Gêne.
Si le maïs transgénique n’est pas bon pour les chenilles, c’est qu’il n’est pas bon pour nous. Il ne faut pas sous-estimer le goût et le discernement des chenilles, elles sont des gastronomes avisées et infaillibles. En ignorant ainsi l’intelligence de la nature qui élabore le plus judicieusement et le plus savamment possible une harmonie entre les animaux et les plantes, on se fait apprenti sorcier fou. Le tropisme du profit a encore frappé. Tout le monde se prosterne devant le dieu « argent » qui porte aussi le nom de « nerf de la guerre ». La religion du fric fait perdre le bon sens dont chacun croit être pourvu mais comme il a disparu, comment voudrions-nous qu’il soit partagé ? Tout le monde s’agenouille devant les lobbies pharmaceutiques ; chantons tous cela ensemble ! Il ne s’agit même pas de parler d’un « principe de précaution » devant une expérimentation qui hypothèque l’avenir de la santé de nos enfants, c’est quasiment parier sur la vie sans vergogne pour cause d’âpreté au gain. C’est le jeu de la roulette russe. Est-ce que les labos pharmaceutiques peuvent se projeter une vingtaine d’années dans le futur pour constater les dégâts ? Certainement pas ! Le sacro-saint profit porte des œillères et forcément, va au plus pressé, au plus court terme, « time is money ». Le rouleau compresseur a raison de vous ; écartez-vous ! Je le dis tout de go, dame nature sait très bien ce qu’elle fait et sait se défendre de ses dysfonctionnements. Elle élimine ceux qui transgressent ses lois ; elle a toujours le dernier mot. Elle n’agit pas selon une morale mais selon une programmation intelligente qu’elle réinvente toujours. Si une morale doit intervenir, c’est celle des scientifiques qui savent mieux que personne tout ce qu’ils ne savent pas , comme l’observation peut tromper l’expérimentateur et comme des effets secondaires peuvent échapper à l’analyse. Einstein s’est demandé s’il n’aurait pas mieux valu qu’il fût plombier. La science va toujours trop vite, est trop vite récupérée pour le profit et pour la guerre. L’introduction de gènes étrangers dans une plante vivante est une espèce de viol. Le bon sens des chenilles est de manger que ce qui peut les maintenir en vie. Si elles n’ont rien à manger, elles attendent leur heure et des circonstances plus favorables. Elles peuvent aussi se mithridatiser et gagner la guerre contre les expérimentations transgéniques. Je n’ai aucune crainte pour les chenilles. Ce serait plutôt les abeilles qui forceraient ma compassion car elles élaborent le meilleur produit du monde : le miel. Dire qu’elles vont butiner sur des fleurs transgéniques sans qu’elles s’en aperçoivent et sans qu’elles en soient affectées, ce serait aussi sous-estimer ces petites bêtes si courageuses qui ne réclament jamais de salaire pour leur travail acharné. La manipulation transgénique, ne nous leurrons pas, n’est qu’une histoire de marchés et de gros sous. Qui serait assez naïf de croire que des lobbies pharmaceutiques puissent devenir subitement humanitaires. C’est pourtant un argument qui a été avancé sans rire, par les dites sociétés multinationales. Tout est possible dans la jungle de la mondialisation. La ruée vers l’or converge vers les pays dits « émergeants » : technologie plus main d’œuvre à bas prix, c’est l’Eldorado de l’entreprise sans états d’âme. Bon ! Il est vrai que la finance n’a jamais eu de scrupules pour arriver à ses fins mais quand la planète est en danger, les petites gens ont quelques raisons de se mobiliser, de redonner du bon sens à la folle machine. La manipulation transgénique est sans doute la brèche qui va s’ouvrir et laisser libre cours à des expériences plus aventureuses encore. La vache folle, le sang contaminé, les hormones de croissance, toutes ces calamités ne semblent pas être des signes bien perçus pour nous suggérer ce qui nous attend dans l’avenir. La stratégie de l’argent est sans trop de failles. Ah ! Si la mobilisation pour la vie avait la même organisation, quel miracle ce serait ! Il existe des chercheurs qui vont dans le sens de la nature et de la vie, qui n’ont pas de certitudes infatuées de leur science. Ceux-là vont-ils sauver les abeilles ? Petits enfants, ne croyez pas les PDG qui vous disent que les OGM sont issus de leur compassion pour les pays pauvres. Si vous croyez ça, vous êtes déjà transgéniques. On ne butine pas avec ça !
26/02 18:01 - raannemari
Pour tous ceux que cela inquiète, voir l’excellent documentaire "Le monde selon (...)
21/02 09:46 - Mikhal
Voici [un article->http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=8758481] qui (...)
21/02 09:45 - Mikhal
Voici un article qui présente brièvement une enquête réalisée en Suisse au sujet de 100 (...)
16/02 20:28 - Atlantis
14/02 18:29 - Mougeon
Qu’on ne cuisine que des OGM dans la cantine des Sénateurs, comme cela ils n’auront (...)
14/02 17:22 - eugène wermelinger
Alors là, je comprends mieux. Qui est-ce qui a intérêt à ce que les pensions ne soient pas (...)
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