Bonjour
Votre commentaire m’intéresse beaucoup et j’ai tendance à l’approuver pleinement. Le côté pathologique, voire psy, vient surtout du fait qu’en dehors de votre analyse, notre Sarko a une sorte d’admiration très naïve et juvénile pour les USA. Et si je fais le lien avec les chanteurs de yéyé des sixties et tous ces acteurs italiens qui se donnaient un nom américain, c’est pour aussi parce que je trouve pathétique d’avoir à ce point confié le pouvoir à un môme. Pour le reste, je vous approuve, même si je ne sais même pas s’il s’agit d’une trahison. La politique internationale n’interesse pas tant que ça les électeurs et bien peu nombreux sont ceux qui ont fait attention à la vision internationale durant les présidentielles. Il faut dire qu’aucun candidat ne les a aidé, chacun se dissimulant sous un discours très politiquement correct.
Mais finalement, sur la question des blocs ; je ne suis pas certain que l’on puisse considérer qu’il y a d’un côté le bloc occidental (europe + USA) et le reste de l’autre. Il y a surtout un bloc hyper capitaliste avec des filiales autonomes et plus ou moins sensibles à la régulation. D’un côté, le Japon, la Corée du Sud, les USA, le Canada et le commonwealth en général, puis les capitalismes quasi étatiques comme la Chine et la Russie, puis les hyper capitalismes émergents avec l’Inde et le Brésil et enfin, l’Europe qui devrait tenir la barre d’un capitalisme régulé et n’y parvient plus, sous les coups de boutoir de certains pays. Jusqu’à présent, la France jouait un peu le rôle de garde-fou et c’est en faisant volte-face à cette tradition que Sarko trahi. Bon, sur le coup mon analyse est assez simpliste, mais il y a quelque chose dans le genre. Les USA qui sont déjà, sans le savoir, dans un phase de déclin - peut-être sans rémission - au profit de l’Asie notamment, ont tout intérêt à servir à l’Europe un nouveau couplet coopératif pour conserver leur influence.