Personnellement, le 11 septembre, pour moi, ce sont deux avions qui frappent deux tours, un avion qui se crashe dans un champ, et une troisième tour qui s’effondre d’elle-même sur elle-même. Tout le reste est affaire de réactions politiciennes, idéologiques et propagandistes.
Ces postulats de départ sont des postulats ancrés dans le réel, dans le physique. Et je pense que si nouvelle enquête, il y a, elle doit s’attacher tout d’abord à ces postulats, les questionner, et analyser les pièces sous-jacentes s’y rapportant, notamment concernant le trajet de l’information qui a permis d’identifier et de préciser tous ces postulats, et ce avant tout débat sur les origines des effondrements des tours ou de la présence de missiles au Pentagone ou ailleurs. A ce titre, le trajet de l’information concernant l’explosion sur le Pentagone est assez révélateur du trouble concernant la version officielle : comment se fait-il que l’unique vidéo où l’on ne voit presque rien ait mis deux ans pour être diffusée ? Comment se fait-il que les vidéos autour du Pentagone ont-elles toutes été confisquées et non divulguées dans les mois suivants ? Les intérêts guerriers de l’administration Bush ont clairement pris le dessus sur la nature d’une véritable enquête qui aurait dû avoir lieu. L’administration Bush est donc déjà coupable de mauvaise gestion de ces événements d’informations, et d’obstruction de l’appareil démocratique censé être constitué par les médias. Maintenant, cela est le privilège d’une administration gouvernementale en temps de guerre, pourrait-on répondre, ce à quoi l’on pourrait rétorquer justement, avec Noam Chomsky, que ce « temps de guerre » est une invention politicienne non fondée : ce qui est appelé « guerre contre le terrorisme » n’est pas une guerre, et ne peut donc être le prétexte à une impunité démocratique gouvernementale de temps de guerre. Cet argument majeur est à la base de toute analyse ultérieure des conséquences des événements du 11 septembre ; et contrairement à la volonté de mise au banc par ses détracteurs, cet argument majeur et crucial a bien été apporté par Noam Chomsky, notamment, et cela, relativement tôt après les événements du 11 septembre. Je ne pense donc pas que Noam Chomsky soit « sur la touche », mais bien au contraire, il reste le dépositaire d’arguments essentiels à la bonne compréhension des implications géopolitiques ayant succédé ces événements.