De nouvelles taxes font sans cesse leur apparition alors que l’Etat va en assurant de moins en moins de services et redistribue une part toujours plus ridicule de ses recettes. Le reste va dans la poche des banques commerciales, ce qui ne semble pas choquer grand monde.
L’Etat peut bien continuer à s’endetter et à laisser le pouvoir de la création monétaire aux banques privées, tout va bien. Ce système foncièrement inégalitaire renforcé par l’Europe et ses lobbies extrêmement puissants continue à se perpétuer et il n’y a guère que les partis d’extrême gauche qui évoquent occasionnellement ce problème. Nos amis les socialistes tout en défendant soi disant une société plus égalitaire font motus sur ces absurdités qui condamnent toute politique de redistribution à l’échec.
Tant que la plupart des gens seront maintenus dans l’ignorance la plus complète au sujet de la création monétaire et des privilèges absurdes des banques, les gouvernements qui se succèdent peuvent bien continuer leur entreprise de démantèlement de l’Etat en tant qu’acteur économique : le système qui nous sert de base a été pensé pour. Sans réforme du système bancaire la dictature du marché et un Etat réduit à un rôle de répression sont inéluctables. Nos impôts servent presque exclusivement à remplir les poches des escrocs légaux et de ceux qui sont déja riches.
Au risque de ressortir une citation bien connue :
« Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents »
Maurice Allais, Prix "Nobel" de Sciences Économiques 1988