@ Morice ...
Après avoir bien relu votre papier, je suis plutot en accord avec vos détracteurs, en voici les raisons.
Vous rapprochez la situation de deux pays qui sont forts différents, tant dans leur état qu’en ce qui concerne à la fois la composition des forces étrangères sur leur sol, que leur légitimité.
L’irak est sous contrôle militaire d’une coalition de circonstance, montée ad hoc par le gouvernement américain afin de le soutenir dans son combat contre un pays et plus particulièrement son dictateur de chef d’état. Cette opération ne respecte pas les règles d’engagement de troupes internationales. Et la France n’y a pas participé, d’une manière ou d’une autre, à aucun moment. Il s’agit, aux yeux de l’immense majorité de la communauté internationale, d’un conflit de type classique, entre deux états, l’Irak et les USA.
L’Afghanistan est un cas tout autre. Vous savez fort bien que l’OTAN, qui est une organisation pérenne, est en charge des opérations militaires internationales sur le territoire afghan. Que la France, dans ce cadre international, est présente sur le terrain depuis 2001. Que ce combat n’est pas dirigé contre un état mais contre des organisations qui sont installées sur le sol afghan, notamment les "talibans" et Al Qaïda.
Vous pouvez avoir l’opinion que vous voulez sur un quelconque protagoniste de l’affaire, c’est votre droit. Vous pouvez aussi être en complet désaccord avec la politique du président Sarkozy, c’est aussi votre droit. Vous pouvez aussi être extrèmement critique sur les personnes soutenues en Afghanistan par la coalition internationale sous mandat. Personnellement, je n’ai jamais pensé que la fin justifiait les moyens et je suis partisan d’avoir des explications sérieuses sur la stratégie à mener en Afghanistan avant d’y envoyer des troupes.
En revanche, si vous vous lancez, pour quelque motif que ce soit, même le plus noble, dans des amalgames injustifiés, ne venez pas critiquer cette technique chez ceux que vous combattez, comme les USA en 2003. Utilisant les mêmes moyens que ceux que vous dénoncez, vous vous décredibilisez de fait.
Bref, je préfère que vous exprimiez vos opinions sans tenter de manipuler vos lecteurs. Vous aurez alors moins d’occasion de prêter le flanc aux critiques, particuièrement les plus outrancières.
Amicalement
Manuel Atreide