensemble, harmonieusement, l’horreur devrait elle se perpetuer indefiniment, n’y a t’il pas mieux a attendre de la vie que ce debat permanent gauche droite religieux ou pas, Monsieur Sarkosi s’est demarque pour faire reconnaitre le bien fait des religions, il a eu tort, les religions n’apportent que le carcan ,le marasme, venerer un dieu hypothetique, c’est venerer une icone, un objet sans veleur, n’avons nous pas mieux a faire que nous envoyer un dieu a la figure, nos savants nos philosophes travaillent sans relache pour etablir la verite, l’Histoire, c’est vers eux qu’il faut que nous nous tournions afin que chaque personne puisse connaitre son histoire, l’histoire de sa famille, les valeurs de son patrimoine, C’est une question d’education, d’information, c’est la voie pour demain et cette voie est commune a toutes les civilisations.
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Ce n’est pas parce que l’on parle de religion, en France par exemple, que cela implique de se "soumettre". Mais peut être de temps en temps, peut-on rappeler nos origines chrétiennes, voire judéo chrétiennes, quel mal y a t’il a cela et pourquoi tout ce tintamarre...chacun a une conscience et est libre de ses choix.
Force est de constater que depuis que l’Eglise Catholique va à "veau l’eau", l’Homme est devenu égocentrique et par ailleurs se rapproche de sectes, voire de dogmes...e.t.c...
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« Force est de constater que depuis que l’Eglise Catholique va à "veau l’eau", l’Homme est devenu égocentrique »
C’est vrai qu’à l’époque ou l’Église catholique était toute puissante, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes sur tous les plans : société (féodale), intellectuelle (censure, index), divertissements (bûchers et autres tortures, croisades, chasse aux hérétiques), familial (paternalisme, mariages imposés)...
Si réclamer des libertés individuelles qui ne nuisent pas à autrui (comme le droit de se marier selon ses goûts ou le droit à la contraception) c’est de l’égocentrisme, alors je suis très égocentrique !
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A la limite je pourrais trouver du bien dans un retour d’une part de religion dans la vie courante. Bien qu’agnostique, je reconnais que certains principes ne sont que du bon sens.
Malheureusement, je crains que derrière celà il n’y ait du créationisme. Celui au nom du quel il ne faudrait plus croire à la théorie de Darwin. Où la bible ne serait pas à interpréter comme une image, quand elle dit que le monde fut créer en 6 jours, et que le créateur se reposa le 7ème. Si on écoute Bush, la preuve du déluge, c’est le grand canyon. Preuve qu’il n’a même pas pris la peine de lire les livres religieux dans le texte, mais se contente d’interprétation venues d’ où ?
Quel est le but de se créationisme, ou créativisme selon les endroits ? Pourquoi le même mythe sort-il aussi coté Islamique en ce moment ? Quels sont les intérets défendus ?
Je dois reconnaître que tout celà me parrait bien mystérieux. Comment les mêmes inepties arrivent-elles ensembles dans des religions différentes. Pour l’instant seul semble épargnée la religion judaïque ? Du moins n’en ais-je pas entendu parler.
Est-ce une tentative de déstabilisation de la Scientologie ? Y a t’il un rapport avec le fait que les anciens bailleurs de fonds Nazis soient au pouvoir dans un certains pays ? Que cherchent nos gouvernants, en durcissant les religions, alors que nous savons tous, que depuis plus de 2000 ans leur exacerbation n’a réussi qu’à provoquer des guerres ?
Franchement je suis perdu.
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J’ai aimé lire :
Comprendre nos motivations personnelles, est plus important que de se soumettre à une autorité nous dictant comment vivre.
En acceptant de vous conformer à une croyance, vous acceptez une autorité psychologique, et vous acceptez le conformisme, car c’est une position confortable : il est beaucoup plus sécurisant de se savoir appartenir à un groupe, d’autant plus si ce groupe vous promet des récompenses spirituelles si vous vous y conformez, que de chercher par soi-même en étant réellement libre de toutes les influences ce dont il est question au sujet de la vérité.
