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Commentaire de ddacoudre

sur La nouvelle politique industrielle de la France


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ddacoudre ddacoudre 14 février 2008 01:07

 

Bonjour mescalina.

 

Le choix de la « spécialisation » de certaine production, pour parler de l’acier est du charbon tenait au fait que d’autres pays disposaient de minerais de meilleure qualités à des coût moindre.

 

La mondialisation n’a pas commencé avec l’AGCS et l’OMC , qui n’en sont que la conséquence, elle n’auront que permis d’en afficher l’orientation politique et idéologique.

 

Déjà sous Mr Giscard d’Estain des choix stratégique se développaient. Celui de l’énergie nucléaire est venu compenser la fermeture des mines et réduire la facture pétrolière.

Sous son impulsion Mr R. Barre à fait un choix d’aide aux entreprises pour faciliter l’exportation et abandonner les Canard boiteux comme il disait.

 

Socialement il a mis un terme à l’échelle mobile des salaires et développé l’idée de l’augmentation au mérite, tout en redonnant de la vigueur à l’usage de l’intéressement.

Mr Chirac dans son ministère aura tenté lors des états généraux sur la sécurité sociale de l’ouvrir aux compagnies privés sans succès. Si mes souvenirs son bon Kessler était alors un jeune « patron » de AXA avant de devenir le n° 2 du MEDEF et de vouloir s’immiscer dans l’enseignement aujourd’hui comme il a tenté de le faire sur la Sécu.

 

C’est avec Giscard que c’est développer la protection sociale autour des licenciements car tous les spécialistes savaient qu’une part de l’industrie lourde et de transformation allaient se réaliser dans les NPI comme il se disait à l’époque et que la technologie seraient une nouvelle source de richesse et de rentré de devise ainsi que le tourisme auquel l’Europe destinait globalement les régions et les pays du sud. Il ne faut pas oublier la gigantesque transformation de la viticulture du midi

 

Bon nombre de projets qui sont réalisés à ce jour ont pris naissance à cette époque, dans l’aérospatiale dans l’aéronautique dans l’industrie automobile qui fut protégé du japonais jusqu’en 1999. Les services devenaient la puissance compensatrice pour le maintiens des emplois de transfert et les développement technologique les nouveaux métiers à venir. Coté monétaire on lui doit le serpent monétaire.

 

Mitterrand n’a pas pu infléchir cette tendance malgré son désir marqué  de donner à l’état les moyens de tenir un rôle de partenaire économique par les nationalisations bancaires. Sa tentative de relance de l’économie par l’augmentation du pouvoir d’achat c’est soldé par un échec retentissant en faisant passer au rouge la balance commerciale et stoppant net la relance générale en voyant l’argent distribué se focaliser sur les produit plus concurrentiel venant de l’extérieur (déjà) conséquence de la période drastique de la lutte contre l’inflation qui avait fragilisé certain commerce de biens. En réponse Bérégovoy a privilégié les placements comme moyen d’accroître le pouvoir d’achat des familles sans peser sur les entreprises.

 

La grande œuvre des socialistes aura été de réconcilier le monde du travail avec l’entreprise, plus que la reconnaissance de la loi du marché, pour le reste chacun a suivit les grandes lignes qui se sont engagés sous giscard. J’oublie certainement d’autres événements important économiquement comme des redéploiements industriels du type de Fos sur mer, des chantiers autoroutiers et ferroviaires, et la tendance des productions a fort taux de main d’œuvre à s’expatrier et un développement de l’artisanat et de la petite entreprise au coté de la grande distribution.

 

 

 

Le plus significatif est l’orientation politique qui s’est dégagé avec l’écroulement de l’ex URSS qui a sonné le glas du débat politiques idéologique pour passer à celui de l’hédonisme et sécuritaire, et ce que nous appelons le consuméring avec son mettre d’oeuvre le Marketing.

Globalement sans le développement des services ce serait la misère pour 70% de la population. Suivent les stats même si elle date un peu je n’ai pas cherché à les actualiser elle sont suffisamment indicative.

 

 Un examen des statistiques est éloquent : en 1866 l’agriculture employait 47% de la population, l’industrie 25,7% et les services 27,3%. En 1946 l’agriculture concernait encore 38% de la population, l’industrie 28% et les services 34%. En 1980 l’agriculture avait chuté à 8,8% de la population et a poursuivi son déclin jusqu’à ne représenter que 4,2% en 1999, l’industrie opérait une remontée à 35, 9% qui ne se confirmerait pas pour revenir à un niveau égal à celui de 1866 en 1999 soit 24,9%. Par opposition, les services ont poursuivi une courbe ascendante passant à 55,3% de la population en 1980 et à 70,9% en 1999.

 

 Naturellement ceci est en mettre en parallèle avec l’évolution des populations.

La puissance industrielle française repose plus sur son indépendance énergétique et sa capacité innovante que sur une industrie lourde, mais la cherté du pétrole risque de modifier certains postulas.

 

J’espère que j’aurais un peu satisfait ta curiosité.

 

Cordialement.


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