Il me parait fort utile de piocher un tant soit peu ce que fukuyama appelle la fin de l’Histoire.Il faut relier ce concept à celui de hegel disant que la raison tend à se réaliser intégralement dans l’histoire avec ce qui caractérise le plus l’époque moderne, à savoir la participation la plus large des citoyens dans la gouvernance des affaires publiques par alternance via une majorité dégagée sur opinion publique par les urnes.
Pour bien saisir ces notions, il faut beaucoup plus raisonner en philosophe du politique et du juridique qu’en historien. Ce dont il s’agit, ce sont les modalités de dynamique de transformation institutionnelle de la prise et l’organisation du pouvoir politique dans les sociétés humaines.
Avec l’avènement de la démocratie qui est au sens plein du terme un mode de gouvernance par des elections libres et dans le principe des électeurs individuellement à droits égaux sans distiction de race , de confession , de sexe,de position économique et sociale, etc., l’on aura atteint les limites raisonnables d’une architecture institutionnelle du pouvoir piloté via des elections libres par une émanation de la société et pour l’intéret de la société entière.
Néanmoins, il faut nuancer aujourd’hui cette modalité de droits égaux ; elle ne l’est que formellement de par l’existence de 3 caractéristiques devenant de plus en plus encombrantes :
1. L’irruption du phénomène aujourd’hui récurrent d’une massification de l’opinion, proie facile à toutes formes d’influence de l’instinct et meme de conditionnement discret des esprits au moyen des médias d’un côté et des lobbies d’intéret de l’autre
2. La prolifération des lobbies et leur compétition acharnée où seul l’objectif de casse de l’autre est omniprésent, et ou le choix est entièrement ouvert sans aucune conscience éthique.
3. De par le changement des croyances en un dieu divin par un dieu fric, les positions économico-sociales ou seulement économiques créent une asymétrie dans les droits réels tout en sauvegardant le principe de façade des droits formels.
La société humaine n’aura pas encore réalisé l’Histoire tant qu’elle ne répondra pas à ces 3 questionnements.
Et c’est là, le grand défi de la civilisation à venir : une civilisation à l’echelle du village planétaire qu’est notre terre, la vivante Gaia.