Favoriser l’accès par les salariés au capital de leurs entreprises doit s’analyser sur le plan des droits politiques et sur le plan des droits financiers. C’est une question technique qui a fait l’objet de nombreuses études tant théoriques qu’empiriques qui démontrent pratiquement toutes qu’il n’y a pas de solutions miracles.....
Du côté des actionnaires majoritaires et des dirigeants, la participation salariale a d’abord été un moyen de rémunérer de façon variable les salariés plutôt que de consentir à des augmentations de salaires fixes. En effet, si l’entreprise fonctionne, les salariés en retire un profit, par contre si l’entreprise s’essouffle les salariés assument une partie du risque mais l’effet de levier négatif est moins fort pour l’entreprise que si elle avait consenti des augmentations de salaire pures et simples. De plus, les "patrons" s’imaginaient que le fait d’intéresser les salariés à l’entreprise permettrait de faire voler en éclat les conflits d’intérêts salariés/actionnaires.
Il est remarquable de constater que les syndicats (les plus durs) voient toujours d’un très mauvais oeil la mise en place de tels plans de participation salariale, tant parcequ’ils préfèrent des augmentations pures et simples que parcequ’ils souhaitent conserver au maximum la dichotomie salarié/actionnaire.
L’autre aspect est la participation politique grace au capital (1 action = 1 vote), il est évident que les actionnaires majoritaires rechignent à abandonner leur emprise aux salariés. Les syndicats préfèrent quand à eux l’obtention d’un contre pouvoir effectif mais non fondé sur la détention du capital.
Plusieurs entreprises (le mouvement est né aux USA dans les années 70) ont pourtant décidés d’ouvrir très fortement leur capital aux salariés et le résultat n’a pas été fameux du tout. Toutes les études sur le sujet (dsl je n’ai pas les réf des études que je cite) démontre que ces entreprises sous preformaient largement les entreprises non participatives. Les raisons : faiblesse de l’investissement / ralentissement des sommes allouées à la R&D / augmentation des salaires et avantages / baisse ou stagnation de la productivité / baisse de l’embauche......En effet, une fois aux manettes, les salariés rechignent à prendre des risques (investissement et R&D) susceptible de fragiliser l’entreprise et préfèrent péreniser (à court terme) leur salaires et leur comfort (moins d’embauche / moins de productivité). Ainsi, il font primer leur propres intérêts, ce qui est naturel !!!
Tout cela pour dire que la solution du partage du capital n’est pas la solution miracle. Je suis plus d’accord avec la théorie des équilibres et des contre pouvoirs......chacun à sa place mais avec une même capacité pour faire respecter ses intérêts (dans l’analyse précédente, une force syndicale mieux organisée et plus moderne).
12/05 11:16 - S2ndreal
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16/04 21:53 - Antoine Diederick
16/04 21:49 - Antoine Diederick
a l’homme libre....en effet, il y a un rapport de force et ce qui est contractuel ne le (...)
16/04 13:46 - JL
Quen_tin, bon, on peut discuter. Au sujet de "poudre aux yeux", il vous (...)
16/04 12:55 - quen_tin
Si le terme "poudre aux yeux" concerne uniquement l’autogestion, et non pas mon (...)
16/04 12:43 - JL
Le tutoiement est un langage familier. Entre individus qui ne se connaissent autrement (...)
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