Vous parlez de l’analyse du risque crédit. En effet, le premier travail d’un banquier est d’évaluer les risques, d’évaluer la valeur des créances qu’il possède, d’évaluer la valeur des créances sur les emprunteurs. Le banquier parvient à maîtriser ces risques, cette évaluation du pourcentage de créances douteuses qu’il devra subir chaque année. La survie de sa banque dépend de cette capacité à circonscrire le risque. Néanmoins, le risque maximal existe toujours. Il est parfois inévitable. Le risque de sinistre provient parfois d’évènements improbables, parfois de la fraude. Malheureusement, il arrive qu’une banque échoue à maîtriser ce risque.
Vous dites que le risque proviendrait du volume de cette dette. Je ne partage pas votre avis sur ce point. Bien au contraire, le volume contribuerait, selon moi, à une répartition du risque. Pourtant, la réponse à cette question du volume de risque est ouverte. Nombreux sont ceux qui craignent que le volume de dettes, donc de créances, puisse, en lui-même, être une cause d’une crise mondiale. Je suis convaincu du contraire, à savoir que le volume des créances réduit le risque global. La seule question est, à mon avis, l’évaluation du risque de chacune des créances.