La société de l’information ne change rien aux fondamentaux de la nature humaine.
La volonté de puissance ou le déclin, il faut à présent choisir selon une échelle de modalités devenue binaire, d’où est exclu le tiers exclu, cet arbre qui cache la forêt des voies d’émergence (progressisme ?).
Les nuances disparaissent dans un tourbillon de bits qui consacre la radicalisation des rapports de forces, qui se figent notamment autour de l’asymétrie d’information (dont le compte en banque ou le carnet d’ordre sont des épiphénomènes), cette asymétrie qui institue la caste des « riches intelligents qu’il faut intelligemment mettre sur orbite » par distinction d’avec le peuple des « pauvres cons qu’il faut intelligemment enterrer ».
On vous parlera de la « longue traîne », et vous croirez à cette loi qui comme la loi de Moore, est une prophétie auto-réalisée par ceux qui vous en dispensent l’explication justifiante de votre état.
Divisez-vous, en jouant à vous sentir puissants, vous aussi, aussi longtemps que le maître du jeu voit tout et peut agir à sa guise et furtivement en tout point de l’échiquier pour modifier votre destin en fonction de son dessein.
Craignez et suspectez votre prochain, pour ne pas lever les yeux vers le haut de la pyramide, là où niche le grand diviseur, architecte de cette belle société.
Et oui, rien de nouveau à l’horizon, la méta-stratégie c’est diviser pour régner.
Cher maître, êtes vous certain de ne pas avoir votre propre maître, celui dont vous êtes l’instrument sans qu’il ne soit plus divin que vous ?
N’avez-vous pas le sentiment qu’une politique de civilisation implique la recherche d’autre chose qu’une réplique de l’époque de Pharaon, ou de tout autre référent que vous cachez dans les tréfonds de votre inconscient ?
Si je vous propose d’éteindre le courant, de jeter votre portable et de vous déconnecter d’Internet, vous ne me répondrez même pas :
Mon cher ami venez que nous allions brouter l’herbe de nos campagnes pour retrouver le bon goût de la sauvagerie
Ce n’est même plus nécessaire, un million d’autres se chargeront de ce « buzz » pour vous, établissant formellement et démocratiquement que cette proposition est absurde.