On ne peut pas adhérer à la vérité, la vérité ne peut pas être enfermée dans une organisation quelle qu’elle soit, sinon ce n’est plus la vérité, c’est une idéologie, un dogme
La vérité n’est pas parcellaire, il n’y a pas ma vérité et la vôtre, sinon ce n’est pas la vérité ce dont il est question. De même la vérité n’est pas l’effet d’un choix, d’une volonté. Le choix, la volonté sont présents lorsqu’il y a intention et dilemme. La vérité n’est pas croyance.Savoir prendre de la hauteur, garder l’envie en soi de toujours apprendre, ne pas se couper de la nature, savoir partager, s’émerveiller, s’intéresser à autrui, en évitant par ailleurs de sombrer dans le mercantilisme sont à mon sens des actions qui nous offre d’apprécier la vie et d’approcher la Vérité d’être humainement heureux.
Ce n’est pas par les religions que nous favoriserons le vivre ensemble mais par la tolérance et le respect des autres.
La culture, la réflexion, la connaissance du passé pour ne pas en répéter les erreurs, la non-acceptation d’emblée à une idée quelle qu’elle soit - même répandue - sans y avoir réfléchi soi-même, la curiosité de l’autre et le respect de l’homme et de tout ce qui vit, en tentant soi-même freiner au mieux ses pulsions et en connaissant ses propres limites (intellectuelles, temporelles, physiques, etc.) peuvent permettre d’échapper à une religion ou à un extrémisme quel qu’il soit.
Nous sommes chacun de nous la société. La société n’est pas une image ou quelque chose d’extérieur à nous, nous sommes la société nous-mêmes, en situation d’évolution.
Continuez à vous exprimer sur le sujet tout cela à du sens et contribue à faire évoluer le débat pour retrouver les fondements éthiques d’une séduisante société nouvelle à venir.
Cela m’a fait penser qu’il y presque un siècle certains d’entre-nous se seraient vu conduire au bûcher pour exprimer ce qui a été écrit. Quel progrès les temps ont changés !!! Continuons !! Et merci pour votre contribution.
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@ Xaparo
Votre discours est religieux. Dans religion il y a relier, et votre projet du "vivre ensemble" s’inscrit très bien dans ce cadre là.
Une jolie ronde autour du monde ? Autours de quels principes unificateurs, des vôtres ?
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Moi j’aime bien les discours religieux de ce genre, ceux qui prennent le mot religieux dans son acception originelle de relier...les hommes.
Voila bien la seule religion qui me plait, elle ne parle pas des dieux mais de l’humain, de l’humanité.
Lairderien
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Vous aimez donc toutes les religions.
Mais alors que se passe-t-il quand deux religions s’opposent ?
Ha, oui j’oubliais, on les supprime et on impose la sienne à la place. Vous ne seriez pas le premier à y penser !
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Xaparo, vous dites :
« En acceptant de vous conformer à une croyance, vous acceptez une autorité psychologique, et vous acceptez le conformisme, car c’est une position confortable : il est beaucoup plus sécurisant de se savoir appartenir à un groupe, d’autant plus si ce groupe vous promet des récompenses spirituelles si vous vous y conformez, que de chercher par soi-même en étant réellement libre de toutes les influences ce dont il est question au sujet de la vérité. »
Mais vous êtes vous-même dans un groupe bien sécurisant, comme on voit très clairement dans les commentaires. C’est un consensus qui interdit toute opinion adverse comme on voit aussi dans les commentaires : le moindre objection que les croyants ne sont pas tous aussi bêtes que cela récolte des notes négatives, ce qui a sans doute vite découragé toute critique. Si cela vous confort et confirme votre « vérité » si catégoriquement affirmée, c’est votre affaire. Ensuite vous dites :
« On ne peut pas adhérer à la vérité, la vérité ne peut pas être enfermée dans une organisation quelle qu’elle soit, sinon ce n’est plus la vérité, c’est une idéologie, un dogme La vérité n’est pas parcellaire, il n’y a pas ma vérité et la vôtre, sinon ce n’est pas la vérité ce dont il est question. De même la vérité n’est pas l’effet d’un choix, d’une volonté. Le choix, la volonté sont présents lorsqu’il y a intention et dilemme. La vérité n’est pas croyance »
Vraiment vous vous croyez en possession de LA VERITE. En ce cas vous êtes Dieu le Père ! Excusez-moi Xaparo, mais pour moi cela a l’air d’une arrogance étonnante. D’ailleurs, votre athéisme dogmatique ressemble à se méprendre à une idéologie et en tant que telle elle comporte le même défaut que les religions – la prétention d’être la seule vérité.
