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Commentaire de janequin

sur Sida, encore une découverte majeure et une incroyable hypothèse, le Sida Vinci code


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janequin 13 mars 2008 16:59

Bernard Dugué, vous écrivez fort justement :

"Le sida, comme le cancer, nécessite une approche nouvelle, ne serait-ce que pour comprendre la logique d’ensemble de ces mécanismes de dysfonctionnement portant sur des « logiciels du vivant »."

Mais, contrairement aux logiciels informatiques, dont nous connaissons le fonctionnement intime, à savoir ce que fait le code déduit du code binaire - par exemple MOV(AX,01) veut dire que l’on dispose la valeur 01 dans le registre AX du processeur - on ne connaît pas le rôle exact des acides aminés qui composent les protéines, et donc celui des AA de TRIM22, dont la séquence peut être retrouvée au bas de cette page .

On a pu décortiquer le rôle de quelques acides aminés de protéines à sérine comme la chymotrypsine, où la sérine, l’histidine et l’acide aspartique permettent, par leour propriétés chimiques acido-basiques, d’hydrolyser les liaisons peptidiques. Mais dans de très nombreux cas, dont le TRIM22, on ne connaît que la partie superficielle du mécanisme, c’est-à-dire quelle est son action globale sur telle ou telle cible, l’inhibant ou la stimulant, mais quant à savoir quelle réaction chimique a lieu, c’est toujours plus ou moins la bouteille à l’encre.

Pardon, je ne vous avais pas lu en détail : vous indiquez que TRIM22 agit par ses deux résidus cystéines, mais vous ne précisez pas comment. Et pourtant, c’est cela qui est le plus important, car, en croisant ceci avec les études sur l’apoptose dont nous avons débattu récemment, on se rend compte qu’il y a un lien on ne peu plus étroit entre ces cystéines et l’apoptose : la cystéine est, entre autre, un agent capable de transporter le monoxyde d’azote d’un point à un autre de la cellule, voire de l’extraire de la cellule, grâce à la stabilité de la S-nitrosocystéine.

Or, il est dans ce cas scientifique de supposer que l’absence de TRIM22 (due peut-être à sa destruction par l’excès de peroxynitrites), renforce le caractère toxique du monoxyde d’azote intracellulaire, car sa présence en excès provoque automatiquement la formation rapide des peroxynitrites provoquant l’apoptose (la constante de vitesse de formation de ces peroxynitrites par réaction non enzymatique du monoxyde d’azote sur l’ion superoxyde est de 10^10 mol-1.s-1).

Donc, si au lieu de se concentrer sur l’éradication d’un virus, qui semble indéracinable, on cherchait à éliminer les sources de monoxyde d’azote en excès, je pense qu’on aurait fait un grand pas vers une éradication plus importante de la maladie sida.

 

 


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