@ Jeanclaude,
[...] c’est que les ouvriers au sens strict sont socialement plus minoritaires.
Tout dépend de la définition que vous donnez au terme d’ouvriers. Je crois qu’il faut ajouter les employés, inclus dans le terme travailleurs.
Il n’est pas du tout sûr que d’autres classes sociales auraient le courage de soutenir un mouvement social dur, bloquant le pays [...]
C’est une question ouverte. On ne saura qu’en essayant. Je remarque que des grèves se déclenchent dans le privé, ce qui est le signe d’une forte combativité. En même temps, j’ai appris avec beaucoup de tristesse que les caissières de Carrefour n’avaient rien obtenu après 15 jours de grève. Inversement, en Roumanie, Renault a complètement cédé devant la détermination des grévistes, après 3 semaines de grève, je crois. C’est pour moi la preuve qu’il faut durcir et fédérer les luttes.
Mais une logique seulement défensive - guerre de tranchées sur la ligne de front des acquis et des décennies passées - n’emporte pas mon adhésion.
Qui parle de ça ? La question actuelle est d’abord d’enrayer le processus de liquidation du contrat social français. Pour cela, il faut faire échouer le gouvernement sur une de ses réformes importantes. Ensuite, la question du pouvoir devra être posée, car, avec celui que nous avons actuellement, aucune adaptation socialement acceptable à la nouvelle donne énergétique et environnementale ne sera possible.