Docdory, tout à fait d’accord avec toi. Les seuls étudiants en médecine ou médecins que j’ai vus bons en langue avaient séjourné longtemps dans un pays ou c’était en rapport avec une origine familiale. La plupart des hospitaliers sont incapables de faire une publication en anglais sans faire relire leur texte par un natif - et c’est naturel. Beaucoup peuvent lire une revue anglophone (hélas !) de leur spécialité, ou plutôt le résumé de l’article… n’oublions pas que la plupart des articles médicaux ne sont pas lus ! Et lire un résumé ne demande qu’un niveau beaucoup plus faible, d’autant que les rédacteurs évitent autant que possible les idiotismes.
La profession qui compte le plus de polyglottes ce sont bien évidemment les métiers de traducteur et d’interprète !
Personnellement, j’exerce en semi-rural, avec du tourisme l’été, et j’utilise donc moi aussi l’anglais, mais simplement des phrases simples et des mots clés, je n’étais déjà pas "fluent" et j’ai pas mal régressé…
A une époque, je lisais des pavés de Tom Clancy en VO, mais l’anglais a ceci de particulier qu’on progresse moins par la lecture que dans beaucoup d’autres langues, car la phonétique irrationnelle empêche de savoir comment tel ou tel mot nouveau pour nous se prononce, ça ne sonne pas dans la tête si on n’a pas déjà entendu le terme. L’oral y est indispensable, bien plus que dans d’autres langues à cause de son absence de règles phonétiques. Sa soi-disant facilité n’est que pure propagande. En plus, depuis que j’ai "découvert" l’espéranto, l’anglais ne m’intéresse plus du tout, je me contente de mots clés avec les touristes.