J’aurais beaucoup plus à dire mais je crains que mon opinion vous intéresserait peu, et de toute façon l’article est en train de disparaître avec la prochaine édition.
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Non, l’art du vivre ensemble ne doit pas se soumettre aux religions, même si elles ont tenté, chacune à leur manière, de réfléchir à cet art si difficile, Bien au contraire, elles n’ont fait que compliquer les choses, engendrer, barbaries ; obscurantisme sous couvert de faire plaisir à ce fameux Dieu ! Que personne n’a jamais vu d’ailleurs ! « Dieu existe, la preuve, nous l’avons inventé ! « Mais pourquoi a t-il fallu qu’on transforme de vagues histoires en dogmes effrayant et tyranniques ! Les hommes sont vraiment des malades !
L’histoire des religions c’est comme la culture ; passionnant et, indispensable à notre compréhension du monde (croyant ou pas). Elles nous donnent des clefs, combien de temps mettrons nous pour trouver les serrures sans soumission !?
Bon alors qu’est ce qu’on fait on retourne à confesse ? Et les autres ils y vont aussi raconter leurs bêtises ?
Fort heureusement pour elles, les églises se sont débrouillées pour devenir des œuvres d’art, impossible de les démolir ! La religion n’aurait peut-être pas suffit à les faire tenir debout aussi longtemps !
Alors, que l’on ne nous fasse pas croire que la religion dans le débat politique apporterait quoique ce soit ! Quand j’entends Mr le Président Sarko parler de Dieu, j’ai comme un frisson dans le dos, j’ai l’impression de voir Bush, le bien, le mal, tout leur bastringue de belle morale ! Ce qu’il nous manque, tout simplement, c’est juste un peu plus de politesse !! Je signe la déclaration individuelle à l’être humain existant !
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Aimez-vous l’ Art ?
Merci de votre réponse.
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Oui, j’aime l’Art ! pourquoi ?
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Parce qu’il est indissociable des religions.
Le danger de la raison pure, justement, est de tuer l’irrationnel. Ce serait une grave erreur de croire que nous pouvons nous passer de musique, d’architecture, de peinture, de cinéma. Nous sommes ainsi les humains, bizarres. Or justement la religion donne une légitimité sociale à l’art. Cela vous parait étrange n’est-ce pas ?
Comment expliquez-vous alors le caractère artistique des cathédrales ? Simple effet du hasard ? Mais alors, les pyramides d’Egypte et de l’Amérique précolombienne ? Aussi du hasard ? Et les temples grecs ? Du hasard encore !
Prenons un exemple opposé, un ouvrage d’art (c’est comme ça que ça s’appelle !), mettons un pont autoroutier, c’est bien fait, scientifique rationnel...mais artistique ? Des fois oui, mais très rarement !
Si donc vous aimez l’Art, j’imagine que vous êtes tout comme moi sensible à une pièce de Liszt, de Bach, de Vivaldi, d’Haendel ? Etaient-ils de grands ingénieurs, mathématiciens, scientifiques ? Non, ils étaient avant tout inspirés et cela je crois, modestement, mérite notre plus grand respect.
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Voilà un non sens un peu spécieux ! Si les lieux religieux sont souvent des oeuvres d’art ce n’est que parceque les élites de ces religions se sont approprié le bien de leurs adeptes pour payer des artistes pour enscenser leur gloire personnelle. Il suffit de lire dans ces lieux les signes paiens ou voire complétement licencieux pour comprendre le témoignage indirecte sur la façon de penser et l’ironie des artistes et artisans des époques concernées.
Les palais des émirs sont également des oeuvres d’art mais cela ne justifie pas pour autant qu’ils sont de parfait démocrates amoureux de l’art et des artistes. Sauf exception qui confirme l’absence de règles générales en toutes matières.
Cessons donc d’être de mauvaise foi, si j’ose utliser cette expression un peu trop chrétienne que d’aucuns me reprocheront sans doute.
L’artiste traduit dans son oeuvre en règle général ses plus belles émotions qu’il nous fait partager mais parfois aussi il le fait sur commande pour avoir le droit de simplement manger cela ne justifie rien.
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@ Xaparo
Dingue, je n’y aurais pas pensé !
Et l’inspiration, alors, elle aussi a été achetée ? Et l’inquiétude existentielle de l’artiste, du marketing pour tromper le bon peuple sûrement ?
