"Il n’est d’ailleurs que de voir nos hommes politiques ânonner en anglais là où leurs homologues sont parfaitement bilingues pour se rendre compte de la perte d’influence que cette carence provoque pour nos idées..."
Article totalement boiteux qui débute par le CAC40 pour conclure sur le domaine de la politique et des idées, (de "nos idées"...). Quelles sont ces idées ?
Le "problème" est que justement, le mode de pensée anglo-saxon (et donc la langue anglaise) ne permet pas de transmettre les nuances de la pensée française. Le marché, lui, est dénué d’idéalogie et de pensée morale. Ce marché qui d’ailleurs montre de plus en plus lourdement ses limites et qui laisse présager les bouleversement à venir. Dans cette perspective, la preservation de la pensée française (et donc de sa langue) est un enjeu bien plus majeur que celui de faire maitriser à notre population un glosbish idiocratique.
Malheureusement, le ton très en vogue de l’article se retrouve chez une large part de la classe dirigeante française, à commencer par le premier d’entre eux : inculte, pro-atlantiste, amateur de langage SMS. Et qui considèrent la francophonie comme un combat d’arrière-garde, alors qu’elle est tout au contraire un combat d’avant-garde.
Contrairement à ce qu’on nous assène à longueur de temps, l’économie française (à commencer par le CAC40) ne se porte pas si mal, même avec sa maitrise desastreuse du globish. Et ce qui manque à la France ça n’est pas un peu plus de globish, c’est tout au contraire bien plus de français. À commencer dans les écoles.