@Goc,
Bonjour,
S’agissant de la plainte à titre individuel : c’est la nature du préjudice qui détermine le titre auquel on agit. Par exemple, lorsque N.Sarkozy voit son compte personnel piraté, ce n’est pas le budget de l’Etat qui est détourné, raison pour laquelle me semble tout à fait de maintenir la distinction entre l’action à titre personnel et celle au titre de Président de la République.
S’agissant des poupées proprement dites :
Sauf erreur de ma part, nombre des propos reproduits ont été prononcées bien avant son entrée en fonction ("racaille", "travailler plus pour gagner plus" et autres joyeusetés langagières...), ce qui me laisse à penser que c’est moins la fonction que l’homme qui est en cause dans cette affaire. De même qu’il me paraît difficile de soutenir que la poupée de Royal vise exclusivement la fonction de Président de la Région Poitou Charentes.
Mais peut-être est-ce précisément ces inscriptions qui sauveront la société attaquée, du moins si les magistrats estiment que leur utilisation à des fins humoristiques constitue une "contribution nécessaire au débat démocratique".
Cette considération pourra d’ailleurs être éventuellement renforcée par le contenu du livret vendu avec la poupée (sous réserve, je ne sais pas ce que ledit livret contient)...
En effet, selon la teneur du livret en question (que j’ai eu tort de ne pas prendre en compte dans mes premières argumentations sur ce fil, mea culpa maxima !) il se pourrait fort bien que les juges estiment que l’affaire ne se distingue en rien de celle d’un article polémique accompagné d’une caricature... auquel cas les magistrats n’auront plus qu’à rappeler à N. Sarkozy sa préférence affichée pour l’"excès de caricature". (Mais il faudrait pour ce faire que la société mise en cause démontre que la poupée vaudou n’est que l’accessoire/illustration du livret...).
Cordialement,