"Qu’attend la République pour étendre ce type d’enseignement
à tous ses enfants ? Je maintiens ma phrase qui ne parle aucunement
d’obligation. Je pense cependant que la géralisation de l’enseignement
bilinue, en tout cas de son offre, permettrait effectivement d’avancer.
Mais ce n’est pas le sujet du jour. Que l’administration de l’Etat permette
déjà, aujourd’hui, cet enseignement bilingue là où les parents le
demandent. Nous aurons déjà fait un grand pas.
DIfficle de soutenir qu’on jouerait à l’apprenti-sorcier. L’enseignement
bilingue précoce existe depuis plus de trente ans en France. On a largement
eu le temps de regarder, d’apprendre et de tirer des conclusions. La
question pédagogique, aujourd’hui, est résolu. Reste la volonté politique.
Et là, l y a du travail.
En Bretagne, les enseignants bilingues sont formés dans les IUFM, comme
les autres. Avec une spécificité en langue régionale. S’ils décident,
ensuite, de ne plus enseigner en breton, ils en sont libres comme leurs
autres collègues. S’ils désirent changer de région, ils participent au
Mouvement des enseignants comme les autres. Ils sont fonctionnaires de
l’éducation. Je note au passage qu’il y a beaucoup de breton en région
parisienne. Beaucoup parmi eux seraient aussi heureux que leur enfant
apprenne aussi le breton.
Vous évoquez avec raison les économies budgétaires souhaitées par le
Ministère. Outre que celles-ci, telles qu’elles sont menées, sont un
non-sens économique et politique, il n’y aucune raison que les langues
régionales en pâtissent plus que les autres enseignements. Et encore une
fois, la question de l’enseignement des langues régionales est d’abord un
choix pédagogique, c’est ensuite un choix politique. L’incidence économique
de cet enseignement est dérisoire. Pour parler comme les économistes, il
est même certainement meilleure, et de loin, en terme de "retour sur
investissement." (Rires)
Sur les rapports d’évaluation que je vous invite à consulter, je vous
trouve un peu limite sur la bonne foi. Ceci est un article, pas un livre,
et vous ne pourrez pas nier que je passe déjà, avec patience, beaucoup de
temps à vous répondre posément. Allez sur le Café Pédagogique, sur
Ouiaubreton, faites une recherche sur Google et vous n’aurez pas beaucoup
de peine à trouver les infos que j’évoque. Ceci dit, et notamment pour vous
être agréable, je produirai un autre papier sur ce sujet. Mais il faudra
attendre un peu. On ne traite pas de tout en même temps. Soyons sérieux !
Comme vous le dites enfin nos "élites" ont collé de nos force nos enfants
à l’anglais. E on voit les pitoyables résultats que cela produit. il serait
temps, enfin, de penser autrement. La question des langues régionales et du
bilinguisme précoce font indéniablement partie du nécessaire débat sur
l’apprentissage des langues par nos enfants. Votre proposition
d’enseignement des langues aussi bien évidemment.
Toujours tout aussi cordialement,