Vous raisonnez de façon trop étroite en réduisant le monde à votre univers. Tout ne se vend pas, tout n’est pas marketing.
Renseignez-vous sur les origines de l’architecture et de l’art, vous découvrirez bien des choses. Je ne saurais trop vous conseiller de lire "dernières demeures" de B.Auzelle, un matérialiste comme vous, mais pas exclusif.
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Bonjour.
En tant qu’ agnostique, je dirais que si croire en un dieu créateur est une religion, l’ agnostisme et la non croyance meme, sont également une sorte de religion, car croire en rien, c’ est déja croire en quelque chose..........ou a quelque chose.........
Cordialement.
VINVIN.
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Afin d’alimenter le débat si intéressant concernant cet article de Xaparo, je conseille vivement de lire le dernier livre de Frédéric Lenoir : Le Christ philosophe (Editions Plon), dont je vous donne ci-dessous un large extrait de la page de garde :
"Pourquoi la démocratie et les droits de l’homme sont-ils nés en Occident plutôt qu’en Inde, en Chine, ou dans l’Empire ottoman ? Parce que l’Occident était chrétien et que le christianisme n’est pas seulement une religion.
Certes, le message des Evangiles s’enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine.
Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l’Empire romain, la sagesse du Christ est en grande partie obscurcie par l’institution ecclésiale. Elle renaît mile ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissace et des Lumières s’appuient sur la "philosophie du Christ", selon l’expression d’Erasme, pour émanciper les sociétés européennes de l’emprise des pouvoirs religieux et fonder l’humanisme moderne."
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Rochelle, avec un discours pareil vous êtes le premier kamikaze chrétien ! Vous n’avez pas vu que vous êtes dans un club athée ? Mais puisque je commence à en avoir marre du consensus anti-croyant je vous soutiens. D’ailleurs bien que non-croyant je pense que vous avez raison. C’est qu’avec son article Xaparo nous offre une vision du monde d’un athée convaincu et même assez militant. Du coup, l’article suscite une pléthore de réponses spontanées. Les athées, y trouvant confirmation de leurs propres idées, applaudissent avec enthousiasme. Les croyants, par contre, se sentent méprisés, car en affirmant son athéisme l’auteur n’hésite pas à ridiculiser ceux qui ont la mollesse de l’esprit de croire en des mythes absurdes avec leurs dommages collatéraux de dogmes et intolérances. Ensuite il nous propose une liste de vertus bien recommandables, puisque ce sont des valeurs morales de notre civilisation. Elle se lit comme le prêche de dimanche d’un pasteur protestant.
Si les athées ont une vision du monde assez homogène, chez les croyants il y a toute une gamme d’idées allant du fondamentalisme à une vague tiédeur non-pratiquant. D’ailleurs on peut croit en autre chose qu’une religion. Le panthéiste voit Dieu dans toute vie, mais il ne s’attache pas à une religion. Mais les athées renient toute religion et toute forme de croyance ou foi – sauf dans l’athéisme. Ainsi ils prétendent détenir LA vérité. Cependant la certitude n’existe ni dans leur camp ni dans l’autre. La non-croyance est aussi spéculative que la croyance. On parie sur autre chose, c’est tout. Tout au plus les athées peuvent s’attribuer la position la plus raisonnable, et donc la plus probable (selon la raison). De là à mépriser les croyants n’est qu’une sorte de fondamentalisme. L’athéisme en tant qu’idéologie dogmatique est comparable à une religion. Ceux qui y adhèrent sont aussi des croyants, puisque la vérité sur l’au-delà nous est inaccessible. Cette ultime vérité nous restera pour toujours incertaine, et pour les croyants et pour les non-croyants.
Mépris et haine entre croyants et athées semble donc peu raisonnable. S’il est vrai que »des goûts et des couleurs on ne dispute pas » on devrait y ajouter la croyance. Je dis croyance et non pas religion, parce que toute religion doit rester ouverte à la critique. Croyance et religion sont deux choses pas forcement liées. La croyance c’est ce que l’on pourrait appeler le sentiment religieux, le sentiment transcendantal, le sentiment que la raison a ses limites et qu’il y a des domaines en dehors de nos possibilités de connaissances. Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, comme disait Pascal. Ce sentiment religieux, indépendamment d’une religion précise, semble être présent dans l’être humain, dans les tribus vivant en dehors de toute civilisation comme dans certains philosophes. Serait-il inné ou acquit ? Question épineuse qui risquerait de déclencher des disputes acharnées.
