@quen_tin
Vous me répondez sur l’exemple du bâtiment ancien. Un acheteur souhaite l’acheter pour le détruire et y installer un supermarché. Celui qui veut éviter sa destruction peut l’acheter en proposant un prix supérieur. Il n’y a pas d’autre moyen de mesurer le désir d’un individu que de savoir le prix qu’il accepte de dépenser pour l’acquérir.
Dans le cas d’une ville privée, la société gérante de la ville se réunit en conseil d’administration pour décider si elle achète ce bâtiment. certains membre de ce conseil d’administration considéreront que ce bâtiment donne un charme, une valeur traditionnelle ou artistique à l’ensemble de la ville. D’autres considéront que ce bâtiment vieillot n’a aucune qualité artistique et ne mérite pas que la ville y consacre un tel budget.
Vous revenez sur la recherche fondamentale. Les ingénieurs français qui sont dans les entreprises ont suivi les mêmes études que les chercheurs du CNRS. Ils sont capables de s’attaquer aux même questions scientifiques. Leurs compétences sont semblables. La recherche appliquée exige les mêmes connaissances scientifiques et les mêmes qualités intellectuelles que la recherche fondamentale.
Un économiste prédira qu’un CNRS, peuplé de chercheurs-fonctionnaires, conduira à un gaspillage de ressources humaines et financières. L’observation du fonctionnement du CNRS confirme cette prédiction pessimiste. Des professeurs d’université sont capables eux-aussi de conduire des recherches scientifiques. Que cette université soit étatique ou entièrement privée n’y change rien.
Il existe une croyance chez les politiciens français qui consiste à dire que la recherche fondamentale permettrait la recherche appliquée, puis la recherche appliquée permettrait ensuite l’innovation industrielle. Ce schéma de pensée est entièrement erroné. Mais il motive certains discours de politiciens ignorant à la fois la nature de la recherche, mais encore la nature de l’innovation industrielle.
Vous revenez sur la question de l’échange volontaire. Rien dans vos propos ne contredit que l’échange volontaire produit un avantage aux deux co-échangeurs.
Vous revenez sur le concours d’entrée à Polytechnique. Certains prof connaissent certains examinateurs et peuvent plus facilement intervenir pour rectifier une éventuelle erreur de notation obtenue lors d’un examen oral par un candidat. Mais cette influence est très limitée et ne met pas en cause la sincérité des notes obtenues par les candidats.
Vous revenez ensuite sur le mécénat. Comme je vous l’ai expliqué, la loi française interdit l’existence de société philanthropique. En effet, la loi punit de prison un directeur qui n’agirait pas pour que son entreprise fasse du profit. Et c’est bien logique. Mais les fondations existent. La fondation Bill Gates existe.
Vous émettez qq objections concernant l’échange volontaire. Vous parlez de contrainte à accepter un contrat. S’il existe une contrainte, elle ne provient pas du co-contractant. Chaque contractant évalue ses choix et préfère le choix qui lui semble le plus favorable, le plus avantageux au moment où il choisit. Le choix fait alors est celui qui représente aux yeux des co-contractant le choix le plus avantageux au moment de l’accord. Il peut arriver que le jugement de l’un et de l’autre change dans les jours qui suivent. Mais cela ne concerne pas l’échange lui-même.
Lorsque j’écrit « Les étudiants en économie apprennent que tout échange volontaire produit un avantage pour les deux contractant, sinon, il ne se ferait pas. », vous me répondez « Ce qui signifie que la faillite n’existe pas... ». Je ne comprend pas votre remarque. Je ne fais que rappeler que cette évidence est mentionné au premier chapitre de tous les manuels d’économie de première année. C’est une évidence. C’est un dogme. Vous semblez le contester.
Vous dites « tout le monde sait bien que, en pratique, cela ne marche pas ». Non, au contraire, les économistes universitaires savent que « ca » marche. Ce dogme de l’avantage réciproque ne suppose pas que les individus seraient rationnels ni omniscients.