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Commentaire de Wuyilu

sur JO : et l'Europe dans tout ça ?


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Relka Wuyilu 27 avril 2008 15:38

On serait effectivement presque d’accord (- ;

Si je ne vais pas jusqu’à craindre le nouvel URSS que vous envisagez, je note également cette fuite en avant dont vous parlez.

L’un des problèmes politiques majeurs dont cette Europe est victime n’est pas forcément la perte de souveraineté, mais l’indifférence (autant que la confiscation) de nos politique à l’égard de la question européenne tout en validant certains de ces transferts de souveraineté, sans réfléchir à leur opportunité. Le fait que bien souvent les prétendants au Parlement Européens soient des seconds couteaux éloignés de leur parti* qui semblent totalement détachés des particularités nationales témoignent d’un mouvement assez inquiétant. En soit, ça ne me dérange pas d’appartenir à un pays qui s’appelle l’Europe. Ayant près de dix pays européens dans le sang, je me sens profondément européen. Mais cela ne signifie pas (et c’est aussi le sens de mon article et de la question du "sexe des anges") que je donne un blanc seing à Bruxelles pour émettre des réglementations qui méprisent totalement les particularités locales. Je pense par exemple à la question (en soit assez secondaire, mais aussi exemplaire) du fromage. Si l’Europe peut établir certaines réglementations sanitaires de bon sens, sa tendance assez scandinave ou anglo-saxonne à la normalisation globale est assez redoutable. Est-ce à l’Europe de légiférer sur le fromage, menaçant certains pans entier des patrimoines nationaux ? Le coup des fromages au lait cru fait parler chez nous avec le camembert, mais a des conséquences désastreuses en Pologne (qui, même si on l’ignore est un gros pays fromager) où il n’existe que des fromages au lait cru. Pourtant, en dépit de quelques intoxications aussi rares que médiatiquement exploitées, je n’ai pas eu vent jusqu’à présent d’un "génocide" des populations normandes ou polonaises du fait du camenbert ou de l’oscypek. Si des normes d’hygiènes ou de précautions (OGM par exemple) peuvent être édictées, la question du degré d’ingérence possible doit être un sujet majeur de réflexion. Mais hélas, cette notion de "normalisation" et de recherche absurde du "risque zéro" n’est pas vraiment le fait de l’Europe, mais d’un mouvement international et continue qui dérive de la mondialisation et de la piquante naïveté de dirigeants qui confondent progrès (pour ne pas dire civilisation - dans leur esprit) et stérilisation (effectivement triste et laide) de la planête. Et je maintiens que l’Europe n’y est pour rien... ça n’en est pas moins grave...

* Bien qu’appartenant à un parti politique, je suis de plus en plus réservé, sur le rôle, les intentions et, surtout, la clairvoyance de ceux-ci...

 


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