L’auteur veut proposer une « éthique nouvelle ». Pour ma part je crois que l’éthique de notre civilisation gréco-judéo-chrétienne est déjà assez bonne. Il faut seulement l’appliquer.
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Merci de m’offrir la possibilité de sourire en écrivant tout et son contraire. Etonnant paradoxe sur vos intimes doutes existenciels.... A votre lecture je peux que vous inciter à me relire et à mieux comprendre... si possible sans parti pris.
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mon cher monsieur est ce que nous sommes capables de construire des cathédrales à notre époque, oui des tours de béton !!
vous ne voyez pas la différence peut etre cela vous a t il échappé... il existait des ouvriers graveurs qui faisaient des merveilles !! vous ne voyez pas la différence avec la monnaie de singe de l’Europe totalement désincarnée !
La religion inspirait certains artistes qui en étaient bien rémunérés, on ne peut pas tout voir en négatif, que faites vous de la cathédrale de Paris...
nous sommes bien loin deces belles oeuvres gothiques.... maintenant on calcule tout on gère tout et on fait des choses vite fait donc sans soin et sans ame...mettez vous devant le portail d’une cathédrale et ouvrez vos yeux !! nous ne sommes meme pas capable avec notre obsessiondu moderne de concevoir comment des monuments anciens gigantesques ont été batis !!
Peut etre qu’a l’époque les gens avaient moins d’outils, mais faisaient plus jouer leurs esprit et leur foi dans ce qu’ils batissaient...
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dans la pub tout est basé sur la valeur marchande, le mensonge et la valeur matérielle !!
on comprend que la spiritualité, la foi, la religion soient loin de vos valeurs !! et contrairement à ce que vous croyez, il n’y a pas que des superstitieux ou des dogmatiques pour croire, vous confondez sectes et religion !! schéma classique des athées qui ne croient pas pour se rassurer !! étant purement dans le rationnel et le matériel on comprends que beaucoup de choses vouséchappent !! Nous n’aimons pas monsieur Séguéla en France qui n’est qu’un vendeur de tapis mal déguisé et qui vous vendrait une merde en vous disant que c’est merveilleux, c’est presque proche du culte de la duperie et du mensonge, idem pour les communiquants
pas de quoi pavoiser, je remarque que la plupart de ces types s’inventent une étiquette publicitaire, économiste, expert, communicant, consultant pour justifier leur boulot d’usurpateur !! c’est certain on et loin de la foi et de l’amour des autres...
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Pourquoi tant de haine ? Si on sait pas répondre à l’argument de quelqu’un, discréditer ou injurier l’auteur mène à rien.
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il me semble que je vous donne des arguments et que vous n’avez pas de réponse à part la boutade ou le cynisme dans lequel vous baignez !!
Dire que la pub est bassement mercantile et ramène l’homme a ses instinct les plus bas.... le cosommateur avec son caddie n’étant pas mieux qu’une vache en élevage intensif, se gavant avec ce qu’on lui impose en lui parlant de choix.... Imaginer une vie spirituelle ou religieuse c’est vrai que dans la stabulation c’est délicat...
mais c’est un constat que de voir que vous etes porteur de cynisme et de dénigrement systématique pour les croyants, classique chez les athées intégristes qui ne mesurent meme pas la portée de leur discours réducteur sur les générations à venir..... vous n’évoquez que des clichés et voulez absolument que tout le monde revienne à ce que vous adorez : la norme, athée et consommateur cela se marie difficilement avec la foi !!
