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Commentaire de ddacoudre

sur Mode d'emploi des experts


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ddacoudre ddacoudre 14 février 2008 02:07

bonjour aspiral.

je te colle le commentaire que je t’avais laissé sur ton site.

Je pense que nous sommes du même avis et que ce dialogue de Socrate à Phèdre, regrettant que le dieu Égyptien Thot, inventeur de l’écriture, ait mal pesé les conséquences de sa découverte, propos rapportés par Platon te plaira.

« Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercherons à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ».

Il est donc une évidence pour moi de considérer la distinction que nous faisons entre le naturel et le culturel, comme purement conventionnelle, car cela résulte d’une sensation à considérer que nos innovations donnant lieu à des réalisations échapperaient à la « nature », à ses « forces », parce que nous réaliserions des produits qui supposent d’associer, d’assembler ou de combiner une quantité innombrable de connaissances de découvertes de savoir faire que nous nous transmettons.

Ce culturel que nous définissons, appartient donc entièrement au naturel, parce qu’il se trouve dans l’univers, et que celui-ci le constitue, et qu’il est bien le produit d’une structure inné qui favorise l’aptitude à l’adaptation.

Nous faisons cette distinction parce que notre regard, par sa structure sa forme et sa nature, est limité, et donne au cerveau les images de notre monde sensible que celui-ci redistribuera à tout l’organisme.

Dans cette perspective, il y a des chances pour que certains de ces essais s’inscrivent dans nos gènes ou dans le substratum qui est à leur origine, ou leur quantum quantique. Ceci si, l’environnement évolutif, le mouvement, la nature, Dieu, la conscience primordiale, l’indéfinissable, l’ordre sous-jacent, la méconnaissance, et quel que soit le nom, que nous lui donnons par nos définitions suivant nos cultures, le retiennent comme une permanence nécessaire à notre adaptation.

Ce processus s’applique également à nos schémas abstraits. Un chercheur américain a soumis des mouches drosophiles à de régulières disparitions de leurs œufs. Les mouches ainsi traitées produisent des œufs plus résistants. Dans nos schémas abstraits soumis aux tensions (stress) de l’existence « exobiotopique » (extérieure à son biotope naturel originel), rien ne nous garanti que notre descendance ne deviendra pas plus résistante ou plus fragile. De la même manière notre évolution technologique nous ayant permis d’échapper aux rythmes biologiques, en fonction de la durée de cette échappatoire une incidence se dévoilera.

Cordialement.

 


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