RENTABLE OU PAS RENTABLE AU LIEU DE UTILE OU INUTILE !!!
Plusieurs dogmes nourrissent les pensées, développées ici et là : rentable ou pas rentable !
- l’Armée Française est-elle rentable (sauf pour les Dassault et ses collègues) sans le secours d’alliés - bienvenus lorsque ça craint - et dont on rembourse les « frais » durant des décades ? Elle devient rentable, dans la mesure où elle nous aide à la victoire. Mais avec ses « très chers alliés », elle demeure encore moins gratuite qu’imaginé !
- l’Ecole est-elle rentable ? Oui, puisqu’elle instruit et forme en partie, des « êtres » qui apporteront in fine, force et intelligence au progrès collectif (le gros mot).
- La Poste de Magnac-sur-Cher doit-elle demeurer ouverte pour les quelques habitants encore vivants lesquels peuvent bien prendre leur vélo, tout de même, pour aller poster où recevoir leur courrier ; à 80 ans, ces gens de la campagne sont bien costauds et peuvent bien parcourir les quelques kilomètres montagneux aller-retour : ça ne va pas les tuer, tout de suite ?
- Pour les casernes, tant pis pour les villes, elles n’ont qu’à chercher du pétrole, peut-être trouveront-elles des idées pour s’en sortir (comme le suggérait un ancien président)
- Un juge se déplaçait hier au TGI, demain, ce sont 1000 justiciables qui feront le voyage vers le Juge, nouvellement muté, regroupée la photocopieuse : ça c’est du progrès, pour le budget mais pas pour les citoyens !
- La péréquation - dans des temps moins sauvages aujourd’hui qualifiés d’arriérés, contraires à cet esprit de modernité, de réforme à la hache sans égard pour rien ni pour quiconque – était d’essence solidaire. Le territoire et tous ses citoyens recevaient moyens et services, irrigation intelligente que des hommes insoupçonnés « d’infection marxiste » - Napoléon 1er, Napoléon III, puis de Gaulle - eurent la volonté d’imposer, ceux-ci ayant de surcroît le sens de l’intérêt général ou plutôt du bien commun !
Pour résumer, la notion de service public tombe devant les ordinateurs, depuis que l’on clone et mélange la gestion humaine avec de la gestion commerciale. Les p’tites postes fermées, c’est mieux pour les futurs actionnaires, les p’tites gares aussi, quand l’Etat vendra ses TGV et ses Grandes gares des Grandes Villes, pleines de monde et chaque jour un peu plus, terminé la vie aux champs ; les p’tits TGI, pareil, les voleurs seront partis eux aussi dans les mégalopoles. Les p’tites écoles, dans des villes de vieux, vous n’y pensez pas ? Et les p’tits hôpitaux iront avec….dehors ! Foutez moi donc tout çà à la corbeille, pardon à la poubelle, yzavéka habiter les grandes villes, m’enfin tous ces ploucs, et nos économies d’échelles alors, ils s’en foutent et pour eux,ya qu’les vaches qui comptent ! Qu’ils paient la CSG, le CRDS, la dette SNCF, tous les impôts et s’ils ne sont pas contents : qu’ils déménagent dans nos banlieues, les RER ne manquent pas ! Et vivent les jachères, vive l’ENA et le sapeur Camembert.
CONCLUSION
- J’invite tous les libéraux ayant mal lu la doctrine sur le libéralisme politique - qu’ils confondent ou font semblant avec le renard libre dans le poulailler – d’aller voir sur le NET la vidéo portant sur la privatisation de « l’EDF Américain » : s’ils sont honnêtes, intellectuellement s’entend, ils ne pourront plus alors confondre la liberté formelle d’avoir un couteau avec la liberté sans borne de le planter dans le dos de qui t’emmerde !
Sur terre, il y a des gens bien et quelques salauds dont le verbe habile masque la sauvagerie : CQFD…