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Racisme et Laïcité
L’homme est un mammifère primate omnivore ; c’est son identité première parmi les autres animaux. Il ne peut se reproduire qu’avec ses semblables, d’une même branche de l’évolution, d’une même race. N’importe quel sujet mâle de quelque endroit du globe qu’il soit peut procréer avec n’importe quel sujet femelle ; il n’y a pas incompatibilité. Il y a donc une seule race d’homme, une seule identité. Le cochon et la truie sont aussi des mammifères omnivores qui ont les mêmes fonctions digestives, le même mode de reproduction que l’animal homme mais il leur manque d’avoir la faculté de réflexivité et d’en prendre conscience de façon méthodique. Physiologiquement parlant, il n’y a qu’une seule race d’hommes ; que penser alors de l’aberration d’esprit qui consiste à oublier cette évidence et à devenir raciste ? Le terme de race ne concerne donc l’homme que par rapport aux autres animaux. Si l’on considère que l’homme domine tous les autres animaux et peut les soumettre à son service, le raciste, lui, voudrait se mettre au dessus de la mêlée et dominer ses semblables. C’est qu’il n’a pas bien conscience de la similitude des fonctions, qu’il n’accepte pas son identité physiologique, seul trait d’union incontestable entre tous les hommes. L’origine du racisme est donc à rechercher dans une identité qui est venue se superposer à cette réalité physiologique, une identité venue de l’imagination, de la légende fondatrice d’un culte et d’une culture. Si donc une religion considère que ses adeptes femelles ont l’interdiction de copuler avec des mâles d’une autre religion, cette religion est ipso facto raciste. Il faut voir dans cette interdiction la résurgence de comportements primitifs d’un temps où la femme était un garant de viabilité de la tribu et aussi le tribut d’une guerre. La tribu expansionniste ne permet donc pas aux femmes de venir grossir la population en dehors de ses frontières, celle –ci étant toujours supposée présenter un danger. On retrouve donc ce comportement dans les religions qui sont, soit fermées sur elles-mêmes soit expansionnistes. La domination de l’homme sur la femme est le contraire de la civilisation, qui est l’abandon de ces réflexes tribaux, primitifs et obscurantistes. L’identité tribale est tellement forte chez certains « croyants » qu’ils se sentent en danger personnellement quand c’est simplement leur légende fondatrice qui est contestée, c’est dire à quel point leur identité se confond à elle et non pas au fait universel d’être homme comme les autres sur la terre. Par ce caractère mimétique, les religions n’évoluent pas vers l’universalité. La tribu religieuse défend aussi ses particularismes par des tabous et sacralisations arbitraires de toutes sortes propres à plomber définitivement toute ouverture à d’autres cultures. La religion, en ce cas, est une procédure de guerre. La laïcité a remis la religion à la foi personnelle, dans le but de faire obstacle au syndrome religieux tribal voulant imposer ses valeurs sur le terrain politique. La politique appartenant à tous, on peut concevoir qu’il ne convienne pas de la laisser aux seuls religieux. La neutralité en ce domaine est l’avenir de l’homme. En matière d’éducation, la laïcité doit être défendue sans concessions pour un vecteur positif de civilisation. Le signe extérieur de religion ne doit pas s’afficher dans les écoles de l’égalité liberté fraternité. L’universalité des droits de l’homme ne peut tolérer un tel retour vers des pratiques religieuses tribales. A rappeler que ces droits de l’homme arrachés à grand prix, sont issus de notre libération de l’emprise religieuse catholique et que nous les considérons comme une avancée de civilisation unique en son genre ; on en fait référence dans le monde entier. S’il y a un espoir de voir un jour les tribus, les religions ; les nationalismes, libérer l’homme, c’est bien qu’elles auront fait fi de leurs particularismes, leurs rites et sacralisations arbitraires, pour adopter en première instance ces droits de l’homme. Le racisme est le rejet de la différence, il est brutal et primitif, ne faisant pas appel à l’intelligence car il ne voit pas dans la différence ce qu’il a à gagner pour sa culture. L’humanité est un tout et la civilisation le devoir de chacun. Si la laïcité perd du terrain, attention au ras de marée obscurantiste. A-t-on peur à ce point de ce reste de tribalisme ? Peut-être parce qu’il n’est pas éradiqué en nous-mêmes. Qui sait ?
A.C
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Merci à poétiste et Bodidharma pour leurs contributions qui marquent bien l’essence historique sur bien des points obscurs parfois inconnus du grand public. Toutefois, je n’arrive pas à y lire leur vision et suggestions pour l’avenir ? Merci de nous faire la gentillesse d’éclairer la lanterne de nos lecteurs sur les éventuels chemins du bon sens à suivre.
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Pour Xaparo :
Il existe un livre excellent dont le titre est : "pour une politique de l’avenir humain" ou essai sur la socialisation. C’est de René Macaire, fondateur des réseaux espérance. Editions l’Harmattan.
Il parle de passion de l’homme pour l’homme, de non violence. René Macaire est mort en 1993. Il y a des inconnus qui gagnent à être connus hors des gesticulations médiatiques. Voilà ! A+ et vive la poésie !
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Merci pour l’info, je vais lire le livre recommandé
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